OEMédCompositionPrincipe actif: Nadroparinum calcicum.
Excipients: Aqua ad iniectabilia.
Fraxiparine multi 5 ml: Alcohol benzylicus 45 mg; Fraxiparine multi 15 ml: Alcohol benzylicus 135 mg.
Forme galénique et quantité de principe actif par unitéSeringues prêtes à l’emploi 0,2 ml à env. 17 mg de nadroparine corresp. à 1’900 U.I. anti-Xa.
Seringues prêtes à l’emploi 0,3 ml à env. 25 mg de nadroparine corresp. à 2’850 U.I. anti-Xa.
Seringues prêtes à l’emploi 0,4 ml à env. 33 mg de nadroparine corresp. à 3’800 U.I. anti-Xa.
Seringues graduées prêtes à l’emploi 0,6 ml à env. 50 mg de nadroparine corresp. à 5’700 U.I. anti-Xa.
Seringues graduées prêtes à l’emploi 0,8 ml à env. 67 mg de nadroparine corresp. à 7’600 U.I. anti-Xa.
Seringues graduées prêtes à l’emploi 1 ml à env. 83 mg de nadroparine corresp. à 9’500 U.I. anti-Xa.
Fraxiparine multi
Flacons multidoses 5 ml à env. 417 mg de nadroparine corresp. à 47’500 U.I. anti-Xa.
Flacons multidoses 15 ml à env. 1,25 g de nadroparine corresp. à 142’500 U.I. anti-Xa.
Indications/Possibilités d’emploiPrévention de la maladie thromboembolique veineuse en chirurgie abdominale et orthopédique.
Traitement de l’angor instable et de l’infarctus du myocarde sans onde Q en association avec l’acide acétylsalicylique.
Prévention de la coagulation dans le circuit de circulation extracorporelle au cours de l’hémodialyse.
Traitement des thromboses veineuses profondes.
En présence de thromboses veineuses proximales étendues, notamment en cas de thromboses des veines du petit bassin et chez les patients ayant une anamnèse d’embolie pulmonaire, le traitement sera effectué par de l’héparine non fractionnée intraveineuse jusqu’à l’obtention de nouvelles études.
Posologie/Mode d’emploiL’injection sous-cutanée se pratique habituellement dans les tissus adipeux de la paroi abdominale inférieure, alternativement à gauche et à droite de la ligne médiane au niveau de la crête iliaque, dans l’épaisseur d’un repli cutané tenu entre les deux doigts pendant toute la durée de l’injection. Enfoncer l’aiguille perpendiculairement. L’injection terminée, retirer l’aiguille en la laissant en position verticale par rapport à la paroi abdominale.
Dose journalière usuelle/intervalle entre les doses
La première injection de Fraxiparine sera faite environ 2 heures avant l’intervention. La posologie standard est de 1 injection sous-cutanée quotidienne de 2’850 U.I. anti-Xa (0,3 ml).
Chirurgie orthopédique
Rythme d’administration: la prévention repose également sur une seule injection sous-cutanée quotidienne de Fraxiparine.
1injection: 12 heures avant l’intervention.
2injection: 12 heures après l’intervention.
3injection: 24 heures après l’intervention.
Dans tous les cas la prophylaxie doit être poursuivie pendant toute la période de risque et au moins jusqu’à mobilisation active du patient.
Lors d’interventions chirurgicales à risque thrombogène modéré et lorsque les patients ne présentent pas de risque thromboembolique élevé, la prévention efficace de la maladie thromboembolique est obtenue par une injection quotidienne d’une dose de 2’850 U.I.
A titre d’exemple et en fonction du poids du patient, les posologies suivantes sont recommandées lors d’interventions chirurgicales à risque thrombogène élevé (chirurgie de la hanche et du genou):
Volume de Fraxiparine par injection et
par jour
Poids En préopératoire et À partir du 4ème
corporel jusqu’au 3ème jour jour postopéra-
(kg) postopératoire toire
--------------------------------------------------------
≤50 1900 U.I. anti-Xa 2850 U.I. anti-Xa
(0,2 ml) (0,3 ml)
51–70 2850 U.I. anti-Xa 3800 U.I. anti-Xa
(0,3 ml) (0,4 ml)
71–95 3800 U.I. anti-Xa 5700 U.I. anti-Xa
(0,4 ml) (0,6 ml)
Pour des patients pesant plus de 95 kg, la posologie à administrer est de 38 U.I./kg/jour jusqu’au 3jour postopératoire (950 U.I. = 0,1 ml), puis de 57 U.I./kg/jour à partir du 4jour postopératoire.
Traitement de l’angor instable et de l’infarctus du myocarde sans onde Q
La nadroparine sera administrée en 2 injections sous-cutanées par jour (espacées de 12 heures) de 86 U.I. anti-Xa/kg chacune, en association avec de l’acide acétylsalicylique (posologies recommandées: 75 à 325 mg par voie orale). La dose initiale doit être administrée sous la forme d’un bolus IV immédiatement suivie d’une injection sous-cutanée de 86 U.I. anti-Xa /kg.
Le traitement est limité à 6 jours. En fonction du poids du patient les posologies suivantes sont recommandées:
Volume de Fraxiparine par injection
Poids corporel Bolus i.v. 2 injections
(kg) initial sous-cutanées/jour
(toutes les 12 heures)
-----------------------------------------------------
<50 0,4 ml 3800 U.I. anti-Xa
(0,4 ml)
50–59 0,5 ml 4750 U.I. anti-Xa
(0,5 ml)
60–69 0,6 ml 5700 U.I. anti-Xa
(0,6 ml)
70–79 0,7 ml 6650 U.I. anti-Xa
(0,7 ml)
80–89 0,8 ml 7600 U.I. anti-Xa
(0,8 ml)
90–99 0,9 ml 8550 U.I. anti-Xa
(0,9 ml)
≥100 1,0 ml 9500 U.I. anti-Xa
(1,0 ml)
Inhibition de coagulation dans le circuit de circulation extra-corporelle au cours de l’hémodialyse
Une optimisation individuelle de la dose est nécessaire tout en tenant compte des propriétés techniques de la dialyse. Au début de la séance de dialyse la Fraxiparine est habituellement administrée en dose unique de 65 U.I. anti-Xa/kg dans la partie artérielle du circuit de dialyse. A titre indicatif, chez les patients qui ne sont pas à hauts risques de saignements les doses suivantes sont recommandées en fonction de leur poids:
Poids corporel Volumes de Fraxiparine injectés
(kg) au début de la séance de dialyse
------------------------------------------------------
<50 2850 U.I. (0,3 ml)
50–69 3800 U.I. (0,4 ml)
≥70 5700 U.I. (0,6 ml)
Chez les patients à haut risque hémorragique, nécessitant une dialyse, celle-ci peut être effectuée avec la moitié de la dose.
Une dose supplémentaire inférieure à la première dose administrée peut être utilisée lors d’hémodialyses qui durent plus de 4 heures.
Lors des dialyses suivantes, le dosage devrait être adapté aux effets observés initialement.
Traitement curatif des thromboses veineuses profondes constituées
Fraxiparine sera administré par voie sous-cutanée au rythme d’une injection toutes les 12 heures, pendant environ 10 jours. La dose par injection, adaptée au poids du patient (telle qu’elle a été définie dans les essais cliniques) est de 85 U.I. anti-Xa par kg de poids corporel.
Afin de faciliter le traitement, il est conseillé, pour des raisons de sécurité, d’utiliser les seringues pré-remplies prêtes à l’emploi. A titre d’exemple, le schéma posologique proposé est le suivant:
Poids corporel Volume de Fraxiparine/injection
(kg) 2 injections/jour
----------------------------------------------------
<50 0,4 ml
50–59 0,5 ml
60–69 0,6 ml
70–79 0,7 ml
80–89 0,8 ml
≥90 0,9 ml
Pour des patients excédant 100 kg ou si une adaptation plus précise de la posologie au poids du patient s’avérait nécessaire, des seringues graduées prêtes à l’emploi de 1 ml (9’500 U.I.) sont disponibles.
Remarques
Bien que l’activité anti-Xa ne soit pas nécessairement corrélée à l’efficacité thérapeutique, son dosage peut être effectué afin d’apprécier la sensibilité individuelle des patients; en particulier en cas d’inefficacité clinique, d’hémorragies ou d’insuffisance rénale. Le prélèvement doit être effectué entre la 3et la 4heure après l’injection, en général au 2jour de traitement. Le dosage sera habituellement réalisé selon la technique amidolytique, la zone thérapeutique retenue se situant généralement entre 0,5 et 1 U.I. anti-Xa amidolytique.
Instructions posologiques particulière
La sécurité et l’efficacité de la nadroparine calcique n’ont pas été examinées chez les patients pédiatriques. C’est pourquoi son utilisation n’est pas recommandée chez les enfants et les adolescents.
Patients âgés
Aucun ajustement de la dose n’est requis chez le sujet âgé à condition que celui-ci ne présente pas d’insuffisance rénale. Avant d’instaurer le traitement, il est conseillé d’établir un bilan de la fonction rénale (voir rubriques suivantes «Insuffisance rénale» et «Pharmacocinétique»).
Insuffisance rénale
Aucune réduction de la dose n’est requise chez les patients présentant une insuffisance rénale légère (clairance de la créatinine supérieure ou égale à 50 ml/min).
Une insuffisance rénale modérée à sévère est associée à une exposition augmentée à la nadroparine. Ces patients présentent un risque thromboembolique et hémorragique accru.
Si, chez les patients porteurs d’une insuffisance rénale modérée (30 ml/min ≤ ClCr <50 ml/min), le médecin prescripteur considère comme appropriée une réduction de la dose tout en tenant compte des facteurs de risque individuels pour les hémorragies et les thromboembolies, il convient éventuellement d’adapter la dose en quantifiant l’activité anti-Xa (voir «Mises en garde et précautions» et «Pharmacocinétique»).
Chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine inférieure à 30 ml/min), l’utilisation de Fraxiparine n’est pas recommandée, même dans les indications préventives (voir «Mises en garde et précautions» et «Pharmacocinétique»).
Traitement des thromboses veineuses profondes constituées, de l’angor instable et de l’infarctus du myocarde sans onde Q
Aucune réduction de la dose n’est requise chez les patients présentant une insuffisance rénale légère (clairance de la créatinine supérieure ou égale à 50 ml/min).
Chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée (30 ml/min ≤ ClCr <50 ml/min), l’utilisation de Fraxiparine à dose curative n’est pas recommandée (voir «Mises en garde et précautions» et «Pharmacocinétique»).
Chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère, l’administration de nadroparine à doses thérapeutiques est contre-indiquée (voir «Contre-indications», «Mises en garde et précautions» et «Pharmacocinétique»).
Insuffisance hépatique
Aucune étude n’a été réalisée en ce qui concerne les patients présentant une insuffisance hépatique.
Contre-indicationsHypersensibilité à la nadroparine ou à l’un de ses excipients conformément à la composition.
Antécédents de thrombocytopénie sous nadroparine (voir «Mises en garde et précautions»).
Thrombocytopénie chez les patients présentant un test d’agrégation positif in vitro en présence de nadroparine (voir «Mises en garde et précautions»).
Hémorragie active ou risque accru d’hémorragies associé à des troubles de l’hémostase à l’exception d’une coagulation intravasculaire disséminée non induite par l’héparine.
Intolérance à l’héparine.
Manifestations ou tendances hémorragiques (à l’exception de celles traduisant une coagulopathie de consommation).
Lésions organiques susceptibles de saigner (par exemple: ulcère gastroduodénal en évolution).
Accident vasculaire cérébral d’origine hémorragique.
Endocardite bactérienne aiguë.
Suite d’une intervention chirurgicale sur le cerveau et la moelle épinière.
Hypertension sévère et non contrôlée.
Insuffisance rénale sévère (clairance à la créatinine <30 ml/min) chez les patients en traitement curatif, en dehors de la situation particulière de dialyse.
Les flacons multidoses contiennent de l’alcool benzylique et ne devraient donc pas être utilisés chez l’enfant de moins de 3 ans.
Le traitement des phlébothromboses par des héparines de bas poids moléculaire est contre-indiqué lors de la grossesse jusqu’à plus amples informations.
Mises en garde et précautionsIl est recommandé de vérifier régulièrement (au moins hebdomadairement) la numération plaquettaire au cours du traitement par nadroparine en raison de risque de thrombocytopénie d’origine immunologique induite par l’héparine.
De rares cas de thrombocytopénie, parfois de nature grave, ont été observés. Celle-ci peut être ou non associée à une thrombose artérielle ou veineuse. Dans de tels cas le traitement doit être interrompu. Ce diagnostic devrait être envisagé dans les cas suivants:
thrombocytopénie;
toute baisse significative de la numération plaquettaire (30 à 50% de la valeur initiale);
détérioration de la thrombose initiale pendant le traitement;
apparition de thrombose pendant le traitement;
coagulation intra-vasculaire disséminée.
Ces effets sont probablement de nature immunoallergique et apparaissent dans le cas d’un premier traitement essentiellement entre le 5et le 21jour de traitement, mais peuvent survenir beaucoup plus précocement chez les patients présentant une thrombocytopénie induite par l’héparine dans l’anamnèse.
Chez les patients ayant un antécédent de thrombocytopénie à l’héparine (soit non fractionnée, soit de bas poids moléculaire), un traitement par la nadroparine peut être envisagé si le traitement héparinique est indispensable. Dans de tels cas, une surveillance clinique et un contrôle de la numération plaquettaire doivent être réalisés au moins quotidiennement. En cas de survenue de thrombocytopénie, le traitement doit être interrompu immédiatement car des cas de récidive précoce ont été décrits.
Chez les patients présentant une thrombocytopénie à la nadroparine, la nadroparine doit être relayée, si possible, par une autre classe antithrombotique. Si ce type de traitement n’est pas disponible, la substitution par une autre héparine de bas poids moléculaire (HBPM) peut être envisagée si le traitement héparinique s’avère indispensable. Dans ce cas, la surveillance doit être au moins quotidienne et le traitement doit être le plus court possible car il a été décrit des cas de persistance de la thrombocytopénie malgré la substitution par une autre héparine.
Il a été rapporté des cas isolés au cours desquels une héparine de bas poids moléculaire a provoqué une thrombocytopénie même après un test d’agrégation plaquettaire négatif. En cas de soupçon ou de données anamnestiques évoquant une thrombocytopénie, il est indiqué de procéder à une numération plaquettaire.
Les tests d’agrégation plaquettaire in vitro ne donnent qu’une information limitée pour le diagnostic d’une thrombocytopénie induite par l’héparine.
Pathologies à risque
La prudence est de rigueur lors d’une administration de nadroparine dans les cas suivants étant donné que le risque d’hémorragies peut être augmenté :
insuffisance hépatique;
insuffisance rénale (éventuellement réduction des doses).
La nadroparine est éliminée essentiellement par voie rénale; chez les patients présentant une insuffisance rénale, celle-ci entraîne une exposition augmentée à la nadroparine (voir «Pharmacocinétique – Insuffisance rénale»). Les patients dont la fonction rénale est réduite présentent un risque d’hémorragies accru et devraient donc être traités avec précaution.
chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée: l’utilisation de Fraxiparine à dose curative n’est pas recommandée.
chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (ClCr <30 ml/min.): la prescription de Fraxiparine est contre-indiquée dans les indications curatives, en dehors de la situation particulière de dialyse, et ne pas recommandée dans les indications préventives (voir «Contre-indications» et «Pharmacocinétique»).
hypertension artérielle sévère;
ulcère gastroduodénal dans l’anamnèse (ou en cas d’autres lésions organiques anciennes susceptibles de saigner);
maladie vasculaire de la choriorétine quelle qu’en soit l’étiologie;
intervention chirurgicale au niveau de l’oeil.
Patients âgés
Chez le sujet âgé l’élimination est légèrement ralentie. Cette modification n’a pas d’influence sur les doses et le rythme des injections en traitement préventif tant que la fonction rénale de ces patients reste dans des limites acceptables, c’est-à-dire faiblement altérée. En traitement curatif, la mesure de l’activité anti-Xa est recommandée.
Avant d’initier un traitement à la nadroparine, il est indispensable d’évaluer la fonction rénale chez le sujet âgé de 75 ans ou plus, à l’aide de la formule de Cockcroft: Clcr = [(140 – âge) × poids) : (0,814 × créatininémie)] avec l’âge exprimé en années, le poids en kg et la créatininémie en µmol/l. Cette formule est valable pour les sujets de sexe masculin et doit être corrigée pour les femmes en multipliant le résultat par 0,85.
Hyperkaliémie
L’héparine peut refouler la sécrétion d’aldostérone dans la glande surrénale et ainsi provoquer une hyperkaliémie surtout chez les patients avec un taux de potassium plasmatique augmenté ou chez les patients présentant un risque d’hyperkaliémie suite à un diabète sucré, une insuffisance rénale chronique, une acidose métabolique préexistante ou suite à l’absorption de médicaments (p.ex. IECA, AINS).
Le risque d’une hyperkaliémie semble augmenter avec la durée du traitement mais est généralement réversible. Le taux de potassium plasmatique devrait être surveillé chez les patients à risque.
Anesthésie spinale/épidurale/ponction spinale et administration concomitante de médicaments
Le risque d’hématome spinal/épidural est augmenté en utilisant un cathéter épidural à demeure ou lors de l’utilisation concomitante de médicaments qui influencent la coagulation sanguine (tels que AINS, antiagrégants plaquettaires, autres anticoagulants). Le risque semble également augmenté lors de ponction épidurale ou spinale traumatique ou répétée.
Pour cette raison, il faut envisager l’administration concomitante d’une anesthésie spinale/épidurale et une thérapie par un anticoagulant après une évaluation individuelle du rapport bénéfice/risque dans les situations suivantes:
chez les patients qui sont déjà sous traitement par un anticoagulant, le rapport bénéfice/risque d’une anesthésie spinale/épidurale doit être soigneusement évalué.
chez les patients chez lesquels une intervention chirurgicale est prévue avec anesthésie spinale/épidurale, le bénéfice d’une thérapie par des anticoagulants doit être soigneusement évalué par rapport au risque.
En cas de ponction lombaire avec anesthésie spinale/épidurale, un intervalle de temps suffisant devrait être observé entre l’injection et l’introduction ou le retrait du cathéter spinal/épidural ou de l’aiguille.
L’apparition de symptomes objectifs et subjectifs de lésions neurologiques devrait être souvent contrôlée. Si une lésion neurologique est constatée, il faut commencer immédiatement un traitement.
Salicylates, anti-inflammatoires non stéroïdiens et antiagrégants plaquettaires
Lors de prophylaxie ou de traitement des troubles thromboemboliques veineux et lors de prévention de la formation de caillot durant l’hémodialyse, l’administration concomitante des médicaments suivants avec la nadroparine n’est pas recommandée car ils peuvent augmenter le risque hémorragique: acide acétylsalicylique ou autres salicylates, anti-inflammatoires non stéroïdiens (ARNS à doses analgésiques et antipyrétiques), antiagrégants plaquettaires (voir «Interactions»). Au cas où les associations de cette nature ne pouvaient être évitées, une surveillance clinique et biologique attentive serait indispensable.
Lors d’angor instable et lors de traitement de l’infarctus du myocarde sans onde Q, il est par contre recommandé d’associer la nadroparine à l’acide acétylsalicylique jusqu’à la dose de 325 mg/jour (voir chapitres «Posologie/Mode d’emploi» et «Interactions»).
Généralités
Lors de risque hémorragique élevé, il est conseillé d’utiliser une héparine standard intraveineuse (avantage de la courte demi-vie et possibilité de neutralisation rapide par la protamine).
Ne pas administrer par voie intramusculaire.
Le capuchon protecteur des seringues prêtes à l’emploi contient de la gomme latex d’origine naturelle, laquelle risque de déclencher des réactions allergiques chez les personnes présentant une hypersensibilité au latex.
Le contenu de la seringue est à utiliser en une seule fois (sans conservateur).
InteractionsAcide acétylsalicylique ou autres salicylates (sauf dans les cas cités ci-dessous), anti-inflammatoires non stéroïdiens, antiagrégants plaquettaires (voir chapitre «Mises en garde et précautions») car ils augmentent le risque d’hémorragies.
Lors d’angor instable et de traitement de l’infarctus du myocarde sans onde Q, la nadroparine devrait être associée à l’acide acétylsalicylique jusqu’à la dose de 325 mg par jour (voir chapitre «Posologie/Mode d’emploi» et «Mises en garde et précautions»).
L’administration concomitante des médicaments suivants requiert une prudence particulière
Anticoagulants oraux, glucocorticoïdes systémiques et dextrans (substituts de plasma). Au début d’une thérapie orale par des anticoagulants chez les patients sous nadroparine, le traitement à l’héparine devrait être poursuivi jusqu’à ce que l’INR (International Normalized Ratio) requis soit atteint.
Grossesse/AllaitementIl n‘existe pas d’études cliniques concernant les effets de la nadroparine sur la fertilité.
Les essais réalisés chez l’animal montrent que Fraxiparine est dénué d’effets embryotoxique et tératogène. Les données cliniques concernant le passage de la barrière placentaire chez la femme enceinte sont limitées: une étude chez 68 femmes enceintes a montré que la nadroparine passe la barrière placentaire lorsqu’elle est administrée juste avant un accouchement par césarienne. A ce jour, aucune autre donnée épidémiologique pertinente n’est disponible.
C’est pourquoi l’administration de la nadroparine pendant la grossesse est déconseillée sauf en cas de nécessité absolue. De plus, en raison du risque d’hémorragies, il conviendra d’interrompre la nadroparine à temps avant l’accouchement.
On ne dispose que d’une information limitée sur l’excrétion de la nadroparine dans le lait maternel. Il est donc préférable de ne pas administrer de nadroparine aux femmes qui allaitent (voir aussi «Contre-indications»).
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesNon pertinent.
Effets indésirablesPour classifier la fréquence des effets indésirables, les définitions suivantes ont été adoptées: très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100 et <1/10), occasionnel (≥1/1‘000 et <1/100), rare (≥1/10‘000 et <1/1‘000), très rare (<1/10‘000).
Troubles de la circulation sanguine et lymphatique
Très fréquentes: des manifestations hémorragiques peuvent se produire à differents endroits, plus fréquemment chez les patients présentant d’autres facteurs de risque(voir chapitre «Mises en garde et précautions» et «Interactions»).
Rares: thrombocytopénie, parfois thrombogène (voir chapitre «Mises en garde et précautions»), thrombocytose.
Très rare: éosinophilie, réversible à l’arrêt du traitement.
Troubles du système immunitaire
Très rares: réactions d’hypersensibilité, y compris oedèmes vasculaires, de même que réactions cutanées, réaction anaphylactoïde.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très rare: hyperkaliémie réversible consécutive à la suppression de l’aldostérone induite par l’héparine, particulièrement chez les patients à risque (voir chapitre «Mises en garde et précautions»).
Troubles hépatobiliaires
Fréquente: élévation des transaminases habituellement transitoire.
Troubles des organes de reproduction
Très rare: priapisme.
Troubles généraux et accidents liés au site d’administration
Très fréquents: de légers hématomes peuvent se produire au point d’injection. Dans certains cas, on peut observer l’apparition de nodules fermes, ce qui n’indique cependant pas un enkystement de l’héparine. Ces nodules disparaissent normalement au bout de quelques jours.
Fréquentes: réactions au point d‘injection.
Rare: calcinose au point d‘injection. Une calcinose apparaît plus fréquemment chez les patients présentant une anomalie au niveau de l’équilibre calcique ou phosphatique, comme p.ex. dans certains cas d’insuffisance rénale chronique.
Très rare: nécrose cutanée, survenant généralement au point d’injection. Ce phénomène est précédé par l’apparition de purpura ou de plaques érythémateuses (infiltrées ou douloureuses, avec ou sans signes généraux). Dans ce cas, il est nécessaire d’interrompre immédiatement le traitement.
SurdosageSymptômes et signes: une hémorragie est le signe clinique principal d’un surdosage sous-cutané ou intraveineux. Le nombre de thrombocytes et d’autres paramètres de coagulation doivent être déterminés. Des hémorragies mineures n’imposent que rarement un traitement spécifique de sorte que, dans la plupart des cas, une réduction ou une administration ralentie des doses suivantes de nadroparine s’avère suffisante.
Traitement: l’emploi du chlorhydrate de protamine doit être réservé à des cas sévères. Le chlorhydrate de protamine, injecté par voie intraveineuse lente, neutralise la faible activité anticoagulante de la nadroparine calcique, tout en maintenant une activité anti-Xa résiduelle sans incidence sur le saignement.
Dans ces conditions, 1 unité internationale de chlorhydrate de protamine neutralise environ 1,52 U.I. anti-Xa de nadroparine. Il est impératif d’éviter un surdosage de protamine.
Propriétés/EffetsCode ATC: B01AB06
La nadroparine est une héparine de bas poids moléculaire (de l’ordre de 4’300 daltons), obtenue par dépolymérisation à partir de muqueuse d’intestin de porc. Elle exerce une forte action anti-facteur Xa (entre 95 et 130 U.I./mg) et présente un rapport «activité anti-facteur Xa/activité anti-facteur IIa» compris entre 2,5 et 4.
Fraxiparine est un antithrombotique glycosaminoglycanique, dans lequel les activités antithrombotique et anticoagulante de l’héparine ont été dissociées.
Fraxiparine présente ainsi une activité antithrombotique d’action immédiate et prolongée, supérieure à celle de l’héparine, avec un risque hémorragique limité, ainsi qu’une faible activité anticoagulante.
Fraxiparine ne modifie pas le temps de saignement aux doses indiquées. Après injection sous-cutanée, on observe une augmentation de l’inhibition du facteur Xa circulant, sans entraîner de variation notable de la coagulation sanguine.
PharmacocinétiqueLes paramètres pharmacocinétiques ont été étudiés à partir de l’évolution des activités anti-Xa plasmatiques.
Absorption
Après injection par voie sous-cutanée, la résorption de la nadroparine est rapide et proche de 100%; l’activité plasmatique maximale est observée vers la 3heure.
Distribution
La demi-vie de l’activité anti-Xa est supérieure pour les héparines de bas poids moléculaire, comparativement aux héparines non fractionnées. Cette demi-vie est de l’ordre de 3,5 heures.
Quant à l’activité anti-Ila, elle disparaît plus rapidement du plasma que l’activité anti-Xa avec les héparines de bas poids moléculaire.
La nadroparine se lie presque totalement aux protéines plasmatiques.
Métabolisme
Le produit est métabolisé au niveau du système réticulo-endothélial (foie notamment).
Elimination
L’élimination s’effectue principalement par voie rénale sous forme peu ou pas métabolisée. Le temps de demi-vie d’élimination calculé sur celui de l’activité anti-Xa est de l’ordre de 3,5 heures. Celle-ci persiste au moins 18 heures après une injection de 2’850 U.I. anti-Xa.
Cinétique pour certains groupes de patients
La fonction rénale diminue en général avec l’âge, l’élimination pouvant par conséquent être ralentie chez le patient âgé. (voir «Pharmacocinétique – Insuffisance rénale»). Dans ce groupe d’âge, le risque d’une insuffisance rénale devrait donc être pris en considération et la posologie ajustée en conséquence (voir «Posologie/Mode d’emploi», «Mises en garde et précautions»).
Insuffisance rénale
Dans le cadre d’une étude clinique portant sur la pharmacocinétique de la nadroparine, administrée par voie intraveineuse (41 U.I./kg selon OMS), chez les patients porteurs d’une insuffisance rénale de différents degrés, on a constaté une corrélation entre la clairance de la nadroparine et la clairance de la créatinine.
Comparés aux sujets sains, les ASC moyennes ainsi que la demi-vie d’élimination étaient augmentées de 52% et 39% respectivement chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée (clairance de la créatinine 36–43 ml/min). Chez ces patients, la clairance plasmatique moyenne a diminué jusqu’à 63% de la valeur normale. Dans cette étude, des fluctuations interindividuelles importantes ont été observées. Chez les patients souffrant d’une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine 10–20 ml/min), les ASC moyennes et la demi-vie d’élimination étaient augmentées de 95% et de 112% respectivement par rapport à des sujets sains. La clairance plasmatique chez les patients porteurs d’une insuffisance rénale sévère a diminué de 50% par rapport aux patients ayant une fonction rénale normale. Chez les patients hémodialysés présentant une insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine 3–6 ml/min), les ASC moyennes et la demi-vie d’élimination étaient augmentées de 62% et de. 65% respectivement par rapport à des sujets sains. La clairance plasmatique des patients hémodialysés porteurs d’une insuffisance rénale sévère a diminué de 67% par rapport aux patients ayant une fonction rénale normale (voir «Posologie/Mode d’emploi», «Mises en garde et précautions»).
Insuffisance rénale légère à modérée (clairance de la créatinine >30 ml/min.): dans certains cas, il peut être utile de contrôler l’activité anti-Xa circulante pour éliminer un surdosage dans les indications curatives.
Patients hémodialysés
L’héparine de bas poids moléculaire est injectée dans la ligne artérielle du circuit de dialyse, à des doses suffisantes pour éviter la coagulation du circuit. En principe, les doses employées n’occasionnent pas de passage systémique de l’héparine de bas poids moléculaire chez l’hémodialysé. Les paramètres pharmacocinétiques ne sont donc, à priori, pas modifiés sauf en cas de surdosage où le passage dans la circulation générale peut donner lieu à une activité anti-Xa élevée, en rapport avec l’insuffisance rénale terminale.
Données précliniquesLa nadroparine n’a pas montré d’effets négatifs sur la fertilité chez le rat. Des études entreprises chez le rat et le lapin ont démontré l’absence d’effets embryotoxique et tératogène. Les résultats d’une série de tests pour l’évaluation d’une éventuelle mutagénicité ont également tous été négatifs. Enfin, l’effet carcinogène de la nadroparine n’a pas été recherché.
Remarques particulièresAucune étude de compatibilité n’ayant été effectuée, ce médicament ne doit pas être mélangé à d’autres médicaments.
Influence sur les méthodes de diagnostic
Comme pour l’héparine non fragmentée, on ne peut exclure que les analyses suivantes puissent être faussées par la nadroparine:
Mesure de la cholestérolémie (indication de valeurs trop basses).
Mesure des taux de T3 et T4 (indication de valeurs trop hautes).
Mesure de la glycémie (indication de valeurs trop hautes).
Test à la bromosulphthaléine.
Stabilité
Ce médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date imprimée sur l’emballage avec la mention «EXP».
Remarques concernant le stockage
Les emballages de Fraxiparine et Fraxiparine multi doivent être conservés à température ambiante (15–25 °C). Après le premier prélèvement, les flacons multidoses peuvent être conservés à température ambiante pendant 28 jours au maximum.
Numéro d’autorisation47408, 55590 (Swissmedic).
Titulaire de l’autorisationGlaxoSmithKline SA, 3053 Münchenbuchsee.
Mise à jour de l’informationOctobre 2008.
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