Mises en garde et précautionsLes fonctions vitales et l’ECG doivent être surveillées en routine.
Le dropéridol ne doit être administré qu’avec la plus grande prudence en raison du risque d’une prolongation de l’intervalle QT:
1. bradycardie cliniquement significative (moins de 50 bpm).
2. troubles du rythme cliniquement significatifs.
3. traitement avec des anti-arythmiques de classe I et de classe III.
4. traitement avec des inhibiteurs non-sélectifs de la monoamine oxydase (IMAO).
5. traitement concomitant avec d’autres médicaments susceptibles de prolonger l’intervalle QT.
6. troubles de l’équilibre électrolytique, notamment l’hypokaliémie et l’hypomagnésiémie.
7. traitement concomitant avec des médicaments susceptibles d’influencer l’équilibre électrolytique (p.ex. diurétiques).
Effets sur la conduction cardiaque
Une prolongation dose-dépendante de l’intervalle QT a été observée au cours des 10 premières minutes après l’administration de dropéridol dans une étude comprenant 40 patients sans affection cardio-vasculaire qui avaient subi une opération extracrânienne de la tête ou du cou. Une prolongation significative de l’intervalle QT de 37, 44 et 59 msec (médian) a été observée avec les trois posologies évaluées de 0,1, 0,175 et 0,25 mg/kg. Dans le cadre de la surveillance PMS des cas de prolongation de l’intervalle QT et de sévères troubles du rythme (p.ex. torsades de pointes, arythmies ventriculaires, arrêt cardiaque et décès) ont été rapportés lors de l’administration de dropéridol. Certains de ces événements sont survenus chez des patients n’ayant présenté aucun facteur de risque à l’anamnèse et ayant reçu le médicament à la posologie recommandée ou même plus faible. Au moins un cas de torsades de pointes non-fatal était confirmé par réexposition.
Sur la base de ces rapports, il est indispensable d’effectuer un ECG à 12 dérivations avant le traitement. Une prolongation éventuelle de l’intervalle QT peut ainsi être diagnostiquée (QTc de plus de 440 msec chez l’homme et de plus de 450 msec chez la femme). En présence d’un intervalle QT prolongé, l’administration de dropéridol devrait être évitée. Chez les patients pour lesquels le bénéfice potentiel de l’administration de dropéridol surpasse le risque d’une arythmie sévère, la surveillance de l’ECG pendant 2 à 3 heures après l’administration est indispensable, afin de déceler à temps la survenue d’une arythmie.
Des perfusions de remplissage vasculaire et d’autres mesures adéquates devraient être tenues à disposition pour traiter une éventuelle hypotension artérielle.
Comme pour tous les médicaments à effet dépresseur sur le SNC, les patients traités au dropéridol devraient faire l’objet d’une surveillance adéquate. Si un traitement aux opiacés était nécessaire, il est recommandé d’en diminuer la dose initiale.
Des cas isolés de syndrome neuroleptique malin après administration de dropéridol ont été rapportés. Il est souvent difficile de différencier en phase postopératoire le syndrome neuroleptique malin et l’hyperthermie maligne. Il convient donc d’envisager un traitement au dantrolène dès que la température, le rythme cardiaque et le CO2 augmentent.
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