ch.oddb.org
 
Apotheken | Hôpital | Interactions | LiMA | Médecin | Médicaments | Services | T. de l'Autorisation
Information professionnelle sur Medikinet®:Salmon Pharma GmbH
Information professionnelle complèteDDDAfficher les changementsimprimé 
Composit.Forme gal.Indic./emploiPosolog./mode d'empl.Contre-Ind.PrécautionsInteract.Grossesse
Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principes actifs
Methylphenidati hydrochloridum.
Excipients
Medikinet 5 mg comprimés: Cellulosum microcristallinum, Amylum pregelificatum (Mais), Calcii hydrogenophosphas, 44,50 mg Lactosum monohydricum, Magnesii stearas.
Medikinet 10 mg comprimés: Cellulosum microcristallinum, Amylum pregelificatum (Mais), Calcii hydrogenophosphas, 42,990 mg Lactosum monohydricum, Magnesii stearas.
Medikinet 20 mg comprimés: Cellulosum microcristallinum, Amylum pregelificatum (Mais), Calcii hydrogenophosphas, 40,50 mg Lactosum monohydricum, Magnesii stearas.

Indications/Possibilités d’emploi

Trouble déficitaire de l'attention/hyperactivité (TDAH)
Medikinet est indiqué pour le traitement d'un trouble déficitaire de l'attention/hyperactivité (TDAH) des enfants à partir de 6 ans et des adolescents jusqu'à 18 ans dans le cadre d'une stratégie thérapeutique globale.
Le traitement doit être initié et surveillé exclusivement par des médecins spécialisés dans les troubles du comportement des enfants et des adolescents.
L'efficacité de Medikinet a été documentée lors du traitement du TDAH dans des essais cliniques contrôlés sur des enfants et des adolescents âgés de 6 à 17 ans, qui remplissaient les critères selon le DSM-IV pour le TDAH.
Medikinet doit être utilisé dans le cadre d'un programme complet de traitement lorsque des mesures comportementales à elles seules n'ont pas suffi. Un programme thérapeutique complet pour traiter le TDAH peut comprendre des mesures psychologiques, pédagogiques et sociales.
Le diagnostic doit être posé selon les critères DSM-IV ou la classification CIM-10 et s'appuyer sur une anamnèse et un examen complets du patient.
Considérations particulières concernant le diagnostic chez des enfants avec des troubles d'hyperactivité.
Un traitement par Medikinet n'est pas indiqué chez tous les enfants et adolescents atteints de TDAH et la décision d'utiliser le médicament doit reposer sur une évaluation très soigneuse du degré de gravité des symptômes du patient. Les stimulants ne sont pas prévus pour être utilisés chez des patients qui montrent des symptômes secondaires dus à leur environnement et/ou d'autres troubles psychiatriques primaires, psychoses comprises. Des mesures pédagogiques adaptées sont essentielles et une prise en charge psychosociale est souvent bénéfique.
L'étiologie spécifique de ce syndrome est inconnue. Un diagnostic adéquat ne peut pas être posé par un seul test diagnostique. Il exige l'emploi de ressources médicales, psychologiques, pédagogiques et sociales spéciales. L'apprentissage peut être entravé, mais pas obligatoirement.
Le traitement par Medikinet peut atténuer les principales manifestations du TDAH comme la distraction moyenne à forte, le relâchement rapide de l'attention, l'impulsivité, une activité motrice accrue (agitation) et un comportement perturbé en société.
Narcolepsie
Parmi les symptômes, on note: somnolence diurne, accès subits de sommeil incoercible survenant hors de propos et perte subite du tonus musculaire volontaire.

Posologie/Mode d’emploi

Posologie habituelle
La posologie de Medikinet doit être individualisée en fonction des besoins ou de la réponse du patient.
Le moment de la prise pour le traitement du TDAH doit être choisi de sorte qu'il coïncide avec les périodes de difficultés scolaires, comportementales et sociales les plus importantes du patient ou de la patiente.
L'administration de Medikinet devrait commencer avec des doses faibles, qui doivent ensuite être augmentées hebdomadairement. La dose journalière maximale s'élève à 60 mg.
Les comprimés Medikinet peuvent être pris avec ou sans repas (cf. «Pharmacocinétique»).
Adultes (seulement en cas de narcolepsie): la posologie comporte en moyenne 20–30 mg/j, administrés en 2–3 prises individuelles. Chez certains patients, des doses journalières de 40–60 mg peuvent être nécessaires, alors que dans d'autres cas, 10–15 mg/j suffisent.
Les patients présentant des difficultés d'endormissement suite à une prise tardive devraient prendre la dernière dose avant 18 heures.
Enfants dès 6 ans: au début 5 mg 1–2×/j (par ex. au petit déjeuner et au repas de midi), ensuite augmenter la dose journalière de 5–10 mg à intervalle d'une semaine. La dose journalière totale doit être répartie en plusieurs prises individuelles.
Instructions posologiques particulières
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
Aucun examen systématique des patients souffrant d'une insuffisance hépatique n'est disponible.
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
Aucun examen systématique des patients souffrant d'une insuffisance rénale n'est disponible (cf. «Pharmacocinétique»).
Patients âgés
Aucune donnée d'études relatives aux patients de plus de 60 ans n'est disponible.
Enfants et adolescents
Medikinet chez les patients de moins de six ans n'a pas été étudié dans des études contrôlées. Medikinet ne doit donc pas être utilisé chez des patients de moins de six ans.
Remarque: si aucune amélioration des symptômes n'est constatée après augmentation de la dose pendant un mois, le traitement doit être interrompu.
En cas d'aggravation des symptômes ou d'apparition d'effets indésirables, réduire la posologie ou, si nécessaire, interrompre le médicament.
Si l'effet du médicament diminue trop rapidement le soir, l'hyperactivité et/ou l'incapacité à s'endormir peuvent réapparaître. Après entretien avec le médecin, une faible dose de Medikinet peut être donnée le soir.
Le traitement par Medikinet devrait être interrompu périodiquement (au moins une fois par an) afin de réévaluer le bénéfice du traitement. L'amélioration symptomatique peut se maintenir suite à une interruption temporaire ou définitive du médicament. Le traitement médicamenteux ne doit pas être poursuivi pour une durée indéterminée. En règle générale, il peut être arrêté pendant ou après la puberté.
Examens préconisés avant le début du traitement
Avant de commencer le traitement par Medikinet, il est nécessaire d'effectuer et de documenter un examen cardiovasculaire, comprenant la tension artérielle et la fréquence cardiaque. Comme il n'existe pas de données à long terme, des examens cardiovasculaires réguliers doivent être effectués en présence d'un profil de facteurs de risque. De même, la taille et le poids doivent déjà être mesurés avant le début du traitement en vue de la documentation sous la forme d'une courbe de croissance (voir la rubrique «Mises en garde et précautions»).
Avant l'instauration d'un traitement par Medikinet, il faut rechercher chez les patients des antécédents personnels de maladies cardiovasculaires et psychiatriques et des antécédents familiaux de mort subite, d'arythmies ventriculaires et de maladies psychiatriques.

Contre-indications

·Hypersensibilité connue au méthylphénidate ou à l'un des autres composants de Medikinet selon la composition.
·Crises d'angoisse, tension psychique et agitation prononcées, car Medikinet peut renforcer ces symptômes.
·Hyperthyroïdie.
·Troubles du rythme cardiaque.
·Maladies cardiovasculaires préexistantes, y compris hypertension sévère, angine de poitrine, insuffisance cardiaque, défaillance cardiaque, cardiopathie congénitale importante sur le plan hémodynamique, cardiomyopathies, infarctus du myocarde, arythmies potentiellement mortelles et canalopathies (maladies causées par un dysfonctionnement des canaux ioniques).
·Glaucome.
·Phéochromocytome.
·Antécédents familiaux ou diagnostic de syndrome de Tourette.
·Traitement par des inhibiteurs de la monoamine-oxydase (MAO) et pendant au moins 14 jours après l'arrêt d'un IMAO (ce qui pourrait entraîner une hypertension artérielle aiguë) (voir «Interactions»).
·Diagnostic ou anamnèse de dépression grave, anorexie mentale, symptômes psychotiques, tendance suicidaire, manie, schizophrénie, trouble de la personnalité borderline, car le médicament peut aggraver ces états.
·Maladie artérielle occlusive périphérique.
·Maladies cérébrovasculaires préexistantes comme anévrismes cérébraux, vaisseaux anormaux, y compris vasculite ou accident vasculaire cérébral.
·Abus d'alcool et de drogue.

Mises en garde et précautions

Des cas de décès soudains ont été rapportés chez des enfants traités par des stimulants, y compris le méthylphénidate, et ayant des anomalies cardiaques structurelles. En conséquence, le méthylphénidate ne sera pas administré aux enfants ayant des anomalies cardiaques structurelles ou des antécédents de maladies cardiovasculaires.
Afin de détecter des maladies cardiaques préexistantes, il faut effectuer, chez les patients que l'on prévoit de traiter avec Medikinet, une anamnèse soigneuse (y compris l'anamnèse familiale de décès subits ou d'arythmies ventriculaires) et un examen physique. Si les premiers résultats indiquent une maladie de ce type, d'autres examens cardiologiques (p.ex. électrocardiogramme, échocardiogramme) doivent être faits.
Le statut cardiovasculaire doit être surveillé. La tension artérielle et la fréquence cardiaque doivent être vérifiées et documentées à chaque ajustement de dose ou à intervalles adaptés (mais au moins tous les 6 mois) et après lorsque cela s'avère cliniquement indiqué.
Chez les enfants qui montreraient pendant un traitement par Medikinet des symptômes de types palpitations, douleurs dans la poitrine lors d'efforts physiques, syncopes ou d'autres symptômes laissant supposer une maladie cardiaque, un examen cardiologique doit être effectué immédiatement.
Les stimulants à effet sur le système nerveux central, méthylphénidate compris, ont été mis en relation avec le déclenchement ou l'aggravation de tics moteurs ou verbaux ou du syndrome de Tourette. Avant de commencer un traitement par des stimulants, le patient doit donc d'abord subir un examen clinique visant à déterminer s'il a des tics ou s'il souffre d'un syndrome de Tourette. L'anamnèse familiale doit être également prise en compte. Medikinet est contre-indiqué en cas de diagnostic ou d'antécédents familiaux de syndrome de Tourette (cf. «Contre-indications»).
En cas de surdosage, à savoir de dépassement des dosages thérapeutiques, une myopathie ou une rhabdomyolyse peut se manifester chez des patients ayant des facteurs prédisposants (voir «Surdosage»).
Des cas d'inhibition de la croissance (prise de poids réduite et/ou augmentation réduite de la taille) en rapport avec le traitement à long terme d'enfants par Medikinet ont été rapportés. Des études de suivi chez des enfants âgés de 7 à 10 ans indiquent que les enfants prenant du méthylphénidate en continu (p.ex. 7 jours par semaine pendant 1 an) peuvent présenter un ralentissement passager de la croissance (retard de croissance en moyenne de 2 cm pour la taille et de 2,7 kg pour le poids en 3 ans). C'est pourquoi il faut surveiller étroitement (au moins tous les 6 mois) et documenter dans une courbe de croissance la taille, le poids et l'appétit des patients nécessitant un traitement au long cours. Le traitement doit être interrompu chez les patients ne présentant pas la croissance ou la prise de poids attendue.
Des indices cliniques montrent que des troubles psychiatriques (y compris comportements de dépendance et suicidaires) ainsi qu'une perte de poids et d'appétit surviennent plus fréquemment lors de l'administration de médicaments à base de méthylphénidate. Il faut donc procéder lors de toute visite et adaptation de la posologie à un relevé soigneux de ces changements mais aussi des signes pouvant indiquer une mauvaise utilisation ou un abus du médicament. Il faut attirer l'attention des patients et de leurs aides-soignants sur le fait qu'ils doivent être attentifs à la survenue d'une aggravation clinique, d'un comportement suicidaire, de pensées suicidaires ou de changements inhabituels du comportement, et qu'un médecin doit immédiatement être consulté dans un tel cas. Le médecin doit initier un traitement approprié de chaque maladie psychiatrique sous-jacente et envisager un arrêt éventuel ou un changement du traitement du TDAH.
Medikinet ne doit pas être utilisé pour la prévention ou le traitement d'états de fatigue normaux.
Chez les patients commençant un traitement par méthylphénidate, il faut faire attention à l'apparition ou au renforcement de comportements agressifs. Une surveillance étroite est requise. L'agressivité est souvent liée au TDAH; cependant, on a signalé une apparition ou un renforcement inattendu de l'agressivité pendant le traitement par méthylphénidate. Une interruption de traitement pourra être envisagée (voir «Effets indésirables»).
Si le traitement est arrêté, une surveillance étroite est nécessaire du fait de possibles manifestations de sevrage et pour détecter des dépressions ou des effets d'une hyperactivité chronique. Un suivi à long terme pourra par conséquent s'avérer nécessaire chez certains patients.
Pour les interactions avec les agonistes alpha-2 d'action centrale, comme la clonidine, voir «Interactions».
Dans de rares cas, des symptômes de troubles de la vision se sont produits. On a rapporté alors des troubles de l'accommodation et une vision floue.
Chez les enfants de moins de 6 ans, il n'y a pas de données suffisantes concernant l'efficacité, la sécurité et le dosage.
Syndrome sérotoninergique: comme avec d'autres substances sérotoninergiques, un syndrome sérotoninergique pouvant mettre en jeu le pronostic vital peut survenir au cours du traitement par le méthylphénidate, en particulier lorsque le méthylphénidate est associé à d'autres médicaments sérotoninergiques. Ces médicaments sont notamment les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN), les antidépresseurs tricycliques, les phénothiazines, les triptans, le lithium, le fentanyl, le dextrométhorphane, le tramadol, le tapentadol, la mépéridine, la méthadone, la pentazocine, le millepertuis (Hypericum) ou les principes actifs influençant le métabolisme de la sérotonine, tels que l'antibiotique linézolide et l'inhibiteur non sélectif de la MAO bleu de méthylène entraînant une inhibition non sélective et réversible de la MAO, ou des précurseurs de la sérotonine (tels le tryptophane).
L'administration concomitante de méthylphénidate et de médicaments sérotoninergiques n'est pas recommandée, car cela peut provoquer le développement d'un syndrome sérotoninergique. Les symptômes du syndrome sérotoninergique peuvent comprendre: altérations de l'état mental (p.ex. agitation, hallucinations, délire et coma), instabilité du système autonome (p.ex. tachycardie, labilité de la pression artérielle, vertiges, diaphorèse, flush, hyperthermie), symptômes neuromusculaires (p.ex. tremblements, rigidité, myoclonies, hyperréflexie, troubles de la coordination), convulsions et/ou symptômes gastro-intestinaux (p.ex. nausées, vomissements, diarrhée). Le syndrome sérotoninergique dans sa forme la plus sévère peut ressembler à un syndrome malin des neuroleptiques qui comprend des symptômes tels qu'hyperthermie, rigidité musculaire, instabilité du système autonome avec éventuelle fluctuation rapide des signes vitaux et altérations de l'état mental. Il est important d'identifier rapidement ces symptômes.
Il convient d'arrêter immédiatement le méthylphénidate et les médicaments sérotoninergiques et d'instaurer un traitement approprié (voir «Interactions»).
Priapisme
En rapport avec le traitement par des produits contenant du méthylphénidate, des cas d'érections prolongées et douloureuses (priapisme) ont très rarement été rapportés chez des enfants et adolescents ainsi que chez des adultes, nécessitant un traitement médical immédiat voire, occasionnellement, une intervention chirurgicale (cf. «Effets indésirables»). Les cas de priapisme ne sont pas apparus au début du traitement, mais au bout d'un certain laps de temps, souvent à la suite d'une augmentation de la dose. Des cas de priapisme sont également survenus durant une période sans prise de méthylphénidate (pause dans le traitement ou interruption du traitement). Les patients
chez qui des érections inhabituellement longues ou fréquentes et douloureuses apparaissent, doivent immédiatement consulter un médecin.
Excipient: Lactose
Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.

Interactions

Interactions pharmacocinétiques
Medikinet n'est pas métabolisé de manière cliniquement significative par le cytochrome P450. Il ne faut donc pas s'attendre à ce que les inducteurs et les inhibiteurs du cytochrome P450 exercent une influence importante sur la pharmacocinétique de Medikinet. À l'inverse, les énantiomères L et D du méthylphénidate n'inhibent pas les isoformes 1A2, 2C8, 2C9, 2C19, 2D6, 2E1 et 3A du cytochrome P450.
L'administration concomitante de Medikinet n'augmente pas la concentration plasmatique de la désipramine, un substrat du CYP2D6.
Des rapports de cas suggèrent la possibilité d'interactions de Medikinet avec les anticoagulants coumariniques, les anticonvulsivants (p.ex. phénobarbital, phénytoïne, primidone), la phénylbutazone et les antidépresseurs tricycliques, mais des études sur des populations plus importantes n'ont pas confirmé la présence d'interactions pharmacocinétiques. Lorsque ces médicaments sont utilisés de façon concomitante avec Medikinet, une diminution de leur posologie peut s'avérer nécessaire.
L'interaction avec l'anticoagulant biscoumacétate d'éthyle observée chez 4 patients n'a pas pu être confirmée avec un plus grand nombre de cas (n= 12).
Interactions pharmacodynamiques
Anesthésiques: Il existe un risque d'augmentation soudaine de la tension artérielle et de la fréquence cardiaque au cours d'une opération. Si une intervention chirurgicale est prévue, le méthylphénidate ne doit pas être pris le jour de l'intervention.
Antihypertenseurs: Medikinet peut diminuer l'efficacité des antihypertenseurs.
Autres interactions
Administration concomitante avec des substances hypertensives
Du fait d'une élévation possible de la tension artérielle, Medikinet sera administré avec prudence en cas d'association avec des agents vasopresseurs (voir sous «Mises en garde et précautions»).
En raison du risque de crise hypertensive, Medikinet est contre-indiqué chez les patients traités ou ayant été traités (actuellement ou dans les 2 semaines précédentes) par des inhibiteurs de la MAO (voir «Contre-indications»).
Administration concomitante avec des agonistes alpha-2 à effet central (p.ex. clonidine)
Des effets indésirables graves ont été signalés en cas d'utilisation simultanée de clonidine, y compris des cas de mort subite. La sécurité de l'utilisation du méthylphénidate en association avec la clonidine ou d'autres agonistes alpha-2 à effet central n'a pas été systématiquement étudiée à ce jour.
Administration concomitante avec des médicaments dopaminergiques
En tant qu'inhibiteur de la recapture de la dopamine, Medikinet peut être associé à des interactions pharmacodynamiques avec les agonistes directs et indirects de la dopamine (y compris la DOPA et les antidépresseurs tricycliques) ainsi qu'avec les antagonistes de la dopamine (antipsychotiques tels que l'halopéridol) si ces médicaments sont administrés simultanément. La prise simultanée de Medikinet et d'antipsychotiques est déconseillée en raison de leurs modes d'action opposés.
Si l'association est jugée nécessaire après évaluation médicale, une surveillance d'éventuels symptômes extrapyramidaux (SEP) est recommandée, car l'utilisation simultanée de méthylphénidate et d'antipsychotiques peut augmenter le risque de SEP en cas de modification (augmentation ou diminution) de la posologie d'un des médicaments ou des deux.
Administration concomitante de médicaments sérotoninergiques
L'administration concomitante de méthylphénidate et d'autres médicaments sérotoninergiques (incluant triptans, ISRS, IRSN, lithium, fentanyl et ses analogues, tramadol, dextrométhorphane, tapentadol, mépéridine, méthadone, pentazocine ou millepertuis (Hypericum), de médicaments inhibiteurs du métabolisme de la sérotonine (dont les IMAO, tels que le bleu de méthylène) ou de précurseurs de la sérotonine (p.ex. tryptophane) n'est pas recommandée, car cela peut provoquer le développement d'un syndrome sérotoninergique (voir «Mises en garde et précautions»). Il a été démontré que le méthylphénidate augmente les concentrations extracellulaires de sérotonine et de noradrénaline et qu'il semble avoir une faible capacité de liaison aux transporteurs de la sérotonine.
Administration concomitante avec de l'alcool
L'alcool peut exacerber les effets indésirables des médicaments psychoactifs (dont Medikinet) sur le système nerveux central. C'est pourquoi il est conseillé de renoncer à la consommation d'alcool pendant le traitement.

Grossesse, allaitement

Grossesse
Les données d'une étude de cohorte incluant environ 3400 grossesses exposées au cours du premier trimestre n'indiquent pas une augmentation globale du risque d'anomalies congénitales. La fréquence des malformations cardiaques a été légèrement augmentée (risque relatif ajusté groupé 1,3; IC 95%: 1,0 – 1,6), correspondant à 3 enfants supplémentaires présentant une malformation cardiaque pour 1000 femmes ayant reçu du méthylphénidate pendant le premier trimestre de la grossesse comparativement à des grossesses non exposées. Des cas de toxicité cardiorespiratoire chez des nourrissons ont été signalés dans le cadre de déclarations spontanées; des cas de tachycardie et de dyspnée fœtales ont été en particulier rapportés.
Dans les expérimentations animales, le méthylphénidate peut provoquer des anomalies chez l'embryon (voir «Données précliniques»).
Medikinet ne doit pas être administré pendant la grossesse, sauf en cas de nécessité absolue.
Allaitement
Des rapports de cas ont montré que le méthylphénidate passe dans le lait maternel et atteint un rapport lait-plasma d'environ 2,5.
Il convient de décider, en tenant compte du bénéfice de l'allaitement pour le nourrisson et des avantages du traitement pour la mère, s'il faut soit arrêter d'allaiter, soit arrêter le traitement par Medikinet.
Fertilité
Aucune donnée concernant l'effet de l'utilisation du méthylphénidate sur la fertilité humaine n'est disponible. Le méthylphénidate ne limite pas la fertilité chez les souris mâles et femelles (cf. «Données précliniques»).

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Medikinet peut provoquer une somnolence, une vision floue, des hallucinations ou d'autres effets secondaires sur le SNC (voir «Effets indésirables»). Les patients développant ce type d'effets indésirables devraient renoncer à la conduite de véhicules et à l'utilisation de machines, ainsi qu'à toute autre activité potentiellement dangereuse.

Effets indésirables

Définition des fréquences: «très fréquents» (≥1/10), «fréquents» (≥1/100 à <1/10, ), «occasionnels» (≥1/1000 à <1/100), «rares» (≥1/10 000 à <1/1000), «très rares» (<1/10 000).
Certains effets indésirables observés lors de l'utilisation de médicaments contenant du méthylphénidate sont considérés comme un effet de classe.
Les effets indésirables observés le plus fréquemment sont les suivants:
Infections et infestations
Très fréquents: rhinopharyngite*.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très fréquents: diminution de l'appétit**.
Affections psychiatriques
Très fréquents: insomnie, nervosité. Ils apparaissent en début de traitement et peuvent cependant céder à une réduction de la dose et/ou à l'omission de la dose de l'après-midi ou du soir.
Fréquents: labilité affective, agressivité, agitation*, sentiment d'agitation, anxiété*, dépression, irritabilité, comportement anormal, troubles du sommeil*, bruxisme*.
Affections du système nerveux
Fréquents: céphalées, vertiges, dyskinésie, tremblement*, hyperactivité psychomotrice, somnolence.
Affections cardiaques
Fréquents: arythmie, tachycardie, palpitations, modifications de la pression artérielle et de la fréquence cardiaque (habituellement à la hausse).
Affections vasculaires
Fréquents: phénomène de Raynaud**, sensation de froid aux extrémités**, hypertension.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Fréquents: toux*, douleurs pharyngées et laryngées.
Fréquence inconnue: épistaxis.
Affections gastro-intestinales
Très fréquents: nausées**, bouche sèche**.
Fréquents: douleurs abdominales, diarrhée, douleurs gastriques et vomissements. Ceux-ci apparaissent généralement en début de traitement et peuvent être soulagés par la prise concomitante de nourriture. Dyspepsie*, douleurs dentaires*.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquents: alopécie (tête), prurit, éruptions cutanées, urticaire, hyperhidrose*.
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
Fréquents: arthralgie.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fréquents: fièvre, ralentissement de la croissance en cas d'utilisation prolongée chez les enfants.
Investigations
Fréquents: perte de poids.
* Effets indésirables ayant été observés chez les patients adultes atteints de TDAH lors d'études cliniques.
** La fréquence des effets indésirables était plus élevée chez les patients adultes atteints de TDAH que celle observée auparavant lors d'études cliniques menées chez des enfants.
Indépendamment de leur fréquence, les effets indésirables cliniquement importants ou graves associés aux médicaments contenant du méthylphénidate sont les suivants:
Affections psychiatriques: comportements stéréotypés (souvent répétés de façon pathologique), hallucinations tactiles.
Affections du système nerveux: mouvements choréiformes, tics ou aggravation des tics existants, troubles nerveux réversibles, migraines, syndrome malin des neuroleptiques.
Affections oculaires: troubles de l'accommodation.
Affections cardiaques: mort cardiaque subite, infarctus du myocarde.
Affections vasculaires: troubles cérébrovasculaires ou hémorragie, vasculite.
Affections gastro-intestinales: trouble de la fonction hépatique.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané: dermatite exfoliatrice, syndrome de Stevens-Johnson, érythème polymorphe, exanthème pigmenté.
Affections du rein et des voies urinaires: hématurie.
Affections des organes de reproduction et du sein: gynécomastie, priapisme.
En outre, des effets indésirables ont été mentionnés en rapport avec l'utilisation de Medikinet:
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Occasionnels: anorexie, prise de poids et de taille modérément réduite en cas d'utilisation prolongée chez les enfants.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très rares: leucopénie, thrombocytopénie et anémie.
Affections du système immunitaire
Très rares: réactions d'hypersensibilité, y compris œdème de Quincke et anaphylaxie.
Affections psychiatriques
Très rares: hyperactivité, hallucinations visuelles et tactiles, états dépressifs transitoires (tristesse, anxiété, pleurnichements), troubles psychotiques, tics ou aggravation de tics existants.
Des cas de comportement suicidaire, y compris de passage à l'acte suicidaire, ont été rapportés chez des patients traités par le méthylphénidate. Le rôle du méthylphénidate n'est cependant pas clair dans ces cas.
Affections du système nerveux
Très rare: convulsions, mouvements choréo-athétosiques, tics ou exacerbation de tics existants et syndrome de Gilles de la Tourette, humeur dépressive transitoire, artérite cérébrale et/ou occlusion d'une artère cérébrale, troubles cérébrovasculaires, hémorragies cérébrales et événements cérébrovasculaires.
De très rares cas mal documentés de syndrome malin des neuroleptiques (neuroleptic malignant syndrome, NMS) ont été signalés. Toutefois, les patients avaient pris d'autres médicaments dans la plupart des cas. Le rôle du méthylphénidate dans ces cas est incertain.
Affections oculaires
Rares: troubles de l'accommodation et vision floue.
Affections cardiaques
Rares: angine de poitrine.
Très rares: arrêt cardiaque.
Affections vasculaires
Très rares: troubles cérébrovasculaires, vasculite.
Affections gastro-intestinales
Très rares: diarrhée, constipation.
Affections hépatobiliaires
Très rares: troubles de la fonction hépatique, pouvant aller de l'augmentation des transaminases jusqu'au coma hépatique.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Très rares: purpura thrombocytopénique, dermatite exfoliatrice, érythème polymorphe, œdèmes angioneurotiques, inflammations de la muqueuse buccale (chez les adultes présentant une narcolepsie).
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
Occasionnels: trismus*.
Très rares: crampes musculaires.
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Occasionnels: hyperhidrose.
Rares: en cas de traitement prolongé chez l'enfant, une réduction modérée de la prise de poids ainsi qu'un léger retard de croissance peuvent survenir.
Effets indésirables identifiés après la mise sur le marché
Affections psychiatriques
Dysphémie, pensées suicidaires ou tentatives de suicide (y compris passage à l'acte suicidaire).
Affections du rein et des voies urinaires
Énurésie.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Signes et symptômes
Parmi les signes et symptômes d'un surdosage de Medikinet résultant principalement d'une hyperstimulation du système nerveux central et sympathique, on trouve: vomissements, agitation, tremblements, hyperréflexie, secousses musculaires, convulsions (éventuellement suivies de coma), euphorie, confusion, hallucinations (auditives et/ou visuelles), délire, accès de transpiration, bouffées de chaleur, céphalées, pyrexie, tachycardie, palpitations, augmentation de la fréquence cardiaque, arythmies sinusales, hypertension, mydriase, sécheresse des muqueuses et rhabdomyolyse.
Traitement
La prise en charge consiste en des mesures de soutien et un traitement symptomatique des événements menaçant le pronostic vital (p.ex. insuffisance rénale, crise hypertensive, arythmies cardiaques, convulsions).
Les mesures de soutien doivent empêcher toute automutilation du patient et le protéger de tout stimulus extérieur qui pourrait aggraver l'hyperstimulation déjà existante.
Si le patient est conscient, on peut provoquer des vomissements pour vider l'estomac, puis administrer du charbon activé. Chez les patients hyperactifs ou inconscients, ou chez ceux présentant une diminution de la fonction respiratoire, un lavage gastrique est nécessaire.
Des soins intensifs sont indispensables pour le maintien de la circulation sanguine et de la respiration. Pour réduire une éventuelle hyperpyrexie, des mesures extérieures de refroidissement peuvent s'avérer nécessaires.
L'efficacité de la dialyse péritonéale et de l'hémodialyse extracorporelle n'a pas été établie lors d'un surdosage de Medikinet.

Propriétés/Effets

Code ATC
N06BA04
Mécanisme d'action
Le méthylphénidate est un stimulant du système nerveux central avec un effet marqué sur les activités mentales et motrices. Son mode d'action chez l'homme n'est pas complètement élucidé, mais on suppose que l'effet stimulant repose sur une inhibition de la recapture de la dopamine et de la noradrénaline dans les neurones présynaptiques et sur l'augmentation de la concentration de ces neurotransmetteurs dans l'espace extraneuronal qui en résulte. Le mécanisme par lequel le méthylphénidate agit au niveau mental et comportemental chez l'enfant n'a pas été élucidé complètement et aucune preuve concluante ne permet de démontrer la relation entre ces effets et l'état du système nerveux central. Medikinet est un mélange racémique composé à parts égales de D-méthylphénidate (d-MPH) et de L-méthylphénidate (l-MPH). On considère que l'énantiomère L est pharmacologiquement inactif.
Pharmacodynamique
Pas de données disponibles.
Efficacité clinique
Pas de données disponibles.

Pharmacocinétique

Absorption
Après administration orale d'un comprimé de Medikinet, la substance active (chlorhydrate de méthylphénidate) est absorbée rapidement et presque complètement. En raison d'un important effet de premier passage, la biodisponibilité absolue s'élève à 22 ± 8% pour l'énantiomère D et à 5 ± 3% pour l'énantiomère L. La prise concomitante de nourriture n'a aucun effet important sur le taux d'absorption.
Des concentrations plasmatiques maximales d'environ 40 nmol/l (11 ng/ml) sont atteintes en moyenne au bout de 2 h. Cependant, les variations inter- et intra-individuelles sont importantes. L'aire sous la courbe de concentration plasmatique (AUC) et la concentration plasmatique maximale (Cmax) sont proportionnelles à la dose administrée. Il n'y a pas de corrélation entre la concentration plasmatique maximale et l'effet pharmacologique.
Distribution
Dans le sang, le méthylphénidate et ses métabolites se répartissent entre le plasma (57%) et les érythrocytes (43%). Leur taux de liaison aux protéines est faible (10–33%). Le volume de distribution est de 2,65 ± 1,11 l/kg pour le d-MPH et de 1,80 ± 0,91 l/kg pour le l-MPH.
L'excrétion de méthylphénidate dans le lait maternel a été constatée dans deux rapports de cas au cours desquels la dose relative calculée chez l'enfant était ≤0,2% de la dose maternelle ajustée selon le poids. Aucun effet indésirable n'a été mis en évidence chez aucun des deux nourrissons (âgés de 6 resp. 11 mois).
Métabolisme
Le méthylphénidate est métabolisé de manière rapide et extensive par la carboxylestérase CES1A1. Les concentrations plasmatiques maximales du métabolite principal désestérifié, l'acide alpha-phényl-2-pipéridine-acétique (forme acide de Ritaline), sont atteintes environ 2 h après administration de méthylphénidate et sont 30–50 fois plus élevées que celles du principe actif inchangé. La demi-vie d'élimination de l'acide alpha-phényl-2-pipéridine-acétique est environ deux fois plus longue que celle du méthylphénidate et la clairance systémique moyenne est de 0,17 l/h/kg. Les métabolites hydroxylés, par exemple l'hydroxyméthylphénidate ou l'acide hydroxyritalinique, ne sont décelables qu'en faibles quantités. L'activité thérapeutique semble due essentiellement au principe actif inchangé.
Élimination
La demi-vie d'élimination plasmatique moyenne du méthylphénidate est de 2 h et la clairance systémique s'élève à 0,40 ± 0,12 l/h/kg pour le d-MPH et à 0,73 ± 0,28 l/h/kg pour le l-MPH. Après administration par voie orale, 78–97% de la dose sont excrétés dans les urines et 1–3% dans les fèces sous forme de métabolites, ceci en l'espace de 48 à 96 h. Le méthylphénidate inchangé ne se retrouve qu'en faibles quantités dans les urines (<1%). La majeure partie d'une dose (60–86%) est excrétée dans les urines sous forme d'acide alpha-phényl-2-pipéridine-acétique.
Cinétique pour certains groupes de patients
Troubles de la fonction rénale
Des données relatives à l'élimination chez des patients avec une fonction rénale normale laissent supposer que l'élimination rénale du méthylphénidate inchangé n'est pratiquement pas diminuée lors d'une insuffisance rénale. L'élimination rénale du métabolite acide alpha-phényl-2-pipéridine-acétique peut toutefois être réduite.
Enfants hyperactifs
La pharmacocinétique du méthylphénidate chez l'enfant hyperactif (de 6 à 13 ans) ne présente pas de différence par rapport à celle chez l'adulte sain.

Données précliniques

Mutagénicité
Dans une étude in vitro avec le méthylphénidate sur des cellules ovariennes de hamster chinois (cellules CHO), une fréquence accrue d'échange de chromosomes sœurs et d'aberrations chromosomiques a été constatée. Aucun effet génotoxique n'a cependant été observé dans plusieurs autres études in vitro, comprenant notamment trois tests in vitro (test de mutation inverse d'Ames, test de mutation directe sur le lymphome de souris, test d'aberrations chromosomiques sur lymphocytes humains). Deux tests du micronoyau in vivo sur des cellules de moelle osseuse de souris n'ont révélé aucun effet clastogène ou aneugène à des doses allant jusqu'à 250 mg/kg. Dans l'une de ces études, on a utilisé la même souche de souris B6C3F1 que celle ayant présenté des tumeurs hépatiques lors du bioessay de carcinogénicité. En outre, des mesures des mutations cII dans le foie et les micronoyaux des réticulocytes du sang périphérique de souris Big-Blue, dans les micronoyaux des réticulocytes du sang périphérique du singe Rhésus, des mutations HPRT ainsi que des aberrations chromosomiques chez le singe Rhésus et des mutations du gène PIG-A chez de jeunes rats, de la fréquence dans le sang de réticulocytes contenant des micronoyaux et des altérations de l'ADN dans les cellules sanguines, cérébrales et hépatiques chez les rats mâles adultes traités en continu durant 28 jours, ainsi que la mesure des micronoyaux des érythrocytes dans le sang périphérique de souris n'ont pas mis en évidence de potentiel génotoxique.
Carcinogénicité
Dans une expérimentation animale sur la durée de vie chez la souris, le méthylphénidate a provoqué une augmentation de la fréquence des adénomes hépatocellulaires (tumeur hépatique bénigne) et, dans les espèces de sexe masculin seulement, une survenue accrue d'hépatoblastomes (tumeur hépatique maligne), à une dose d'environ 60 mg/kg/jour (environ 35 fois supérieure à la MRHD recommandée calculée en mg/kg). L'hépatoblastome est une forme de tumeur maligne relativement rare chez les rongeurs. Aucune augmentation générale de l'incidence des tumeurs hépatiques malignes n'a été observée. La souche de souris testée est particulièrement sujette au développement de tumeurs hépatiques.
L'on suppose que l'hépatoblastome est causé par des mécanismes non-génotoxiques, tels qu'une augmentation de la prolifération des cellules hépatiques. Cette hypothèse correspond à l'augmentation du poids du foie observée chez les souris durant cette étude sur la carcinogénicité.
Durant une étude de carcinogénicité réalisée chez des rats F344 sur toute la durée de vie, le méthylphénidate n'a engendré aucune augmentation des tumeurs. La dose la plus élevée utilisée durant l'étude était d'environ 45 mg/kg/jour (environ 26× supérieure à la MRHD recommandée calculée en mg/kg).
Toxicité sur la reproduction
Le méthylphénidate peut provoquer des malformations embryonnaires chez le lapin. Dans une étude de reproduction effectuée chez le lapin avec le méthylphénidate, des spina bifida et des malrotations des extrémités postérieures ont été observées dans deux portées, à une dose de 200 mg/kg/jour. L'exposition (AUC) à cette dose était environ 5,1 fois plus élevée que l'exposition extrapolée à la dose maximale (MRHD) chez l'être humain. L'exposition à la dose inférieure la plus proche pour laquelle aucun cas de spina bifida n'a été observé, correspondait à 0,7 fois l'exposition extrapolée à la MRHD. Une deuxième étude a été réalisée avec une dose élevée (300 mg/kg/jour) considérée comme toxique pour la mère. Aucune spina bifida n'a cependant été observée dans 12 portées ayant survécu (92 fœtus). L'exposition (AUC) à la dose de 300 mg/kg correspondait à 7,5 fois l'exposition extrapolée à la MRHD.
L'administration d'une dose de méthylphénidate de 75 mg/kg/jour (20,9 fois plus élevée que l'exposition (AUC) à la MRHD) a entraîné, chez le rat, le développement d'une toxicité fœtale qui s'est manifestée par une incidence accrue de fœtus présentant une ossification retardée du crâne et de l'os hyoïde, et de fœtus présentant des côtes courtes surnuméraires.
Le méthylphénidate n'a pas nui à la fertilité de souris mâles ou femelles soumises à une étude de reproduction continue de 18 semaines durant laquelle le médicament a été ajouté à leur nourriture. L'étude a été menée sur deux générations de souris ayant reçu en continu des doses de méthylphénidate allant jusqu'à 160 mg/kg/jour (correspond à env. 90 fois la MRHD calculée en mg/kg).
Après administration de méthylphénidate chez des rattes pendant la gestation et la lactation à des doses allant jusqu'à 45 mg/kg/jour (dose 26 fois supérieure à la MRHD calculée en mg/kg), la prise de poids des petits a diminué à la dose la plus élevée. Aucun autre effet sur le développement post-natal n'a cependant été observé.
Toxicité juvénile
Durant une étude conventionnelle menée chez de jeunes rats, une dose allant jusqu'à 100 mg/kg/jour de méthylphénidate a été administrée par voie orale durant 9 semaines, à partir du début de la phase post-natale (jour 7 après la naissance) jusqu'à la maturité sexuelle (semaine 10 après la naissance). Lors des examens effectués sur les animaux adultes (semaines 13-14 après la naissance), une diminution de l'activité locomotrice spontanée a été observée chez les mâles et les femelles qui avaient reçu une dose de 50 mg/kg/jour ou plus élevée. Chez les femelles qui avaient reçu la dose la plus élevée (100 mg/kg/jour, environ 58× supérieure à la MRHD calculée en mg/kg), un déficit a été observé lors de l'apprentissage d'une tâche spécifique.

Remarques particulières

Influence sur les méthodes de diagnostic
Le méthylphénidate peut induire des résultats de laboratoire faussement positifs pour les amphétamines, en particulier avec les «tests de dépistage par immuno-essai».
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver les comprimés de Medikinet dans l'emballage d'origine, pour protéger le contenu de l'humidité. Ne pas conserver au-dessus de 25 °C.
Conserver hors de portée des enfants.

Numéro d’autorisation

56'846 (Swissmedic)

Présentation

Medikinet comprimés à 5 mg avec ligne de séparation: emballages originaux de 20, 50 et 100 comprimés [A+]
Medikinet comprimés à 10 mg avec ligne de séparation: emballages originaux de 20, 50 et 100 comprimés [A+]
Medikinet comprimés à 20 mg avec ligne de séparation: emballages originaux de 20, 50 et 100 comprimés [A+]

Titulaire de l’autorisation

Salmon Pharma GmbH, Bâle

Mise à jour de l’information

Mai 2024

2025 ©ywesee GmbH
Einstellungen | Aide | FAQ | Identification | Contact | Home