Propriétés/EffetsCode ATC: N06AB05
La paroxétine est un inhibiteur sélectif du recaptage de la sérotonine. Son effet antidépresseur et son efficacité dans le traitement des troubles obsessionnels compulsifs et des attaques de panique reposent probablement sur une inhibition spécifique de la capture de sérotonine (5-Seite 11
hydroxytryptamine, 5-HT) dans les neurones cérébraux. La paroxétine ne possède aucune parenté chimique avec les antidépresseurs tricycliques, tétracycliques ou autres actuellement disponibles. Les principaux métabolites de la paroxétine sont pratiquement dénués d'effet pharmacologique et ne contribuent ainsi sans doute pas à l'effet thérapeutique. Les effets anticholinergiques de la paroxétine sont, aussi bien chez l'animal que dans les études cliniques, moindres que ceux des antidépresseurs tricycliques.
La paroxétine exerce un effet sélectif; des études menées in vitro ont montré que, contrairement aux antidépresseurs tricycliques, la paroxétine a une affinité faible pour les récepteurs ?1-, ?2- et ?-adrénergiques, les récepteurs D2 de la dopamine ainsi que les récepteurs 5-HT1, 5-HT2 et H1 à l'histamine. L'absence d'effet sur les récepteurs post-synaptiques constatée in vitro est confirmée par des études menées in vivo montrant l'absence d'effet sédatif sur le SNC et l'absence d'effet hypotenseur. La paroxétine ne perturbe pas les fonctions psychomotrices et ne potentialise pas l'effet sédatif de l'alcool.
Comme l'ont montré des études, la paroxétine a légèrement tendance à atténuer l'effet anti-hypertenseur de la guanéthidine.
Comme avec d'autres antidépresseurs, l'amélioration de la maladie apparaît généralement au bout d'une semaine. La supériorité par rapport à un placebo est décelable pendant la deuxième semaine. Des études dans lesquelles des patients ont reçu de la paroxétine pendant un maximum d'une année ont montré que ce médicament permettait de prévenir la réapparition des symptômes dépressifs et les nouveaux épisodes dépressifs.
Dans une étude épidémiologique rétrospective récente des Etats-Unis, réalisée chez 5956 nourrissons dont les mères avaient reçu pendant le premier trimestre de grossesse la paroxétine ou un autre antidépresseur, un risque plus élevé de malformations congénitales majeures de tous types a été mis en évidence pour la paroxétine par rapport aux autres antidépresseurs (odds ratio 1,8; intervalle de confiance à 95% 1,2-2,8). De plus, un risque plus élevé de malformations cardiovasculaires a été déterminé pour la paroxétine par rapport aux autres antidépresseurs (odds ratio 1,5; intervalle de confiance à 95% 0,8-2,9). Ces données ne tiennent pas compte des femmes qui avaient reçu en plus des antidépresseurs des médicaments tératogènes. Les anomalies du septum interventriculaire constituaient la plus grande partie des malformations cardiovasculaires. La prévalence des malformations congénitales de tous types et celle des malformations cardiovasculaires chez ces nourrissons étaient de 4% resp. 1,5% dans le cas de la paroxétine et de 2% resp. 1% pour les autres antidépresseurs. Dans la population totale, ces fréquences sélèvent à 3% (malformations congénitales de tous types) resp. 1% (malformations cardiovasculaires) (Centers for Disease Control and Prevention, USA, et Metropolitan Atlanta Birth Congenital Defects Program Data [MACDP]).
Les nourrissons de 6896 femmes ayant été en contact avec des antidépresseurs en début de grossesse (5123 femmes exposées à des ISRS dont 815 femmes exposées à la paroxétine) ont été examinés dans une étude se basant sur les données du registre de déclaration suédois. Un risque plus élevé de malformations cardiovasculaires a été mis en évidence chez les nourrissons ayant été exposés à la paroxétine par rapport au collectif total du registre (odds ratio 1,8; intervalle de confiance à 95% 1,1-2,8). La fréquence des malformations cardiovasculaires à la suite dune exposition à la paroxétine en début de grossesse était de 2% par rapport à 1% pour le collectif total du registre. Aucune augmentation du risque global de malformations congénitales na été mise en évidence chez les nourrissons ayant été exposés à la paroxétine.
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