CompositionPrincipe actif: Theophyllinum et Ethylendiaminum.
Excipients: Natrii chloridum, Aqua ad iniectabilia.
Forme galénique et quantité de principe actif par unitéSolution injectable
1 ampoule à 10 ml contient 240 mg de théophylline-éthylènediamine correspondant à 206 mg de théophylline.
Indications/Possibilités d’emploiObstruction bronchique réversible lors d’asthme bronchique ou de pneumopathie obstructive chronique (COPD).
Posologie/Mode d’emploiOn administre Aminophyllin 2,4% 10 ml selon l’effet individuel. La posologie sera réglée après détermination du taux sérique de théophylline (concentrations thérapeutiques: 8–20 µg/ml). En cas d’efficacité moindre ou d’effets indésirables, on recommande aussi de contrôler les taux plasmatiques. Tenir compte d’un éventuel traitement antérieur par des dérivés de la théophylline au moment de fixer la dose initiale (cf. ci-dessous).
Pour réduire le risque des effets secondaires en injection intraveineuse de l’éthylènediamine, ne dépasser un dosage de 20 mg/min.
Pour déterminer la posologie il faut compter avec le poids idéal comme poids corporel, parce que la théophylline n’est pas absorbée par le tissu adipeux.
Posologie recommandée
Regardant l’âge et les maladies concomitantes le schéma thérapeutique suivant est recommandé:
Traitement d’attaque Posologie par kg
poids corporel i.v.
Sans traitement antérieur 5–6 mg dans les
par théophylline 20–30 min. i.v.
Traitement antérieur par 3,0–3,6 mg dans les
théophylline connu ou 20–30 min. i.v.
pas exclu
Traitement Posologie théo- Posologie de
d’entretien phylline i.v. par maintien
heure en mg par kg théophylline
poids corporel i.v. par
jour en mg
par kg poids
corporel
Enfants 1–12 h dès 13 h
1–9 ans 1,2 mg 1,0 mg 24 mg
9–16 ans 1,0 mg 0,8 mg 19 mg
Adultes 1–12 h dès 13 h
Fumeurs 1,0 mg 0,8 mg 19 mg
Non fumeurs 0,7 mg 0,5 mg 12 mg
Âge de plus de 0,6 mg 0,3 mg 7 mg
60 ans et/ou coeur
pulmonaire
En cas de cardio- 0,5 mg 0,1– 2,5–
myopathie obstruc- 0,2 mg 5,0 mg
tive ou troubles
graves de la
fonction hépatique
Mode de posologie et d’emploi
Injection i.v.
Perfuser lentement dans une veine suffisamment grande pendant 6 minutes au moins.
Perfusion courte i.v.
Infuser dans 20–30 minutes dans une perfusion compatible (de préférence dans une solution chlorure de sodium 0,9%).
Perfusion permanente
Appliquer dans 250 ml de perfusion compatible (de préférence dans une solution chlorure de sodium 0,9%).
La durée de la perfusion peut être déterminée selon le schéma ci-dessus. Il faut la modifier selon les besoins individuels. Chez les nourrissants et les petites enfants il faut considérer la limitation de la quantité de la perfusion.
Il convient d’observer les patients et laisser se reposer quelques instants après l’injection. En cas de traitement connu par des médicaments contenant des méthyl-xanthine il faut observer l’injection ou la perfusion particulièrement et l’arrêter dès l’apparition des premiers effets secondaires.
La durée du traitement dépend de la façon, la gravité et le déroulement de la maladie et sera déterminée par le médecin.
Application orale
En cas d’urgence et sur instruction immédiat du médecin le contenant d’une ampoule Aminophyllin 2,4% 10 ml peut être ingéré par voie orale dilué dans un liquide, posologie comme l’application i.v. Il faut respecter un délai de 8 heures entre deux doses.
Posologie spéciale
Enfants dés 6 mois et fumeurs ont besoin d’une dose plus haute relative au poids corporel en comparaison des adultes non fumeurs à cause d’une élimination élevée. Au contraire chez les nourrissants moins de 6 mois et les patients âgés (dés 60 ans) l’élimination de la théophylline est ralentie.
Chez les fumeurs, qui cessent à fumer, il faudrait doser prudemment à cause de la montée des taux de la théophylline.
Chez les patients avec des insuffisances cardiaques, hypoxie aiguë, fonction hépatique réduite, pneumonie, infections virales (en particulier grippe), ainsi que chez les patients âgés l’élimination de la théophylline est très souvent ralentie.
En cas des troubles rénaux plus graves des métabolites de théophylline peuvent s’accumuler. Ces patients ont besoin des doses réduites donc. Il faut procéder à une élévation des doses prudemment.
De plus il y a des rapports concernant une élimination de théophylline ralentie après une vaccination contre la tuberculose et la grippe. Durant un traitement simultané il faut aussi réduire la dose.
Contre-indicationsAminophyllin 2,4% 10 ml ne doit pas être utilisé en cas:
de hypersensibilité connue par rapport à l’aminophylline, théophylline, éthylènediamine ou à l’un des excipients;
d’infarctus du myocarde aigu;
des tachycardies aiguës.
Mises en garde et précautionsL’élimination de la théophylline est très souvent ralentie chez les patients avec insuffisance cardiaque, hypoxie aiguë, insuffisance hépatique, insuffisance rénale sévère, pneumonie ou infections virales (en particulier grippe, probablement aussi après une vaccination contre la grippe), ainsi que chez les patients âgés.
La théophylline peut provoquer des arythmies ou aggraver des arythmies déjà présentes.
Une injection trop rapide peut entraîner une perte de connaissance et un arrêt cardiaque.
La prudence est recommandée lors de l’administration simultanée de certains médicaments (voir «Interactions»).
La prudence particulière est recommandée chez les enfants de moins de 2½ ans.
Aux enfants de moins de 1 an il ne faut qu’appliquer Aminophyllin 2,4% 10 ml dans les cas exceptionnels.
Chez les patients âges, qui souffrent de plusieurs maladies et/ou sont gravement malades, il y a un risque d’intoxication élevé.
Chez ces patients, il faudrait procéder à une adaptation prudente de doses en déterminant la concentration (concentrations thérapeutiques: 8–20 µg/ml) de même qu’en contrôlant continuellement le traitement (état clinique, symptôme de surdosage, efficacité thérapeutique).
La théophylline doit être utilisée avec prudence et après avoir posé une indication stricte en cas de:
– angor instable,
– tendance aux arythmies tachycardiques,
– hypertension artérielle sévère,
– cardiomyopathie obstructive hypertrophique,
– hyperthyroïdie,
– épilepsie,
– ulcère gastrique et/ou duodénal,
– insuffisance cardiaque,
– insuffisance rénale,
– troubles de la fonction hépatique,
– porphyrie.
Les doses doivent être réduites chez les patients souffrant d’affections pulmonaires virales et de fièvre persistante.
Les patients sujets aux céphalées de type migraineux peuvent souffrir d’une recrudescence de céphalées.
InteractionsIl y a une action synergique de théophylline avec les bêta-sympathomimétiques et d’autres médicaments à base de xanthine (par ex. caféine). L’administration simultanée de ces classes de substances peut renforcer l’action et les effets indésirables de la théophylline.
La théophylline étant métabolisée par le système du cytochrome P (CYP) 450, de nombreuses interactions sont possibles avec les médicaments qui soit induisent ou inhibent ces enzymes.
Chez les fumeurs, la prise simultanée de barbituriques, (en particulier phéno- et pentobarbital), de carbamazépine, de phénytoïne, de rifampicine, de primidone, de sulfinpyrazone, d’aminoglutéthimide et de médicaments contenant de l’hypéricine (préparations à base de millepertuis) accélère le catabolisme de la théophylline et diminue son efficacité. Il est éventuellement indiqué d’augmenter la posologie de la théophylline.
La prise simultanée des médicaments suivants ralentit le catabolisme de la théophylline et/ou augmente la concentration plasmatique de théophylline, ce qui accroît le risque de surdosage et d’effets indésirables: contraceptifs oraux, antibiotiques macrolides (par ex. érythromycine, clarithromycine et spiramycine), antagonistes du calcium (par ex. vérapamil, diltiazem), quinolones/inhibiteurs de la gyrase (par ex. ciprofloxacine, norfloxacine), imipenem, ticlopidine, cimétidine, isoprénaline, hydrazide de l’acide isonicotinique, tiabendazole, disulfirame, fluvoxamine, allopurinol, propranolol, α-interféron, zafirlukast et vaccins contre l’influenza. Dans ce cas, une réduction de la posologie de théophylline peut être indiquée.
Les médicaments suivants entraînent une augmentation de la concentration plasmatique de théophylline, mais le mécanisme n’est pas exactement élucidé: furosémide, méxilétine, pentoxifylline, propafénone, tacrine, ticlopidine.
La théophylline inhibe l’action hémodynamique de l’adénosine, une augmentation de la posologie de cette dernière peut être nécessaire.
L’effet du carbonate de lithium et des bêtabloquants peut être diminué par la prise simultanée de théophylline.
Les bêtabloquants (p.ex. le propranolol) suppriment les propriétés bronchodilatatrices de la théophylline. Du fait qu’ils peuvent provoquer eux-mêmes un spasme bronchique, ils sont en général contre-indiqués dans l’asthme.
On connaît quelques rapports sur des symptômes de surdosage durant une thérapie concomitante avec ranitidine. Parce qu’une interaction ne peut pas être exclue il faut déterminer le dosage individuel de théophylline soigneusement en particulier en cas d’une thérapie concomitante.
Lors de l’administration simultanée de ciprofloxacine resp. d’énoxacine, la posologie de la théophylline doit être réduite au maximum à 60% resp. 30% de la posologie recommandée.
Autres quinolones aussi (p.ex. pefloxacine ou acide pipemidique) peuvent renforcer l’action des médicaments contenant de la théophylline, c’est pourquoi qu’il faut contrôler les concentrations de la théophylline régulièrement.
La théophylline renforce l’action diurétique des médicaments diurétiques.
L’utilisation d’halothane peut provoquer chez les patients recevant de la théophylline de graves troubles du rythme cardiaque.
Les antiacides réduisent la vitesse mais pas l’ampleur de l’absorption de théophylline.
Grossesse/AllaitementGrossesse
L’expérience sur l’utilisation de théophylline pendant le premier trimestre de la grossesse étant insuffisante jusqu’à ce jour, il est recommandé d’éviter l’emploi de la solution injectable d’Aminophyllin 2,4% 10 ml pendant cette période.
Pendant les deuxième et troisième trimestres, l’utilisation de théophylline ne doit se faire qu’après une évaluation rigoureuse du rapport bénéfice/risque, la substance passant à travers le placenta et étant susceptible de produire des effets sympathomimétiques chez le foetus. Le traitement d’une patiente par théophylline à la fin de la grossesse peut provoquer une inhibition des contractions. Les nouveau-nés exposés à la substance en période prénatale doivent être surveillés étroitement afin de détecter d’éventuels effets de la théophylline.
Allaitement
La théophylline passant dans le lait maternel (quotient lait maternel/sérum env. 0,7), il convient de surveiller étroitement les enfants allaités par des mères recevant de la théophylline car les concentrations sériques chez les nourrissons peuvent atteindre des valeurs thérapeutiques. C’est pourquoi d’une part la dose thérapeutique de théophylline devra être aussi basse que possible chez une mère qui allaite. D’autre part, l’allaitement aura lieu si possible juste avant l’administration du médicament. Si des doses thérapeutiques élevées sont nécessaires, il faudra interrompre l’allaitement.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesDes réactions diverses et individuelles peuvent entraver la capacité des patients à prendre part au trafic ou à utiliser des machines. Ce phénomène est accru au début du traitement ou lors de la consommation simultanée d’alcool ou de la prise de sédatifs et de somnifères.
Effets indésirablesSystème nerveux
Fréquemment: céphalées, vertiges, agitation, insomnie, tremblements des membres, nervosité, tremblement.
Crises épileptiques: leur apparition est généralement liée à la dose. Des facteurs prédisposants sont souvent présents: affections hépatiques, insuffisance cardiaque, coeur pulmonaire.
Troubles gastro-intestinaux
Fréquemment: troubles gastro-intestinaux, nausées, vomissements, diarrhées, reflux gastrooesophagien.
Occasionnellement: l’administration préorale et intraveineuse de la théophylline augmente la sécrétion gastrique. C’est pourquoi la sécurité des patients souffrant d’un ulcère peptique peut être compromise.
Troubles cardiaques et vasculaires
Fréquemment: tachycardie, chute de tension, palpitations (vertiges, palpitations cardiaques). La théophylline peut provoquer des arythmies ou aggraver des arythmies déjà présentes.
Système immunitaire et troubles cutanés
Occasionnellement: en présence d’une sensibilité à l’éthylènediamine, des réactions cutanées allergiques, des démangeaisons généralisées, une urticaire, des spasmes bronchiques, des réactions systémiques accompagnées d’une forte fièvre et d’une thrombopénie sont possibles lors de l’administration d’hydrate d’éthylènediamine de théophylline.
Rarement: on a décrit des réactions allergiques telles qu’un eczéma papuleux généralisé, une dermatite de contact et une dermatite exfoliative. Un cas de syndrome de Stevens-Johnson a été rapporté.
Troubles rénaux et urinaires
Diurèse accrue.
Effets indésirables généraux
Une injection trop rapide peut entraîner une perte de connaissance et un arrêt cardiaque.
Ces effets secondaires peuvent apparaître de manière accrue lors d’un surdosage relatif (à la suite d’une réaction individuelle plus forte à la substance) ou absolu (concentration plasmatique de théophylline de plus de 20 µg/ml).
Aux concentrations plasmatiques de théophylline de plus de 20 µg/ml, les effets secondaires toxiques suivants peuvent apparaître: convulsions, arythmies ventriculaires et perturbations gastro-intestinales sévères (voir aussi «Surdosage»).
SurdosageLa fréquence et la gravité de la toxicité de la théophylline augmentent à partir de concentrations plasmatiques supérieures à 20 µg/ml. Des patients avec une sensibilité à la théophylline élevée individuelle présentent des symptômes de surdosage graves déjà aux taux sériques moindres.
Les symptômes de toxicité sont: anorexie, nausées, vomissements, insomnie, agitation, nervosité croissante, irritabilité, diarrhées, maux de tête, crampes, tachycardie, arythmies cardiaques, délire, déshydratation, fièvre, convulsions, obnubilation et coma. Lors de surdosage, on a observé une hypokaliémie, une hyperglycémie, une leucocytose, une alcalose respiratoire, une hypophosphatémie et une hypomagnésémie.
Lors de surdosages, il faudrait prendre les diverses mesures suivantes:
– administration répétée de charbon actif;
– contrôle des fonctions vitales,
– stabilisation de la tension artérielle et hydratation suffisante du patient,
– oxygène (éventuellement intuber);
– diazépam i.v. ou i.m;
– pas de barbiturique.
En général la théophylline est métabolisée suffisamment vite par le patient. Si le taux sanguin de théophylline dépasse 50 µg/ml de sérum, resp. s’il existe le risque d’une métabolisation insuffisante de la théophylline, il faut envisager une transfusion sanguine.
Propriétés/EffetsCode ATC: R03DA05
Mécanisme d’action
Le mécanisme d’action de théophylline n’est pas élucidé complètement jusqu’à présent. Théophylline-éthylènediamine est part du groupe méthyl-xanthine (dérivés de la purine). L’antagonisme direct aux récepteurs purinergiques entraîne une stabilisation de la membrane des mastocytes qui inhibe la libération de médiateurs tels que l’histamine (inhibition des mastocytes).
Une inhibition de la phosphodiésterase et par conséquent une élévation de la quantité de l’adénosine-monophosphate cyclique (cAMP) intracellulaire probablement ne joue un rôle qu’au niveau des concentrations thérapeutiques supérieures. Ainsi on obtient un transport accru des ions calcium libres dans le réticulum sarcoplasmatique et par là même une relaxation de la musculature lisse (bronchodilatation).
On discute d’autres mécanismes comme un antagonisme aux récepteurs d’adénosine, antagonisme aux prostaglandines et une translocation de calcium intracellulaire. Ces effets aussi ne se manifestent qu’aux concentrations supérieures de théophylline.
L’éthylènediamine est considérée inerte en ce qui concerne les effets thérapeutiques, sauf les propriétés allergènes, c’est pourquoi tous les effets pharmacologiques de théophylline-éthylènediamine correspondent à ceux de la théophylline.
Pharmacodynamie
Le large spectre des effets pharmacologiques contient:
Effets au système respiratoire
Dilatation de la musculature lisse des voies trachéo-bronchiques;
rétablissement de la clairance mucociliaire;
inhibition de la libération des mastocytes et d’autres cellules inflammatoires;
abaissement de la constriction bronchique;
abaissement de la réaction asthmatique immédiate et tardive;
intensification de la contraction du diaphragme.
Effets extrapulmonales
Abaissement de la sensation de la dispnoe;
dilatation vasculaire;
dilatation de la musculature lisse (vésicule biliaire, tractus gastro-intestinal);
inhibition de contractilité de l’utérus;
inotropie et chronotropie positive du coeur;
stimulation des muscles squelettiques;
augmentation de la diurèse;
stimulation des organes secrétaires et incrementaires (sécrétion augmenté de l’acide chlorhydrique dans l’estomac, libération augmenté de catécholamines des capsules surrénales).
PharmacocinétiqueLa liaison chimique de la théophylline sous forme de sel, comme théophylline-éthylènediamine n’a pas d’influence sur la pharmacocinétique et la biodisponibilité. La théophylline-éthylènediamine dissocie dans les solutions aqueuses en théophylline et éthylènediamine.
Distribution
Indépendant de la concentration, la théophylline est liée à raison d’env. 60% aux protéines plasmatiques (env. 40% chez le nouveau-né et chez l’insuffisant hépatique adulte). Le volume de distribution de la théophylline est d’env. 0,5 l/kg. Du fait de la liaison protéinique relativement élevée de la théophylline (env. 60%), le sang, le liquide extracellulaire et les tissus musculaires représentent le volume de distribution primaire de la substance. Selon les connaissances actuellement disponibles, une accumulation de théophylline dans d’autres tissus est improbable.
Les propriétés physico-chimiques de la théophylline rendent probable son passage à travers la barrière hémato-encéphalique.
Le volume de distribution de la théophylline augmente au cours de la grossesse, alors que la liaison protéinique et la clearance diminuent. Ces observations peuvent rendre nécessaire une réduction posologique afin d’éviter des effets indésirables. La théophylline traverse la barrière placentaire.
La théophylline passe lentement dans le lait maternel. Le quotient lait maternel/plasma varie entre 0,6 et 0,9. La demi-vie étant plus élevée chez le nourrisson que chez l’adulte, une accumulation de théophylline en fonction de la fréquence des tétées est possible.
Métabolisme (métabolites actifs et inactifs)
La théophylline est principalement métabolisée par les enzymes microsomales hépatiques (CYP1A2 et, dans une moindre mesure, CYP2E1). L’élimination est essentiellement rénale: env. 8% sous forme inchangée, env. 40% sous forme d’acide diméthylurique, env. 36% sous forme de 3-méthylxanthine et env. 16% sous forme d’acide 1-méthylurique. La 3-méthylxanthine possède 20 à 50% de l’activité de la théophylline.
Le métabolisme de la théophylline présente de grandes variations interindividuelles, de telle sorte que la clearance, la concentration sérique et les demi-vies d’élimination varient considérablement.
Elimination
La théophylline est éliminée par biotransformation hépatique puis excrétion rénale. Chez l’adulte, on retrouve environ 10% de la substance inchangée dans les urines.
Chez le nouveau-né au contraire, env. 50% sont éliminés sous forme inchangée et une forte proportion sous forme de caféine.
La demi-vie plasmatique de la théophylline varie considérablement. Elle est de 7–9 heures chez l’asthmatique adulte non fumeur et par ailleurs sain, de 4–5 heures chez le fumeur, de 3–5 heures chez l’enfant et peut être supérieure à 24 heures chez le nouveau-né et les patients atteints d’affections pulmonaires, d’insuffisance cardiaque ou d’affections hépatiques.
Chez l’adulte en bonne santé, la clearance est d’env. 0,65 ml/kg/min. Le paramètre décisif de la demi-vie biologique est la clearance de la théophylline. Celle-ci est influencée par de nombreux facteurs individuels (Tableaux 1 et 2). Les principaux facteurs influençant la clearance de la théophylline sont l’âge, le poids corporel, l’alimentation, le tabagisme, la prise d’autres médicaments, ainsi que des affections cardiaques, pulmonaires, hépatiques et rénales.
La vitesse d’élimination est par ailleurs dose-dépendante: en présence de concentrations sériques élevées, des augmentations posologiques minimes peuvent provoquer une augmentation plus que proportionnelle du taux de théophylline en raison d’une diminution de la clearance.
Tableau 1. Facteurs qui influent sur la clearance de la théophylline
Facteurs Clearance accrue Clearance diminuée
Age ½–16 ans Plus de 40 ans, pré-
maturés et nourrissons
Poids – Obésité
Alimen- Riche en Riche en hydrates
tation protéines de carbone
Pauvre en Contenant
hydrates de des méthylxanthines
carbone
Grillades au
charbon de bois
Médica- Carbamazépine Allopurinol
tions Phénobarbital Antagonistes
Phénitoïne du calcium
Primidone Bêtabloquants
Rifampicine Carbonate de lithium
Sulfinpyrazone Cimétidine
Ciprofloxacine
Contraception orale
Énoxacine
Érythromycine
Hydrazide de l’acide
isonicotinique
Interféron
Isoprénaline
Proproanolol
Quinolones
Maladies Insuffisance cardiaque
Oedème pulmonaire aigu
Maladies obstructives
chroniques des poumons
Pneumonie
Âge avancé
Insuffisance hépatique
Infections virales
Hypoxie aiguë
La liste des médicaments ci-dessus est donnée à titre d’exemple et n’est pas exhaustive (pour de plus amples informations, voir le chapitre «Interactions»).
Tableau 2. Clearance moyenne chez divers groupes de malades
Groupe de personnes Clearance
(ml/kg*h)
En dessous de 20 ans 91,1 (± 28,1)
Non fumeurs de 20–40 ans 51,7 (± 18,2)
Fumeurs de 20–40 ans 67,3 (± 28,4)
Plus de 40 ans, sans insuffisance 54,3 (± 23,4)
cardiaque ou hépatique
Plus de 40 ans, avec insuffisance 33,8 (± 15,2)
cardiaque
Patients souffrant d’une obstruction 32,0
grave des voies respiratoires
Plus de 40 ans avec cirrhose du foie, 22,4 (± 10,5)
alcooliques
Patients souffrant d’une 12,6
pneumonie grave
Elimination en cas d’insuffisance rénale
Seuls environ 7–13% de théophylline sont éliminés par voie rénale sous forme inchangée. Une adaptation posologique n’est donc pas nécessaire en cas d’insuffisance rénale légère.
Elimination en cas d’insuffisance hépatique
Les insuffisances, quelles qu’elles soient, de la fonction hépatique ont une influence considérable sur l’élimination de la théophylline. Chez les cirrhotiques, la demi-vie peut aller jusqu’à 30 heures.
Dans ces cas la posologie doit se régler selon les résultats des examens cliniques et chimiques.
Cinétique dans d’autres situations cliniques particulières
L’élimination de la théophylline est très souvent ralentie chez les patients avec insuffisance cardiaque, hypoxie aiguë, pneumonie ou infections virales (en particulier grippe, probablement aussi après une vaccination contre la grippe), ainsi que chez les patients âgés.
Données précliniquesToxicité chronique
Les études sur la toxicité chronique menées chez le chien et le rat n’ont mis en évidence aucun signe d’effets toxiques liés à la substance.
Potentiel mutagène et cancérogène
Théophylline
La théophylline n’est pas mutagène dans les essais in vivo et in vitro menés chez le mammifère et prenant le métabolisme du mammifère en considération. Des résultats positifs in vitro ont été décrits pour des essais qui n’avaient pas pris le métabolisme du mammifère en considération. Parce que la déméthylation rapide de la théophylline dans des conditions in vivo est connue, ces résultats in vitro sont peu pertinents pour l’homme.
Des études à long terme chez l’animal sur le potentiel cancérogène de la théophylline n’ont pas été menées jusqu’ici.
Ethylènediamine
Des recherches in vivo et in vitro avec l’éthylènediamine n’ont pas indiqué un potentiel mutagène. Des études à long terme chez l’animal sur le potentiel cancérogène de l’éthylènediamine n’ont pas été menées jusqu’ici.
Toxicité de reproduction
Théophylline
La théophylline atteint dans le sang du cordon ombilical environ les mêmes concentrations que dans le sérum maternel.
La théophylline n’a montré aucun effet tératogène chez le rat. Chez la souris, l’administration intrapéritonéale induit des fentes labio-palatines et des malformations des orteils.
Certains indices montrent que la théophylline induit vraisemblablement des malformations cardiovasculaires chez les individus présentant une susceptibilité accrue.
Ethylènediamine
Il n’y pas d’expérience de l’administration à l’homme. Chez le rat l’éthylènediamine n’a pas montré des effets tératogènes après l’administration avec la nourriture.
Remarques particulièresIncompatibilités
Pour éviter tout risque d’incompatibilité, une perfusion à base de solution injectable d’Aminophyllin Amino 2,4% 10 ml doit être préparée avec une solution isotonique de chlorure de sodium (solution physiologique) sans adjonction d’aucune autre substance.
Conservation
Le médicament ne peut être administrée que jusqu’à la date figurant sur l’emballage sous la rubrique «EXP.».
Aminophyllin 2,4% 10 ml ne contient pas d’agent conservateur. Après ouverture de l’emballage la solution restante doit être éliminée.
Durée de conservation de la préparation prête à l’emploi après dilution
La solution injectable diluée ne contient pas d’agent conservateur. La solution prête à l’emploi doit être utilisée immédiatement après la dilution. La solution restante doit être éliminée.
Remarques concernant le stockage
Conserver à température ambiante (15–25 °C), à l’abri de la lumière, dans l’emballage original et hors de la portée des enfants.
Numéro d’autorisation56507 (Swissmedic).
PrésentationAminophyllin Amino sol inj amp 10 × 10 ml. (B)
Aminophyllin Amino sol inj amp 100 × 10 ml. (B)
Titulaire de l’autorisationAmino SA, Gebenstorf.
Mise à jour de l’informationMai 2009.
|