PharmacocinétiqueAbsorption
Après la prise orale, l'absorption du dextrométhorphane est rapide et pratiquement totale. Le dextrométhorphane atteint son pic plasmatique après 2-3 heures.
Distribution
Bien que l'on ne dispose d'aucunes données quantitatives sur la distribution du dextrométhorphane et du dextrorphane dans l'organisme, on sait que les deux substances sont absorbées par le SNC. Une liaison aux protéines plasmatiques n'a pas encore été démontrée. Le dextrométhorphane et ses métabolites passent en quantités très faibles dans le lait maternel; on ignore en revanche s'ils traversent la barrière placentaire.
Métabolisme
Le dextrométhorphane subit un effet de premier passage hépatique important. La détection du métabolite actif dextrorphane dans le plasma est déjà possible 15 minutes après la prise orale du dextrométhorphane. Le dextrorphane atteint son pic plasmatique après 1-2 heures. Le dextrométhorphane est métabolisé suivant une cinétique de saturation par l'isoenzyme CYP2D6 du cytochrome P450. Les métabolites principaux après O-déméthylation et N-déméthylation sont le dextrorphane, pharmacologiquement actif, et ses dérivés inactifs glucuronidé et sulfaté. D'autres métabolites sont le méthoxyméthorphane et l'hydroxyméthorphane.
Elimination
Le dextrométhorphane et ses métabolites sont éliminés principalement par les reins. Les demi-vies d'élimination du dextrométhorphane et, partant, du dextrorphane dépendent de la dose administrée et du phénotype CYP2D6 du patient (voir ci-après); elles augmentent en outre avec la durée d'utilisation. Ceci explique que la demi-vie d'élimination du dextrométhorphane varie fortement: dans une étude, elle n'était pas mesurable chez des métaboliseurs rapides (pas d'inhibition métabolique), et dans une autre, elle s'élevait à 40 heures et plus. La demi-vie du dextrorphane est de 2,5-3,5 heures.
Cinétique dans des situations cliniques particulières
Le métabolisme et l'élimination sont fortement ralentis chez les patients déficitaires en CYP2D6. En raison d'un polymorphisme génétique, 10 à 15% des individus d'une population font partie des «métaboliseurs lents» (type débrisoquine).
Il faut également compter avec un ralentissement de l'élimination lors de troubles de la fonction hépatique ou rénale.
|