Propriétés/EffetsCode ATC
C07BB07
Mécanisme d'action
Le bisoprolol est un β1-bloquant sélectif et ne possède ni des propriétés stimulantes intrinsèques, ni d'importantes propriétés de stabilisation membranaire. Cette affinité élevée pour les récepteurs β1 s'oppose à la faible affinité pour les récepteurs β2 de la musculature lisse bronchique et vasculaire ainsi que les récepteurs β2 agissant dans la régulation métabolique. Il est donc improbable que le bisoprolol affecte la résistance bronchique ou le métabolisme β2-dépendant du moins aux faibles doses prescrites dans l'insuffisance cardiaque. La β1-sélectivité est assurée à toutes les doses thérapeutiques. Le bisoprolol n'exerce pas d'effet inotrope négatif à long terme.
En induisant un blocage sélectif des récepteurs β1 et du sympathique, le bisoprolol provoque une réduction du débit cardiaque et de la pression artérielle.
Le traitement à long terme abaisse la résistance périphérique augmentée au départ. Le blocage cardiosélectif des récepteurs β1 par le bisoprolol provoque une réduction de leur sensibilité aux stimulations adrénergiques.
L'hydrochlorothiazide est un diurétique thiazidique à effet antihypertenseur. L'effet diurétique repose sur une inhibition de l'absorption active de sodium dans le tube distal.
Des études cliniques ont révélé un effet antihypertenseur additif des deux substances. Même la plus faible dose utilisée, bisoprolol 2.5 mg plus hydrochlorothiazide 6.25 mg, s'est avérée significativement efficace dans la thérapie de l'hypertension légère à modérée.
Les effets indésirables pharmacodynamiques de chaque substance, y compris hypokaliémie (hydrochlorothiazide), bradycardie et épuisement (bisoprolol) sont dose-dépendants. L'association des deux principes actifs avec la moitié respectivement un quart des doses utilisées en monothérapie (2.5 mg/6.25 mg) devrait minimiser ces effets.
Tumeur cutanée maligne non mélanocytaire (NMSC): sur la base des données disponibles issues d'études épidémiologiques, une relation entre l'exposition à l'hydrochlorothiazide et le développement de NMSC, dépendante de doses cumulatives, a été observée. Une étude a inclus une population de 71'553 cas de BCC et 8'629 cas de SCC ainsi que les 1'430'883 et 172'462 témoins respectivement.
Une forte exposition à l'hydrochlorothiazide (dose cumulative ≥50'000 mg) était associée à un risque relatif ajusté (RR) de 1.29 (IC à 95%: 1.23-1.35) pour le BCC et de 3.98 (IC à 95%: 3.68-4.31) pour le SCC. Une relation dose cumulative-effet nette a été observée tant pour le BCC que pour le SCC. Une autre étude a montré une relation possible entre l'exposition à l'hydrochlorothiazide et le carcinome de la lèvre (SCC): 633 cas de carcinomes de la lèvre ont été comparés aux 63'067 témoins respectifs, au moyen de la stratégie «Risk Set Sampling». Une relation dose cumulative-effet a été démontrée avec une augmentation du RR ajusté de 2.1 (IC à 95%: 1.7 – 2.6) à 3.9 (IC à 95%: 3.0 – 4.9) en cas de dose cumulative élevée (≥25'000 mg) et à 7.7 (IC à 95%: 5.7 – 10.5) en cas de dose cumulative la plus élevée (≥100'000 mg). (voir Mises en garde et précautions).
Pharmacodynamique
Efficacité clinique
Dans toutes les études cliniques citées ci-dessous, une phase de «pre-inclusion» ou «wash-out» d'une durée de 4 - 6 semaines sous placebo a été effectuée.
L'efficacité clinique et la sécurité d'emploi de Lodoz ont été analysées dans 2 études contrôlées contre placebo chez 1059 patients. L'association des deux principes actifs, bisoprolol et hydrochlorothiazide, a alors permis d'obtenir un effet antihypertenseur statistiquement significativement plus élevé que celui observé sous monothérapie avec chaque substance à dose équivalente ou avec le placebo.
Dans d'autres études cliniques, l'effet antihypertenseur de Lodoz a été comparé à celui de préparations de référence connues appartenant à d'autres classes thérapeutiques:
Dans une étude européenne, 150 patients ont reçu Lodoz 2.5 une fois par jour, tandis que 154 patients ont été traités par l'inhibiteur de l'ECA énalapril (20 mg/d) une fois par jour. Sous Lodoz 2.5, la baisse de la pression diastolique était statistiquement significativement supérieure (p = 0.005) à celle observée par le traitement de référence par énalapril.
Ces résultats ont été confirmés par 2 autres études cliniques (n = 541), menées en comparaison avec des préparations de référence. La thérapie par Lodoz s'est avérée aussi efficace qu'un traitement similaire par l'antagoniste du calcium amlodipine et a montré un effet antihypertenseur statistiquement significativement plus puissant que le traitement par énalapril (p < 0.01).
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