Mises en garde et précautionsComme pour d’autres céphalosporines, des réactions anaphylactiques ayant une issue fatale ont aussi été rapportées, même chez des patients n’ayant aucune allergie ou aucune exposition préalable connues. En cas de réaction allergique, interrompre immédiatement Ceftriaxone-Mepha et mettre en route un traitement approprié.
La ceftriaxone peut prolonger le temps de thromboplastine. Un contrôle du Quick est donc recommandé en cas de suspicion de carence en vitamine K.
Une anémie immuno-hémolytique a été constatée chez des patients ayant reçu des antibiotiques de la classe des céphalosporines, y compris la ceftriaxone. De cas graves d’anémie hémolytique, y compris à issue fatale, ont été rapportés sous traitement, aussi bien chez des adultes que chez des enfants. Lorsqu’un patient développe une anémie sous ceftriaxone, le diagnostic d’anémie associée aux céphalosporines doit être pris en considération et la ceftriaxone doit être interrompue jusqu’à la clarification de son origine.
Des diarrhées associées au Clostridium difficile (CDAD) ont été rapportées dans un contexte d’utilisation de presque tous les principes actifs antibactériens y compris la ceftriaxone; elles peuvent s’étendre des diarrhées modérées à des colites mortelles. Le traitement par des substances actives antibactériennes modifient la flore colique normale, ce qui induit une prolifération excessive de C. difficile.
C. difficile produit les toxines A et B, qui contribuent au développement d’une CDAD. Les souches de C. difficile produisant ces toxines en excès sont à l’origine d’une plus haute morbidité et mortalité, puisque ces infections peuvent être réfractaires aux traitements antibactériens et potentiellement induire une colectomie. Les CDAD doivent être prises en considération chez tous les patients développant une diarrhée suite de l’utilisation d’antibiotiques. Il est nécessaire de procéder à une anamnèse soigneuse, la CDAD pouvant apparaitre jusqu’à deux mois après l’utilisation de principes actifs antibactériens.
En cas de CDAD suspectée ou avérée, l’utilisation de cet antibiotique non dirigé contre le C. difficile doit être le cas échéant interrompue. Les impératifs cliniques détermineront la nécessité d’un apport liquidien et électrolytique suffisant, la supplémentation protéique, le traitement antibiotique du C. difficile et l’évaluation chirurgicale.
Les inhibiteurs du péristaltisme sont contre-indiqués dans ce cas.
Lors d’un traitement prolongé par Ceftriaxone-Mepha, des germes non sensibles peuvent proliférer. Une observation attentive du patient est donc essentielle. Si une surinfection se présente au cours du traitement, prendre les mesures qui s’imposent.
A l’examen aux ultrasons de la vésicule biliaire, il est possible que des ombres soient prises par erreur pour des lithiases. Il s’agit la plupart du temps de précipités du sel de calcium de la ceftriaxone. Ces précipités ont généralement été observés à des doses supérieures aux doses recommandées. Ces ombres disparaissent au terme de ou après l’arrêt du traitement par Ceftriaxone-Mepha.
Ces ombres n’ont que rarement été accompagnées de symptômes. Dans les cas où des symptômes se manifestent, il est recommandé d’instaurer un traitement conservateur, non chirurgical. La décision d’interrompre Ceftriaxone-Mepha chez des patients symptomatiques est du ressort du médecin.
Une pancréatite potentiellement cholestatique a été signalée chez de rares patients traités par Ceftriaxone-Mepha. A la consultation, la plupart des patients présentaient des facteurs de risque de cholestase et de lithiase biliaire, tels que traitement préalable important, maladie grave ou alimentation exclusivement parentérale. Il ne peut être exclu que les précipités de Ceftriaxone-Mepha dans la vésicule biliaire puissent agir comme facteur déclenchant ou comme cofacteur.
La ceftriaxone peut déplacer la bilirubine de sa liaison à l’albumine sérique. Le traitement n’est donc pas indiqué chez le nouveau-né atteint d’une hyperbilirubinémie (voir «Contre-indications»).
En cas de traitement prolongé, des analyses de sang complètes devront être effectuées régulièrement la formule sanguine lors d’un traitement de longue durée.
La prudence est de rigueur chez les insuffisants rénaux traités simultanément par des aminosides ou des diurétiques.
La ceftriaxone ne doit être ni mélangée, ni administrée simultanément, à des solutions contenant des ions calcium, ni même lorsque les solutions sont administrées par deux canalisations de perfusion distinctes. Des cas de réactions fatales dues à la précipitation de sels calciques de ceftriaxone dans les reins et les poumons de nouveau-nés ont été décrits, y compris lorsque la ceftriaxone et les solutions calciques avaient été administrées par des canalisations séparées et à des moments différents. C’est pourquoi, on ne doit pas administrer par voie intraveineuse de solutions contenant des ions calcium à des nouveau-nés pendant au moins 48 heures suivant la dernière administration de Ceftriaxone-Mepha (voir «Contre-indications»).
Dans d’autres groupes d’âge, on n’a pas connaissance de cas de précipitations intravasculaires de sels calciques de ceftriaxone après administration simultanée de ceftriaxone et de solutions calciques intraveineuses. Néanmoins, on renoncera chez tous les patients à une administration simultanée.
|