Propriétés/EffetsCode ATC
L03AB11
Mécanisme d’action
Les interférons se lient à des récepteurs alfa spécifiques situés à la surface de la cellule, ce qui déclenche une transduction intracellulaire complexe du signal et induit une activation de la transcription génique. Ce mécanisme influe sur divers processus biologiques tels que l’inhibition de la réplication virale dans les cellules infectées, l’inhibition de la prolifération cellulaire et l’immunomodulation.
Tout comme l’interféron alfa non conjugué à du PEG, Pegasys témoigne in vitro d’une activité antivirale et antiproliférative.
Pharmacodynamique
Les propriétés pharmacodynamiques de Pegasys sont identiques à celles d’interférons alfa humains naturels ou non conjugués à du PEG ; en revanche, ses propriétés pharmacocinétiques sont fondamentalement différentes. La structure de la fraction PEG de 40’000 daltons influe directement sur la pharmacologie clinique, étant donné que ce sont la taille et la ramification de la composante PEG qui déterminent l’absorption, la distribution et l’élimination du produit.
Chez des sujets sains, une injection sous-cutanée unique de Pegasys s’est traduite, après environ 3 à 6 heures, par une augmentation de l’activité de la 2',5'-oligoadénylate synthétase (2',5'-OAS) – marqueur de l’activité antivirale – dans le sérum. L’activité de la 2',5'-OAS sérique induite par le peginterféron alfa-2a s’est maintenue pendant plus d’une semaine et s’est révélée supérieure aux valeurs enregistrées après injection sous-cutanée unique de respectivement 3 mio d’UI et 18 mio d’UI d’interféron. Chez des patients de plus de 62 ans, l’ampleur et la durée de l’activité de la 2',5'-OAS après injection sous-cutanée unique de 180 μg de Pegasys ont été d’environ 25% plus faibles que chez des sujets sains jeunes.
Après injection sous-cutanée unique de 90 μg de Pegasys, la réaction de la 2',5'-OAS chez des patients avec grave insuffisance rénale (clairance de la créatinine : 20 à 40 ml/min) a été plus faible que chez des patients dont la clairance de la créatinine était comprise entre 40 ml/min et plus de 100 ml/min, en dépit d’une même exposition à la substance active dans les deux groupes (AUC et Cmax) (voir « Mises en garde et précautions » et « Pharmacocinétique »).
Après traitement par 180 μg de Pegasys, on assiste chez les patients avec hépatite chronique C à une diminution biphasique du titre d’ARN du VHC. La première phase commence 24 à 36 heures après l’administration de la dose initiale, tant chez des patients qui répondent durablement que chez quelques patients qui ne témoignent pas d’une réponse virologique durable. La seconde phase intervient au cours des 4 à 16 semaines suivantes. Le traitement par 180 μg de Pegasys renforce l’élimination virale et améliore le résultat virologique par rapport aux traitements par les interférons alfa classiques.
Efficacité clinique
Hépatite chronique B
Dans le cadre d’études cliniques sur les formes HBeAg-positive (WV16240) et HBeAg-négative (WV16241) de l’hépatite B, l’administration de 180 μg de Pegasys une fois par semaine a entraîné des taux de réponse virologique durable significativement meilleurs qu’avec la lamivudine.
Résultats provenant des études cliniques
Pour les deux études cliniques, les patients atteints d’hépatite chronique B recrutés présentaient une multiplication active du virus (attestée par le taux d’ADN du VHB) ainsi que des taux d’ALAT élevés ; chez tous ces patients, l’hépatite chronique avait été confirmée par une biopsie hépatique. Ont été inclus dans l'étude WV16240 des patients HBeAg-positifs. L’étude WV16241, en revanche, a inclus des patients HBeAg-négatifs et anti-HBe-positifs. Pour les deux études, la durée du traitement a été de 48 semaines, auxquelles a succédé une période d’observation de 24 semaines sans traitement. Les deux études ont comparé l’association Pegasys plus placebo à l’association Pegasys plus lamivudine ou à la lamivudine seule. Aucun patient co-infecté par le VHB et le VIH n’a participé à l’une de ces deux études.
Le tableau 5 présente les taux de réponse enregistrés à la fin de la période d’observation, pour les deux études. Le taux d’ADN du VHB a été déterminé à l'aide du test COBAS AMPLICOR™ HBV MONITOR (seuil de détection : 200 copies/ml).
Tableau 5:Taux de réponse sérologique, virologique et biochimique lors d’hépatite chronique B
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Patients HBeAg-positifs Etude WV16240
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Patients HBeAg-négatifs/anti-HBe-positifs Etude WV16241
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Pegasys 180 μg + placebo (n = 271)
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Pegasys 180 μg + lamivudine 100 mg (n = 271)
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Lamivudine 100 mg (n = 272)
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Pegasys 180 μg + placebo (n = 177)
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Pegasys 180 μg + lamivudine 100 mg (n = 179)
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Lamivudine 100 mg (n = 181)
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Séroconversion HBeAg
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32%1
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27%
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19%
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non pertinent
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non pertinent
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non pertinent
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ADN du VHB* (en dessous du seuil de détection)
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32%2
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34%
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22%
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43%5
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44%
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29%
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Normalisation du taux d’ALAT
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41%3
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39%
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28%
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59%6
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60%
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44%
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Séroconversion HBsAg
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3%4
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3%
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0%
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3%
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2%
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0%
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* Pour les patients HBeAg-positifs : ADN du VHB < 105 copies/ml.
Pour les patients HBeAg-négatifs/anti-HBe-positifs : ADN du VHB <2 x 104 copies/ml.
1 Odds ratio (intervalle de confiance à 95%) par comparaison avec la lamivudine = 2,00 (1,34– 2,97), valeur de p (test de Cochran-Mantel-Haenszel) < 0,001.
2 Odds ratio (intervalle de confiance à 95%) par comparaison avec la lamivudine = 1,64 (1,12- 2,42), valeur de p (test de Cochran-Mantel-Haenszel) = 0,012.
3 Odds ratio (intervalle de confiance à 95%) par comparaison avec la lamivudine = 1,77 (1,23 - 2,54), valeur de p (test de Cochran-Mantel-Haenszel) = 0,002.
4 Odds ratio ne pouvant être défini ; valeur de p (test de Cochran-Mantel-Haenszel) = 0,004.
5 Odds ratio (intervalle de confiance à 95%) par comparaison avec la lamivudine = 1,84 (1,17- 2,89), valeur de p (test de Cochran-Mantel-Haenszel) = 0,007.
6 Odds ratio (intervalle de confiance à 95%) par comparaison avec la lamivudine = 1,86 (1,22- 2,85), valeur de p (test de Cochran-Mantel-Haenszel) = 0,004.
Tous les patients qui avaient achevé l’étude de phase III ont pu participer à une étude de suivi à long terme (WV16866). Chez les patients de l’étude WV16240 qui avaient reçu Pegasys en monothérapie et ont participé à l’étude de suivi à long terme, le taux de séroconversion HBeAg encore mesurable 12 mois après la fin du traitement était de 48% (73/153). Quant aux patients traités par Pegasys en monothérapie dans l’étude WV16241, une réponse d’ADN VHB a pu être constatée chez 42% des patients (41/97) et une normalisation de l’ALAT chez 59% des patients (58/99) 12 mois après la fin du traitement.
Une autre étude (NEPTUNE, WV19432) a évalué l’efficacité et la sécurité de Pegasys à des doses de 90 µg ou 180 µg administrées une fois par semaine durant 24 ou 48 semaines chez des patients HBeAg-positifs. Il s’agissait d’une étude multicentrique, randomisée, en double aveugle, de non-infériorité avec design factoriel. 551 patients ont été randomisés dans quatre groupes de traitement : 90 µg durant 24 semaines (n = 141); 180 µg durant 24 semaines (n = 136); 90 µg durant 48 semaines (n = 138); 180 µg durant 48 semaines (n = 136).
Les taux de réponse dans les différents groupes de traitement (population per-protocole) 24 semaines après la fin du traitement de l’étude sont présentés dans le tableau 6 ci-dessous :
Tableau 6:Aperçu des résultats concernant l’efficacité – population per-protocole, taux de réponse 24 semaines après l’arrêt du traitement de l’étude
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Groupe de traitement
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90 µg une fois par semaine 24 semaines
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180 µg une fois par semaine 24 semaines
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90 µg une fois par semaine 48 semaines
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180 µg une fois par semaine 48 semaines
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N = 142
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N = 140
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N = 132
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N = 130
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Critère principal – Taux de réponse, n (%)
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Séroconversion HbeAg (24 semaines après la fin du traitement)
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20 (14,08%)
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32 (22,86%)
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34 (25,76%)
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47 (36,15%)
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Critères secondaires – Taux de réponse, n (%)
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Perte d’HBeAg
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21 (14,79%)
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32 (22,86%)
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35 (26,52%)
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47 (36,15%)
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Séroconversion HBsAg
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0 (0,00%)
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0 (0,00%)
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2 (1,52%)
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3 (2,31%)
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Perte d’HBsAg
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1 (0,70%)
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0 (0,00%)
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3 (2,27%)
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3 (2,31%)
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Normalisation ALAT
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43 (30,28%)
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43 (30,71%)
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57 (43,18%)
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68 (52,31%)
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Suppression de l’ADN HBV (< 20'000 UI/ml)
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31 (21,83%)
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30 (21,43%)
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43 (32,58%)
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55 (42,31%)
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Suppression de l’ADN HBV (< 2'000 UI/ml)
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16 (11,27%)
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16 (11,43%)
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30 (22,73%)
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39 (30,00%)
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Pour résumer les résultats concernant le critère principal, soit la séroconversion de l’HbeAg 24 semaines après la fin du traitement, la durée de traitement de 24 semaines était moins bonne que la durée de 48 semaines (OR 48/24 semaines = 2,17, IC 95% = 1,43–3,31, valeur de p (pour la non-infériorité) = 0,749) et l’efficacité de la dose de 90 µg était inférieure à celle de la dose de 180 µg (OR 180 µg/90 µg = 1,79, IC 95% = 1,18–2,72, valeur de p (pour la non-infériorité) = 0,410). En ce qui concerne les critères secondaires, les tendances générales correspondaient aux observations relatives au critère principal ; les meilleurs taux de réponse ont constamment été observés dans le groupe traité par des doses de 180 µg durant 48 semaines. Les patients ayant reçu 180 µg de Pegasys durant 48 semaines présentaient une incidence accrue d’effets indésirables, ces derniers n’étant toutefois pas graves.
Les effets d’une prolongation du traitement (au-delà de 48 semaines) ont été examinés chez les patients HBeAg-négatifs de l’étude ML18253. Pour un échantillon programmé de 250 patients, 131 patients, majoritairement de génotype D, ont été randomisés dans des groupes traités soit par 180 µg de Pegasys durant 48 semaines (n = 52), soit par 180 µg de Pegasys durant 48 semaines + 135 µg durant 48 semaines supplémentaires (n = 53), soit par 180 µg de Pegasys + 100 mg/jour de lamivudine durant 48 semaines, puis 135 µg de Pegasys durant 48 semaines supplémentaires (n = 26).
Les taux de réponses mesurés 48 semaines après l’arrêt du traitement de l’étude dans les différents groupes de traitement sont présentés dans le tableau 7 ci-dessous sur la population ITT :
Tableau 7:Aperçu des résultats concernant l’efficacité – population intent-totreat, étude ML18253, taux de réponse 48 semaines après la fin du traitement de l’étude
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Groupe A : PEG-IFN 180 µg/semaine 48 semaines (N = 51)
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Groupe B : PEG-IFN 180 µg/semaine 48 semaines + PEG-IFN 135 µg/semaine durant 48 semaines supplémentaires (n = 52)
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Groupe C : PEG-IFN 180 µg/semaine + LAM 100 mg une fois par jour 48 semaines + PEG-IFN 135 µg/semaine durant 48 semaines supplémentaires (n = 25)
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Comparaison groupe A versus groupe B†
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Critère principal – Taux de réponse, n (%)
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Réponse combinée : Normalisation de l’ALAT et ADN HBV < 3’400 UI/ml
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6 (11,8%)
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13 (25,0%)
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5 (20,0%)
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P = 0,08
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Critères secondaires – Taux de réponse, n (%)
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Normalisation de l’ALAT
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18 (35,3%)
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18 (34,6%)
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9 (36,0%)
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P = 0,94
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Réponse virologique ADN HBV < 3’400 IU/ml : ADN HBV < 2’000 IU/ml : HBV-ADN < Seuil de détection :
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6 (11,8%) 6 (11,8%) 1 (2,0%)
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16 (30,8%) 15 (28,8%) 4 (7,7%)
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5 (20,0%) 5 (20,0%) 2 (8,0%)
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P = 0,02 P = 0,03 P = 0,18
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Perte d’HBsAg et séroconversion anti-HBs
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0 (0,0%)
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4 (7,7%)
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0 (0,0%)
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P = 0,04
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Réponse histologique
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7 (13,7%)
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3 (5,8%)
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2 (8,0%)
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P = 0,17
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† = test d’indépendance du chi-carré.
Les conclusions tirées de cette étude étaient limitées en raison de la faible taille de l’échantillon. Concernant la sécurité comparée, la prolongation à 96 semaines du traitement par Pegasys (avec une réduction de dose après 48 semaines) par rapport à la durée de traitement de 48 semaines n’a pas affecté la tolérance et ne s’est pas accompagnée d’une augmentation de l’incidence des effets indésirables cliniques graves.
Hépatite chronique C
Résultats des études cliniques chez des patients auparavant non traités
Traitement associé avec Pegasys chez des patients présentant des taux de transaminases élevés
Au total, 2405 patients ont été traités dans le cadre de deux études (NV15801 + NV15942).
Dans l’étude NV15801, 1149 patients ont été randomisés et 1121 traités. Le nombre de patients non traités était comparable dans les deux groupes (12 sur 465 dans le groupe sous Pegasys/ribavirine et 13 sur 457 dans le groupe sous interféron alfa-2b/ribavirine). Au total, 1121 patients ont été traités pendant une année par l’une des associations suivantes :
·Pegasys (180 μg une fois par semaine) + placebo, n = 224
·Pegasys (180 μg une fois par semaine) + ribavirine (1’000/1’200 mg/jour), n= 453
·Interféron alfa-2b (3 mio d’UI trois fois par semaine) + ribavirine (1’000/1’200 mg/jour), n = 444
Dans cette étude, l’association Pegasys/ribavirine s’est avérée significativement plus efficace que l’association interféron alfa-2b/ribavirine ou que la monothérapie par Pegasys (voir tableau 8, Réponse virologique durable dans l’étude NV15801). Une efficacité significativement accrue vis-à-vis de l’association interféron alfa-2b/ribavirine a été observée chez des patients infectés par des virus de génotype 1 ou de génotype 2/3 ainsi que chez des patients avec cirrhose (voir tableau 8, Réponse virologique durable dans l’étude NV15801). Le taux de réponse virologique durable a été de 43% chez les patients avec cirrhose traités par l’association Pegasys/ribavirine. La réponse virologique durable a été constatée 24 semaines après la fin du traitement.
Tableau 8:Réponse virologique durable dans l’étude NV15801 chez des patients avec hépatite C (n = nombre de patients traités)
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PEG-IFN alfa-2a
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PEG-IFN alfa-2a Ribavirine
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IFN alfa-2b Ribavirine
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n = 224
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n = 453
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n = 444
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Total Réponse durable
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29%
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54%
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45%
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Génotype 1 Réponse durable
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20%
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45%
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36%
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Génotype non-1 Réponse durable
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46%
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72%
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60%
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Une réponse virologique durable a été définie comme correspondant à un taux d’ARN du VHC inférieur au seuil de détection, la détermination étant effectuée avec le test COBAS AMPLICORTM HCV, version 2.0 (seuil de détection de 100 copies/ml correspondant à 50 unités internationales/ml).
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Dans l’étude NV15942, 1284 patients au total ont été traités pendant 24 ou 48 semaines par l’une des associations suivantes :
Pegasys (180 μg une fois par semaine) + ribavirine (800 mg/jour) pendant 24 semaines, n = 207.
Pegasys (180 μg une fois par semaine) + ribavirine (1’000/1’200 mg/jour en fonction du poids corporel) pendant 24 semaines, n = 280.
Pegasys (180 μg une fois par semaine) + ribavirine (800 mg/jour) pendant 48 semaines, n = 361.
Pegasys (180 μg une fois par semaine) + ribavirine (1’000/1’200 mg/jour en fonction du poids corporel) pendant 48 semaines, n = 436.
Un aperçu du taux de réponse virologique dans l’étude NV15942 est donné au tableau 9.
Tableau 9:Réponse virologique durable dans l’étude NV15942 chez des patients avec hépatite C
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Traitement associé avec Pegasys
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Patients cirrhotiques et non cirrhotiques*
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Etude NV15942
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Pegasys 180 μg + ribavirine 1’000/1'200 mg (n = 436) 48 semaines
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Réponse durable tous génotypes confondus
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63%**
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59%***
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* 75% des patients traités n’étaient pas cirrhotiques, 18% témoignaient d’une évolution vers la cirrhose et 7% étaient cirrhotiques.
** Une réponse virologique durable a été définie comme correspondant à un taux d’ARN du VHC inférieur au seuil de détection entre la semaine 12 et la semaine 24 après la fin du traitement, la détermination étant effectuée avec le test COBAS AMPLICOR™ HCV, version 2,0 (seuil de détection de 100 copies/ml correspondant à 50 UI/ml).
*** Une réponse virologique durable a été définie comme correspondant à un taux d’ARN du VHC inférieur au seuil de détection lors de deux déterminations consécutives. Ces deux déterminations ont été effectuées après la fin du traitement, à intervalle de 21 jours, à l’aide du test COBAS AMPLICOR™ HCV, version 2,0 (seuil de détection de 100 copies/ml correspondant à 50 UI/ml).
La réponse virologique enregistrée en fonction du génotype et de la charge virale chez les patients traités par Pegasys et la ribavirine est résumée au tableau 10. Les résultats de l’étude NV15942 servent de référence aux recommandations posologiques en fonction des génotypes (voir tableau 10).
Ces types de réaction n’ont pas été affectés par la charge virale ni par la présence ou l’absence d’une cirrhose. Aussi les recommandations thérapeutiques sont-elles indépendantes de ces paramètres initiaux.
Tableau 10 : Réponse virologique durable en fonction du génotype et de la charge virale (CV) – Traitement associé par Pegasys et la ribavirine
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Etude NV15942*
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Pegasys 180 μg & ribavirine 800 mg 24 semaines
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Pegasys 180 μg & ribavirine 1`000/1`200 mg 24 semaines
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Pegasys 180 μg & ribavirine 800 mg 48 semaines
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Pegasys 180 μg & ribavirine 1`000/1`200 mg 48 semaines
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Génotype 1 Faible CV CV élevée
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29% (29/101) 41% (21/51) 16% (8/50)
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42% (49/118) 52% (37/71) 26% (12/47)
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41% (102/250) 55% (33/60) 36% (69/190)
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52% (142/271) 65% (55/85) 47% (87/186)
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Génotype 2/3 Faible CV CV élevée
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84% (81/96) 85% (29/34) 84% (52/62)
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81% (117/144) 83% (39/47) 80% (78/97)
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79% (78/99) 88% (29/33) 74% (49/66)
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80% (123/153) 77% (37/48) 82% (86/105)
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Génotype 4
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0% (0/5)
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67% (8/12)
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63% (5/8)
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82% (9/11)
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* Une réponse virologique durable a été définie comme correspondant à un taux d’ARN du VHC inférieur au seuil de détection entre la semaine 12 et la semaine 24 après la fin du traitement, la détermination étant effectuée avec le test COBAS AMPLICOR™ HCV, version 2,0 (seuil de détection de 100 copies/ml correspondant à 50 UI/ml).
Dans toutes les études (y compris celle sur la monothérapie par Pegasys, voir ci-dessous), la plupart des patients traités par Pegasys ont présenté une normalisation ou une amélioration du taux sérique d’ALAT pendant le traitement. Il est toutefois possible que le taux d’ALAT ne se normalise pas avant que le traitement par Pegasys soit terminé, même chez les patients dont le taux d’ARN du VHC est passé au-dessous du seuil de détection. Indépendamment de la normalisation du taux d’ALAT, l’analyse virologique est un instrument plus fiable pour déterminer l’efficacité du traitement par Pegasys.
Traitement associé avec Pegasys chez des patients présentant des taux normaux de transaminases
Patients infectés par le VHC présentant des taux normaux d’ALAT (voir tableau 11)
Dans le cadre de l’étude NR16071, des patients infectés par le VHC et présentant des taux d’ALAT normaux ont été affectés, après randomisation, soit à un traitement par Pegasys (180 μg/semaine) et ribavirine (800 mg/jour) pendant 24 ou 48 semaines avec période de suivi, la phase de traitement étant suivie d’une phase d’observation sans traitement, soit à aucun traitement pendant 72 semaines. Les taux de réponse virologique durable constatés dans les groupes thérapeutiques de cette étude ont été comparables à ceux observés dans les groupes correspondants de l’étude NV15942.
Dans le cadre de l’étude NR16071, le taux de réponse virologique durable était significativement plus élevé (52%) chez les patients traités pendant 48 semaines que chez les patients traités pendant 24 semaines (30%) (p < 0,001). En outre, la réponse virologique durable a été significativement plus importante dans les deux groupes recevant un traitement actif que dans le groupe témoin ne recevant aucun traitement (p < 0,001). Aucun patient du groupe témoin n’a présenté de réponse virologique durable.
Chez les patients avec infection à VHC de génotype 1, la RVD était significativement plus élevée après un traitement de 48 semaines (40%) qu’après un traitement de 24 semaines (13%) (odds ratio = 4,47, intervalle de confiance à 95% : 2,47–8,08, p < 0,001). Chez les patients infectés par le virus de génotype 2/3, aucune différence significative n’a été observée entre le traitement de 24 semaines et celui de 48 semaines sur le plan de la réponse virologique durable (resp. 72% et 78%) (odds ratio = 1,40, intervalle de confiance à 95% : 0,59-3,30, p = 0,452).
Tableau 10: Réponse virologique durable en fonction du génotype
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Etude NR16071
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Pegasys 180 μg & ribavirine 800 mg 24 semaines
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Pegasys 180 μg & ribavirine 800 mg 48 semaines
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Aucun traitement
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Génotype 1*
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13% (19/144)
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40% (57/141)
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0%
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Génotype 2/3
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72% (42/58)
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78% (46/59)
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0%
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* Pour le génotype 1, une dose de ribavirine de 1’000/1’200 mg/jour est recommandée (voir « Posologie/Mode d’emploi ») ; cette posologie ne correspond pas à celle utilisée dans le cadre de l’étude NR16071.
Caractère prévisible de la réponse thérapeutique
Les patients témoignant d’une réponse virologique précoce à la semaine 12 ont une probabilité accrue de présenter une réponse virologique durable au cours du traitement mené à son terme. Une réponse virologique précoce est définie comme correspondant à un taux d’ARN du VHC inférieur au seuil de détection ou à une réduction d’au moins 99% de la charge virale à la semaine 12 par rapport à la valeur initiale.
Le résumé des données compilées à partir des groupes communs des études NV15801 et NV15942 révèle une évaluation pronostique négative de 95% pour le traitement combiné avec Pegasys. La valeur calculée sur la base des données compilées à partir des deux groupes communs des études NV15801 et NV15942 pour une évaluation pronostique positive de la réponse virologique après 12 semaines était de 66%. Sur les 776 patients qui avaient répondu au traitement après 12 semaines, 514 ont présenté une réponse virologique durable.
La possibilité d’un raccourcissement à 24 semaines de la durée du traitement chez les patients infectés par le génotype 1 et 4 a été étudiée, au cours de l’étude NV15942, en termes de réponse virologique rapide et persistante chez des patients ayant présenté une réponse virologique rapide à la semaine 4 (voir tableau 12).
Tableau 11:Réponse virologique durable chez des patients avec infection par le génotype 1 ou 4 du virus de l’hépatite C ayant présenté une réponse virologique rapide après 4 semaines de traitement combiné par Pegasys et ribavirine
Etude NV15942
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Pegasys 180 μg & ribavirine 1’000/1’200 mg 24 semaines
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Pegasys 180 μg & ribavirine 1’000/1’200 mg 48 semaines
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Génotype 1 RVR charge virale faible charge virale élevée
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90% (28/31) 93% (25/27) 75% (3/4)
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92% (47/51) 96% (26/27) 88% (21/24)
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Génotype 1 non RVR charge virale faible charge virale élevée
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24% (21/87) 27% (12/44) 21% (9/43)
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43% (95/220) 50% (31/62) 41% (64/158)
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Génotype 4 RVR
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(5/6)
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(5/5)
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Génotype 4 non RVR
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(3/6)
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(4/6)
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Charge virale faible = ≤ 800’000 UI/ml ; charge virale élevée = > 800’000 UI/ml.
RVR= réponse virologique rapide, ARN-HCV non détectable à la semaine 4 et ARN-HCV non détectable à la semaine 24.
La possibilité d’un raccourcissement à 16 semaines de la durée du traitement chez les patients infectés par le génotype 2 ou 3 a été étudiée au cours de l’étude NV17317. Le critère était la réponse virologique durable après réponse virologique rapide à la semaine 4 (voir tableau 13).
Dans l’étude NV17317 sur l’infection par les génotypes viraux 2 ou 3, tous les patients ont reçu 180 μg de peginterféron alfa-2a par voie sous-cutanée une fois par semaine et 800 mg de ribavirine et ont été répartis, après randomisation, entre 16 ou 24 semaines de traitement. Globalement, les durées de traitement de 16 semaines et de 24 semaines n’étaient pas équivalentes (voir tableau 13), car le traitement de 16 semaines a entraîné un taux de réponse virologique durable moins élevé (65%) que celui observé sous traitement de 24 semaines (76%). L’analyse rétrospective des patients avec faible charge virale à l’inclusion et ne présentaient pas d’ARN viral décelable à la semaine 4 a toutefois mis en évidence des taux de réponse équivalents de réponse virologique durable – 89% resp. 94% – après 16 resp. 24 semaines de traitement (voir tableau 13).
Tableau 12:Réponse virologique durable de patients infectés par le génotype 2 ou 3 du virus de l’hépatite C après réponse virologique rapide à 4 semaines de traitement combiné par Pegasys et ribavirine
Etude NV17317
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Pegasys 180 μg & ribavirine 800 mg 16 semaines
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Pegasys 180 μg & ribavirine 800 mg 24 semaines
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Génotype 2 ou 3
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65% (443/679)
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76% (478/630)
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Génotype 2 ou 3 avec RVR charge virale faible charge virale élevée
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82% (378/461) 89% (147/166) 78% (231/295)
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90% (370/410) 94% (141/150) 88% (229/260)
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Génotype 2 ou 3 sans RVR charge virale faible charge virale élevée
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30% (65/218) 44% (22/50) 26% (43/168)
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49% (108/220) 50% (25/50) 49% (83/170)
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Charge virale initiale faible = ≤ 800'000 UI/ml ; charge virale initiale élevée = > 800'000 UI/ml.
RVR (rapid viral response) = réponse virologique rapide, ARN-HCV devenu négatif en l’espace de 4 semaines.
Le traitement d’une durée de 16 semaines s’accompagne d’un taux de récidive plus élevé ; c’est la raison pour laquelle la durée de traitement devra être établie individuellement au cas par cas, selon la situation clinique, en prenant en considération les facteurs de risque présents. Lorsque la tolérance est bonne, préférence devrait être donnée au traitement de 24 semaines (voir tableau 14).
Tableau 13:Rechute après réponse virologique au terme du traitement chez des patients infectés par le génotype 2 ou 3 et ayant présenté une réponse virologique rapide
Etude NV17317
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Peginterféron alfa-2a 180 μg & ribavirine 800 mg 16 semaines
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Peginterféron alfa-2a 180 μg & ribavirine 800 mg 24 semaines
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Différence thérapeutique intervalle de confiance 95%
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Génotype 2 ou 3 réponse virologique rapide charge virale faible charge virale élevée
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15% (67/439) 6% (10/155) 20% (57/284)
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6% (23/386) 1% (2/141) 9% (21/245)
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9,3% (5,2% ; 13,6%) 5% (0,6% ; 10,3%) 11,5% (5,6% ; 17,4%)
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Patients atteints d'hépatite C chronique, non répondeurs après un traitement préalable
Dans le cadre de l'étude MV17150, les patients n’ayant pas répondu à un traitement préalable à l'interféron alfa-2b pégylé (non-répondeurs, c'est-à-dire pas d'obtention de taux d’ARN de VHC non détectables) ont été attribués par randomisation à quatre traitements différents.
·Pegasys 360 µg/semaine pendant 12 semaines, puis 180 µg/semaine pendant 60 semaines supplémentaires
·Pegasys 360 µg/semaine pendant 12 semaines, puis 180 µg/semaine pendant 36 semaines supplémentaires
·Pegasys 180 µg/semaine pendant 72 semaines
·Pegasys 180 µg/semaine pendant 48 semaines
Tous les patients ont reçu la ribavirine (1’000 ou 1’200 mg/jour) en association avec Pegasys. Tous les bras de traitement comprenaient une phase de suivi sans traitement, de 24 semaines.
L’intervalle moyen entre le traitement antérieur et le nouveau traitement se situait, dans les quatre groupes de traitement, entre 504 et 592 jours.
Des analyses de régression multiple et des analyses poolées de groupes, destinées à évaluer l'influence de la durée du traitement ainsi que de l'utilisation de doses d'induction, ont clairement permis d'identifier la durée de traitement de 72 semaines comme étant le principal facteur pour l'obtention d'une réponse virologique durable. Les différences au niveau de la réponse virologique durable (Sustained virological Response, SVR) en fonction de la durée du traitement, de données démographiques et de la meilleure réponse à un traitement préalable sont présentées dans le tableau 15.
Tableau 14:Réponse virologique (Virological Response, VR) et réponse virologique durable (Sustained virological Response, SVR) à la semaine 12 de patients avec une réponse virologique à la semaine 12 après un traitement combiné à Pegasys et à la ribavirine chez des non-répondeurs par rapport au peginterféron alfa-2b plus ribavirine
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Pegasys 360/180 ou 180 μg & ribavirine 1’000/1’200 mg 72 ou 48 semaines (N = 942) Patients avec une VR à la semaine 12a (N = 876)
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Pegasys 360/180 ou 180 μg & ribavirine 1’000/1’200 mg 72 semaines (N = 473) SVR chez patients avec une VR à la semaine 12 b (N = 100)
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Pegasys 360/180 ou 180 μg & ribavirine 1’000/1’200 mg 48 semaines (N = 469) SVR chez patients avec une VR à la semaine 12 b (N = 57)
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Total Faible charge virale Charge virale élevée
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18% (157/876) 35% (56/159) 14% (97/686)
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57% (57/100) 63% (22/35) 54% (34/63)
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35% (20/57) 38% (8/21) 32% (11/34)
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Génotype 1/4 Faible charge virale Charge virale élevée
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17% (140/846) 35% (54/154) 13% (84/663)
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55% (52/94) 63% (22/35) 52% (30/58)
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35% (16/46) 37% (7/19) 35% (9/26)
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Génotype 2/3 Faible charge virale Charge virale élevée
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58% (15/26) (2/5) (11/19)
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(4/5) — (3/4)
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(3/10) (1/2) (1/7)
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Statut de la cirrhose Cirrhose Pas de cirrhose
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8% (19/239) 22% (137/633)
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(6/13) 59% (51/87)
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(3/6) 34% (17/50)
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Meilleure réponse durant traitement antérieur Recul de l’ARN du VHC ≥ 2log10 Recul de l’ARN du VHC < 2log10 Pas de meilleure réponse préalable
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28% (34/121) 12% (39/323) 19% (84/432)
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68% (15/22) 64% (16/25) 49% (26/53)
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(6/12) (5/14) 29% (9/31)
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Charge virale élevée = > 800’000 UI/ml, faible charge virale = ≤ 800’000 UI/ml.
a Les patients qui atteignent une suppression virale (ARN du VHC non détectable, <50 UI/ml) à la semaine 12 ont été considérés comme des patients avec une réponse virologique à la semaine 12. Les patients sans résultat au niveau du taux d’ARN du VHC à la semaine 12 ont été exclus de l'analyse.
b Les patients qui ont atteint une suppression virale à la semaine 12, mais qui n'ont pas montré de résultats au niveau de l’ARN du VHC à la fin de la phase de suivi ont été considérés comme des non-répondeurs.
Dans le cadre de l'étude HALT-C, les patients atteints d'hépatite C chronique et de fibrose ou de cirrhose avancée, qui n'avaient pas répondu à un traitement antérieur à l'interféron alfa ou à l'interféron alfa pégylé sous forme de monothérapie ou en association avec la ribavirine, ont reçu 180 μg de Pegasys par semaine et 1’000/1’200 mg de ribavirine par jour. Les patients chez lesquels l'ARN du VHC n'était plus détectable après un traitement de 20 semaines sont restés pendant 48 semaines au total sous un traitement combiné à Pegasys plus ribavirine et ont été suivis pendant 24 semaines après la fin du traitement. La réponse virologique durable dépendait du schéma thérapeutique antérieur. Le traitement a donné le moins bon résultat chez les patients n'ayant pas répondu à l'interféron pégylé en association avec la ribavirine. Il s'agissait de la sous-population la plus difficile à traiter parmi les non-répondeurs, et leur résultat était comparable au taux de réponse virologique durable, observée dans les bras de traitement de 48 semaines de l'étude MV17150. Malgré un taux plus élevé de réponse virologique durable chez les non-répondeurs à la monothérapie à l'interféron ou à l'interféron pégylé, l'efficacité chez ces non-répondeurs moins difficiles à traiter était nettement inférieure à celle obtenue chez les patients non traités jusqu'alors (voir tableau 16).
Tableau 15:Réponse virologique durable en fonction de la durée du traitement et de la population de non-répondeurs
Durée du traitement
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Interféron
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Interféron pégylé
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Interféron plus ribavirine
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Interféron pégylé plus ribavirine
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48 semaines
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27% (70/255) *
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34% (13/38) *
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13% (90/692) *
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11% (7/61) *
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8% (38/469) **
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72 semaines
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-
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-
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-
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16% (74/473) **
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* Données de HALT-C.
** Données de MV17150.
Lorsque Pegasys est utilisé en association à d’autres médicaments anti-VHC à action directe (DAA), il convient de consulter les informations professionnelles complètes sur les médicaments anti-VHC en question.
Monothérapie par Pegasys
Trois études cliniques randomisées, menées en double insu, ont prouvé l’efficacité de Pegasys. Au total, 1130 patients atteints d’hépatite chronique C, encore jamais traités, ont reçu Pegasys pendant 48 semaines. Vingt-quatre semaines après la fin du traitement, la charge virale a été déterminée et une biopsie hépatique effectuée.
Une inhibition durable de la réplication virale a été enregistrée chez 34% (28-39%) des patients traités par 180 μg de Pegasys, alors que tel n’a été le cas que chez 15% (11-19%) des patients traités par 3 MIU/6 MIU d’interféron alfa-2a (Roferon-A). En cas de fibrose au stade avancé ou de cirrhose, une inhibition durable du virus a été constatée chez 29% des patients traités par Pegasys et chez 6% seulement des patients sous traitement classique par l’interféron alfa-2a.
Une amélioration de l’histologie hépatique chez les patients sans cirrhose, mesurée sur la base d’une baisse de plus de 2 points du score de Knodell, a été enregistrée chez 58 - 63% (selon les études) des patients traités par Pegasys, alors que tel n’a été le cas que chez 45% des patients sous interféron alfa-2a. Chez les patients avec cirrhose, 54% ont présenté une amélioration de l’histologie hépatique dans le groupe Pegasys contre 31% seulement dans le groupe interféron-alfa-2a.
La meilleure efficacité de Pegasys par rapport à l’interféron alfa-2a a également été démontrée au niveau de la réponse histologique, y compris chez des patients sans réponse virologique durable et chez des patients avec cirrhose et/ou co-infection à VHC/VIH.
Chez les patients non cirrhotiques, le profil de tolérance et d’innocuité de Pegasys est comparable à celui de Roferon-A (interféron alfa-2a). Chez les cirrhotiques, les thrombopénies, réductions de dose et interruptions thérapeutiques ont été plus fréquentes sous Pegasys. Dans l’étude Hépatite chronique C avec cirrhose, quatre patients (4/183) sont décédés sous ou après traitement par Pegasys: un patient ayant reçu le médicament à la posologie de 90 μg (1/96) a succombé à une défaillance hépatique au jour 456; les trois autres décès – le premier par hématémèse, méléna et défaillance hépatique au jour 397, le deuxième par adénocarcinome métastatique au jour 549 et le troisième au jour 81 des suites d’une hémorragie cérébrale due vraisemblablement à une thrombopénie – se sont produits à la posologie de 180 μg (3/87, 3,4%). Même si une relation avec Pegasys n’a été évoquée que pour l’hémorragie cérébrale, un lien entre Pegasys et la défaillance hépatique enregistrée chez 2 patients ne peut être exclu.
Patients co-infectés par le VHC et le VIH
Dans le cadre de l’étude NR15961, 860 patients avec co-infection à VHC/VIH ont reçu, après randomisation et pendant 48 semaines, soit 180 μg de Pegasys par semaine plus un placebo, soit 180 μg de Pegasys par semaine plus 800 mg de ribavirine par jour, soit 3 millions d'UI d'interféron alfa-2a trois fois par semaine plus 800 mg de ribavirine par jour. La phase de traitement a été suivie par une phase de suivi de 24 semaines. L’association Pegasys plus ribavirine a globalement entraîné une réponse virologique durable plus importante (40%) que Pegasys utilisé seul (20%) (odds ratio [intervalle de confiance à 95%] = 2,89 [1,93 à 4,32], p < 0,0001 [test de Cochran-Mantel-Haenszel]) ou que l’association interféron alfa-2a plus ribavirine (12%) (odds ratio [intervalle de confiance à 95%] = 5,40 [3,42 à 8,54], p < 0,0001 [test de Cochran-Mantel-Haenszel]). Chez les patients avec co-infection à VHC/VIH infectés par le VHC de génotype 1, la réponse virologique durable a été de 29% (51/176) avec l’association Pegasys plus ribavirine, contre 7% (12/171) avec l’association interféron alfa-2a plus ribavirine. Chez les patients avec co-infection à VHC/VIH infectés par le VHC de génotype 2 ou 3, la réponse virologique durable a été de 62% (59/95) avec l’association Pegasys plus ribavirine, contre 20% (18/89) avec l’association interféron alfa-2a plus ribavirine.
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