CompositionPrincipes actifs
Adrenalinum (ut Adrenalini hydrochloridum).
Excipients
Natrii chloridum, Acidum hydrochloridum, Aqua ad iniectabile.
Adrenalin Sintetica 1 mg/ml contient 3.4 mg de Sodium par ml
Adrenalin Sintetica 0,1 mg/ml contient 3.5 mg de Sodium par ml
Indications/Possibilités d’emploiChoc anaphylactique; crise d'asthme; réanimation cardiopulmonaire (en cas d'arrêt cardiaque).
L'adrénaline peut également être utilisée pour transformer une fibrillation ventriculaire de petite amplitude en fibrillation plus lente, pour améliorer les chances de succès d'une défibrillation par cardioversion.
L'Adrenalin Sintetica est également utilisée en complément des anesthésiques locaux; la résorption de l'anesthésique local est alors ralentie sous l'effet de la vasoconstriction, ce qui prolonge son effet.
Posologie/Mode d’emploiEn injection sous-cutanée (s.c.)
Posologie usuelle
Sauf avis contraire, la dose est de 0,3-0,5 mg (0,3-0,5 ml d'adrénaline 1 mg/ml) dans la crise d'asthme.
Au besoin, répéter la dose toutes les 10 à 15 minutes, selon l'effet et l'état du patient.
Durée du traitement
La durée d'administration de l'adrénaline respectivement la répétition de l'injection doit se faire selon besoin.
Enfants et adolescents
La dose pour enfants et adolescents est de 0,01 mg/kg de masse corporelle s.c. La dose simple pour enfants ne doit pas dépasser 0,5 mg (0,5 ml d'adrénaline 1 mg/ml).
L'injection peut être répétée après 20 minutes et ensuite toutes les 4 heures selon la réaction du patient ou la gravité des symptômes.
En injection intraveineuse (i.v.)
Attention: l'Adrenalin Sintetica 1 mg/ml doit toujours être injectée lentement après dilution 1:10 avec NaCl 0,9%.
·Réanimation cardio-pulmonaire (en cas d'arrêt cardiaque)
Posologie usuelle
Sauf avis contraire, la dose est de 0,5-1 mg d'adrénaline (5-10 ml d'une solution d'adrénaline 1 mg/ml diluée 1:10) i.v., par voie endotrachéobronchique ou intracardiaque.
Le cas échéant, répéter cette dose toutes les 3 à 5 minutes selon la durée de la réanimation. En cas d'arrêt de la circulation, après l'injection initiale, la répartition régulière dans la circulation doit être assurée par l'instauration d'une perfusion i.v. (1-4 µg d'adrénaline/min).
Durée du traitement
La durée d'administration du traitement et la répétition de l'injection éventuelle doivent être adaptées selon besoin.
Enfants et adolescents
La dose initiale pour enfants et adolescents est de 0,01 mg d'adrénaline/kg de masse corporelle (corresp. à 0,1 ml d'une solution d'adrénaline 1 mg/ml diluée 1:10/kg de masse corporelle).
·Choc anaphylactique
En injection intramusculaire (i.m.)
Posologie usuelle
La dose habituelle est de 500 microgrammes (0,5 ml d'Adrenalin Sintetica 1 mg/ml). Si nécessaire, cette dose peut être répétée plusieurs fois à des intervalles de 5 minutes en fonction de la pression artérielle, le pouls et la fonction respiratoire. Des demi-doses d'adrénaline peuvent être plus sûres pour les patients qui prennent de l'amitriptyline, de la imipramine ou un bêtabloquant.
Enfants et adolescents
Les doses chez l'enfant et l’adolescent sont:
Âge
|
Dose Adrenalin Sintetica 1 mg/ml
|
Plus de 12 ans
|
0,5 mg i.m. (0,5 ml)
|
6-12 ans
|
0,3 mg i.m. (0,3 ml)
|
6 mois-6 ans
|
0,15 mg i.m. (0,15 ml)
|
Moins de 6 mois
|
0,01 mg/kg i.m. (0,01 ml/kg)
|
En injection intraveineuse (i.v.)
Posologie usuelle
Sauf avis contraire, la dose est de 0,05-0,2 mg d'adrénaline i.v. (corresp. à 0,5-2 ml d'une solution d'adrénaline 1 mg/ml diluée 1:10).
Le cas échéant, répéter cette dose toutes les 3 à 5 minutes selon l'effet et l'état du patient.
Enfants et adolescents
La dose initiale chez l'enfant et l’adolescent est de 0,01 mg/10 kg de masse corporelle (corresp. à 0,1 ml d'une solution d'adrénaline 1 mg/ml diluée 1:10/10 kg de masse corporelle).
En complément vasoconstricteur aux anesthésiques locaux, on utilise l'adrénaline à une concentration de 1:200'000 (0,1 ml d'adrénaline 1 mg/ml ou 1 ml d'adrénaline 0.1 mg/ml dans 20 ml d'une solution d'anesthésique). Pour éviter des effets cardiovasculaires, on ne doit pas dépasser une dose totale d'adrénaline de 0,25 mg (0,25 ml d'adrénaline 1 mg/ml).
Instructions posologiques particulières
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
L'adrénaline doit être utilisée avec prudence chez les patients atteints d'insuffisance rénale sévère.
Patients âgés
La posologie est la même que pour les adultes plus jeunes, mais une prudence particulière est requise lors de l'administration d'adrénaline aux patients âgés (voir rubrique « Mises en garde et précautions »).
.
Contre-indicationsAdrenalin Sintetica ne doit pas être utilisé par voie systémique en cas de :
· hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients selon la composition
· hypertension,
· hyperthyroïdie,
· glaucome à angle fermé,
· maladies coronariennes et cardiomyopathies
· phéochromocytome,
· adénome de la prostate avec formation d'urine résiduelle,
· tachycardie paroxystique,
· arythmie absolue à fréquence très élevée,
· artériosclérose grave,
· cœur pulmonaire,
· narcose à l'aide d'hydrocarbures halogénés ou de cyclopropane.
L’utilisation d’adrénaline pour un traitement systémique d’urgence et dans les réactions anaphylactiques graves peut être justifiée au cas par cas sous la responsabilité du médecin s’il existe une indication vitale, même en présence de l’une des contre-indications ci-dessus.
Adrenalin Sintetica ne doit pas être utilisée en complément des anesthésiques locaux en cas de :
·hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients selon la composition
·anesthésies dans la région circulatoire terminale comme les extrémités des doigts et des orteils, le nez, le menton, le pavillon de l’oreille, le pénis
·glaucome à angle fermé
·tachycardies paroxystiques
·arythmie absolue à haute fréquence.
Adrenalin Sintetica ne doit pas être administrée par voie intra-artérielle.
Mises en garde et précautionsAdrenalin Sintetica doit être utilisée avec prudence particulière et à la dose la plus faible possible en cas de :
· diabète,
· situations psychonévrotiques,
· hypercalcémie,
· hypokaliémie,
· insuffisance rénale sévère,
· maladie vasculaire cérébrale, des lésions cérébrales organiques, une artériosclérose,
· dysréflexie autonome (hyperréflexie), en particulier dans les lésions de la moelle épinière (par exemple, tétraplégiques),
· état de choc (autre qu’anaphylactique),
· maladie cardiaque organique ou une dilatation cardiaque (angor sévère, cardiomyopathie obstructive, hypertension) ainsi que la majorité des patients avec des arythmies. Des douleurs angineuses sont possibles en présence d’une insuffisance coronarienne.
· patients traités simultanément par des médicaments susceptibles d’augmenter la probabilité ou la gravité des effets secondaires de l’adrenaline,
·patients prenant des médicaments concomitants qui produisent des effets additifs ou sensibilisent le myocarde aux actions des agents sympathomimétiques (voir rubrique «Interactions»),
·enfants et de jeunes enfants.
La plus grande prudence est de rigueur en gériatrie, vu la grande sensibilité des personnes âgées envers le spectre d'action de cette substance.
L'adrénaline doit être utilisée avec une extrême prudence chez les patients souffrant d'asthme bronchique et d'emphysème de longue date et ayant développé une maladie cardiaque dégénérative.
L'adrénaline ne doit pas être utilisée pendant la deuxième phase du travail (voir rubrique «Grossesse/Allaitement»).
L’injection intravasculaire accidentelle peut entraîner une hémorragie cérébrale en raison de l’augmentation soudaine de la pression artérielle.
La voie intramusculaire est généralement privilégiée dans la prise en charge initiale du choc anaphylactique, la voie intraveineuse étant plus appropriée dans les unités de soins intensifs (USI) ou dans les services d'urgence. L’injection d'adrénaline à 1 mg / mL (1:1000) ne convient pas pour une administration intraveineuse. Si la solution injectable d’adrénaline à 0,1 mg / mL (1:10 000) n’est pas disponible, une solution d'adrénaline à 1 mg/ml (1: 1000) doit être diluée à 1:10 000 (0.1 mg/ml) avant toute administration par voie intraveineuse. L’administration par voie intraveineuse d'adrénaline doit être utilisée avec une extrême prudence et est généralement réservée aux spécialistes familiers avec l’administration intraveineuse de l'adrénaline.
Surveiller le patient dès que possible (pouls, tension artérielle, ECG, oxymétrie de pouls) afin d'évaluer la réponse à l'adrénaline.
Le meilleur site pour l’injection intramusculaire est la face antérolatérale du tiers moyen de la cuisse. L’aiguille utilisée pour l’injection doit être suffisamment longue pour garantir l’injection de l’adrénaline dans le muscle. Les injections intramusculaires d’Adrenaline Sintetica 1 mg/ml solution injectable dans la fesse doivent être évitées en raison du risque de nécrose tissulaire.
L’utilisation prolongée d’adrénaline peut entraîner une acidose métabolique sévère, une nécrose rénale et une résistance à l’adrénaline ou tachyphylaxie.
Les effets indésirables peuvent être antagonisés par un blocage α-adrénergique (augmentation de la pression sanguine), par de la nitroglycérine (anxiété) ou bien par un blocage β-adrénergique (tachycardie, extrasystole).
L’ Adrenalin Sintetica ne doit être administrée conjointement avec d’autres sympathomimétiques qu’après avoir évalué le rapport bénéfice/risque.
L’utilisation de l’ Adrenalin Sintetica peut donner lieu à des résultats positifs lors de contrôles antidopage.
Les conséquences sanitaires de l’utilisation de l’Adrenalin Sintetica en tant que produit dopant ne sont pas négligeables; des risques graves pour la santé ne sont pas à exclure.
Sodium
Ce médicament (Adrenalin Sintetica 1 mg/ml et 0.1 mg/ml) contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par ml, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
InteractionsAgents hypertensifs:
L’adrénaline antagonise spécifiquement les effets antihypertenseurs des agents bloquant les neurones adrénergiques tels que la guanéthidine, avec un risque d’hypertension artérielle sévère. L’adrénaline augmente la pression artérielle et pourrait antagoniser les effets des antihypertenseurs.
Agents sympathomimétiques :
L'administration concomitante d'autres sympathomimétiques pourrait augmenter la toxicité en raison des effets additifs possibles.
Agents alpha-adrénergiques :
Les effets vasoconstricteurs et vasopresseurs de l'adrénaline, médiés par son action alpha-adrénergique, peuvent être renforcés par l'administration concomitante de médicaments ayant des effets similaires, tels que les alcaloïdes de l'ergot de seigle ou l'ocytocine.
Alpha-bloquants adrénergiques
Les alpha-bloquants tels que la phentolamine antagonisent les effets vasopressifs et hypertenseurs de l’adrénaline. Cet effet pourrait être bénéfique dans le surdosage d’adrénaline (voir rubrique « Surdosage »). L’administration de guanéthidine au long cours entraîne une hypersensibilisation des cellules effectrices, avec accentuation de l'effet des catécholamines. Les alcaloïdes de l'ergot de seigle peuvent inhiber l'effet de l'adrénaline sur la tension, vu leur propriété de bloquer l'effet adrénergique
Antidépresseurs:
Les antidépresseurs tricycliques tels que l’imipramine inhibent la recapture des agents sympathomimétiques à action directe et pourraient potentialiser l’effet de l’adrénaline, augmentant le risque de développement d’une hypertension et d’arythmies cardiaques. L'utilisation concomitante ou l'utilisation dans les 2 semaines suivant un inhibiteur de la monoamine oxydase augmente le risque d'effets indésirables. Les inhibiteurs de la MAO provoquent une accumulation de catécholamines par inhibition de l'enzyme MAO mitochondriale. L'activité normale de l'enzyme est restaurée après 10-15 jours;
Bêta-bloquants adrénergiques :
Une hypertension grave et une bradycardie réflexe peuvent survenir avec des agents bêta-bloquants non sélectifs comme le propranolol, en raison d’une vasoconstriction à médiation alpha.
Les bêta-bloquants, en particulier les agents non cardiosélectifs, s’opposent également aux effets cardiaques et bronchodilatateurs de l’adrénaline. Les patients atteints d’anaphylaxie grave qui prennent des bêta-bloquants non cardiosélectifs peuvent ne pas répondre au traitement à l’adrénaline.
Anesthésiques :
L’administration d’adrénaline à des patients recevant des anesthésiques généraux à base d’hydrocarbures halogénés qui augmentent l’irritabilité cardiaque et semblent sensibiliser le myocarde à l’adrénaline peut entraîner des arythmies, notamment des contractions ventriculaires prématurées, une tachycardie ou une fibrillation. (voir rubrique « Contre-indications »).
Le danger d'apparition de troubles du rythme cardiaque et d'œdème pulmonaire causés par l'adrénaline est potentialisé par une narcose simultanée à l'halothane, particulièrement lors d'hypoxie.
L'administration concomitante d'anesthésiques locaux peut provoquer une potentialisation réciproque.
Phénothiazines :
Les phénothiazines bloquent les récepteurs alpha-adrénergiques
L’adrénaline ne devrait pas être utilisée pour contrer un collapsus circulatoire ou une hypotension causés par des phénothiazines : un renversement des effets presseurs de l'adrénaline peut entraîner une baisse supplémentaire de la pression artérielle..
Sels de lithium:
ils font diminuer le potentiel de repos en intervenant sur le système conducteur. Avec l'adrénaline, ils peuvent déclencher des arythmies;
Autres médicaments :
L’adrénaline ne doit pas être utilisée chez les patients qui reçoivent de fortes doses d’autres médicaments (p.ex. glucosides cardiaques) susceptibles de sensibiliser le coeur aux arythmies. Certains antihistaminiques (p.ex. diphénhydramine,) et les hormones thyroïdiennes peuvent potentialiser les effets de l’adrénaline, notamment sur le rythme et la fréquence cardiaque. L'adrénaline augmente le risque d'effets indésirables cardiaques de la lévodopa. L'utilisation de l'entacapone peut potentialiser les effets chronotropes et rythmogéniques de l'adrénaline.
Hypokaliémie :
L’effet hypokaliémique de l’adrénaline peut être potentialisé par d’autres médicaments qui causent une perte de potassium, notamment les corticostéroïdes, les diurétiques entraînant l’élimination du potassium, l’aminophylline et la théophylline.
Hyperglycémie :
L'hyperglycémie induite par l'adrénaline peut entraîner une perte de contrôle de la glycémie chez les patients diabétiques traités par insuline ou hypoglycémiants oraux.L'adrénaline diminue l'effet des antidiabétiques sur la baisse du taux du sucre.
En raison de la possibilité d’interactions indésirables, il peut être nécessaire de renoncer à l’administration d’adrenaline, d’utiliser l’ adrenaline à dose réduite, de réduire la dose des partenaires d’interaction ou de les arrêter (à temps !) avant l’utilisation de l’ adrenaline.
Grossesse, AllaitementGrossesse
Des études chez l'animal ont montré des effets tératogènes. Des études contrôlées chez l'humain pendant la grossesse n'existent pas, toutefois l'adrénaline traverse la barrière placentaire et peut provoquer chez le fœtus tachycardie, extrasystoles, des bruits cardiaques plus durs ainsi qu'une anoxie fœtale. De ce fait l'adrénaline ne devrait être administrée pendant la grossesse que si c'est clairement indispensable. L'adrénaline inhibe habituellement les contractions spontanées (ou celles induites par l'ocytocine) de l'utérus chez la femme enceinte et peut retarder le deuxième stade du travail. À une dose suffisante pour réduire les contractions utérines, l'adrénaline peut provoquer une période prolongée d'atonie utérine avec hémorragie. Pour cette raison, l'adrénaline parentérale ne doit pas être utilisée au cours du deuxième stade du travail.
Allaitement
L'adrénaline passe dans le lait maternel. Même en considérant que le médicament par voie orale est immédiatement métabolisé et que des concentrations plasmatiques pharmacologiquement actives ne peuvent pas être atteintes, il vaudrait mieux interrompre l'allaitement en cas d'utilisation d'adrénaline.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesAdrenalin Sintetica a une influence sur l’aptitude à la conduite ou l’utilisation de machines.
Les conducteurs de machines devraient tenir compte du fait que le médicament peut provoquer de légers troubles de la concentration et restreindre les capacités de locomotion.
Effets indésirablesFréquences: très fréquents (>1/10); fréquents (≥1/100 à <1/10); occasionnels (≥1/1000 à <1/100); rares (≥1/10’000 à <1/1000); très rares (<1/10’000), fréquence inconnue (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Fréquents: hyperglycémie.
Fréquence inconnue : hypokaliémie, acidose métabolique (voir rubrique « Mises en garde et précautions »), inhibition de la sécrétion d'insuline et de l'hyperglycémie même à faible dose, de la gluconéogenèse, de la glycolyse, de la lipolyse et de la cétogenèse. En cas d'administration prolongée et/ou de fortes doses, une acidose métabolique grave pourrait se manifester.
Affections psychiatriques
Fréquents: agitation, anxiété.
Fréquence inconnue: états psychotiques, confusion, irritabilité, insomnie.
Affections du système nerveux
Fréquents : tremblement, céphalée, vertige.
Chez les patients avec un syndrome parkinsonian, l’adrénaline augmente la rigidité et les tremblements.
Des hémorragies sous-arachnoïdiennes et des hémiplégies se sont produites à la suite de l’hypertension, y compris après l’administration sous-cutanée des doses habituelles d’adrénaline.
Affections cardiaques
Fréquents: tachycardie, troubles du rythme cardiaque, extrasystole pouvant évoluer en fibrillation ventriculaire, palpitations, angine de poitrine.
Rares: l'adrénaline peut être à l'origine d'une fibrillation ventriculaire notamment chez les patients avec une maladie cardiaque organique ou chez ceux qui reçoivent d’autres médicaments qui sensibilisent le coeur aux arythmies (voir rubrique « Interactions »). En cas d'administration prolongée et/ou de fortes doses, des nécroses du myocarde («infarctus du myocarde») pourraient se manifester.
Fréquence inconnue: cardiomyopathie de stress (comme le syndrome de Takotsubo), diminution de l’amplitude de l’onde T à l’électrocardiogramme.
Affections vasculaires
Fréquents : hypertension (avec risque d’hémorragie cérébrale)
Fréquence inconnue: Froideur des extrémités pouvant se produire même avec de faibles doses d'adrénaline.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquence inconnue: dyspnée, oedème pulmonaire peut survenir après l’administration de doses excessives ou en cas de sensibilité extrême.
Affections gastro-intestinales
Fréquents: nausée, vomissement, aptyalisme.
Fréquence inconnue : diminution de l’appétit, hypersalivation.
En cas d'administration prolongée et/ou de fortes doses, des nécroses gastro-intestinales pourraient se manifester.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquents: sueur.
Affections du rein et des voies urinaires
Fréquence inconnue: difficulté à uriner, rétention urinaire
En cas d'administration prolongée et/ou de fortes doses, des nécroses rénales pourraient se manifester.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fréquence inconnue: sueurs, faiblesse.
Des injections répétées d’adrenaline peuvent produire une nécrose au niveau des sites d’injection résultant d’une constriction vasculaire. Une nécrose tissulaire peut également survenir au niveau des extrémités, des reins et du foie.
L’annonce d’effets secondaires présumés après l’autorisation est d’une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d’effet secondaire nouveau ou grave via le portail d’annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageSignes et symptômes
Le surdosage peut amener des arythmies cardiaques, des hémorragies cérébrales et des œdèmes pulmonaires.
Traitement
On peut le combattre par blocage α et β-adrénergique combiné, par exemple avec du Labetalol. L'emploi de vasodilatateurs rapides, p.ex. de nitroprussiate peut être recommandé, si l'on ne dispose d'aucun antagoniste spécifique.
Propriétés/EffetsCode ATC
C01CA24
Mécanisme d’action
L'adrénaline, une amine sympathomimétique, agit au niveau des récepteurs adrénergiques alpha et bêta. La substance agit essentiellement sur le système cardiocirculatoire, le système respiratoire (les bronches) et sur le métabolisme.
Pharmacodynamique
A faibles doses, l'adrénaline fait augmenter la contractilité du myocarde, l'excitabilité du système conducteur (stimulation bêta) et le retour veineux (vasoconstriction), et elle abaisse la résistance périphérique (effet bêta 2). L'excitation des bêta-récepteurs bronchiques entraîne une bronchodilatation. A des doses plus élevées (plus de 5 µg/min), on assiste à un effet de stimulation progressive des alpha-récepteurs, avec augmentation de la résistance vasculaire systémique. La réponse des artères coronaires dépend de la dose administrée: une dose faible entraîne une dilatation coronaire; une dose élevée entraîne une vasoconstriction coronaire. L'administration d'adrénaline entraîne des modifications métaboliques importantes: augmentation du métabolisme basal, de la glycémie, activation de la glycogénolyse, inhibition de la néoglucogenèse et activation de la lipolyse.
Efficacité clinique
Aucune donnée disponible.
PharmacocinétiqueAbsorption
Le taux sanguin efficace d'adrénaline est assuré par une injection sous-cutanée ou intramusculaire. La réponse produite par voie parentérale est rapide, la durée d'action brève.
Distribution
Après administration par voie intraveineuse, l'adrénaline est distribuée rapidement dans le cœur, la rate, les tissus glandulaires et les nerfs adrénergiques. La liaison aux protéines plasmatiques est environ 50%. La concentration de l'adrénaline dans le plasma diminue de façon bi-exponentielle avec un taux de clearance moyen de 9,4 l/m (4,9 l/minute – 14,6 l/minute). La demi-vie de la phase bi-exponentielle rapide et celle de la phase lente se situent autour de 3 minutes respectivement 10 minutes. L'adrénaline ne traverse pas la barrière hématoencéphalique, par contre elle traverse la barrière placentaire et apparaît dans le lait maternel.
Métabolisme
L'adrénaline est rapidement dégradée après sa résorption ou son injection i.v. Sa durée d'action est de 90-120 sec. L'adrénaline est métabolisée en premier lieu au niveau du foie, mais en partie également au niveau des cellules nerveuses et d'autres tissus. Principalement dans le foie, l'adrénaline (env. 70%) est inactivée par méthylation sous l'effet de l'enzyme cathécol-o-méthyltransférase (COMT) et ainsi transformée en métanéphrine. Le 25% environ de l'adrénaline et de la métanéphrine sont oxydés et desaminés par l'enzyme monoamine-oxydase (MAO). Les métabolites principaux sont la métanéphrine, l'acide 4-hydroxy-3-méthoxymandélique (VMA) et l'acide 3,4-dihydroxy-mandélique.
Élimination
Les métabolites et la substance mère non métabolisée (env. 5%) sont éliminés par voie rénale principalement sous forme de leurs glucuronides ou autres conjugués.
Cinétique pour certains groupes de patients
Troubles de la fonction hépatique
Le métabolisme de l'adrénaline peut être entravé dans le cas d'affections hépatiques, en particulier de celles inhibant les activités enzymatiques de la catécholamine-O-transférase et la monoamine-oxydase.
Données précliniquesIl n'existe pas de données précliniques relevantes pour l'application du médicament.
Remarques particulièresIncompatibilités
L'adrénaline est incompatible avec des solutions alcalines (précipitation), cuivre, fer, argent, zinc et autres métaux, gommes, agents oxydants et tanins.
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l’emballage.
Stabilité après ouverture
La préparation ne contient pas de conservateur. Pour des raisons microbiologiques, la solution injectable doit être utilisée immédiatement après ouverture.
Pour des raisons microbiologiques, la solution pour perfusion doit être utilisée dans les 24 heures après ouverture. Jeter les restes de solution..
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver à température ambiante (15-25 °C). Conserver le récipient dans son carton pour le protéger de la lumière.
Conserver hors de portée des enfants.
Remarques concernant la manipulation
En cas d'administration comme perfusion pour un temps prolongé (p.ex. perfusion) l'application doit s'effectuer à l'abri de la lumière.
Numéro d’autorisation56551 (Swissmedic).
PrésentationAdrenalin Sintetica 1 mg/ml, solution injectable/ solution à diluer pour solution injectable/pour perfusion, amp 10× 1 ml (B)
Adrenalin Sintetica 0,1 mg/ml, solution injectable/pour perfusion, amp 10× 1 ml (B)
Titulaire de l’autorisationSintetica SA, Mendrisio.
Mise à jour de l’informationJuin 2022
|