OEMédCompositionPrincipe actif: Piroxicamum.
Excipients: Excipiens pro compresso.
Forme galénique et quantité de principe actif par unité1 comprimé contient 20 mg de piroxicam.
Indications/Possibilités d’emploiPiroxicam Helvepharm est indiqué dans le traitement des symptômes de la polyarthrite chronique, de l’arthrose et de la spondylite ankylosante.
En raison de son profil de sécurité, le piroxicam n’est pas un médicament de premier choix parmi les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) indiqués pour ce traitement. La décision de prescrire Piroxicam Helvepharm ne devrait donc être prise qu’après avoir soupesé soigneusement le risque global de chaque patient (cf. chapitres «Posologie/Mode d’emploi», «Contre-indications» et «Mises en garde et précautions»).
Posologie/Mode d’emploiEn principe, le piroxicam ne doit être prescrit que par des médecins expérimentés dans le diagnostic et le traitement des patients atteints de maladies rhumatismales inflammatoires ou dégénératives.
Posologie usuelle chez l’adolescent et l’adulte
Dose initiale: 20 mg, 1× par jour. La dose journalière maximale recommandée est de 20 mg.
Chez la plupart des patients, le traitement sera poursuivi à la dose de 20 mg 1× par jour. Un groupe de patients relativement restreint pourra se contenter d’une dose d’entretien de 10 mg/jour.
Quelques patients nécessitent jusqu’à 30 mg/jour en une seule prise ou répartis en plusieurs prises. Un traitement au long cours par 30 mg/jour ou plus implique un risque accru d’effets indésirables gastro-intestinaux.
Pour minimiser les risques d’effets indésirables, on administrera la plus petite dose efficace pendant la durée de traitement la plus courte possible. Le bénéfice et la tolérance du médicament doivent être réévalués dans les 14 jours. Si un traitement continu est considéré comme indispensable, ces paramètres devront être recontrôlés à intervalles réguliers et rapprochés.
Le piroxicam est associé à un risque augmenté de complications gastro-intestinales (cf.: «Mises en garde et précautions»). Une association avec des médicaments gastroprotecteurs (p.ex. misoprostol ou inhibiteurs de la pompe à protons) doit être envisagée – en particulier chez les patients âgés.
Mode d’administration correct
Piroxicam Helvepharm comprimés peuvent être avalés tels quels avec un peu de liquide.
Les comprimés de Piroxicam Helvepharm ont une rainure de fragmentation centrale pour permettre de les partager en deux.
Enfants
L’utilisation du piroxicam chez l’enfant n’est pas recommandée.
Contre-indicationsHypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients selon la composition.
Anamnèse de bronchospasme, d’urticaire ou de symptômes semblables à une manifestation allergique après prise d’acide acétylsalicylique ou d’autres anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Troisième trimestre de grossesse (cf. «Grossesse/Allaitement»).
Ulcères gastriques et/ou duodénaux actifs ou saignements gastro-intestinaux.
Maladies intestinales inflammatoires (p.ex. maladie de Crohn, colite ulcéreuse).
Troubles sévères de la fonction hépatique (cirrhose hépatique et ascite).
Insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine <30 ml/min).
Insuffisance cardiaque sévère (NYHA III–IV).
Traitement des douleurs post-opératoires après un pontage coronarien (ou après utilisation d’une machine coeur-poumons).
Mises en garde et précautionsDes perforations, des ulcères et des saignements gastro-intestinaux peuvent être observés chez des patients traités avec des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), sélectifs de la COX-2 ou non. Ces effets indésirables peuvent survenir à tout moment, sans signes annonciateurs ni antécédents connus. Pour réduire ce risque, il convient donc d’administrer la dose efficace la plus faible, pendant une durée de traitement aussi courte que possible.
Des études contrôlées contre placebo ont mis en évidence pour certains inhibiteurs sélectifs de la COX-2 une augmentation du risque de complications cardio-vasculaires et cérébro-vasculaires thrombotiques. Mais on ignore pour l’heure si ce risque est en corrélation directe avec la sélectivité COX-1/COX-2 des AINS. Etant donné qu’aucune donnée issue d’études cliniques comparables n’est actuellement disponibile pour piroxicam à la posologie maximale et dans le cadre d’un traitement à long terme, une augmentation analogue du risque ne peut être exclue. Par conséquent, jusqu’à ce que de telles données soient disponibiles, piroxicam ne doit être administré qu’après évaluation minutieuse du rapport bénéfice/risque en cas de cardiopathie ischémique avérée, de maladies cérébrovasculaires, d’artériopathies obstructives périphériques ou aux patients présentant d’importants facteurs de risques cardio-vasculaires (p.ex. hypertension, hyperlipidémie, diabète sucré, tabagisme). Tenant compte de ce risque, il convient d’administrer la dose efficace la plus faible, pendant une durée de traitement aussi courte que possible.
Les effets rénaux des AINS incluent la rétention hydrique avec oedèmes et/ou hypertension artérielle. Chez les patients présentant des troubles de la fonction cardiaque et d’autres états qui les prédisposent à la rétention hydrique, piroxicam ne devrait donc être utilisé qu’avec prudence. Celle-ci est également de rigueur chez les patients qui prennent simultanément des diurétiques ou des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine et en cas de risque élevé d’hypovolémie.
Pour Piroxicam Helvepharm
Dans de rares cas, les AINS peuvent provoquer une néphrite interstitielle, une glomérulite, une nécrose papillaire ou un syndrome néphrotique. Les AINS inhibent la synthèse des prostaglandines rénales qui participent au maintien de la perfusion rénale chez les patients dont le flux sanguin rénal et le volume circulant total sont diminués. Chez ces patients, l’administration d’un AINS peut déclencher une insuffisance rénale manifeste, généralement réversible jusqu’à un retour à l’état initial après l’interruption du traitement. Les insuffisants cardiaques, les patients souffrant d’un syndrome néphrotique ou d’une affection rénale manifeste sont particulièrement sujets à développer de telles réactions. Ces patients seront soigneusement surveillés pendant tout le traitement par anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Effets gastro-intestinaux
Une exposition aux AINS tant à court qu’à long terme augmente le risque d’événements gastro-intestinaux graves. Les résultats d’études d’observation semblent indiquer que le piroxicam serait associé à un risque plus important de toxicité gastro-intestinale sévère que d’autres AINS.
Les patients présentant des facteurs de risque significatifs d’événements gastro-intestinaux ne devraient par conséquent être traités par le piroxicam qu’après une évaluation soigneuse.
Le risque de complications gastro-intestinales graves augmente avec l’âge: au-delà de 70 ans, il existe un risque élevé de complications; l’administration à des patients de plus de 80 ans est même déconseillée.
Il existe un risque particulièrement élevé de complications GI graves chez les patients traités simultanément par des corticostéroïdes par voie orale, des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) ou des anticoagulants tels que l’acide acétylsalicylique à faible dose.
Comme avec les autres AINS, il convient d’envisager chez ces patients à risque l’utilisation de piroxicam en association à un gastroprotecteur (p.ex. misoprostol ou inhibiteur de la pompe à protons).
Tout au long d’un traitement par le piroxicam, les patients et les médecins doivent être constamment attentifs à d’éventuels signes d’ulcère et/ou d’hémorragie GI: les patients doivent être avisés de signaler tout symptôme abdominal nouveau ou inhabituel.
En cas de suspicion de complications gastro-intestinales, il faut interrompre immédiatement Piroxicam Helvepharm et envisager, le cas échéant, les investigations cliniques appropriées ou le traitement indiqué.
Réactions cutanées sévères
Des réactions cutanées sévères ont été très rarement rapportées en relation avec la prise d’AINS, y compris la prise de piroxicam. Il s’agissait notamment de dermatite exfoliative, de syndrome de Stevens-Johnson et de nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell) ayant parfois connu une issue fatale. Les résultats des études d’observation suggèrent que le piroxicam pourrait être associé à un risque plus important de réactions cutanées graves que les AINS non dérivés de l’oxicam. Le risque de présenter de tels événements semble prédominer en début de traitement: dans la majorité des cas, ces effets indésirables sont survenus au cours du premier mois de traitement. Le piroxicam doit être interrompu en cas de rougeurs de la peau (rash), de lésions des muqueuses ou de tout autre signe d’hypersensibilité.
Autres mises en garde et précautions
Parce que des réactions oculaires indésirables ont été observées lors des traitements par AINS, les patients qui présentent des troubles visuels pendant le traitement par Piroxicam Helvepharm feront l’objet d’un examen ophtalmologique.
Comme les autres AINS, Piroxicam Helvepharm inhibe l’agrégation plaquettaire et prolonge ainsi le temps de saignement; il faudra tenir compte de ce fait lors de la détermination du temps de saignement.
InteractionsLes AINS comme le piroxicam peuvent renforcer l’action des anticoagulants coumariniques. L’administration concomitante de Piroxicam Helvepharm et d’anticoagulants oraux est donc à éviter ou alors les patients doivent être étroitement surveillés.
Acide acétylsalicylique, AINS
Il convient, comme pour les autres AINS, d’éviter l’utilisation simultanée de piroxicam et d’acide acétylsalicylique ou d’autres AINS, y compris d’autres préparations contenant du piroxicam. Les données actuelles ne démontrent pas de manière suffisante que ce type d’associations est plus efficace que la monothérapie. De plus, ces associations augmentent les risques d’effets indésirables.
Les études chez l’homme ont montré que l’administration simultanée de Piroxicam Helvepharm et d’acide acétylsalicylique abaisse les taux plasmatiques du piroxicam à des valeurs correspondant à environ 80% de la norme.
Antiacides
L’administration simultanée d’antiacides n’a aucun effet sur les taux plasmatiques de piroxicam.
Antihypertenseurs, y compris diurétiques, inhibiteurs de l’ECA et antagonistes de l’angiotensine II
Les AINS peuvent diminuer l’efficacité des diurétiques et d’autres antihypertenseurs. Chez les patients atteints d’un trouble de la fonction rénale (p.ex. patients âgés ou déshydratés avec diminution de la fonction rénale), la prise simultanée d’inhibiteurs de la cyclo-oxygénase et d’inhibiteurs de l’ECA ou d’antagonistes de l’angiotensine II peut aggraver la fonction rénale. Il existe même un risque d’insuffisance rénale aiguë, toutefois généralement réversible.
Il convient de penser à la possibilité de telles interactions dans tous les cas de traitements associant la prise de piroxicam avec un diurétique, un inhibiteur de l’ECA ou un antagoniste de l’angiotensine II. La prudence est donc de mise, surtout chez les patients âgés, lors de l’administration simultanée de ces principes actifs. Les patients devront être suffisamment hydratés et la fonction rénale devra être régulièrement surveillée, aussi bien au début qu’en cours de traitement.
Glucosides cardiotoniques (digoxine et digitoxine)
Les AINS peuvent aggraver une insuffisance cardiaque, abaisser le débit de filtration glomérulaire (DFG) et augmenter la glycémie. L’administration simultanée de Piroxicam Helvepharm et de digoxine ou de digitoxine n’a pas influencé les taux plasmatiques de ces différentes substances.
Lithium et autres substances liées aux protéines
Comme Piroxicam Helvepharm est fortement lié aux protéines plasmatiques, on peut supposer que Piroxicam Helvepharm déplace les autres médicaments de leurs liaisons aux protéines. Les patients prenant d’autres médicaments fortement liés aux protéines doivent donc être étroitement surveillés pour pouvoir procéder, le cas échéant, aux adaptations des doses requises.
Certaines observations indiquent que les AINS, y compris le piroxicam, augmentent les taux plasmatiques du lithium à l’état d’équilibre («steady-state»). Il est dès lors conseillé de surveiller ces taux plasmatiques chaque fois que l’on instaure, que l’on adapte les doses ou que l’on arrête un traitement par Piroxicam Helvepharm.
Cimétidine
Deux études ont montré que la résorption du piroxicam est légèrement augmentée après la prise de cimétidine. Aucun changement significatif n’a en revanche été observé au niveau des paramètres de l’élimination.
La cimétidine a augmenté l’aire sous la courbe concentration-temps (AUC) du piroxicam. La cimétidine augmente la Cdu piroxicam d’environ 13–15%. Les constantes d’élimination et la demi-vie ne sont pas modifiées de manière significative. La légère augmentation significative de la résorption est probablement cliniquement insignifiante.
Cholestyramine
Il a été démontré que la cholestyramine augmente la clairance orale et diminue la demi-vie d’élimination du piroxicam. Pour minimiser les interactions, le piroxicam sera administré en respectant un intervalle d’au moins 2 h avant ou 6 h après la prise de cholestyramine.
Corticostéroïdes
Risque accru d’ulcères et d’hémorragies gastro-intestinales.
Cyclosporine
Risque accrude néphrotoxicité.
Méthotrexate
Diminution de l’élimination du méthotrexate.
Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS)
Risque accru d’hémorragies gastro-intestinales.
Tacrolimus
L’administration simultanée d’AINS et de tacrolimus implique un risque accru éventuel de néphrotoxicité.
Grossesse/AllaitementL’inhibition de la synthèse de la prostaglandine peut avoir une incidence négative sur la grossesse ainsi que sur le développement embryonnaire et foetal. Selon certaines données tirées d’études épidémiologiques, l’administration d’inhibiteurs de la synthèse de la prostaglandine au début de la grossesse accroît en effet le risque de fausses couches, de malformatinos cardiaques et de gastroschisis. L’on présume que ce risque est proportionnel à la dose administrée et à la durée du traitement.
Chez les animaux, il est prouvé que l’administration d’inhibiteurs de la synthèse de la prostaglandine entraîne une augmentation des pertes pré- et post-implantatoires ainsi que da la létalité embryo-foetale. En outre, une incidence accure de différentes malformations, cardiovasculaires notamment, a été rapportée chez les animaux qui avaient reçu un inhibiteur de la synthèse de la prostaglandine pendant la phase de l’organogenèse.
Pendant les premier et deuxième trimestres de la grossesse, le piroxicam ne devrait être administré qu’en cas de nécessité absolue. Si du piroxicam est donné à une femme qui envisage une grossesse ou qui est au premier ou au deuxième trimestre de sa grossesse, la dose devrait être aussi faible et la durée du traitement aussi courte que possible.
Le piroxicam est contre-indiqué pendant le troisième trimestre de la grossesse. Tous les inhibiteurs de la synthèse de la prostaglandine peuvent:
exposer le foetus aux risques suivants:
– toxicité cardio-pulmonaire (avec fermeture prématurée du canal artériel et hypertension pulmonaire);
– atteintes rénales allant jusqu’à l’insuffisance rénale et l’olygohydramniose.
exposer la mère et l’enfant aux risques suivants:
– allongement potentiel de la durée des saignements, un effet antiagrégant plaquettaire pouvant intervenir même après administration de doses très faibles;
– inhibition des contractions utérines retardant ou allongeant l’accouchement.
Fécondité
L’utilisation de piroxicam peut avoir un impact négatif sur la fécondité féminine et n’est dès lors pas recommandé aux femmes qui envisagent une grossesse. L’arrêt des traitements à base de piroxicam devrait également être envisagé chez les femmes qui ne parviennent pas à débuter une grossesse ou qui subissent des tests de fécondité.
Allaitement
Les AINS passent dans le lait maternel. Par mesure de précaution, le piroxicam ne doit donc pas être administré aux femmes qui allaitent. Si le traitement s’avère indispensable, il convient alors de nourrir l’enfant au biberon.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesAucune étude correspondante n’a été effectuée. A cause des éventuels effets indésirables, comme obnubilation et étourdissement, la prudence est recommandée.
Effets indésirablesLes effets indésirables suivants sont classés par classes d’organe et par fréquence selon la convention suivante: très fréquent (>1/10); fréquent (>1/100, <1/10); occasionnel (>1/1000, <1/100); rare (>1/10’000, <1/1000); très rare (<1/10’000).
Circulation sanguine et lymphatique
Occasionnel: baisse des valeurs de l’hémoglobine et de l’hématocrite (sans signes de saignements gastro-intestinaux), anémies, thrombopénie, leucopénie, éosinophilie.
Rare: anémie aplasique ou hémolytique, saignements de nez.
Système immunitaire
Occasionnel: réactions d’hypersensibilité cutanée (habituellement des exanthèmes ou un prurit), purpura non-thrombocytopénique (Henoch-Schönlein).
Très rare: réactions d’hypersensibilité sous forme d’anaphylaxie, bronchospasme, urticaire/angio-oedème, vascularite et maladie sérique.
Dans des cas isolés: titre d’ANA positif (anticorps antinucléaires).
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Occasionnel: hypoglycémie, hyperglycémie.
Très rare: augmentation ou diminution pondérale.
Troubles psychiatriques
Fréquent: dépression, rêves inhabituels, hallucinations, insomnies, confusion, modifications de l’humeur, nervosité.
Système nerveux
Fréquent: obnubilation, céphalées, somnolence, paresthésies, vertiges.
Rare: méningite aseptique.
Troubles oculaires
Occasionnel: gonflement ou irritation des yeux, vision floue. Les examens ophtalmoscopiques de routine et les contrôles à la lampe à fente n’ont pas révélé de modifications oculaires.
Oreilles
Occasionnel: acouphène.
Dans des cas isolés: surdité.
Troubles cardiaques/vasculaires
Occasionnel: oedèmes (en particulier malléolaires).
Rare: palpitations cardiaques.
Organes respiratoires
Rare: dyspnée.
Troubles gastro-intestinaux
Très fréquent: troubles gastro-intestinaux (11,9%) comme stomatite, inappétence, douleurs épigastriques, gastrite, nausée, vomissements, constipation, gêne abdominale, flatulences, diarrhée, douleurs abdominales, troubles digestifs.
Occasionnel: hémorragies gastro-intestinales (hématémèse et méléna inclus), ulcère, perforations.
Les examens objectifs de la muqueuse gastrique (gastroscopie) et de la perte de sang intestinal indiquent que 20 mg de piroxicam par jour, en une ou plusieurs prises, irritent considérablement moins le tractus gastro-intestinal que l’acide acétylsalicylique.
L’administration au long cours de 30 mg de piroxicam par jour ou plus augmente le risque d’effets indésirables au niveau du tractus gastro-intestinal.
Rare: pancréatite.
Troubles hépato-biliaires
Fréquent: élévation des transaminases sériques.
Rare: ictère, hépatite (dans des cas isolés avec issue fatale).
Bien que de telles réactions soient rares, le traitement par Piroxicam Helvepharm sera interrompu devant toute persistance ou aggravation de modifications pathologiques des paramètres de la fonction hépatique, en cas de symptômes indiquant une maladie du foie ou d’apparition de manifestations systémiques (p.ex.: éosinophilie, rash, etc.).
Troubles cutanés
Occasionnel: réactions photoallergiques.
Rare: onycholyse, alopécie, dermatite exfoliative, érythème multiforme, syndrome de Stevens-Johnson ou syndrome de Lyell, réactions cutanées vésico-bulleuses.
Troubles rénaux et urinaires
Fréquent: augmentation réversible de l’urée sanguine et de la créatinine.
Troubles généraux et accidents liés au site d’administration
Très rare: malaise.
SurdosageEn cas de surdosage de Piroxicam Helvepharm, l’instauration de mesures supportives et symptomatiques est indiquée. Des études montrent que l’administration de charbon activé diminue la résorption du piroxicam, et donc également la quantité totale de médicament disponible.
Bien qu’aucune étude n’existe sur ce point, l’utilité de l’hémodialyse pour accélérer l’élimination est vraisemblablement nulle car le piroxicam est fortement lié aux protéines plasmatiques.
Propriétés/EffetsCode ATC: M01AC01
Le piroxicam est un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) puissant, doté d’un effet analgésique et antipyrétique. Les essais sur l’animal ont montré que le piroxicam inhibe les oedèmes, les érythèmes, la prolifération tissulaire, la fièvre et les douleurs. Piroxicam Helvepharm exerce son action indépendamment de l’étiologie de l’inflammation. Son mécanisme d’action n’est pas complètement élucidé, mais des études in vitro et in vivo indépendantes les unes des autres ont démontré que le piroxicam intervient à différents niveaux des processus immunologiques et inflammatoires:
inhibition de la synthèse des prostanoïdes, prostaglandines incluses, par inhibition réversible de la cyclo-oxygénase;
inhibition de l’agrégation des neutrophiles;
inhibition de la migration des polynucléaires et des monocytes vers le foyer de l’inflammation.
Les résultats d’études expérimentales in vitro indiquent les effets suivants:
inhibition de la libération d’enzymes lysosomales par les leucocytes stimulés;
inhibition de la formation d’anions superoxyde par les neutrophiles;
diminution de la production de facteurs rhumatoïdes – au niveau systémique comme dans le liquide synovial – chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde séropositive.
La preuve a été faite que l’action de piroxicam n’est pas due à une stimulation de l’axe hypophyso-surrénalien. En outre, aucun effet négatif sur le métabolisme du cartilage n’a été constaté au cours d’études in vitro.
L’effet analgésique du piroxicam lors de douleurs d’origines diverses (post-traumatiques, post-épisiotomiques, post-opératoires) a été démontré dans des études cliniques. L’effet analgésique se manifeste rapidement.
PharmacocinétiqueLe piroxicam est complètement résorbé après administration orale. Si l’administration orale se fait au cours d’un repas, la vitesse de résorption est certes légèrement réduite, mais la quantité résorbée reste inchangée.
Une seule prise quotidienne assure des concentrations plasmatiques stables pendant toute la journée. L’administration continue de Piroxicam Helvepharm à raison de 20 mg/jour pendant un an produit des concentrations plasmatiques à peu près équivalentes à celles observées après l’atteinte de l’état d’équilibre (3–8 µg/ml).
Après administration de 10 mg ou 20 mg de piroxicam, les concentrations plasmatiques de piroxicam sont proportionnelles à la dose administrée. Le pic plasmatique est normalement atteint 3 à 5 heures après la prise du médicament.
Les concentrations plasmatiques maximales de piroxicam se situent entre 1,5 et 2 µg/ml après une prise unique de 20 mg de Piroxicam Helvepharm. Après la prise répétée de 20 mg par jour, l’état d’équilibre se situant entre 3 et 8 µg/ml est atteint en l’espace de 7 à 12 jours chez la plupart des patients.
Lors d’un traitement initial de saturation par 40 mg de Piroxicam Helvepharm par jour pendant deux jours, suivi d’un traitement par 20 mg de Piroxicam Helvepharm une fois par jour les jours suivants, des concentrations élevées (76% environ de la concentration à l’état d’équilibre) sont déjà atteintes peu après l’administration de la seconde dose. Les concentrations plasmatiques à l’état d’équilibre, l’AUC (surface sous la courbe concentration/temps) et la demi-vie d’élimination sont à peu près similaires à celles observées lors d’un traitement par Piroxicam Helvepharm à raison de 20 mg par jour.
Distribution
La liaison aux protéines sériques est de 99%.
Le piroxicam passe dans le lait maternel.
Métabolisme
Le piroxicam est largement métabolisé. Étant donné que le métabolisme du piroxicam s’effectue principalement par le cytochrome P450tb (CYP2C9), des interactions avec d’autres produits métabolisés par la même enzyme sont possibles (par ex. les anticoagulants oraux).
L’hydroxylation du noyau pyridine de la chaîne latérale du piroxicam, suivie de la conjugaison à l’acide glucuronique, puis de l’élimination dans les urines, constitue une voie de dégradation majeure.
Elimination
La demi-vie plasmatique du piroxicam est en moyenne de 50 heures (intervalle de 30 à 86 heures, mais des valeurs inférieures ou supérieures ont également été mesurées). Moins de 5% de la dose journalière sont éliminés sous forme inchangée dans les urines et les selles.
Données précliniquesDes études sur le potentiel tumorigène menées sur le rat et la souris n’ont pas mis en évidence d’effet cancérigène.
Des études in vitro et in vivo n’ont mis en évidence aucun signe indiquant un effet mutagène.
Toxicité sur la reproduction
Des études de toxicité sur l’embryon ont été menées sur deux espèces animales à des posologies allant jusqu’à 10 mg/kg (rat) et 70 mg/kg (lapin). Aucun signe d’effet tératogène ou embryotoxique quelconque n’a été observé jusqu’au domaine posologique toxique pour la mère. Le piroxicam n’a influencé ni la durée de la gestation ni la durée de la mise bas. Un effet délétère sur la fertilité n’a pas été observé.
Remarques particulièresCe médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Remarques concernant le stockage
Conserver à température ambiante (15–25 °C) et hors de la portée des enfants.
Numéro d’autorisation56252 (Swissmedic).
Titulaire de l’autorisationHelvepharm AG, Frauenfeld.
Mise à jour de l’informationOctobre 2009.
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