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Information professionnelle sur Morphin HCl Amino:Amino AG, Fabrikation pharmazeutischer und chemischer Produkte
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Composit.Forme gal.Indic./emploiPosolog./mode d'empl.Contre-Ind.PrécautionsInteract.Grossesse
Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principes actifs
Morphini hydrochloridum trihydricum.
Excipients
Natrii chloridum corresp. sodium 2,9 mg par 1 ml (Morphin HCl Amino 10 mg/ml) resp. 2,3 mg par 1 ml (Morphin HCl Amino 20 mg/ml), Acidum hydrochloridum, Aqua ad iniectabilia q.s. ad solutionem pro 1 ml.

Indications/Possibilités d’emploi

En cas de fortes douleurs (aigu et chronique) qui ne sont pas à maîtriser suffisamment par d'autres mesures, comme par exemple en raison d'un accident ou intra- et postopératoires, douleurs cancéreuses ainsi que, l'infarctus du myocarde, l'œdème pulmonaire aigu, colique néphrétique.

Posologie/Mode d’emploi

La posologie est fixée en fonction de l'intensité des douleurs, du traitement analgésique antérieur ainsi que de l'âge et du poids corporel du patient. Une adaptation de la dose de manière individuelle est primordiale.
En principe, il faut administrer une dose suffisamment élevée tout en s'efforçant pour chaque cas individuel de maintenir la dose analgésique la plus faible possible.
Prendre en compte le risque d'une dépression respiratoire, notamment lors d'une injection par voie intraveineuse. L'administration doit se faire lentement. Les mesures pour traiter un surdosage (appareil respiratoire, naloxone) doivent se trouver à portée de main.
Solution injectable 10 mg/ml et 20 mg/ml
Adultes
Douleur aiguë
Injection
i.m./s.c.: Dose unique 5 à 20 mg, toutes les 4 à 6 heures.
i.v.: Injecter lentement 2 à 10 mg de chlorhydrate de morphine (10 mg par minute, diluer éventuellement avec une solution de chlorure de sodium isotonique ou avec une solution de glucose à 5%).
Perfusion continue
Dose initiale: 1 à 2 mg de chlorhydrate de morphine par heure. Généralement, ne pas dépasser une dose journalière de 100 mg de chlorhydrate de morphine.
Des doses d'entretien plus élevées peuvent être occasionnellement nécessaires en cas de douleurs chroniques sévères (cf. ci-dessous).
Analgésie par pompe à perfusion
1,0 mg à 1,5 mg de chlorhydrate de morphine, intervalle: 5 à 15 minutes.
Administration épidurale ou intrathécale
L'administration par voie épidurale ou intrathécale de chlorhydrate de morphine est possible en cas de douleurs extrêmement sévères. Les posologies recommandées sont des valeurs indicatives. Lors de douleurs d'intensité extrême (par ex. d'origine cancéreuse), il est possible de s'écarter de ces valeurs.
Epidurale: 1 à 4 mg de chlorhydrate de morphine (dilué avec 10 à 15 ml de solution de chlorure de sodium isotonique).
Intrathécale: 0,5 à 1,0 mg de chlorhydrate de morphine (dilué avec 1 à 4 ml de solution de chlorure de sodium isotonique).
Parce que la durée d'action est plus longue en cas d'administration épidurale et notamment en cas d'administration intrathécale, la dose journalière correspond fréquemment aux doses unitaires lors d'administration par ces voies.
Douleur chronique
i.v./i.m./s.c.: 10 à 100 mg de chlorhydrate de morphine toutes les 2 à 4 heures.
Perfusion continue: 5 à 200 mg/h.
Prémédication en chirurgie
i.m.: 5 à 15 mg de chlorhydrate de morphine au moins 1 heure avant le début de l'intervention chirurgicale.
i.v.: 5 à 10 mg de chlorhydrate de morphine moins de 1 heure avant le début de l'intervention chirurgicale.
Sédation et analgésie en association
i.v.: 1,25 à 10 mg sous forme de bolus.
Perfusion continue: 1,25 à 10 mg/h.
Enfants
Injection
i.m./s.c.: 0,05 à 0,20 mg de chlorhydrate de morphine/kg de poids corporel; ne pas dépasser la dose unitaire de 15 mg.
i.v.: Injecter lentement 0,05 à 0,1 mg de chlorhydrate de morphine/kg de poids corporel (une dilution avec une solution de chlorure de sodium isotonique ou avec une solution de glucose à 5% est recommandée).
Perfusion continue
Dose initiale 0,01 à 0,03 mg de chlorhydrate de morphine/kg de poids corporel par heure.
Ne pas dépasser une dose journalière de 0,5 à 1 mg de chlorhydrate de morphine/kg de poids corporel.
Chez le nouveau-né, la vitesse de perfusion de 0,015 à 0,02 mg de chlorhydrate de morphine/kg de poids corporel par heure ne sera généralement pas dépassée, car l'élimination du médicament pourrait être plus lente. En outre, les nouveau-nés peuvent être plus sensibles à un effet éventuel sur le système nerveux central.
Administration épidurale ou intrathécale
L'administration par voie épidurale ou intrathécale de chlorhydrate de morphine est possible en cas de douleurs extrêmement sévères. Les doses recommandées sont des valeurs indicatives.
Epidurale: 0,05 à 0,10 mg de chlorhydrate de morphine/kg de poids corporel (une dilution avec une solution de chlorure de sodium isotonique est recommandée).
Intrathécale: 0,02 mg de chlorhydrate de morphine/kg de poids corporel (une dilution avec une solution de chlorure de sodium isotonique ou avec une solution de glucose à 5% est recommandée).
Parce que la durée d'action est plus longue en cas d'administration épidurale et notamment en cas d'administration intrathécale, la dose journalière correspond fréquemment aux doses unitaires lors d'administration par ces voies.
Objectifs du traitement et interruption du traitement
Avant de commencer le traitement par Morphin HCl Amino, il convient de convenir avec le patient d'une stratégie de traitement comprenant la durée et les objectifs du traitement, conformément aux directives relatives au traitement de la douleur. Pendant le traitement, un contact régulier entre le médecin et le patient doit être maintenu afin d'évaluer la nécessité de poursuivre le traitement, d'envisager l'arrêt du médicament et, le cas échéant, d'adapter la posologie. Lorsqu'un patient n'a plus besoin du traitement par Morphin HCl Amino, il peut être conseillé de réduire progressivement la dose afin d'éviter les symptômes de sevrage (voir la rubrique «Mises en garde et précautions»). En cas de contrôle insuffisant de la douleur, il convient d'envisager la possibilité d'une accoutumance (tolérance) et d'une progression de la maladie sous-jacente (voir «Mises en garde et précautions»).

Contre-indications

Hypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients conformément à la composition.

Mises en garde et précautions

La plus grande prudence s'impose et une administration sera recommandée uniquement en cas de nécessité absolue dans les cas suivants: Chez le patient âgé, en cas de troubles de la fonction hépatique et rénale, d'insuffisance de la thyroïde ou de la glande surrénale, d'hypertrophie de la prostate, de choc, de maladies hépatiques aiguës, d'insuffisance hépatique et rénale sévère, de dépression respiratoire, de maladies obstructives des voies respiratoires, d'iléus paralytique, d'abdomen aigu, de traumatismes craniocérébraux et d'hypertension intracrânienne, de diminution de la respiration, d'hypotension en cas d'hypovolémie, de coeur pulmonaire, de phéochromocytome, d'affections des voies biliaires, de rétrécissements ou de coliques au niveau des voies urinaires, de pancréatite, d'affections intestinales inflammatoires, chez les patients avec des troubles convulsifs, chez les patients dépendants des opiacés ou en présence d'un alcoolisme aigu.
Ne pas administrer par voie spinale et épidurale en cas de troubles de la coagulation.
La morphine sera administrée uniquement avec la plus grande prudence durant un traitement par inhibiteurs de la MAO ou dans les deux semaines qui suivent son arrêt.
Dépendance aux médicaments et potentiel d'abus
L'utilisation répétée d'opioïdes peut entraîner le développement d'une tolérance et d'une dépendance physique et/ou psychique. On peut observer l'apparition d'une dépendance iatrogène après l'utilisation d'opioïdes. Comme d'autres opioïdes, Morphin HCl Amino peut faire l'objet d'abus et il convient de surveiller les signes d'abus et de dépendance chez tous les patients recevant des opioïdes. Les patients présentant un risque accru d'abus d'opioïdes peuvent cependant être adéquatement traités par des opioïdes, mais doivent faire l'objet d'une surveillance complémentaire pour détecter les signes de mésusage, d'abus ou de dépendance. L'utilisation répétée de Morphin HCl Amino peut induire un trouble de l'usage d'opioïdes (TUO). L'abus ou le mésusage intentionnel de Morphin HCl Amino peut conduire à un surdosage et/ou au décès. Le risque de développer un TUO est accru chez les patients ayant des antécédents personnels ou familiaux (parents ou frères et soeurs) de troubles de l'usage de substances (y compris l'alcool), chez les fumeurs ou chez les patients présentant d'autres affections psychiques (p.ex. dépression majeure, troubles anxieux et troubles de la personnalité) dans l'anamnèse. Il convient de surveiller les signes d'un comportement addictif (drug-seeking behaviour) (p.ex. demandes prématurées de renouvellement d'ordonnance). Cela inclut le contrôle de l'utilisation concomitante d'opioïdes et de médicaments psychoactifs (comme les benzodiazépines). Pour les patients présentant des signes et symptômes de troubles de l'usage d'opioïdes, la consultation d'un spécialiste des addictions doit être envisagée.
Dépression respiratoire
Comme pour tous les opioïdes, l'utilisation de Morphin HCl amino comporte un risque de dépression respiratoire cliniquement significative. Si elle n'est pas détectée et traitée immédiatement, une dépression respiratoire peut conduire à un arrêt respiratoire et au décès. En fonction de l'état clinique du patient, le traitement d'une dépression respiratoire peut inclure une surveillance étroite, des mesures de soutien et l'administration d'antagonistes des opioïdes. Une dépression respiratoire grave, engageant le pronostic vital ou d'issue fatale peut survenir à tout moment du traitement, mais le risque est maximal au début du traitement et après une augmentation posologique.
Troubles respiratoires liés au sommeil
Les opioïdes peuvent provoquer des troubles respiratoires liés au sommeil, notamment une apnée centrale du sommeil (ACS) et une hypoxémie liée au sommeil. L'utilisation d'opioïdes majore le risque d'ACS de façon dose-dépendante. Chez les patients souffrant d'ACS, une réduction de la dose totale d'opioïdes doit être envisagée.
Utilisation concomitante de substances ayant un effet dépresseur sur le système nerveux central
L'utilisation concomitante d'opioïdes et de benzodiazépines ou d'autres substances ayant un effet dépresseur sur le système nerveux central (SNC) peut entraîner une sédation importante, une dépression respiratoire, un coma ou le décès. Étant donné ces risques, il ne faut administrer de manière concomitante des opioïdes et des benzodiazépines ou d'autres médicaments ayant un effet dépresseur sur le SNC que chez les patients pour lesquels aucune autre option de traitement n'est envisageable. Si l'on décide de prescrire Morphin HCl Amino en même temps que des benzodiazépines ou d'autres médicaments ayant un effet dépresseur sur le SNC, il convient d'opter pour la posologie minimale efficace et la plus courte durée possible de traitements concomitants. Les patients doivent faire l'objet d'une surveillance étroite afin de détecter les signes et symptômes de dépression respiratoire et de sédation (voir rubrique «lnteractions»).
Exposition accidentelle
Les patients et les aidants doivent être avertis que Morphin HCl Amino contient un principe actif dans une concentration qui peut être fatale, notamment pour les enfants. Il convient donc de les inviter à conserver toutes les unités de dose hors de portée des enfants et à éliminer correctement toute unité entamée ou non utilisée.
Syndrome de sevrage des opioïdes chez le nouveau-né
L'utilisation prolongée de Morphin HCl Amino pendant la grossesse peut entraîner un syndrome de sevrage des opioïdes chez le nouveau-né qui peut engager le pronostic vital s'il n'est pas détecté et traité en temps opportun. Le traitement doit être mené selon les protocoles mis en place par les spécialistes de néonatologie. S'il est nécessaire d'utiliser des opioïdes chez une femme enceinte pendant une période prolongée, il convient d'informer la patiente du risque de syndrome de sevrage des opioïdes chez le nouveau-né et de s'assurer que le traitement adapté est disponible, le cas échéant.
Hyperalgésie
L'hyperalgésie induite par les opioïdes survient lorsqu'un analgésique à base d'opioïdes entraîne paradoxalement une augmentation des douleurs ou de la sensibilité à la douleur. Cet état se distingue du développement d'une tolérance, qui nécessite l'administration de doses supérieures d'opioïdes pour maintenir un certain effet. Les symptômes de l'hyperalgésie induite par les opioïdes incluent notamment une augmentation des douleurs en cas d'élévation de la dose d'opioïdes, une diminution des douleurs en cas de réduction de la dose d'opioïdes ou des douleurs en cas de stimuli normalement non douloureux (allodynie). En cas de suspicion d'hyperalgésie induite par les opioïdes, il convient d'envisager de réduire la dose d'opioïdes ou de faire une rotation d'opioïdes.
Insuffisance surrénale
Les opioïdes peuvent provoquer une insuffisance surrénale réversible nécessitant une surveillance et un traitement de substitution par glucocorticoïdes. Les symptômes d'une insuffisance surrénale peuvent notamment inclure des nausées, des vomissements, une perte d'appétit, de la fatigue, une faiblesse, des vertiges ou une pression artérielle basse.
Diminution des hormones sexuelles et augmentation de la prolactine
L'utilisation à long terme d'opioïdes peut être associée à une diminution des taux d'hormones sexuelles et à une augmentation du taux de prolactine. Les symptômes incluent une baisse de la libido, une impuissance ou une aménorrhée.
Réactions indésirables cutanées graves
Une pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), pouvant mettre la vie du patient en danger ou lui être fatale, a été rapportée dans le cadre de traitements à base de morphine. La plupart de ces réactions sont survenues au cours des 10 premiers jours de traitement. Les patients doivent être informés au sujet des signes et symptômes de la PEAG et consulter un médecin s'ils présentent de tels symptômes.
Si des signes ou symptômes évoquant l'une de ces réactions cutanées apparaissent, la morphine doit être arrêtée et un traitement de substitution doit être envisagé.
Spasme du sphincter d'Oddi/pancréatite
Les opioïdes peuvent provoquer un dysfonctionnement et un spasme du sphincter d'Oddi, ce qui augmente la pression intrabiliaire et le risque de symptômes des voies biliaires et de pancréatite.
Traitement antiplaquettaire par l'inhibiteur du P2Y12 par voie orale
Une réduction de l'efficacité du traitement par l'inhibiteur P2Y12 a été observée, dès le premier jour de traitement concomitant par l'inhibiteur P2Y12 et la morphine (voir rubrique «Interactions»).
Il convient d'être attentif à un possible recouvrement des symptômes d'une hypertension intracrânienne. Une prudence particulière est recommandée lors de l'administration de Morphin HCl Amino avant, pendant ou après une opération chirurgicale, car le risque d'iléus ou de dépression respiratoire pendant la phase postopératoire est plus élevé que chez un patient non opéré.
L'apparition confirmée ou soupçonnée d'un iléus paralytique en cours de traitement impose l'arrêt immédiat de Morphin HCl Amino. Les patients devant subir une cordotomie ou une autre intervention chirurgicale destinée à soulager la douleur ne doivent pas recevoir Morphin HCl Amino pendant les 4 heures précédant l'intervention. S'il est indiqué de poursuivre par la suite le traitement par Morphin HCl Amino, la posologie devra être réadaptée.
En raison de l'effet analgésique de la morphine, des complications intra-abdominales sévères peuvent être masquées, comme par ex. une perforation de l'intestin. Examiner les patients sous traitement à long terme par voie intrathécale ou épidurale dans le cadre du contrôle de la pompe de perfusion et rechercher les signes précoces de granulomes au niveau de l'embout du cathéter (par ex. diminution de l'effet analgésique, augmentation inattendue des douleurs, symptômes neurologiques) afin de diminuer le risque de complications neurologiques éventuellement irréversibles.
Syndrome thoracique aigu (STA) chez les patients présentant une drépanocytose
En raison d'une possible association entre le STA et l'utilisation de morphine chez les patients présentant une drépanocytose recevant un traitement par morphine lors d'une crise vaso-occlusive, les patients concernés doivent faire l'objet d'une surveillance étroite visant à détecter les symptômes de STA.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ml, c.-à-d. qu'il est essentiellement «sans sodium».

Interactions

Inhibiteur du P2Y12 par voie orale
Une exposition retardée et réduite au traitement antiplaquettaire par inhibiteur du P2Y12 par voie orale a été observée chez des patients atteints du syndrome coronarien aigu traités par morphine. Cette interaction peut être liée à une diminution de la motilité gastro-intestinale et s'applique aux autres opioïdes. Même si les conséquences cliniques ne sont pas connues, les données indiquent une réduction potentielle de l'efficacité des inhibiteurs de P2Y12 chez les patients co-traités avec la morphine et inhibiteur de P2Y12 (voir rubrique «Mises en garde et précautions»). Chez les patients atteints du syndrome coronarien aigu, chez qui la morphine ne peut être retirée et pour lesquels une inhibition rapide de P2Y12 est jugée cruciale, l'utilisation d'un inhibiteur de P2Y12par voie parentérale peut être envisagée.
La morphine augmente l'activité d'autres dépresseurs du SNC:
Les phénothiazines augmentent l'effet dépresseur de la morphine et peuvent provoquer une hypotension artérielle sévère.
Les hypnotiques (y compris les antihistaminiques) et les neuroleptiques, l'alcool, les benzodiazépines, les antiémétiques et les myorelaxants augmentent l'effet anticholinergique et dépresseur sur la respiration de la morphine.
Les antidépresseurs tricycliques soutiennent l'effet analgésique de la morphine lors du traitement de patients cancéreux.
Les inhibiteurs de la MAO augmentent l'activité de la morphine et d'autres médicaments opioïdes. L'interaction avec des inhibiteurs de la MAO peut provoquer une dépression respiratoire, de même une chute on une augmentation de la tension artérielle. L'emploi de la morphine durant un traitement aux inhibiteurs de la MAO ou en l'espace de deux semaines après leur arrêt requiert une prudence particulière.
En combinaison avec cimetidine les taux plasmatiques peuvent être augmentés, donc des effets secondaires du SNC sont possibles.
La morphine affaiblit l'effet des diurétiques en libérant l'hormone antidiurétique.
L'utilisation concomitante d'autres médicaments ayant un effet sur le SNC, p.ex. d'autres opioïdes, les sédatifs comme les benzodiazépines ou les hypnotiques, les anesthésiques généraux, la phénothiazine, les tranquillisants, les myorelaxants, les antihistaminiques avec effet sédatif, les gabapentinoïdes (gabapentine et prégabaline) et l'alcool, peut avoir des effets dépresseurs additifs qui peuvent conduire à une dépression respiratoire, une hypotension, une sédation importante ou un coma, et même parfois être d'issue fatale (voir rubrique « Mises en garde et précautions »).
Un syndrome sérotoninergique peut survenir en cas d'administration concomitante d'opioïdes avec des inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) ou des principes actifs sérotoninergiques comme les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) ou les antidépresseurs tricycliques. Parmi les symptômes d'un syndrome sérotoninergique figurent les modifications de l'état de conscience, l'instabilité du système nerveux autonome, les anomalies neuromusculaires et/ou les symptômes gastro-intestinaux.
Rifampicine
Les concentrations plasmatiques de morphine peuvent être réduites par la rifampicine. Il convient de surveiller l'effet analgésique de la morphine et d'ajuster les doses de morphine pendant et après le traitement par rifampicine.

Grossesse, allaitement

Grossesse
Il n'existe pas d'expérimentations animales suffisantes concernant l'incidence sur la grossesse, le développement embryonnaire, le développement foetal et/ou le développement postnatal. Le risque potentiel pour l'être humain n'est pas connu.
L'administration de la morphine avant, respectivement pendant l'accouchement peut provoquer une dépression respiratoire chez le nouveau-né.
Lorsque la morphine est administrée durant une période prolongée ou à doses élevées durant la grossesse, une dépendance et des symptômes de sevrage peuvent se manifester chez le nouveau-né.
L'utilisation prolongée de Morphin HCl Amino pendant la grossesse peut entraîner un syndrome de sevrage des opioïdes chez le nouveau-né qui peut engager le pronostic vital s'il n'est pas détecté et traité en temps opportun. Le traitement doit être mené selon les protocoles mis en place par les spécialistes de néonatologie. S'il est nécessaire d'utiliser des opioïdes chez une femme enceinte pendant une période prolongée, il convient d'informer la patiente du risque de syndrome de sevrage des opioïdes chez le nouveau-né et de s'assurer que le traitement adapté est disponible, le cas échéant (voir également rubrique « Mises en garde et précautions »).
Le médicament ne doit pas être administré pendant la grossesse, sauf en cas de nécessité absolue.
Allaitement
La morphine passe dans le lait maternel, il ne faut pas l'utiliser chez les femmes allaitantes.
Fertilité
Il ressort des études effectuées chez l'animal que la morphine peut réduire la fertilité (voir la rubrique «Données précliniques»).

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

La morphine a un effet sur le SNC. Il faut donc utiliser des véhicules et machines avec prudence.

Effets indésirables

Affections du système immunitaire
Des réactions d'hypersensibilité comme urticaire, prurit (fréquemment lors d'administration intrathécale), exanthèmes et oedèmes ont été occasionnellement observés. Due à une libération d'histamine, on observe des réactions anaphylactiques ainsi que rarement le déclenchement d'une crise d'asthme en cas de prédisposition correspondante.
Affections psychiatriques
La morphine montre des effets secondaires psychiques très variés, dont l'intensité et le genre prennent des formes différentes selon les individus. On observe fréquemment des variations d'humeur (généralement euphorie, occasionnellement dysphorie), des dépressions, des changements de l'activité (souvent baisse, occasionnellement augmentation), une insomnie et des altérations des capacités cognitives et sensorielles comme par ex. troubles de la perception, hallucinations et états d'excitation. Une baisse de la libido ou une faiblesse de la puissance sexuelle apparaissent fréquemment.
L'utilisation de la morphine peut entraîner une euphorie et le développement d'une dépendance. L'arrêt après l'utilisation répétée d'un antagoniste des opiacés a provoqué un syndrome de sevrage typique. En conséquence, un arrêt du traitement aura lieu progressivement.
Fréquence indéterminée: dépendance, anxiété
Affections du système nerveux
La morphine provoque de manière dose-dépendante une dépression respiratoire et une sédation de sévérité variable, allant de la légère fatigue à l'obnubilation. Une céphalée, des vertiges, des sueurs, une vision floue, une diplopie et un nystagmus peuvent occasionnellement apparaître. Le myosis est un effet accompagnant typique. L'administration épidurale et intrathécale peuvent occasionnellement réactiver une infection par un herpès labial. A haute dose, des convulsions cérébrales peuvent très rarement apparaître, notamment en cas d'administration proche du SNC (épidurale, intrathécale).
Une sédation est prévisible notamment lors d'application systémique.
Dans des cas isolés, lors de l'administration de morphine par voie épidurale et intrathécale, des inflammations des méninges (méningite) ou d'autres troubles du système nerveux (symptômes neurologiques) peuvent apparaître. Administrée par voie épidurale, la morphine peut, dans des cas isolés, entraîner des modifications au niveau de l'espace entre les méninges spinales (espace epidural). Une inhibition respiratoire peut apparaître, même ultérieurement (jusqu'à 24 heures) en cas d'administration par voie épidurale et intrathécale.
Fréquence indéterminée: allodynie, hyperalgésie, hyperhidrose, syndromes d'apnée du sommeil
Affections cardiaques
Des rares cas de bradycardie ainsi qu'une chute ou une augmentation de tension ou de la fréquence cardiaque de pertinence clinique sont apparus. Une rougeur faciale, des frissons, des palpitations cardiaques, une faiblesse générale allant jusqu'à la perte de connaissance et une défaillance cardiaque peuvent apparaître.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Chez les patients traités en médecine intensive, des oedèmes pulmonaires d'origine non cardiaque ont été occasionnellement observés.
Fréquence inconnue: dépression respiratoire, syndrome d'apnée centrale du sommeil.
Affections gastro-intestinales
Une nausée et une sécheresse buccale peuvent apparaître de manière dose-dépendant. Occasionnellement, on a observé des vomissements (notamment au début du traitement), une perte de l'appétit et des modifications du goût. Un effet accompagnant typique lors d'un traitement à longue durée est la constipation, dans des cas isolés allant jusqu'à l'occlusion intestinale.
Occasionnellement, des spasmes de la musculature lisse comme des coliques, des troubles de la miction (e.a. une rétention urinaire), des spasmes bronchiques et de la glotte ont été observés.
Une nausée est prévisible notamment lors d'application systémique.
Fréquence inconnue: pancréatite.
Affections hépatobiliaires
Fréquence inconnue: spasme du sphincter d'Oddi.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquence inconnue: pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG).
Troubles généraux
Fréquence indéterminée: syndrome de sevrage
Pharmacodépendance et syndrome de sevrage
L'utilisation d'analgésiques opioïdes peut être associée au développement d'une dépendance ou d'une tolérance physique et/ou psychologique. L'interruption soudaine de l'administration d'opioïdes ou l'administration d'antagonistes opioïdes peut précipiter un syndrome de sevrage. Ce syndrome peut également survenir entre deux doses.
Les symptômes physiologiques de sevrage comprennent les symptômes suivants: courbatures, tremblements, syndrome des jambes sans repos, diarrhée, colique abdominale, nausée, symptômes semblables à ceux de la grippe, tachycardie et mydriase. Les symptômes psychologiques comprennent les symptômes suivants: humeur dysphorique, anxiété et irritabilité. Dans le cadre de la pharmacodépendance, un «état de manque» est souvent présent. Pour la prise en charge, voir la rubrique «Mises en garde et précautions».
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Signes et symptômes
Les signes d'une intoxication ou d'un surdosage par la morphine englobent un myosis, une paralysie respiratoire et une hypotension artérielle. Un collapsus cardiovasculaire et un coma peuvent survenir dans les cas graves.
Le décès peut survenir des suites d'une insuffisance respiratoire.
Pneumonie d'aspiration.
Des cas de leucoencéphalopathie toxique ont été observés en cas de surdosage d'opioïdes.
Traitement
Il est essentiel de dégager les voies respiratoires, d'assister et de contrôler la respiration.
En fonction de la gravité du surdosage: Administration intraveineuse de 0,4 à 2 mg de chlorhydrate de naloxone (enfants: 0,01 mg/kg de poids corporel). Répéter si nécessaire l'administration 2 à 3 fois en respectant chaque fois un intervalle de 2 à 3 minutes (voir l'information médicale correspondante), ou administrer une perfusion de 2 mg de chlorhydrate de naloxone dans 500 ml de NaCl à 0,9% ou de dextrose à 5% (0,004 mg/ml). La vitesse de perfusion doit être réglée en fonction de l'injection en bolus et adaptée à la réaction du patient.
La durée d'action de la naloxone est relativement courte (demi-vie plasmatique: t½ naloxone = 60 à 90 minutes, t½ morphine = 2 à 4 heures). Par conséquent, la surveillance du patient sera prolongée, également après l'administration de naloxone (entre autres respiration), et des doses répétées de naloxone peuvent s'avérer nécessaires.
La naloxone sera administrée uniquement en présence de dépression respiratoire ou de troubles circulatoires cliniquement significatifs. La naloxone doit être utilisée avec précaution chez les personnes présentant une éventuelle dépendance physique à la morphine. La levée brutale ou complète des effets opiacés peut conduire à un syndrome aigu de privation.
Une vidange gastrique ou intestinale est indiquée dans certaines conditions afin d'éliminer les substances non résorbées.

Propriétés/Effets

Code ATC
N02AA01
Le principe actif morphine est un agoniste des récepteurs opiacés doté d'une très forte affinité pour les récepteurs de type µ et d'une affinité plus faible pour les récepteurs de type κ. En stimulant les récepteurs situés dans le SNC et dans divers organes périphériques, la morphine déploie son effet supraspinal (µ) et spinal (κ) analgésique et refoulant la douleur.
La liaison aux récepteurs provoque une modification de la libération des neuromédiateurs des voies efférentes. Les récepteurs opiacés sont situés à différents niveaux du SNC, mais également sur différents organes périphériques.

Pharmacocinétique

Absorption
Après administration i.m., s.c. ou i.v. la biodisponibilité est de presque 100%. L'effet analgésique maximal est atteint 20 minutes après l'administration par i.v., il est atteint 30 à 60 minutes après l'administration par i.m et 45 à 90 minutes après l'administration par s.c. La durée d'action est de 4 à 5 heures environ.
Distribution
La morphine est liée de 25–38% aux protéines plasmatiques. Les concentrations le plus hautes se trouvent dans les organes parenchymateux avant tout dans les reins, les poumons, le foie et la rate. La morphine traverse le placenta et passe dans le lait maternel.
Métabolisme
Lors de sa biotransformation la morphine est transformée principalement en morphine-3-glucuronide (non analgésique) et en morphine-6-glucuronide (analgésique) (en proportion de 10:1). En plus d'autres métabolites actifs comme normorphine et codéine sont formés.
Élimination
90% d'une dose sont éliminés principalement par les urines. A part des métabolites dans les urines seulement peu de morphine non métabolisée est eliminée. Environ 10% sont excrétés par voie biliaire par les fèces et sont soumis à la circulation entérohépatique. La demi-vie plasmatique varie entre 2,5–3,0 h. Après 24 h plus de 90% de la dose appliqué sont eliminés.
Cinétique pour certains groupes de patients
Il est connu que le métabolisme de la morphine peut être ralenti chez les patients âgés, ce qui peut conduire à des concentrations maximales plus élevées et à des demi-vies plus longues.

Données précliniques

Des résultats de mutagénicité clairement positifs sont disponibles; ils indiquent que la morphine a une action clastogène et qu'elle déploie également cet effet sur les cellules germinales. Suite aux résultats de divers tests de mutagénicité, la morphine est considérée comme une substance mutagène; un effet de ce genre doit être présumé chez l'être humain.
Il n'existe pas d'études animales à long terme concernant le potentiel cancérogène de la morphine.
Chez les rats mâles, une diminution de la fertilité et des dommages chromosomiques dans les gamètes ont été signalés.

Remarques particulières

Incompatibilités
Le chlorhydrate de morphine est sensible aux variations du pH et montre des précipitations en milieu alcalin. La substance est incompatible avec: aminophylline, barbituriques (sels Na), phénytoïne, acyclovir (-Na), fluorouracil, furosémide, héparinate de sodium (avec des solutions de morphine d'une concentration supérieure à 5 mg/ml), chlorhydrate de péthidine, chlorhydrate de prométhazine, tétracyclines.
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Stabilité après ouverture
Les solutions injectables de Morphin HCl Amino ne contiennent pas de conservateur. Pour des raisons microbiologiques, la préparation prête à l'emploi doit être utilisée immédiatement après ouverture. La solution non utilisée doit être jetée.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver à température ambiante (15 à 25 °C), à l'abri de la lumière et hors de la portée des enfants.

Numéro d’autorisation

56513 (Swissmedic).

Présentation

Ampoules (1 ml) à 10 mg: 10 et 100. [A+]
Ampoules (1 ml) à 20 mg: 10 et 100. [A+]
Ampoules (10 ml) à 200 mg: 10. [A+]

Titulaire de l’autorisation

Amino SA, Gebenstorf

Mise à jour de l’information

Mars 2024

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