CompositionPrincipes actifs
Follitropine alfa (r-FSH) produite dans des cellules ovariennes de hamster chinois (CHO) génétiquement modifiées.
Excipients
Gonal-f PEN 300 UI/0.48 ml:
Saccharum, Metacresolum 1.5 mg, Dinatrii phosphas dihydricus, Natrii dihydrogenophosphas monohydricus, Methioninum, Poloxamerum 188, Acidum phosphoricum concentratum aut Natrii hydroxidum, Aqua ad iniectabilia q.s. ad solutionem pro 0.48 ml corresp. Natrium 0.18 mg.
Gonal- f PEN 450 UI/0.72 ml:
Saccharum, Metacresolum 2.25 mg, Dinatrii phosphas dihydricus, Natrii dihydrogenophosphas monohydricus, Methioninum, Poloxamerum 188, Acidum phosphoricum concentratum aut Natrii hydroxidum, Aqua ad iniectabilia q.s. ad solutionem pro 0.72 ml corresp. Natrium 0.27 mg.
Gonal-f PEN 900 UI/1.44 ml:
Saccharum, Metacresolum 4.5 mg, Dinatrii phosphas dihydricus, Natrii dihydrogenophosphas monohydricus, Methioninum, Poloxamerum 188, Acidum phosphoricum concentratum aut Natrii hydroxidum, Aqua ad iniectabilia q.s. ad solutionem pro 1.44 ml corresp. Natrium 0.54 mg.
Indications/Possibilités d’emploiChez la femme
a.Un traitement par Gonal-f suivi du déclenchement de l'ovulation par une injection de gonadotrophine chorionique humaine (hCG) est indiqué pour stimuler la croissance folliculaire et l'ovulation chez les femmes atteintes d'un dysfonctionnement hypothalamo-hypophysaire qui présentent une oligoménorrhée ou une aménorrhée.
Ces femmes sont classées dans le groupe II de l'OMS. Elles présentent une production endogène d'œstrogènes et ont de ce fait leurs règles soit spontanément soit après l'administration de progestatifs.
Beaucoup de ces patientes présentent un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK).
Ce syndrome est classé dans le groupe II de l'OMS.
b.Gonal-f est indiqué pour stimuler de façon ciblée la croissance folliculaire multiple chez des femmes ayant recours à des techniques de procréation médicalement assistée telles que la fécondation in vitro (FIV), le transfert intratubaire de gamètes et le transfert intratubaire de zygotes.
c.Gonal-f, en association avec une préparation d'hormone lutéinisante (LH), est utilisé pour stimuler la maturation folliculaire chez les femmes présentant un déficit sévère en LH et en FSH.
Chez l'homme
Gonal-f est utilisé en combinaison avec la gonadotrophine chorionique humaine (hCG) pour stimuler la spermatogénèse chez les hommes atteints d'hypogonadisme hypogonadotrope congénital ou acquis.
Posologie/Mode d’emploiUn traitement par des hormones gonadotropes ne doit être entrepris que par un médecin spécialiste expérimenté dans le diagnostic et le traitement des troubles de la fertilité.
Un traitement par Gonal-f ne doit être initié qu'après une exclusion soigneuse de toute autre cause d'infertilité (mécanique, immunologique ou andrologique) et seulement lorsque les contrôles endocriniens et cliniques appropriés du traitement sont assurés.
Afin d'assurer la traçabilité des médicaments biotechnologiques, il convient de documenter pour chaque traitement le nom commercial et le numéro de lot.
Mode d'administration
Gonal-f est administré par injection sous-cutanée.
Après une formation adéquate, l'injection peut également être pratiquée par la patiente elle-même ou par son partenaire, à condition de respecter scrupuleusement les instructions du médecin. La première injection de Gonal-f devra cependant être faite sous surveillance médicale directe.
L'auto-injection de GONAL-f ne devra être réalisée que par des patients motivés, formés correctement et pouvant disposer à tout moment de conseils médicaux.
Le site d'injection devra être changé chaque jour.
Posologie chez la femme
La dose quotidienne, le schéma d'utilisation et la surveillance du traitement doivent être adaptés individuellement afin d'optimiser le développement des follicules et de minimiser le risque d'une hyperstimulation ovarienne non souhaitée. Il est donc essentiel de respecter les doses initiales recommandées indiquées ci-après.
La dose initiale est déterminée individuellement en fonction des caractéristiques de la patiente, telles que l'âge, l'indice de masse corporelle et les marqueurs de la réserve ovarienne, ainsi que, le cas échéant, de la réponse à une stimulation ovarienne antérieure.
La réponse de la patiente (c'est-à-dire le nombre et la taille des follicules) doit être soigneusement surveillée par échographie et/ou détermination des taux d'œstrogènes jusqu'à l'obtention d'une maturation folliculaire adéquate. Le traitement doit être ajusté à la réaction ovarienne individuelle de la patiente. Pour cela, seule l'échographie fournit des informations fiables sur le nombre et la taille des follicules en voie de maturation.
a.Oligoménorrhée ou aménorrhée en raison d'un dysfonctionnement hypothalamo-hypophysaire (groupe II, classification OMS)
L'objectif du traitement par Gonal-f associé à l'hormone lutéinisante (LH) est de développer un seul follicule de Graaf puis d'obtenir une maturation définitive par l'administration de gonadotrophine chorionique humaine (hCG)
Gonal-f peut être injecté quotidiennement.
Chez les patientes réglées, il est recommandé de commencer le traitement au cours des 7 premiers jours du cycle menstruel.
De manière générale, le traitement commence par 75 à 150 UI de Gonal-f par jour. Si nécessaire, cette dose devra être augmentée ou diminuée de 37.5 UI (jusqu'à 75 UI) de r-FSH/jour à intervalles de 7 ou (de préférence) 14 jours, afin d'obtenir une réaction ovarienne suffisante, mais toutefois pas excessive. L'objectif est d'atteindre un taux sérique d'œstrogènes de 1.1 à 2.9 nMol/l, soit 300 à 800 pg/ml avec une augmentation ≤100% en 2 à 3 jours ainsi qu'un diamètre du follicule dominant ≥18 mm. La dose journalière maximale ne doit pas dépasser 225 UI de FSH.
Si une patiente ne répond pas au traitement, le cycle de traitement doit être interrompu
Si une stimulation ovarienne est obtenue, une dose unique de 250 microgrammes de gonadotrophine chorionique alfa recombinante (r-hCG) ou 5000 à 10 000 UI d'hCG est injectée 24 à 48 heures après la dernière injection de Gonal-f. Il est alors recommandé à la patiente d'avoir un rapport sexuel le jour de l'injection d'hCG et le jour suivant. Alternativement, une insémination intra-utérine peut être pratiquée.
En cas de réponse ovarienne excessive, le traitement doit être interrompu et il faut renoncer à l'administration d'hCG (voir Mises en garde et précautions). Dans ce cas, il est recommandé de commencer le prochain cycle à un dosage inférieur.
b.Superovulation dans le cadre d'une fécondation in vitro (FIV) ou d'autres programmes de procréation médicalement assistée
Le traitement commence au 2e ou au 3e jour du cycle généralement par l'administration de 150 à 225 UI de GONAL-f par jour. En cas de réponse ovarienne excessive attendue, une dose initiale < 150 UI peut également être choisie.
Le traitement est poursuivi jusqu'à un développement folliculaire suffisant en ajustant la dose à la réaction individuelle de la patiente. En cas de faible réponse ovarienne, la dose peut être progressivement augmentée à 450 UI par jour. La dose quotidienne maximale ne doit cependant pas dépasser 450 UI.
Si une stimulation ovarienne est obtenue, une dose unique de 250 microgrammes de r-hCG ou 5000 à 10 000 UI d'hCG est injectée 24 à 48 heures après la dernière injection de Gonal-f.
Gonal-f peut être utilisé aussi bien dans des protocoles agonistes qu'antagonistes.
c.Déficit sévère en LH et FSH
Chez les patients présentant un déficit sévère en LH et FSH, l'objectif du traitement par Gonal-f associé à l'hormone lutéinisante (LH) est d'aider au développement folliculaire puis à la maturation définitive après administration de gonadotrophine chorionique humaine (hCG). Gonal-f doit être administré par injection sous-cutanée quotidienne, en même temps que la LH. Si la patiente est aménorrhéique et présente une faible sécrétion endogène d'œstrogènes, le traitement peut être débuté à tout moment. Chez les patientes présentant un déficit acquis en LH et en FSH et qui ont leurs règles, le traitement doit être débuté au deuxième ou au troisième jour du cycle.
Le traitement commence habituellement par 75 UI de lutropine alfa et 75 à 150 UI de FSH par jour.
La sensibilité ovarienne à Gonal-f est augmentée lorsque Gonal-f est utilisé en association avec la lutropine alfa. Si une augmentation de la dose de FSH est indiquée, il est préférable d'ajuster la dose à intervalles de 7 à 14 jours et par paliers de 37.5 à 75 UI. Un ajustement posologique de follitropine alfa doit alors être effectué avant celui de lutropine alfa.
Dans des études cliniques, certaines patientes ont eu besoin de jusqu'à 225 UI de lutropine alfa et 150 UI de follitropine alfa par jour pour obtenir une maturation folliculaire optimale.
Si la patiente ne répond pas au traitement après 3 semaines de traitement, le cycle devra être interrompu et le traitement devra reprendre à une dose initiale de follitropine alfa et de lutropine alfa supérieure à celle du cycle précédent.
Après une stimulation réussie, une injection unique de 250 μg de r-hCG ou de 5000 à 10 000 UI d'hCG est administrée 24 à 48 heures après la dernière injection de Gonal-f et de lutropine alfa. Il est alors recommandé à la patiente d'avoir un rapport sexuel le jour de l'injection d'hCG et le jour suivant.
Alternativement, une procédure d'assistance médicale à la procréation peut être pratiquée.
Un soutien de phase lutéale peut être envisagé; en effet, le manque de substances à activité lutéotrope (LH/hCG) après l'ovulation peut entraîner une inactivation précoce du corps jaune.
En cas de réponse excessive, le traitement doit être arrêté et l'hCG ne doit pas être administrée. Le traitement doit alors reprendre lors du cycle suivant, à une posologie de FSH inférieure.
Posologie chez l'homme
Le traitement doit être initié par un médecin spécialisé en andrologie. Un traitement préalable par hCG est nécessaire pour obtenir une virilisation satisfaisante.
GONAL-f doit être administré à une posologie de 150 UI trois fois par semaine en combinaison avec l'hCG pendant au moins 4 mois. Si la spermatogénèse n'est pas encore atteinte après cette période, le traitement est poursuivi. L'expérience clinique actuelle montre qu'un traitement de 18 mois peut être nécessaire pour induire la spermatogénèse.
Instructions posologiques particulières
Enfants et adolescents
Gonal-f n'a pas d'indication dans ce groupe d'âge.
Patients âgés
Gonal-f n'a pas d'indication dans ce groupe d'âge.
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
La sécurité, l'efficacité et les propriétés pharmacocinétiques de la follitropine alfa n'ont pas été étudiées chez les patients atteints d'insuffisance hépatique. Par conséquent, aucune recommandation posologique ne peut être faite.
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
La sécurité, l'efficacité et les propriétés pharmacocinétiques de la follitropine alfa n'ont pas été étudiées chez les patients atteints d'insuffisance rénale. Par conséquent, aucune recommandation posologique ne peut être faite.
Contre-indications·Tumeur hypothalamique ou hypophysaire;
·Hypersensibilité connue au principe actif (r-FSH) ou à l'un des excipients selon la composition.
Chez la femme
·Carcinome ovarien, utérin ou mammaire;
·Hypertrophie ovarienne ou kystes ovariens d'étiologie inconnue (à l'exception du syndrome des ovaires polykystiques);
·Saignements gynécologiques d'étiologie inconnue;
·Endocrinopathie thyroïdienne ou surrénale non traitée;
·Grossesse, allaitement.
Gonal-f ne doit pas être utilisé lorsqu'il est prévisible que l'objectif thérapeutique ne peut pas être atteint. Cela est par exemple le cas dans les situations suivantes:
Chez la femme
·Insuffisance ovarienne primaire;
·Malformations des organes sexuels rendant une grossesse impossible.
Chez l'homme
·Insuffisance testiculaire primaire.
Mises en garde et précautionsGonal-f ne doit être utilisé que par des médecins spécialistes ayant une connaissance approfondie des problèmes de fertilité et de leur traitement.
Un traitement par gonadotrophines demande une certaine disponibilité de la part des médecins et des professionnels de santé, ainsi que la disponibilité d'équipements de surveillance médicale appropriés. Chez les femmes, une utilisation sûre et efficace de Gonal-f nécessite le suivi de la réponse ovarienne par échographie, de préférence, en association avec des mesures régulières des taux sériques d'œstradiol.
La réponse à l'administration de FSH varie dans une certaine mesure d'une patiente à l'autre, certaines patientes pouvant présenter une réponse insuffisante à la FSH.
Chez la femme comme chez l'homme, la dose efficace la plus faible permettant d'atteindre l'objectif thérapeutique doit toujours être utilisée.
Réactions d'hypersensibilité
De très rares cas de réactions allergiques ou anaphylactiques graves ont été observés après réexposition lors de cycles ultérieurs de traitement chez des patientes ayant présenté de légères réactions allergiques lors de cycles de traitement antérieurs. De tels événements ont également été rapportés après la première injection de Gonal-f.
Porphyrie
Les patients présentant une porphyrie ou ayant des antécédents personnels ou familiaux de porphyrie doivent être étroitement surveillés pendant le traitement par Gonal-f. Le traitement doit être interrompu en cas d'aggravation des symptômes.
GONAL-f ne doit pas être utilisé chez les enfants et les adolescents.
Mises en garde concernant l'utilisation chez la femme
Avant de commencer le traitement, les raisons de l'infertilité du couple doivent être précisément établies et d'éventuelles contre-indications à une grossesse exclues. Les patientes doivent être examinées à la recherche en particulier d'hypothyroïdie, d'insuffisance corticosurrénalienne et d'hyperprolactinémie, et traitées le cas échéant.
En présence de myomes rendant impossible le déroulement d'une grossesse, la follitropine ne doit pas être utilisée ou seulement après un traitement approprié de l'utérus myomateux.
Syndrome d'hyperstimulation ovarienne (SHO)
Une certaine hypertrophie ovarienne est escomptée lors d'une stimulation ovarienne contrôlée. Une stimulation trop forte avec une réponse œstrogénique excessive peut entraîner la maturation de plusieurs follicules et un SHO. Les signes d'un SHO sont une hypertrophie ovarienne prononcée et un taux sérique élevé de stéroïdes sexuels, ainsi qu'un accroissement de la perméabilité vasculaire pouvant entraîner une modification des valeurs hydriques dans les régions péritonéales, pleurales et, rarement aussi, péricardiques.
Très souvent, le SHO survient après l'arrêt du traitement hormonal et atteint son maximum entre le 7e et le 10e jour suivant le traitement.
Un traitement standard du SHO doit être possible et, le cas échéant, appliqué dans tout établissement où des traitements de stimulation ovarienne sont effectués.
Le SHO peut se manifester à 3 degrés de gravité:
Un SHO léger s'accompagne de douleurs abdominales et d'une hypertrophie ovarienne. De plus, les symptômes suivants peuvent survenir en cas de SHO modéré: nausées, vomissements, signes d'ascite (mis en évidence par échographie) et nette hypertrophie ovarienne.
Les SHO d'intensité légère ou modérée guérissent habituellement de manière spontanée après 2 à 3 semaines (ou lors de la survenue des règles).
Les symptômes suivants sont observés en cas de SHO sévère (env. 1%): douleurs abdominales, ballonnements abdominaux, forte hypertrophie ovarienne, prise de poids, dyspnée, oligurie et symptômes gastro-intestinaux tels que nausées, vomissements et diarrhée.
Les symptômes suivants peuvent survenir: hypovolémie, hémoconcentration, troubles électrolytiques, hyperaldostéronisme secondaire, hypercoagulabilité sanguine, ascite, hémopéritoine, épanchement pleural et détresse respiratoire aigüe. En outre, le risque d'événements thromboemboliques (p. ex. embolie pulmonaire, accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde) est augmenté. La torsion ovarienne et l'hémopéritoine constituent d'autres complications très rares d'un SHO sévère.
Un SHO peut se développer rapidement (en l'espace de 24 heures à plusieurs jours) et devenir une urgence médicale grave. Une surveillance scrupuleuse doit donc être assurée pendant le traitement et jusqu'à 2 semaines après l'administration d'hCG.
Le risque de SHO en cas de stimulation ovarienne simple est réduit si l'on se conforme à la posologie recommandée et aux intervalles de contrôle. Afin d'identifier précocement et de limiter les facteurs de risque de SHO (ou la survenue de grossesses multiples, voir ci-après), il est recommandé de pratiquer des examens échographiques et de mesurer les taux sériques d'œstradiol.
Chez les patientes soumises à une superovulation, le risque d'hyperstimulation est plus élevé en raison d'une réaction excessive aux œstrogènes et d'un développement multifolliculaire.
L'aspiration de tous les follicules avant l'ovulation peut réduire la fréquence d'un SHO.
Chez les patientes anovulatoires, le risque de SHO ou de grossesses multiples est accru en cas de taux sériques d'œstradiol supérieurs à 900 pg/ml (3300 pmol/l) et en présence de plus de 3 follicules de diamètre ≥14 mm. Lors de l'utilisation de FSH en procréation médicalement assistée, le risque de SHO est accru avec un taux sérique d'œstradiol supérieur à 3000 pg/ml (11 000 pmol/l) et en présence de 20 follicules ou plus de diamètre ≥12 mm.
Avant l'administration de hCG pour déclencher l'ovulation, une réaction ovarienne excessive au traitement par gonadotrophines entraîne rarement un SHO. Il est par conséquent conseillé, en cas d'hyperstimulation ovarienne, de ne pas administrer de hCG et de conseiller aux patientes de ne pas avoir de rapports sexuels ou d'utiliser des moyens contraceptifs appropriés (méthodes mécaniques) pendant au moins 4 jours
Un SHO peut s'aggraver et se prolonger en cas de grossesse. De plus, le risque de fausse-couche est accru lorsque la grossesse survient en même temps qu'un SHO.
Un SHO est plus fréquemment observé chez les femmes présentant un syndrome des ovaires polykystiques et régresse généralement sans traitement.
Si les symptômes mentionnés ci-dessus surviennent pendant le traitement par la follitropine alfa, un examen médical approfondi doit être pratiqué. Le traitement par Gonal-f doit dans ce cas être interrompu et l'hCG ne doit pas être administrée.
En cas d'hyperstimulation modérée, une surveillance de la patiente est en général suffisante.
En cas de SHO sévère, la patiente doit être hospitalisée et un traitement du SHO initié. Le SHO est traité symptomatiquement. Il faut veiller en particulier à l'équilibre hydroélectrolytique.
Avant de commencer le traitement par Gonal-f, la patiente et son partenaire doivent être informés du risque de SHO et des symptômes correspondants.
Grossesses multiples
Comparé à une conception naturelle, le risque de grossesses multiples est plus élevé chez les patientes soumises à une induction de l'ovulation avec la follitropine alfa.
Chez les patientes qui se préparent à une procréation médicalement assistée, le risque de grossesses multiples est principalement lié au nombre d'embryons transférés, à leur qualité et à l'âge de la patiente.
La majorité des grossesses multiples sont gémellaires. Afin de minimiser le risque de grossesse multiple, le respect de la posologie recommandée et une surveillance étroite de la réponse ovarienne sont recommandés.
Les patientes doivent être informées des risques éventuels de grossesses multiples avant le début du traitement.
Grossesses ectopiques
Les femmes ayant des antécédents de pathologie tubaire sont à risque de grossesse ectopique, indépendamment du fait que la grossesse ait été obtenue spontanément ou dans le cadre de traitements pour l'infertilité. La fréquence d'une grossesse ectopique après une fécondation in vitro (FIV) est de 2 à 5% contre 1 à 1.5% dans la population générale.
Fausse-couche
La fréquence de fausses-couches est plus élevée chez les patientes soumises à un traitement de stimulation ou à une technique de procréation assistée que dans la population générale.
Malformations congénitales
La fréquence des malformations congénitales pourrait être légèrement plus élevée après l'utilisation de techniques de procréation assistée qu'après une conception spontanée. On pense que cela est dû à des différences dans les caractéristiques parentales (par exemple: âge de la mère, caractéristiques du sperme) et à des grossesses multiples.
Accidents thromboemboliques
Chez les femmes présentant des facteurs de risque d'accidents thromboemboliques veineux ou artériels, tels que l'obésité (IMC > 30 kg/m2), le tabagisme ou des antécédents personnels ou familiaux positifs, le traitement par gonadotrophines peut augmenter le risque de tels accidents (thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire, attaque cérébrovasculaire, etc.). Chez ces femmes, le rapport bénéfices-risques d'un traitement par gonadotrophines doit être évalué avant leur administration. Il faut ici prendre en compte que la grossesse ainsi que le SHO sont également associés à un risque accru d'accidents thromboemboliques.
Néoplasmes
Des néoplasmes des ovaires et d'autres organes reproducteurs, bénins comme malins, ont été rapportés chez des femmes ayant subi de multiples cycles de traitement pour induire une ovulation. Des cas isolés de mélanomes malins, apparus de novo ou récidivants (dans ce dernier cas, après un intervalle de plusieurs années), ont été signalés après l'introduction sur le marché. Il n'a pas été établi jusqu'à présent si un traitement par gonadotrophines augmente le risque d'apparition de ces tumeurs chez les femmes présentant des troubles de la fertilité.
Mises en garde concernant l'utilisation chez l'homme
Des taux élevés de FSH endogène indiquent une insuffisance testiculaire primaire. De tels patients ne répondent pas au traitement par follitropine alfa/hCG (voir Contre-indications).
Il est recommandé de procéder à une analyse de sperme 4 à 6 mois après le début du traitement pour évaluer la réponse.
Sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par dose, c.-à-d. qu'il est essentiellement «sans sodium».
InteractionsAucune étude d'interactions médicamenteuses n'a été effectuée avec la follitropine alfa.
L'utilisation concomitante de la follitropine alfa avec d'autres médicaments employés pour induire l'ovulation (par exemple, hCG, citrate de clomifène) peut renforcer la réponse folliculaire, alors que son utilisation concomitante avec des agonistes ou antagonistes de la GnRH pour induire une désensibilisation hypophysaire peut nécessiter une dose plus élevée de Gonal-f pour obtenir une réaction ovarienne adéquate.
Interactions pharmacocinétiques
Jusqu'à présent, aucune interaction pharmacocinétique entre la follitropine alfa et d'autres médicaments n'a été observée.
Grossesse, allaitementGrossesse
Gonal-f est contre-indiqué pendant la grossesse.
Aucun effet tératogène n'a été observé dans les études chez l'animal. Les données cliniques sont insuffisantes pour exclure un effet tératogène de la follitropine alfa en cas d'exposition lors de la grossesse. Cependant, à ce jour, aucun effet tératogène particulier n'a été rapporté.
Allaitement
On ignore si la follitropine alfa passe dans le lait maternel et si cela peut, le cas échéant, avoir des conséquences pour l'enfant. En conséquence, Gonal-f est contre-indiqué pendant l'allaitement.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesAucune étude correspondante sur les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'a été effectuée.
Effets indésirablesLes effets indésirables rapportés ci-dessous sont classés selon leur fréquence de survenue:
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Très fréquent:
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≥1/10
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Fréquent:
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≥1/100 à < 1/10
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Occasionnel:
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≥1/1000 à < 1/100
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Rare:
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≥1/10 000 à < 1/1000
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Très rare:
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< 1/10 000
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Les effets indésirables suivants peuvent apparaître en cas de traitement aussi bien chez la femme que chez l'homme:
Affections du système immunitaire:
Très rare: réactions d'hypersensibilité, y compris réactions et choc anaphylactiques
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Très rare: exacerbation ou aggravation d'un asthme préexistant
Troubles généraux et anomalies au site d'administration:
Très fréquent: réactions légères à sévères au site d'injection (douleurs, érythèmes, hématome, œdème et/ou irritation) (23%)
Traitement chez la femme:
Affections du système nerveux:
Très fréquent: Céphalées (25%)
Affections vasculaires:
Rare: thromboembolies artérielles et veineuses (en particulier dans le cadre d'un SHO sévère)
Affections gastro-intestinales
Fréquent: douleurs abdominales, ballonnements abdominaux, nausées, vomissements, diarrhée
Affections des organes de reproduction et du sein:
Très fréquent: kystes ovariens (15%)
Fréquent: douleurs au niveau du bas-ventre, SHO d'intensité légère à modérée (voir Mises en garde et précautions)
Occasionnel: SHO sévère (voir Mises en garde et précautions).
Rare: torsion ovarienne (complication d'un SHO sévère)
Traitement chez l'homme
Troubles du métabolisme et de la nutrition:
Fréquent: prise de poids
Affections de la peau et du tissu sous-cutané:
Fréquent: acné
Affections des organes de reproduction et du sein:
Fréquent: gynécomastie, varicocèles
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageLes effets d'un surdosage de follitropine alfa ne sont pas connus. Néanmoins, il est probable qu'il entraîne la survenue d'un syndrome d'hyperstimulation ovarienne (voir Mises en garde et précautions).
Propriétés/EffetsCode ATC
G03GA05
Mécanisme d'action
La follitropine alfa est une hormone folliculo-stimulante recombinante (r-FSH) produite à partir de cellules ovariennes de hamster chinois (CHO) génétiquement modifiées.
Pharmacodynamique
L'hormone folliculo-stimulante (FSH) est sécrétée par le lobe antérieur de l'hypophyse en réponse à la GnRH et stimule le développement des follicules ovariens.
Efficacité clinique
Au cours des études cliniques, les patientes présentant un déficit sévère en FSH et en LH ont été définies par un taux sérique de LH endogène < 1.2 UI/l déterminé par un laboratoire central. Néanmoins, il faut tenir compte de l'existence de variations inter-laboratoires pour la mesure de LH.
Chez les patientes présentant une suppression de la sécrétion endogène de gonadotrophines, l'administration de Gonal-f a entraîné une stimulation de la croissance folliculaire et la stéroïdogenèse, bien que les valeurs de LH ne soient pas détectables.
Chez les hommes présentant un déficit en FSH, l'administration concomitante de Gonal-f et d'hCG pendant au moins 4 mois induit la spermatogenèse.
PharmacocinétiqueAbsorption
Après administration sous-cutanée, la biodisponibilité absolue est d'environ 66%. La proportionnalité à la dose a pu être démontrée pour des doses allant jusqu'à 900 UI.
Après administration répétée de Gonal-f, l'état d'équilibre est atteint après 3 à 4 jours avec un rapport d'accumulation d'environ 3.
Distribution
Après administration intraveineuse, la follitropine alfa est distribuée dans les liquides extracellulaires avec une demi-vie initiale d'environ 2 heures. Le volume de distribution est compris entre 9 et 11 litres.
Métabolisme
La FSH recombinante est métabolisée de la même manière que la FSH humaine. Des études spécifiques à la métabolisation de la follitropine alfa n'ont cependant pas été effectuées.
Élimination
La clairance totale en condition d'équilibre est de 0.6 l/h. La demi-vie terminale apparente après administration sous-cutanée est comprise entre 24 et 59 heures. Seul un huitième de la dose de follitropine alfa administrée est excrété dans l'urine.
Cinétique pour certains groupes de patients
Troubles de la fonction hépatique
La pharmacocinétique de la r-FSH n'a pas été étudiée chez des patients atteints d'insuffisance hépatique.
Troubles de la fonction rénale
La pharmacocinétique de la r-FSH n'a pas été étudiée chez des patients atteints d'insuffisance rénale.
Données précliniquesMutagénicité
Les études de mutagénicité n'ont pas donné de résultats.
Carcinogénicité
En raison de l'indication prévue, la carcinogénicité n'a pas été étudiée.
Toxicité pour la reproduction
Une fertilité réduite a été observée chez les rats exposés à des doses pharmacologiques de follitropine alfa (≥40 UI/kg/jour) pendant de longues périodes.
Lors d'administration de doses élevées (≥5 UI/kg/jour), la follitropine alfa diminue le nombre de fœtus viables sans présenter d'effet tératogène, et entraîne une dystocie identique à celle observée après l'administration d'hMG d'origine urinaire.
Autres données (toxicité locale, phototoxicité, immunotoxicité)
La tolérance locale de Gonal-f solution injectable a été testée chez le lapin. Après administration unique par voie sous-cutanée d'une dose élevée (1 ml de solution injectable à 600 UI (44 mcg)), aucune irritation locale n'a été observée ni après 2 jours ni après 14 jours.
Remarques particulièresIncompatibilités
En l'absence d'études de compatibilité, Gonal-f PEN ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Stabilité après ouverture
Une fois ouvert, le produit doit être conservé entre 2 °C et 25 °C sans dépasser une période de 28 jours maximum.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver au réfrigérateur (2-8 °C).
Ne pas congeler.
Laisser le capuchon de protection sur le stylo prérempli pour protéger le contenu de la lumière.
Tenir hors de portée des enfants.
Pendant sa durée de conservation, le produit peut être conservé hors du réfrigérateur à une température ne dépassant pas 25 °C pendant une période unique d'une durée maximale de 3 mois. Si le produit n'a pas été utilisé dans ces 3 mois, il doit être jeté.
Remarques concernant la manipulation
Avant l'application sous-cutanée, et dans la mesure où il a été conservé au froid, le stylo prérempli doit être conservé pendant au moins 30 minutes à température ambiante pour amener le médicament à température ambiante avant l'injection. Le stylo prérempli ne doit pas être réchauffé au micro-ondes ou avec une autre source de chaleur.
La solution injectable ne doit pas être administrée si elle contient des particules ou si elle est trouble.
Un changement constant de la région d'injection n'est pas recommandé. Néanmoins, au sein d'une même région, il est préférable de varier le point d'injection de manière à ce qu'il ne soit pas utilisé plus d'une fois par mois. Ne pas masser le point d'injection.
La cartouche installée dans le stylo prérempli de Gonal-f ne doit pas en être extraite.
Jeter les aiguilles utilisées immédiatement après l'injection.
Tout produit non utilisé ou déchet doit être rapporté au point de vente (médecin ou pharmacien) pour une élimination conformément à la réglementation.
Numéro d’autorisation56689 (Swissmedic)
PrésentationGonal-f PEN 300 UI/0.44 ml (22 μg/0.44 ml) se présente sous forme de solution injectable de 0.44 ml en stylo prérempli.
Un emballage contient 1 stylo prêt à l'emploi et 8 aiguilles d'injection à utiliser avec le stylo pour l'administration. [A]
Gonal-f PEN 450 UI/0.72 ml (33 μg/0.72 ml) se présente sous forme de solution injectable de 0.72 ml en stylo prérempli.
Un emballage contient 1 stylo prêt à l'emploi et 12 aiguilles d'injection à utiliser avec le stylo pour l'administration. [A]
Gonal-f PEN 900 UI/1.44 ml (66 μg/1.44 ml) se présente sous forme de solution injectable de 1.44 ml en stylo prérempli.
Un emballage contient 1 stylo prêt à l'emploi et 16 aiguilles d'injection à utiliser avec le stylo pour l'administration. [A]
Titulaire de l’autorisationMerck (Suisse) SA, Zoug
Mise à jour de l’informationJuin 2025
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