InteractionsTelmisartan
Aucune interaction cliniquement pertinente n'a été constatée lors de l'utilisation concomitante du telmisartan et des substances suivantes:
hydrochlorothiazide, glibenclamide, ibuprofène, paracétamol, warfarine, amlodipine et simvastatine.
En raison de l'inhibition des prostaglandines vasodilatatrices, une diminution de l'action des antihypertenseurs tels que le telmisartan a été rapportée pendant le traitement combiné par des AINS.
Ramipril
Dans une étude, l'administration concomitante de telmisartan et de ramipril a multiplié jusqu'à 2,5 fois l'AUC0-24 et la Cmax du ramipril et du ramiprilate. L'importance clinique de cette observation n'est pas connue, mais, pour des raisons de sécurité, cette association ne doit être utilisée qu'avec prudence (voir «Mises en garde et précautions»).
Telmisartan et hydrochlorothiazide
Certains éléments indiquent que l'administration concomitante d'inhibiteurs de l'ECA, d'antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II ou d'aliskirène accroît le risque d'hypotension, d'hyperkaliémie et d'altération de la fonction rénale (pouvant aller jusqu'à la défaillance rénale aiguë). Une double inhibition du SRAA par l'administration concomitante d'inhibiteurs de l'ECA, d'antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II ou d'aliskirène n'est donc pas recommandée.
Si le traitement par une double inhibition est jugé absolument nécessaire, il exige une surveillance par un spécialiste ainsi que des contrôles étroits de la fonction rénale, des taux d'électrolytes et de la pression artérielle.
Les inhibiteurs de l'ECA et les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II ne devraient pas être utilisés concomitamment chez les patients présentant une néphropathie diabétique (voir «Mises en garde et précautions»).
Autres antihypertenseurs
Le telmisartan et l'hydrochlorothiazide peuvent renforcer l'effet hypotenseur d'autres antihypertenseurs.
Digitaliques
Une augmentation de 20% (39% dans un seul cas) des concentrations plasmatiques minimales moyennes de digoxine a été observée sous telmisartan et digoxine. En outre, l'hypokaliémie ou l'hypomagnésémie générée par l'hydrochlorothiazide favorise la survenue d'arythmies cardiaques induites par les digitaliques. Un contrôle des taux plasmatiques de digoxine et de potassium doit donc être considéré.
Lithium
Une augmentation réversible de la concentration sérique du lithium et de sa toxicité a été observée lors de l'administration concomitante de lithium et d'inhibiteurs de l'ECA. Quelques cas ont été signalés sous antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II, y compris le telmisartan. La clairance rénale du lithium étant par ailleurs réduite par les dérivés thiazidiques, le risque de toxicité d'un traitement par lithium peut être majoré en cas d'association à MicardisPlus. L'administration concomitante de lithium et de MicardisPlus doit uniquement se faire sous contrôle médical strict et n'est donc pas recommandée. Si cette association s'avère nécessaire, un contrôle attentif des taux sériques du lithium est recommandé en cas d'administration concomitante.
Médicaments augmentant la kaliémie ou pouvant déclencher une hyperkaliémie
(p.ex. inhibiteurs de l'ECA, diurétiques d'épargne potassique, préparations à base de potassium, substituts du sel contenant du potassium ou autres médicaments comme l'héparine).
L'administration concomitante de substances hyperkaliémiantes et de MicardisPlus peut conduire à une augmentation des taux sériques de potassium (voir «Mises en garde et précautions»).
Médicaments affectés par un déséquilibre de la kaliémie
Une surveillance régulière de la kaliémie et de l'ECG est recommandée lorsque MicardisPlus est associé à des médicaments sensibles aux déséquilibres de la kaliémie (p.ex. les digitaliques et les antiarythmiques) et aux médicaments suivants susceptibles de déclencher des torsades de pointe (y compris certains antiarythmiques), l'hypokaliémie étant toutefois un facteur prédisposant.
·Antiarythmiques de classe Ia (p.ex. quinidine, disopyramide)
·Antiarythmiques de classe III (p.ex. amiodarone, sotalol, ibutilide)
·Certains neuroleptiques (p.ex. thioridazine, chlorpromazine, lévomépromazine, sulpiride, amisulpride, tiapride, halopéridol)
·Autres (p.ex. cisapride, érythromycine intraveineuse, halofantrine, mizolastine, pentamidine, vincamine intraveineuse)
Hydrochlorothiazide (HCTZ)
L'effet hypotenseur de l'HCTZ peut être potentialisé par d'autres diurétiques, des antihypertenseurs, la guanéthidine, la méthyldopa, des antagonistes du calcium, des IEC, des ARA, des IDR, des bêtabloquants, des nitrates, des barbituriques, des phénothiazines, des antidépresseurs tricycliques, des vasodilatateurs ou par la consommation d'alcool.
Les salicylates et autres anti-inflammatoires non stéroïdiens (p.ex. indométacine) peuvent atténuer l'effet hypotenseur et diurétique de l'HCTZ. Chez les patients traités par de fortes doses de salicylates, l'effet toxique des salicylates sur le système nerveux central peut être accentué. Chez les patients présentant une hypovolémie au cours du traitement par l'HCTZ, l'administration concomitante d'anti-inflammatoires non stéroïdiens peut provoquer une défaillance rénale aiguë.
L'administration concomitante de thiazides (y compris d'hydrochlorothiazide) et d'allopurinol peut éventuellement augmenter la fréquence des réactions d'hypersensibilité à l'allopurinol.
L'administration concomitante de thiazides et d'amantadine peut éventuellement augmenter le risque de réactions indésirables associées à l'amantadine.
L'administration concomitante d'HCTZ et de bêtabloquants est associée à un risque accru de survenue d'une hyperglycémie.
L'effet de l'insuline ou des antidiabétiques oraux, des médicaments hypouricémiants ainsi que de la noradrénaline et de l'adrénaline peut être diminuée en cas d'administration concomitante d'HCTZ. Un ajustement de la dose de l'insuline ou des antidiabétiques oraux peut donc s'avérer nécessaire.
En cas de traitement concomitant par des glucosides cardiotoniques, il faut tenir compte du fait que la survenue d'une hypokaliémie et/ou d'une hypomagnésémie au cours du traitement par l'HCTZ peut augmenter la sensibilité du myocarde aux glucosides agissant sur le cœur, ce qui accentue les effets souhaités et indésirables des glucosides cardiotoniques.
L'administration concomitante d'HCTZ et de diurétiques kaliurétiques (p.ex. de furosémide), de glucocorticoïdes, d'ACTH, de carbénoxolone, de pénicilline G, de salicylates, d'amphotéricine B, d'antiarythmiques ou de laxatifs peut entraîner une perte accrue de potassium. L'administration concomitante de diurétiques natriurétiques et d'antidépresseurs, d'antipsychotiques ou d'antiépileptiques peut entraîner une perte accrue de sodium.
En cas de déshydratation causée par les diurétiques, il existe un risque accru d'insuffisance rénale fonctionnelle aiguë, en particulier lors de l'utilisation de produits de contraste iodés à haute dose. Une réhydratation est nécessaire avant l'administration de la préparation iodée.
L'administration concomitante de diurétiques thiazidiques et de principes actifs cytotoxiques (p.ex. cyclophosphamide, fluorouracile, méthotrexate) peut diminuer l'excrétion rénale des principes actifs cytotoxiques. Il faut s'attendre à une toxicité médullaire accrue (notamment à une granulocytopénie).
La biodisponibilité des diurétiques thiazidiques peut être augmentée par des anticholinergiques (p.ex. atropine, bipéridène). Ceci est probablement dû à une diminution de la motilité gastro-intestinale et du taux de vidange gastrique. En revanche, les médicaments prokinétiques tels que le cisapride peuvent diminuer la biodisponibilité des diurétiques thiazidiques.
Les diurétiques augmentent le taux plasmatique de lithium. Comme l'administration concomitante d'HCTZ et de lithium potentialise les effets cardiotoxiques et neurotoxiques du lithium en raison de la baisse de l'excrétion du lithium, le taux de lithium doit être surveillé chez les patients recevant un traitement combiné par l'HCTZ et le lithium. Chez les patients chez lesquels le lithium provoque une polyurie, les diurétiques peuvent avoir un effet antidiurétique paradoxal.
L'HCTZ peut potentialiser ou prolonger l'effet des myorelaxants de type curare. Si l'HCTZ ne peut pas être arrêté avant l'administration de myorelaxants de type curare, l'anesthésiste doit être informé du traitement par l'HCTZ.
L'administration concomitante de cholestyramine ou de colestipol diminue la résorption de l'HCTZ. Cependant, l'interaction peut éventuellement être minimisée en espaçant l'administration de l'hydrochlorothiazide et de la résine, l'hydrochlorothiazide devant être pris au moins 4 heures avant ou 4−6 heures après l'administration de la résine.
L'administration concomitante de vitamine D peut diminuer l'excrétion urinaire du calcium et accentuer encore l'augmentation du taux sérique de calcium.
Lors de l'administration concomitante de sels de calcium, une hypercalcémie peut survenir en raison de l'augmentation de la réabsorption tubulaire du calcium.
L'administration concomitante de ciclosporine peut augmenter le risque d'hyperuricémie et de complications à type de goutte.
Les thiazides peuvent augmenter l'effet hyperglycémiant du diazoxide.
Des cas d'hémolyse provoqués par la formation d'anticorps anti-hydrochlorothiazide ont occasionnellement été rapportés lors de l'administration de l'HCTZ en association avec la méthyldopa.
L'hydrochlorothiazide peut diminuer la réponse aux amines adrénergiques tels que la noradrénaline.
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