ch.oddb.org
 
Apotheken | Hôpital | Interactions | LiMA | Médecin | Médicaments | Services | T. de l'Autorisation
Information professionnelle sur Methadon Sintetica 10 mg:Sintetica SA
Information professionnelle complèteDDDAfficher les changementsimprimé 
Composit.Forme gal.Indic./emploiPosolog./mode d'empl.Contre-Ind.PrécautionsInteract.Grossesse
Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principes actifs
Methadoni hydrochloridum.
Excipients
Natrii chloridum, Acidum hydrochloridum, Aqua ad iniectabilia q.s. ad solutionem.
Ce médicament contient 2.872 mg de sodium par ampoule.

Indications/Possibilités d’emploi

Douleurs aiguës ou prolongées, moyennes ou sévères, ou en cas d’efficacité insuffisante des antalgiques non opioïdes et/ou des opioïdes peu puissants:
états douloureux importants, coliques néphrétiques et biliaires (cf. «Mises en garde et précautions»), douleurs post-opératoires;
états douloureux importants à la suite de tumeurs malignes.

Posologie/Mode d’emploi

Traitement des douleurs
En tant qu’analgésique, la méthadone devra être utilisée à la dose efficace la plus faible pour éviter le développement d’une dépendance et d’une tolérance. La posologie devra être adaptée chez les patients jeunes et âgés et lors d’une administration simultanée de médicaments dépresseurs du SNC. Dépendante de la situation individuelle, des doses plus élevées peuvent être nécessaires que les doses maximales habituelles.
i.m.
Dose initiale: 2,5–10 mg.
Dose d’entretien: administrer toutes les 3–4 heures.
Dose unitaire maximale: 20 mg.
Dose journalière maximale habituelle: 60 mg.
s.c.
Dose initiale: 2,5–10 mg.
Dose d’entretien: administrer toutes les 3–4 heures.
Dose journalière maximale habituelle: 60 mg.
i.v. (lente)
Dose initiale: 2,5 mg.
Dose d’entretien: administrer toutes les 3–4 heures.
Objectifs thérapeutiques et interruption du traitement
Avant le début du traitement par Methadon Sintetica, une stratégie thérapeutique incluant la durée et les objectifs du traitement doit être convenue avec le patient conformément aux lignes directrices relatives au traitement de la douleur. Pendant le traitement, le médecin et le patient doivent entretenir un contact régulier afin d'évaluer la nécessité de poursuivre le traitement, d'envisager l’arrêt du médicament et éventuellement d'adapter la posologie. Si un patient n'a plus besoin du traitement par Methadon Sintetica, il est conseillé de réduire progressivement la dose afin d'éviter des symptômes de sevrage (voir rubrique « Mises en garde et précautions » ). En cas de contrôle insuffisant de la douleur, il convient d'envisager la possibilité d'une accoutumance (tolérance) ou d'une progression de la maladie sous-jacente (voir rubrique « Mises en garde et précautions »).

Contre-indications

Hypersensibilité à la méthadone ou à l’un des composants.
Insuffisance respiratoire chronique; pancréatite; abdomen aigu (avant le diagnostic précis); accouchement (cf. «Grossesse/Allaitement»); insuffisance hépatique et rénale sévère; traumatisme cérébral; hypertension intracrânienne; intoxication alcoolique aiguë.
La méthadone est contre-indiquée lors de l’allaitement.

Mises en garde et précautions

Dépendance médicamenteuse et potentiel d'abus
La méthadone est un antalgique opioïde et est intrinsèquement très addictive. Elle présente une longue demi-vie, et peut donc s’accumuler. Une dose unique permettant de soulager les symptômes peut, en cas de prise quotidienne, entraîner une accumulation et, potentiellement, le décès. Comme avec les autres opioïdes, l'utilisation répétée de méthadone peut entraîner le développement d'une tolérance et d'une dépendance physique et/ou psychique. Dans le cadre du traitement de la douleur, la prise répétée de Methadon Sintetica peut entraîner un trouble de l'usage d'opioïdes (TUO). Un traitement prolongé par des opioïdes à une dose élevée peut accroître le risque de développer un trouble de l'usage d'opioïdes. Avant le début du traitement par Methadon Sintetica et pendant son déroulement, les objectifs thérapeutiques ainsi qu'un plan pour l’arrêt du médicament doivent être convenus avec le patient (voir rubrique « Posologie/Mode d'emploi »). De plus, il convient de lui expliquer avant et pendant le traitement quels sont les risques et les signes d'un trouble de l'usage d'opioïdes. Les patients doivent être invités à consulter leur médecin en cas d'apparition de tels signes. L'abus ou le mésusage intentionnel de Methadon Sintetica peut conduire à un surdosage et/ou au décès. Le risque de développer un trouble de l'usage d'opioïdes est accru chez les patients ayant des antécédents personnels ou familiaux (parents ou frères et soeurs) de troubles de l'usage de substances (y compris l'alcool), chez les fumeurs ou chez les patients présentant d'autres affections psychiques (p. ex. dépression majeure, anxiété et troubles de la personnalité) dans l'anamnèse. Il convient de surveiller les signes d'un comportement addictif (drug-seeking behaviour) (p. ex. demandes prématurées de renouvellement d'ordonnance). Cela inclut le contròle de la prise concomitante d'opioïdes et de médicaments psychoactifs (comme les benzodiazépines). Pour les patients présentant des signes et symptômes de troubles de l'usage d'opioïdes, la consultation d'un spécialiste des addictions doit être envisagée.
Dépression respiratoire
Comme pour tous les opioïdes, l'utilisation de Methadon Sintetica comporte un risque de dépression respiratoire cliniquement significative. Si elle n'est pas détectée et traitée immédiatement, une dépression respiratoire peut conduire à un arrêt respiratoire et au décès. En fonction de l'état clinique du patient, le traitement d'une dépression respiratoire peut inclure une surveillance étroite, des mesures de soutien et l'administration d'antagonistes des opioïdes. Une dépression respiratoire grave, engageant le pronostic vital ou d'issue fatale peut survenir à tout moment du traitement, mais le risque est maximal au début du traitement et après une augmentation posologique.
Troubles respiratoires liés au sommeil
Les opioïdes peuvent provoquer des troubles respiratoires liés au sommeil, notamment une apnée centrale du sommeil (ACS) et une hypoxémie liée au sommeil. L'utilisation d’opioïdes majore le risque d'ACS de façon dose-dépendante. Chez les patients souffrant d'ACS, une réduction de la dose totale d'opioïdes doit être envisagée.
En raison du manque d’expérience, il est déconseillé d’administrer de la méthadone aux enfants et adolescents de moins de 16 ans.
Utilisation concomitante de substances ayant un effet dépresseur sur le système nerveux central
L’utilisation concomitante d’opioïdes et de benzodiazépines ou d’autres substances ayant un effet dépresseur sur le système nerveux central (SNC) peut entraîner une sédation importante, une dépression respiratoire, un coma ou le décès. Étant donné ces risques, il ne faut administrer de manière concomitante des opioïdes et des benzodiazépines ou d’autres médicaments ayant un effet dépresseur sur le SNC que chez les patients pour lesquels aucune autre option de traitement n’est envisageable. Si l’on décide de prescrire Methadon Sintetica en même temps que des benzodiazépines ou d’autres médicaments ayant un effet dépresseur sur le SNC, il convient d’opter pour la posologie minimale efficace et la plus courte durée possible de traitements concomitants. Les patients doivent faire l’objet d’une surveillance étroite afin de détecter les signes et symptômes de dépression respiratoire et de sédation (voir rubrique « Interactions »).
Exposition accidentelle
Les patients et les aidants doivent être avertis que Methadon Sintetica contient un principe actif dans une concentration qui peut être fatale, notamment pour les enfants. Il convient donc de les inviter à conserver toutes les unités de dose hors de portée des enfants et à éliminer correctement toute unité entamée ou non utilisée.
Syndrome de sevrage des opioïdes chez le nouveau-né
L'utilisation prolongée de Methadon Sintetica pendant la grossesse peut entraîner un syndrome de sevrage des opioïdes chez le nouveau-né qui peut engager le pronostic vital s'il n'est pas détecté et traité en temps opportun. Le traitement doit être mené selon les protocoles mis en place par les spécialistes de néonatologie. S'il est nécessaire d'utiliser des opioïdes chez une femme enceinte pendant une période prolongée, il convient d'informer la patiente du risque de syndrome de sevrage des opioïdes chez le nouveau-né et de s'assurer que le traitement adapté est disponible, le cas échéant.
Lors d’un traitement de sevrage à l’héroïne, le développement de symptômes de surdosage ou de sevrage doit être surveillé, et éventuellement une sanction thérapeutique doit être prise.
L’effet de la méthadone peut être renforcé et/ou prolongé en cas de myxoedème, de néphrite chronique ou d’insuffisance hépatique.
Hyperalgésie
L'hyperalgésie induite par les opioïdes survient lorsqu'un analgésique à base d'opioïdes entraîne paradoxalement une augmentation des douleurs ou de la sensibilité à la douleur. Cet état se distingue du développement d'une tolérance, qui nécessite l'administration de doses supérieures d'opioïdes pour maintenir un certain effet. Les symptômes de l'hyperalgésie induite par les opioïdes incluent notamment une augmentation des douleurs en cas d'élévation de la dose d'opioïdes, une diminution des douleurs en cas de réduction de la dose d'opioïdes ou des douleurs en cas de stimuli- normalement non douloureux (allodynie). En cas de suspicion d'hyperalgésie induite par les opioïdes, il convient d'envisager de réduire la dose d'opioïdes ou de faire une rotation d'opioïdes.
Methadon Sintetica 10 mg ne doit pas être administré en même temps que les inhibiteurs de la monoamineoxydase ou dans les 15 jours qui suivent l’arrêt de cette médication.
A l’instar des autres opiacés, la méthadone réduit la motilité gastro-intestinale et augmente le tonus des muscles lisses, principalement au niveau du sphincter gastrique et du sphincter d’Oddi.
Dans de rares cas, une relation a pu être établie entre des doses élevées de méthadone et une prolongation de l’intervalle QT à l’ECG et des arythmies ventriculaires potentiellement mortelles. Il convient d’aviser les patients du fait qu’ils doivent immédiatement prendre contact avec leur médecin en cas de syncope, de vertiges inhabituels ou de palpitations.
Dans les cas indiqués ci-dessous, le risque est augmenté et le bénéfice du traitement doit être consciencieusement évalué. Un examen clinique ainsi qu’un ECG doivent être effectués aussi bien avant l’introduction de la substance que lors d’augmentations de la dose.
QT long congénital, arythmies ventriculaires cliniquement significatives, bradycardie cliniquement significative, insuffisance cardiaque cliniquement significative avec fraction d’éjection du ventricule gauche diminuée.
Troubles électrolytiques (hypokaliémie, hypomagnésémie) et situations qui les favorisent (vomissements ou diarrhées persistants, traitement diurétique, etc.).
Traitement concomitant par d’autres médicaments entraînant une prolongation de l’intervalle QT: antiarythmiques de la classe IA (p.ex. quinidine, disopyramide, procaïnamide, etc. ) et III (p.ex. amiodarone, sotalol), certains neuroleptiques (p.ex. phénothiazine, thioridazine), certains antidépresseurs, certaines substances antimicrobiennes (moxifloxacine, sparfloxacine, érythromycine i.v., pentamidine, certains antipaludéens, en particulier l’halofantrine), certains antihistaminiques (mizolastine) et d’autres substances (cisapride, vincamine i.v.).
Traitement concomitant par des médicaments susceptibles d’inhiber le métabolisme de la méthadone (notamment les inhibiteurs du CYP 3A4): les antifongiques azolés (itraconazole, kétoconazole, voriconazole, etc.), les macrolides (érythromycine, clarithromycine, etc.), certains médicaments pour le VIH (ritonavir, indinavir, efavirenz, etc.), le valproate et la cimétidine.
Insuffisance hépatique, dégradation de la fonction hépatique.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ampoule, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
lnsuffisance surrénale
Les opioïdes peuvent provoquer une insuffisance surrénale réversible nécessitant une surveillance et un traitement de substitution par glucocorticoïdes. Les symptômes d'une insuffisance surrénale peuvent notamment inclure des nausées, des vomissements, une perte d'appétit, de la fatigue, une faiblesse, des vertiges ou une pression artérielle basse.
Diminution des hormones sexuelles et augmentation de la prolactine
L'utilisation à long terme d'opioïdes peut être associée à une diminution des taux d'hormones sexuelles et à une augmentation du taux de prolactine. Les symptômes incluent une baisse de la libido, une impuissance ou une aménorrhée.
Hypoglycémie
Une hypoglycémie a été observée dans le contexte d'un surdosage de méthadone ou d'une augmentation de la dose. Une surveillance régulière de la glycémie est recommandée lors de l'augmentation de la dose.
Spasme du sphincter d’Oddi/pancréatite
Les opioïdes peuvent provoquer un dysfonctionnement et un spasme du sphincter d’Oddi, ce qui augmente la pression intrabiliaire et le risque de symptômes des voies biliaires et de pancréatite.

Interactions

L'utilisation concomitante d'autres médicaments ayant un effet sur le SNC, p. ex. d'autres opioïdes, les sédatifs comme les benzodiazépines ou les hypnotiques, les anesthésiques généraux, la phénothiazine, les tranquillisants, les myorelaxants, les antihistaminiques avec effet sédatif, les gabapentinoïdes (gabapentine et prégabaline) et l'alcool, peut avoir des effets dépresseurs additifs qui peuvent conduire à une dépression respiratoire, une hypotension, une sédation importante ou un coma, et même parfois être d'issue fatale (voir rubrique « Mises en garde et précautions »).
Les anti-dépresseurs tricycliques et le diazépam inhibent en outre le métabolisme de méthadone et peuvent renforcer et prolonger ses effets.
Inhibiteurs du métabolisme de la méthadone, en particulier du CYP 3A4 (risque de prolongation de l’intervalle QT/torsade de pointes cf. «Mises en garde et précautions»).
Les inducteurs du métabolisme de la méthadone (rifampicine, extraits de millepertuis, etc.) peuvent diminuer l’efficacité de la méthadone.
Les médicaments qui prolongent l’intervalle QT (cf. «Mises en garde et précautions»).
Renforcement de l’effet dépresseur respiratoire et sédatif de méthadone par les sédatifs, les hypnotiques, d’autres agonistes des opiacés, les anti-dépresseurs tricycliques, les inhibiteurs de la MAO et l’alcool.
La phénytoïne et la rifampicine accélèrent le métabolisme de la méthadone par induction enzymatique et peuvent déclencher des symptômes de sevrage.
Pentazocine antagonise en partie l’effet de la méthadone et peut déclencher des symptômes de sevrage.
Un syndrome sérotoninergique peut survenir en cas d'administration concomitante d'opioïdes avec des inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) ou des principes actifs sérotoninergiques comme les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN) ou les antidépresseurs tricycliques. Parmi les symptômes d'un syndrome sérotoninergique figurent les modifications de l'état de conscience, l'instabilité du système nerveux autonome, les anomalies neuromusculaires et/ou les symptômes gastro-intestinaux.

Grossesse, Allaitement

Grossesse
L'utilisation prolongée de Methadon Sintetica pendant la grossesse peut entraîner un syndrome de sevrage des opioïdes chez le nouveau-né qui peut engager le pronostic vital s'il n'est pas détecté et traité en temps opportun. Le traitement doit être mené selon les protocoles mis en place par les spécialistes de néonatologie. S'il est nécessaire d'utiliser des opioïdes chez une femme enceinte pendant une période prolongée, il convient d'informer la patiente du risque de syndrome de sevrage des opioïdes chez le nouveau-né et de s'assurer que le traitement adapté est disponible, le cas échéant (voir également rubrique « Mises en garde et précautions »).
Lors d’une utilisation prolongée ou en hautes doses lors de l’accouchement, il y a des indices clairs (p.ex. dépression respiratoire chez le nouveau-né) parlant pour des risques chez le foetus humain. La méthadone est contre-indiquée lors de l’accouchement.
La pentazocine antagonise partiellement certains effets de la méthadone et peut déclencher des symptômes de sevrage. Une utilisation prolongée de la méthadone peut entraîner une dépendance physique avec des manifestations de sevrage non seulement chez la mère, mais aussi chez le foetus. Dans ce cas, l’intensité des symptômes de sevrage observés chez l’enfant dépend de la dose totale, administrée au cours du dernier trimestre, de la dose prise par la mère le jour de l’accouchement et des concentrations sériques maternelles de méthadone pendant l’accouchement.
Pendant la grossesse la méthadone ne doit pas être administrée pour des durées prolongées ou en quantité importante, sauf en cas de nécessité absolue.
Allaitement
La méthadone est contre-indiquée lors de l’allaitement.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Methadon Sintetica 10 mg a une influence importante sur l’aptitude à la conduite ou à l’utilisation de machines.
Les patients qui utilisent des machines et qui conduisent un véhicule doivent être avisés du fait que la méthadone peut compromettre la vitesse de réaction.

Effets indésirables

Les effets indésirables de la méthadone sont généralement dépendent de la dose qualitativement analogues à ceux de la morphine.
Fréquences: Très fréquemment (>1/10), fréquemment (>1/100, ≤1/10), occasionnellement (>1/1000, ≤1/100), rarement (>1/10’000, ≤1/1000), très rarement (<1/10’000).
Affections psychiatriques
Fréquence inconnue: dépendance.
Circulation sanguine et lymphatique
Rarement: En cas d’administration prolongée: lymphocytose, hyperprolactinémie, hyperalbuminémie et hyperglobulinémie.
Affections endocriniens
Occasionnellement: En cas d’administration prolongée: hypersudation.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquence inconnue: hypoglycémie.
Affections du Système nerveux
Fréquemment: Nausées.
Occasionnellement: Vertiges, somnolence, sédation, euphorie, dysphorie, nervosité, agitation.
Affections cardiaques
Occasionnellement: Hypotension artérielle, orthostase.
Rarement: Prolongation de l’intervalle QT à l’ECG/arythmies ventriculaires, torsades de pointe (cf. «Mises en garde et précautions»).
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Occasionnellement: Dépression respiratoire dépendant de la dose.
Fréquence inconnue: syndrome d'apnée centrale du sommeil.
Affections gastro-intestinales
Fréquemment: Vomissements, constipation spastique.
Fréquence inconnue: pancréatite.
Affections hépatobiliaires
Occasionnellement: Augmentation du tonus des voies biliaires et pancréatiques.
Fréquence inconnue: spasme du sphincter d’Oddi.
Affections rénaux et urinaires
Occasionnellement: Rétention urinaire.
Organes de reproduction et seins
Fréquemment: En cas d’usage prolongé, troubles de la libido et/ou de la puissance sexuelle.
Très rarement: Hyperprolactinémie.
Troubles au site d’administration
Occasionnellement des douleurs au niveau du site d’injection; les applications sous-cutanées entraînent des irritations et des indurations locales.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
En cas d’administration chronique, la méthadone peut développer une dépendance de type morphinique.
L’annonce d’effets secondaires présumés après l’autorisation est d’une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d’effet secondaire nouveau ou grave via le portail d’annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Signes et symptômes
Le tableau clinique est identique à celui dû aux autres agonistes des opiacés: dépression respiratoire, miosis, baisse de la tension artérielle, chocs, symptômes impliquant le SNC, sommeil, baisse de la température du corps, perte du tonus des muscles squelettiques et aréflexie avec éventuels signes pyramidaux, cyanose, apnée, oedème pulmonaire, coma et éventuellement décès.
Des cas de leucoencéphalopathie toxique ont été observés en cas de surdosage d'opioïdes.
Traitement
Maintien de la liberté des voies respiratoires et ventilation avec de l’oxygène.
Administration d’un antagoniste de la morphine (p.ex. la naloxone); posologie selon le prospectus d’emballage correspondant.
Cave: l’effet de la naloxone est de courte durée. Méthadone a par contre une longue demi-vie. L’administration de naloxone devrait ainsi éventuellement être répétée et le patient devrait être surveillé pendant une période prolongée (en particulier concernant la respiration).
Traitement du choc, associé éventuellement à un traitement antibiotique (risque de pneumonie).
Monitoring cardiaque.

Propriétés/Effets

Code ATC
N07BC02
Mécanisme d’action
La méthadone appartient au groupe des analgésiques morphiniques. La méthadone se lie sélectivement aux récepteurs opiacés (principalement aux récepteurs µ) dans le cerveau et règle la transmission et la perception de la douleur par stimulation du système analgésique endogène.
Pharmacodynamique
La méthadone présente une efficacité qui est, à doses équivalentes, plus longue et 3 à 4 fois supérieure à celle de la morphine. Les effets centraux sont en outre la sédation, la dépression respiratoire, l’inhibition du centre de la toux, la rétractation des pupilles, les vomissements et l’antidiurèse. En périphérie, le tonus des muscles lisses augmente, ce qui inhibe la vidange gastrique, vésicale et urinaire et freine le transit intestinal.
L’efficacité analgésique, le développement d’une dépendance et la dépression respiratoire peuvent être rapportés principalement à la forme L. La D-méthadone présente une activité antitussive prononcée.
Efficacité clinique
Données manquantes.

Pharmacocinétique

Absorption
Lors d’une administration sous-cutanée ou intramusculaire, les concentrations maximales dans le cerveau sont mesurées après 1–2 heures, et elles présentent une excellente corrélation avec l’intensité et la durée de l’analgésie. La durée d’action après application parentérale est de 4–6 heures, lors d’une administration orale de méthadone de longue durée, elle peut se prolonger jusqu’à 22–48 heures.
Distribution
Le volume de distribution est de l’ordre de 4,0 l/kg; la liaison aux protéines plasmatiques est de l’ordre de 90%. La méthadone est liée aux différentes protéines tissulaires, en particulier cérébrales. Ceci explique les effets cumulatifs ainsi que l’élimination lente de la méthadone. La méthadone traverse le placenta et passe dans le lait maternel.
Métabolisme
La méthadone est métabolisée dans le foie par N-déméthylation et cyclisation en pyrrolinène et pyrrolidinène. D’autres enzymes du CYP interviennent dans le métabolisme, la méthadone inhibant notamment les 2D6 et 3A4.
Élimination
L’élimination se fait avant tout sous forme de ces métabolites dans les urines (filtration glomérulaire et réabsorption) et dans la bile. Après administration orale de 15 mg de méthadone, 25% du produit sont éliminés dans les 24 premières heures et encore 25% dans les 72 heures suivantes par voie rénal.
Une faible partie de méthadone est excrétée sous une forme inchangée. L’acidification des urines accélère la vitesse d’élimination. La demi-vie de méthadone est de 25 (13–47) heures lors d’utilisation chronique, au début la demi-vie est plus courte.
Analgésie
L’analgésie débute 10 à 20 min. après administration parentérale et 30 à 60 min. après administration orale. L’effet analgésique après prise orale n’est que de 50%, contrairement à l’application intramusculaire. Malgré une demi-vie plus prolongée, la durée de l’analgésie d’environ 4 heures est identique à celle de la morphine.
La concentration plasmatique analgésique minimale efficace moyenne est de 30 ng/ml.

Données précliniques

Des données précliniques significatives se rapportant à l’utilisation de la préparation ne sont pas disponibles.

Remarques particulières

Incompatibilités
Phenytoin sodique.
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Stabilité après ouverture
Après l’ouverture utiliser immédiatement. Jeter les restes de solution.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver dans l’emballage d’origine, protégé de la lumière et à température ambiante (15-25°C). Tenir hors de portée des enfants.

Numéro d’autorisation

56542 (Swissmedic).

Présentation

Methadon Sintetica sol inj 10 mg amp 10 × 1 ml. (A+)

Titulaire de l’autorisation

Sintetica SA, 6850 Mendrisio.

Mise à jour de l’information

Février 2024

2025 ©ywesee GmbH
Einstellungen | Aide | FAQ | Identification | Contact | Home