Propriétés/EffetsCode ATC: J01DD04
L’efficacité bactéricide de la ceftriaxone résulte de l’inhibition de la synthèse des parois cellulaires. La ceftriaxone a in vitro un large spectre d’action contre les micro-organismes Gram positifs et négatifs. La ceftriaxone est stable contre la plupart des β-lactamases – pénicillinases et céphalosporinases – des bactéries Gram positives et négatives.
La ceftriaxone est généralement active à l’égard des micro-organismes suivants, tant in vitro qu’en clinique lors d’infections (voir sous «Indications»):
Germes aérobies Valeurs médianes
Gram positifs CMI50* CMI90**
(en mg/l) (en mg/l)
----------------------------------------------------
Staphylococcus aureus
(sensible à la méticilline) 4 4
Staphylocoques,
coagulase-négatifs 4 16
Streptococcus pyogenes
(bêta-hémolytique, groupe A) 0,03 0,03
Streptococcus agalactia
(bêta-hémolytique, groupe B) ≤0,06 0,06
Streptocoques, bêta-hémo-
lytiques (ni du groupe A
ni du groupe B) ≤0,06 0,06
Streptococcus viridans 0,125 0,5
Streptococcus pneumoniae ≤0,06 0,06
* CMI50 = concentration minimale inhibitrice à l’égard de 50% des souches testées.
** CMI90 = concentration minimale inhibitrice à l’égard de 90% des souches testées.
Germes aérobies Valeurs médianes
Gram négatifs CMI50 CMI90
(en mg/l) (en mg/l)
----------------------------------------------------
Acinetobacter lwoffi 2 8
Acinetobacter anitratus¹
(principalement A. baumanii) 8 32
Aeromonas hydrophila 0,25 4
Alcaligenes faecalis 1 8
Alcaligenes odorans ≤0,25 0,5
Bactéries du genre Alcaligenes ≤0,25 0,5
Borrelia burgdorferi ≤0,06 ≤0,06
Burkholderia cepacia 2 16
Capnocytophaga spp. ≤0,06 4
Citrobacter diversus
(y compris C. amalonaticus) 0,125 0,125
Citrobacter freundii¹ 0,125 16
Escherichia coli ≤0,06 0,125
Enterobacter aerogenes¹ 2 16
Enterobacter cloacae¹ 0,5 16
Enterobacter spp. (autres)¹ 0,25 32
Haemophilus ducreyi 0,004 0,004
Haemophilus influenzae ≤0,008 0,06
Haemophilus parainfluenzae 0,016 0,06
Hafnia alvei 0,125 2
Klebsiella oxytoca ≤0,06 0,125
Klebsiella pneumoniae² ≤0,06 0,125
Moraxella catarrhalis
(autrefois Branhamella
catarr.) 0,125 0,5
Moraxella osloensis ≤0,25 ≤0,25
Moraxella spp. (autres) ≤0,25 ≤0,25
Morganella morganii 0,06 1
Neisseria gonorrhoeae ≤0,008 0,06
Neisseria meningitidis ≤0,008 0,008
Pasteurella multocida ≤0,06 0,06
Plesiomonas shigelloides ≤0,06 0,06
Proteus mirabilis ≤0,06 0,06
Proteus penneri¹ 1 64
Proteus vulgaris ≤0,06 2
Pseudomonas fluorescens¹ 16 64
Pseudomonas spp. (autres)¹ 8 16
Providencia rettgeri ≤0,06 2
Providencia spp. (autres) ≤0,06 0,5
Salmonella typhi ≤0,06 0,125
Salmonella spp.
(type enteritidis) ≤0,06 0,06
Serratia marcescens 0,5 2
Serratia spp. (autres) 0,25 16
Shigella spp. 0,03 0,25
Vibrio spp. ≤0,06 0,25
Yersinia enterocolitica ≤0,125 0,125
Yersinia spp. (autres) 0,25 2
Germes anaérobies Valeurs médianes
CMI50 CMI90
(en mg/l) (en mg/l)
----------------------------------------------------
Bacteroides spp.³
(sensibles à la bile) 2 16
Clostridium spp. (sans
le groupe C. perfringens) 2 16
Fusobacterium nucleatum 1 2
Fusobacterium spp. (autres) 0,125 0,25
Gaffkia anaerobica
(autrefois Peptococcus) 0,125 1
Peptostreptocoques 0,125 1
La sensibilité à la ceftriaxone peut être déterminée par le test de diffusion (avec disque) ou par le test de dilution (gélose ou bouillon), des techniques standardisées étant utilisées pour la détermination de la résistance, telles celles recommandées par le Clinical and Laboratory Standards (CLSI). En ce qui concerne la ceftriaxone, le CLSI a fixé les valeurs limites suivantes pour l’interprétation des tests:
Sensibilité Sensibilité Résistance
moyenne
----------------------------------------------------
Test de dilution
Concentrations
inhibitrices
en mg/l ≤8 16–32 ≥64
----------------------------------------------------
Test de diffusion
(disque imprégné
de 30 µg de
ceftriaxone),
diamètre de la
zone d’inhibition
en mm ≥21 20–14 ≤13
Il conviendrait de tester les micro-organismes avec des disques à la ceftriaxone, étant donné que des tests in vitro ont montré qu’ils sont actifs à l’égard de certaines souches elles-mêmes résistantes à un disque contenant des antibiotiques de la classe des céphalosporines.
Au lieu des recommandations du CLSI, d’autres normes standardisées, DIN ou ICS par exemple, peuvent être utilisées pour la détermination de la résistance.
Résistances
¹ Quelques isolats de ces espèces sont résistants à la ceftriaxone en raison d’une dérépression des β-lactamases chromosomiques.
² Quelques isolats de Klebsiella pneumoniae sont résistants à la ceftriaxone en raison d’une production de β-lactamase d’origine plasmidique.
³ Quelques isolats de Bacteroides spp. sont résistants à la ceftriaxone.
De nombreuses souches de Bacteroides spp. (notamment B. fragilis ) productrices de β-lactamase sont résistantes.
Clostridium difficile est résistant.
Les Staphylococcus spp. méthicillino-résistants sont résistants aux céphalosporines, y compris à la ceftriaxone. Enterococcus faecalis, Enterococcus faecium et Listeria monocytogenes sont généralement résistants.
De nombreuses souches de germes aérobies Gram négatifs, faisant preuve d’une multirésistance à d’autres antibiotiques tels que les amino- et uréido-pénicillines, aux anciennes céphalosporines et aminoglycosides, sont sensibles à la ceftriaxone. Treponema pallidum est sensible in vitro et chez l’animal. Les études cliniques permettent de dire que la syphilis primaire et secondaire répond bien à un traitement de ceftriaxone.
A quelques exceptions près, les isolats cliniques de Pseudomonas aeruginosa sont résistants à la ceftriaxone.
|