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Information professionnelle sur Sertralin-Teva®:Teva Pharma AG
Information professionnelle complèteDDDimprimé 
Composit.Forme gal.Indic./emploiPosolog./mode d'empl.Contre-Ind.PrécautionsInteract.Grossesse
Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
TitulaireMise à jour 

OEMéd

Composition

Principe actif: Sertralinum ut sertralini hydrochloridum.
Excipents: Lactosum monohydricum, Cellulosum microcristallinum, Povidonum, Carmellosum natricum conexum, Magnesii stearas, Hypromellosum, Talcum, Propylenglycolum, Color.: Titanii Dioxidum (E171).

Forme galénique et quantité de principe actif par unité

Comprimés pelliculés sécables: 50 mg Sertralinum ut sertralini hydrochloridum.

Indications/Possibilités d’emploi

Sertralin-Teva est indiqué pour le traitement ambulatoire des symptômes de la dépression légère à modérée, de même que pour la prévention d’une rechute de l’épisode dépressif initial ou de l’apparition de nouveaux épisodes (prévention des récidives) chez des patients ambulatoires.
Les données chez les patients hospitalisés présentant une dépression grave et un risque élevé de suicide sont insuffisantes.

Troubles obsessionnels compulsifs
Sertralin-Teva est indiqué pour le traitement et la prévention (secondaire) des troubles obsessionnels compulsifs. En présence de troubles obsessionnels compulsifs ayant initialement répondu au traitement, on a constaté une efficacité, une sécurité et une tolérance durables au cours d’un traitement par la sertraline d’une durée allant jusqu’à deux ans.
Sertralin-Teva est indiqué pour le traitement des troubles obsessionnels compulsifs chez les enfants à partir de 6 ans.

Troubles paniques
Sertralin-Teva est indiqué pour le traitement des attaques de panique, avec ou sans agoraphobie.

Etat chronique de stress post-traumatique
Sertralin-Teva est indiqué pour atténuer les symptômes de l’état chronique de stress post-traumatique.

Phobie sociale
Sertralin-Teva est indiqué pour le traitement de la phobie sociale. L’efficacité à long terme (plus de 24 semaines) pour le traitement de la phobie sociale n’est pas encore établie.

Posologie/Mode d’emploi

Sertralin-Teva doit être pris une fois par jour, soit le matin soit le soir, avec ou sans nourriture. L’effet thérapeutique du médicament peut apparaître en l’espace de 7 jours, mais il faut généralement 2 à 4 semaines de traitement pour que l’effet maximal soit atteint (et souvent davantage en cas de troubles obsessionnels compulsifs).
Compte tenu de la demi-vie d’élimination de la sertraline, environ 24 heures, les modifications de la posologie ne devraient pas avoir lieu plus souvent qu’une fois par semaine.
Lorsque la réponse thérapeutique optimale a été atteinte, le traitement doit être poursuivi à la dose efficace la plus faible.
La dose journalière est déterminée par la réponse individuelle du patient. Habituellement, les doses suivantes sont recommandées:

Adultes
L’administration de 50 mg de sertraline une fois par jour (un comprimé pelliculé) est recommandée au début du traitement de la dépression, ainsi que comme dose thérapeutique usuelle.
Si la réponse est insuffisante, mais que le médicament est bien toléré, la dose pourra être augmentée par paliers ne dépassant pas 50 mg par semaine, jusqu’à la dose maximale de 200 mg par jour.
Dans le cadre d’études cliniques sur la dépression, des doses quotidiennes allant jusqu’à 200 mg ont été administrées. L’effet d’une dose quotidienne de 50 mg était cependant similaire à celui de doses journalières plus élevées.

Troubles obsessionnels compulsifs
La dose initiale usuelle est de 50 mg/jour (un comprimé pelliculé). Si la réponse est insuffisante mais que le médicament est bien toléré, la dose pourra être augmentée par paliers ne dépassant pas 50 mg par semaine, jusqu’à la dose maximale de 200 mg par jour.
Pour le traitement des troubles obsessionnels compulsifs, la dose efficace minimale recommandée est de 50 mg/jour.

Troubles paniques
Le traitement devra débuter par une dose de 25 mg/jour (½ comprimé pelliculé) qui sera augmentée à 50 mg/jour après une semaine.
Si la réponse est insuffisante, mais que le médicament est bien toléré, la dose pourra être augmentée par paliers ne dépassant pas 50 mg par semaine, jusqu’à la dose maximale de 200 mg par jour.
Pour le traitement des troubles paniques, la dose efficace minimale recommandée est de 50 mg/jour.

Etat chronique de stress post-traumatique
Le traitement devra débuter par une dose de 25 mg/jour (½ comprimé pelliculé) qui sera augmentée à 50 mg/jour après une semaine. Si la réponse est insuffisante, mais que le médicament est bien toléré, la dose pourra être augmentée par paliers ne dépassant pas 50 mg par semaine, jusqu’à la dose maximale de 200 mg par jour.
L’expérience acquise dans le traitement médicamenteux à long terme de l’état chronique de stress post-traumatique est encore limitée. Il convient donc de vérifier périodiquement chez chaque patient le bénéfice du traitement par Sertralin-Teva.

Phobie sociale
Le traitement devra débuter par une dose de 25 mg/jour (½ comprimé pelliculé) qui sera augmentée à 50 mg/jour après une semaine. Si la réponse est insuffisante mais que le médicament est bien toléré, la dose pourra être augmentée, par paliers ne dépassant pas 50 mg par semaine, jusqu’à la dose maximale de 200 mg par jour.

Enfants et adolescents (6 à 17 ans)
Chez les adolescents de 13 à 17 ans souffrant de troubles obsessionnels compulsifs, la dose initiale recommandée est de 50 mg/jour (un comprimé pelliculé). Chez les enfants de 6 à 12 ans souffrant de troubles obsessionnels compulsifs, la dose initiale recommandée est de 25 mg/jour (½ comprimé pelliculé) qui sera augmentée à 50 mg/jour après une semaine. Si la réponse à une dose de 50 mg/jour est insuffisante, la dose peut être augmentée par palier de 50 mg pour atteindre 200 mg par jour. Lorsque la dose est augmentée à plus de 50 mg jour, il convient cependant de tenir compte du poids corporel de l’enfant, plus bas que celui de l’adulte, afin d’éviter un dosage trop élevé. Compte tenu de la demi-vie d’élimination qui est d’environ 24 heures, l’intervalle entre les augmentations de la dose ne doit pas être inférieur à une semaine.
La sécurité d’emploi et l’efficacité n’ont été étudiées en pédiatrie que chez des patients ayant des troubles obsessionnels compulsifs. Le risque potentiel doit être évalué par rapport au bénéfice clinique avant l’administration de Sertralin-Teva chez l’enfant ou l’adolescent (voir «Mises en garde et précautions»).

Instructions spéciales pour le dosage
La posologie sera la même que celle recommandée pour l’adulte.

Insuffisance rénale ou hépatique
Chez les insuffisants rénaux ou hépatiques, Sertralin-Teva devra être administré avec prudence (voir «Mises en garde et précautions»).
Chez les patients atteints de troubles hépatiques légers à modérés (Child Pugh Class A+B), administrer une dose plus faible. La posologie sera réduite de moitié au moins. Chez les patients avec insuffisance hépatique sévère (Child Pugh Class C), l’administration de Sertralin-Teva est contre-indiquée (voir «Contre-indications»).

Arrêt du traitement
Il est recommandé de ne pas arrêter le traitement brutalement, mais de diminuer, autant que possible, la dose progressivement (voir «Mises en garde et précautions»).

Contre-indications

Sertralin-Teva est contre-indiqué chez les patients présentant une hypersensibilité connue à la sertraline ou à l’un des excipients du médicament (voir «Composition»).
La prise concomitante de sertraline et d’inhibiteurs de la monoamine-oxydase (IMAO) est contre-indiquée (voir «Mises en garde et précautions»).
Sertralin-Teva est contre-indiqué chez les patients souffrant d’épilepsie instable ou d’insuffisance hépatique sévère (Child Pugh Class C).
L’administration concomitante de Sertralin-Teva à des patients qui prennent du pimozide est contre-indiquée (voir «Interactions»).

Mises en garde et précautions

La sertraline étant fortement métabolisée par le foie, l’excrétion urinaire sous forme inchangée constitue une voie d’élimination négligeable.
La prudence s’impose toutefois chez les insuffisants rénaux (voir également «Pharmacocinétique, Cinétique pour certains groupes de patients»).

Insuffisance hépatique
La sertraline est fortement métabolisée par le foie. Une étude de pharmacocinétique a montré que, lors d’administration de doses répétées de sertraline à des insuffisants hépatiques des classes Child Pugh A et B, la demi-vie d’élimination était prolongée, et l’AUC ainsi que la Cmultipliées par trois environ par rapport aux valeurs observées chez les volontaires sains. La liaison aux protéines plasmatiques n’était pas significativement différente entre les deux groupes. Sertralin-Teva doit être administré avec prudence aux patients atteints de troubles de la fonction hépatique. Chez les patients avec insuffisance hépatique légère à modérée (Child Pugh Class A+B), une dose plus faible devrait être administrée. La posologie sera réduite de moitié au moins (voir «Posologie/Mode d’emploi, Instructions spéciales pour le dosage»). Chez les patients avec une insuffisance hépatique sévère (Child Pugh Class C), Sertralin-Teva ne doit pas être utilisé (voir «Contre-indications»).

IMAO
Des réactions graves, parfois fatales, ont été observées chez des patients recevant simultanément la sertraline et des IMAO, y compris la sélégiline, un IMAO-B sélectif, le moclobémide, un IMAO-A réversible, et d’autres IMAO (par ex. linézolide). Dans quelques cas sont apparus des signes de syndrome sérotoninergique dont les symptômes regroupent hyperthermie, rigidité, crampes musculaires, labilité végétative avec d’éventuelles variations rapides des signes vitaux, modifications de l’état de conscience, y compris confusion mentale, irritabilité et agitation extrême susceptible de progresser vers le délire et le coma.
En conséquence, Sertralin-Teva ne sera pas administré en même temps qu’un IMAO ou dans les 14 jours qui suivent l’arrêt d’un traitement par un IMAO. De même, on respectera un délai d’au moins 14 jours entre l’arrêt d’un traitement par Sertralin-Teva et le début du traitement par l’IMAO (voir «Contre-indications»).

Autres médicaments sérotoninergiques
En raison d’une éventuelle interaction pharmacodynamique, la prudence s’impose lors de l’administration concomitante de Sertralin-Teva et d’autres médicaments qui renforcent l’effet de la transmission neuronale sérotoninergique, comme d’autres ISRS, les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline (IRSN), la sibutramine, le lithium, le L-tryptophane, le millepertuis (Hypericum perforatum), ou des agonistes de la 5-HT (triptans) et il convient de renoncer à une telle association chaque fois que c’est possible (voir «Interactions»).

Passage à la sertraline après traitement par d’autres ISRS, par des antidépresseurs ou par des médicaments contre les troubles obsessionnels
L’expérience issue d’études cliniques contrôlées concernant le moment optimal pour passer d’un autre ISRS, antidépresseur ou médicament contre les troubles obsessionnels à la sertraline est limitée. Un jugement médical précis s’impose, en particulier lors du passage d’un traitement par antidépresseur à action prolongée à un traitement par la sertraline.
La durée de la période intermédiaire sans traitement éventuellement nécessaire lors du passage d’un traitement par un autre inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine à la sertraline n’a pas été établie.

Activation d’une manie/hypomanie
Au cours des études cliniques, des états maniaques ou hypomaniaques se sont manifestés chez environ 0,4% des patients traités par la sertraline.

Electrothérapie
Il n’existe aucune étude clinique établissant les bénéfices ou les risques liés à l’administration de sertraline associée à des électrochocs.

Crises d’épilepsie
Durant les études portant sur la dépression, une crise d’épilepsie a été rapportée chez 3 patients sur environ 4000 patients dépressifs (environ 0,08%). Aucune crise d’épilepsie n’a été observée chez les patients sous sertraline inclus dans le programme de développement clinique pour le traitement du trouble panique. Dans le cadre du programme de développement clinique pour le traitement des troubles obsessionnels compulsifs, 4 patients sur près de 1800 exposés à la sertraline (environ 0,2%) ont présenté des crises d’épilepsie. Trois de ces patients étaient des adolescents, dont deux souffraient de crises d’épilepsie, et un patient présentait une anamnèse familiale de crises d’épilepsie. Aucun de ces patients n’était traité par des antiépileptiques.
Les patients dont l’épilepsie est contrôlée doivent être surveillés soigneusement. Le traitement par Sertralin-Teva doit impérativement être arrêté dès l’apparition d’une crise épileptique.

Risque de suicide
En cas de pathologie dépressive chez l’adulte de même qu’en pédiatrie, le risque de suicide est toujours augmenté, avec ou sans traitement, tant qu’une amélioration significative de la symptomatologie dépressive n’est pas survenue. En conséquence, le patient doit être surveillé étroitement pendant le traitement à la recherche de modifications du comportement et/ou de signes de pensées suicidaires et de comportement suicidaire (suicidalité). Aucune relation de causalité entre les pensées suicidaires ou le comportement suicidaire et le traitement par la sertraline n’a été démontrée. De même, les patients doivent également être surveillés étroitement après l’arrêt du traitement, les symptômes pouvant réapparaître.
Compte tenu de la comorbidité prouvée entre la dépression, le trouble obsessionnel compulsif le trouble panique, l’état chronique de stress post-traumatique et la phobie sociale, il est recommandé, lors du traitement de patients présentant ces troubles, d’appliquer les mêmes mesures de précaution que lors du traitement des patients atteints de dépression.
Les patients ayant des antécédents de tentatives de suicide ou les patients avec des idées suicidaires au début du traitement doivent faire l’objet d’une surveillance particulière. Une méta-analyse regroupant des études cliniques randomisées contre placebo sur l’utilisation d’antidépresseurs chez des adultes atteints de troubles psychiatriques a montré que les patients de moins de 25 ans sous antidépresseurs présentaient un risque de comportement suicidaire plus élevé que ceux sous placebo.
L’attention des patients et des personnes qui les encadrent doit être attirée sur l’apparition d’une éventuelle suicidalité dans le cadre d’un traitement antidépresseur et sur la nécessité absolue de contacter le médecin traitant dans de tels cas.

Risque de comportement suicidaire chez l’enfant et l’adolescent
Sertralin-Teva n’est pas recommandé pour le traitement d’une dépression chez les patients de moins de 18 ans. Dans des études cliniques menées avec des antidépresseurs, une suicidalité (tentatives de suicide et pensées suicidaires) ainsi qu’une attitude d’hostilité (principalement un comportement agressif et oppositionnel ainsi que des crises de rage) ont été observées plus fréquemment chez l’enfant et l’adolescent sous traitement par des antidépresseurs que sous placebo. Une telle attitude d’hostilité a été également rapportée chez l’enfant ayant des troubles obsessionnels compulsifs.
La sécurité d’emploi et l’efficacité de la sertraline n’ont pas été étudiées chez l’enfant de moins de 6 ans.

Utilisation chez les personnes âgées
Plus de 500 patients âgés (de plus de 65 ans) ont été traités dans le cadre d’études cliniques, au cours desquelles l’efficacité de la sertraline dans ce groupe de patients a pu être démontrée.
Le type et la fréquence des effets indésirables sont comparables à ceux observés chez les patients plus jeunes.

Dépendance
Dans une étude randomisée en double aveugle contre placebo, dont l’objectif était de comparer le risque de pharmacodépendance de la sertraline, de l’alprazolam et de la D-amphétamine chez l’être humain, la sertraline n’a pas induit, contrairement aux deux autres substances, d’effets subjectivement positifs tels que l’euphorie ou une préférence pour un médicament qui feraient craindre un risque d’abus. Avant la mise sur le marché de la sertraline, l’expérience clinique n’a montré aucune tendance en faveur d’un syndrome de sevrage ou d’un besoin impérieux du médicament («drug seeking behavior», par ex. se faire établir des prescriptions par plusieurs médecins). Dans des études réalisées chez l’animal, la sertraline n’a pas montré de risque d’abus semblable à celui des stimulants ou des barbituriques (sédatifs).
Tout comme pour les autres médicaments agissant sur le SNC, le médecin devrait soigneusement étudier les antécédents du patient concernant un abus de médicaments et surveiller de tels patients, afin de détecter des signes d’abus de Sertralin-Teva (par ex. augmentation de la tolérance, augmentation de la dose, «drug seeking behavior»).

Arrêt du traitement
Un arrêt brutal de Sertralin-Teva peut entraîner des symptômes tels que vertiges, céphalées, troubles du sommeil, paresthésies, agitation, anxiété, confusion mentale, tremblements, nausées et sueurs. Pour éviter ces symptômes, il convient d’arrêter progressivement le traitement, sur une période d’une à deux semaines. Les symptômes décrits ne représentent pas des signes de dépendance.

Réactions anaphylactiques
Des réactions allergiques aiguës (par ex. bronchospasme, angio-oedème, urticaire) ont été rapportées après utilisation d’ISRS.

Saignements anormaux/hémorragies
Des cas de saignements anormaux tels qu’ecchymoses et purpura ont été rapportés sous ISRS. La prudence est de mise chez les patients prenant des ISRS, surtout en cas d’utilisation concomitante de médicaments connus pour leurs effets sur la fonction plaquettaire (par ex. antipsychotiques atypiques et phénothiazines, la plupart des antidépresseurs tricycliques, l’aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens, ou AINS) ainsi que chez les patients avec anamnèse de perturbations de la coagulation.

Hyponatrémie
Une hyponatrémie peut être la conséquence d’un traitement par les ISRS (y compris par la sertraline) ou par les IRSN. Dans bien des cas, l’hyponatrémie semble être due au syndrome de sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique (SIADH). Des cas avec un taux sérique inférieur à 110 mmol/l ont été décrits. Chez les patients âgés, le risque d’hyponatrémie peut être augmenté sous ISRS ou IRSN. Ce risque est également augmenté chez les patients qui prennent des diurétiques ou qui présentent une hypovolémie d’autre origine. Chez les patients avec une hyponatrémie symptomatique, l’arrêt du traitement par Sertralin-Teva devrait être envisagé et des mesures médicales adéquates devraient être mises en oeuvre. Les symptômes de l’hyponatrémie sont les céphalées, les perturbations de la concentration, les troubles de la mémoire, la confusion mentale et une sensation de faiblesse pouvant être à l’origine de chutes. Dans les cas sévères ou aigus, des hallucinations, des syncopes, des crises comitiales, un coma, un arrêt respiratoire ou le décès peuvent survenir.

Mises en garde générale
Afin de réduire autant que possible le risque de surdosage, il convient de prescrire la dose minimale efficace.

Interactions

Sertralin-Teva ne doit pas être pris en même temps que des IMAO ou dans les 14 jours qui suivent l’arrêt d’un traitement par un IMAO (voir «Contre-indications» et «Mises en garde et précautions»).

Pimozide
Des taux élevés de pimozide ont été mesurés au cours d’une étude portant sur l’administration concomitante de la sertraline et d’une dose unique faible de pimozide (2 mg). Ces taux augmentés n’étaient pas associés à une modification du tracé électrocardiographique. Le mécanisme de cette interaction est inconnu. L’administration concomitante de la sertraline et de pimozide est contre-indiquée en raison de l’étroitesse de la fenêtre thérapeutique du pimozide (voir «Contre-indications»).

Médicaments liés aux protéines
La sertraline étant liée aux protéines plasmatiques, il faut prendre en considération une éventuelle interaction avec d’autres médicaments qui se lient aux protéines plasmatiques (diazépam, tolbutamide et warfarine: voir ci-dessous).

Cimétidine
Lors de l’administration concomitante de cimétidine et de sertraline, l’AUC de la sertraline a augmenté de 50% en moyenne, la Cde 24% et la demi-vie tde 26%. La signification clinique de cette interaction pharmacocinétique n’est pas connue. Il est cependant recommandé de contrôler strictement la posologie de Sertralin-Teva chez les patients traités par cimétidine.

Dérivés coumariniques
L’administration concomitante de sertraline (200 mg par jour) et de warfarine a entraîné une élévation légère mais statistiquement significative du temps de prothrombine (environ 7,9%). La signification clinique de cet effet est inconnue. Le temps de prothrombine doit être scrupuleusement surveillé au début ou à la fin d’un traitement par Sertralin-Teva.

Sédatifs du SNC et alcool
L’administration concomitante de sertraline (200 mg par jour) n’a pas potentialisé les effets de l’alcool, de la carbamazépine, de l’halopéridol ou de la phénytoïne sur les fonctions cognitives et psychomotrices de volontaires sains. Néanmoins, l’absorption simultanée d’alcool et de Sertralin-Teva est déconseillée.

Médicaments métabolisés par le cytochrome P450 2D6
De nombreux antidépresseurs comme par ex. les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (y compris Sertralin-Teva) et la plupart des antidépresseurs tricycliques inhibent l’activité biochimique de l’isoenzyme CYP 2D6 du cytochrome P450 (débrisoquine-hydroxylase) métabolisant les médicaments. Cet effet peut entraîner une élévation des concentrations sériques des médicaments administrés de façon concomitante et qui sont métabolisés essentiellement par le CYP 2D6. L’ampleur de l’inhibition de l’isoenzyme CYP 2D6 est variable pour les différents antidépresseurs. Sa signification clinique dépend du degré d’inhibition et de l’index thérapeutique du médicament co-administré. Dans le cas des antidépresseurs tricycliques tels que la clomipramine et la désipramine comme dans celui des antiarythmiques de classe 1C tels que la propafénone et le flécaïnide, il s’agit de substrats du CYP 2D6 dont l’index thérapeutique est étroit.
Dans des études d’interaction, on n’a observé qu’une faible augmentation des concentrations sériques de désipramine de 23–37% à l’état d’équilibre (un marqueur de l’activité de l’isoenzyme CYP 2D6) chez des volontaires recevant 50 mg/jour de la sertraline pendant une longue période.

Médicaments métabolisés par d’autres enzymes du P450 (CYP 3A3/4, CYP 2C9, CYP 2C19, CYP 1A2)
CYP 3A3/4: Des études d’interaction in vivo ont montré que l’administration chronique de 200 mg de sertraline par jour n’inhibe pas le métabolisme de la carbamazépine ou de la terfénadine. En outre, l’administration chronique de 50 mg de sertraline par jour n’inhibe pas le métabolisme de l’alprazolam qui passe par le CYP 3A3/4. Les résultats de ces études suggèrent que la sertraline n’inhibe pas de manière cliniquement significative le CYP 3A3/4.
La sertraline est un faible inhibiteur de la sous-famille des enzymes du CYP 2C.
CYP 2C9: Le fait que les effets de l’administration au long cours de 200 mg de sertraline par jour sur la concentration plasmatique de la phénytoïne ne se traduisent pas par des manifestations cliniques significatives suggère que la sertraline n’entraîne pas d’inhibition cliniquement significative de CYP 2C9.
CYP 2C19: Le fait que les effets de l’administration au long cours de 200 mg de sertraline par jour sur la concentration plasmatique du diazépam ne se traduisent pas par des manifestations cliniques significatives suggère que la sertraline n’entraîne pas d’inhibition cliniquement significative du CYP 2C19.
CYP 1A2: Des études in vitro indiquent que le potentiel d’inhibition du CYP 1A2 par la sertraline est faible.

Lithium
Dans une étude contrôlée contre placebo réalisée chez des volontaires sains, l’administration concomitante de sertraline et de lithium n’a pas modifié de manière significative les paramètres pharmacocinétiques du lithium. Par contre, par rapport au groupe placebo, les tremblements étaient plus fréquents dans le groupe sertraline, ce qui suggère une éventuelle interaction pharmacodynamique. Comme pour les autres ISRS, la prudence est de rigueur et les patients doivent être surveillés en conséquence lors de l’administration concomitante de Sertralin-Teva et de médicaments susceptibles d’agir par des mécanismes sérotoninergiques, comme par ex. le lithium (voir «Mises en garde et précautions, Autres médicaments sérotoninergiques»).
Depuis la mise sur le marché, des cas isolés d’augmentation du taux de lithium ont été constatés sous traitement par la sertraline, sans que l’on puisse néanmoins en expliquer le mécanisme.

Phénytoïne
Une étude contrôlée par placebo réalisée avec des volontaires sains montre que l’administration au long cours de 200 mg de sertraline par jour n’entraîne pas d’inhibition cliniquement significative du métabolisme de la phénytoïne (un substrat du CYP 2C9). Néanmoins, il est recommandé de surveiller les concentrations plasmatiques de la phénytoïne après l’instauration d’un traitement par Sertralin-Teva, de façon à ajuster en conséquence, le cas échéant, la dose de phénytoïne. L’administration concomitante de phénytoïne peut en outre diminuer le taux plasmatique de la sertraline.

Sumatriptan
Dans le cadre de la surveillance post-marketing, de rares cas d’asthénie, de surréflectivité, de diminution des capacités de coordination, de confusion mentale, d’anxiété et d’agitation ont été notifiés après la prise concomitante de sertraline et de sumatriptan. Cette symptomatique est révélatrice d’un syndrome sérotoninergique. Lorsque l’utilisation concomitante de Sertralin-Teva et de sumatriptan se justifie sur le plan clinique, une surveillance appropriée du patient est recommandée (voir «Mises en garde et précautions, Autres médicaments sérotoninergiques»).

Autres médicaments sérotoninergiques
D’autres médicaments sérotoninergiques (par ex. d’autres ISRS, les IRSN, le lithium, le L-tryptophane, le millepertuis (Hypericum perforatum), les triptans) ne devraient être administrés en même temps que Sertralin-Teva qu’avec prudence. Chaque fois que c’est possible, il convient de renoncer à une telle association (voir «Mises en garde et précautions, Autres médicaments sérotoninergiques»).

Autres interactions médicamenteuses
Diazépam: L’administration concomitante de diazépam (un substrat du CYP 2C19) et de sertraline (200 mg/jour) a provoqué une diminution de 32% de la clairance du diazépam dans le groupe sertraline, resp. de 19% dans le groupe placebo. La faible différence (13%) suggère que la sertraline n’exerce pas d’effet inhibiteur significatif sur CYP 2C19.
Tolbutamide: La comédication par tolbutamide (un substrat du CYP 2C9 et du CYP 3A4) et par sertraline (200 mg/jour) a entraîné une diminution statistiquement significative (16%) de la clairance du tolbutamide. La signification clinique de cette modification n’est pas connue.
Aténolol: La sertraline n’a aucune influence sur les effets bêta-adrénergiques de l’aténolol.
Glibenclamide: Lors d’études cliniques, aucune interaction n’a été observée en cas d’administration concomitante de glibenclamide et de sertraline (200 mg/jour).
Digoxine: Lors d’études cliniques, aucune interaction n’a été observée en cas d’administration concomitante de digoxine et de sertraline (200 mg/jour).

Expérience post-marketing
Depuis la mise sur le marché, des cas spontanés d’événements indésirables ont été rapportés, qui pourraient vraisemblablement être liés à des interactions médicamenteuses. On ne sait toutefois pas si ces événements indésirables sont imputables au traitement par Sertralin-Teva, à une interaction médicamenteuse entre la sertraline et l’une des substances mentionnées ci-dessous ou à d’autres causes: naproxène, hydroxychloroquine, ibuprofène, paracétamol, propranolol, clonazépam, protoxyde d’azote, digoxine, amiodarone, paroxétine, bupropion, phénytoïne, phénobarbital, métoclopramide, dihydroergotamine, zolpidem, méthylphénidate.
Toutefois, les études cliniques n’ont pas mis en évidence d’effets cliniquement significatifs sur les concentrations plasmatiques de phénytoïne suite à l’administration au long cours de 200 mg de sertraline par jour (voir «Interactions, Phénytoïne») et ont montré l’absence d’interaction entre l’administration de 200 mg de sertraline par jour et la digoxine (voir «Interactions, Autres interactions médicamenteuses»).

Grossesse/Allaitement

Des études de reproduction chez le rat et chez le lapin n’ont mis en évidence aucun indice suggérant un effet tératogène; toutefois, un retard de l’ossification a été observé chez le foetus. Ces troubles sont probablement dus à des effets toxiques pour la mère.
Il n’existe pas d’études cliniques contrôlées chez la femme enceinte. Pour cette raison, la sertraline ne devrait être utilisée qu’en cas d’indication impérieuse chez les femmes en âge de procréer, et accompagnée d’une méthode de contraception appropriée.
Etant donné qu’un risque augmenté de naissances prématurées et d’autres complications périnatales au cours du dernier trimestre a été observé lors d’un traitement par un autre inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine, cette éventualité doit également être prise en compte avec Sertralin-Teva. Dans des cas où de la sertraline resp. d’autres inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine avaient été pris au cours de la grossesse et de l’allaitement, les symptômes de sevrage suivants ont été observés chez quelques nouveau-nés: troubles de l’alimentation ou du sommeil, difficultés respiratoires, crises convulsives, variations de la température corporelle, hypoglycémie, tremblements, anomalies du tonus musculaire, surréflectivité, vomissements, irritabilité anormale et pleurs permanents.
Au cours d’une étude cas-témoins rétrospective, le risque d’hypertension pulmonaire persistante du nouveau-né (HPPN) était près de 6 fois plus élevé chez les nouveau-nés ayant été exposés à des ISRS après la 20semaine de grossesse que chez ceux dont la mère n’avait pas pris d’ISRS. Cet indice suggérant un risque d’HPPN majoré après exposition à des ISRS n’a pas pu être confirmé à ce jour. Aucune relation de causalité avec la sertraline n’a été constatée.

Allaitement
La sertraline est excrétée dans le lait maternel. Lorsqu’un traitement par Sertralin-Teva est indiqué, il faut arrêter l’allaitement.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Des études pharmacodynamiques ont montré qu’en règle générale, la sertraline n’altérait pas le comportement psychomoteur. Un traitement par Sertralin-Teva pouvant provoquer de la somnolence et des vertiges, la prudence est de mise lors de la conduite d’un véhicule ou de l’utilisation d’une machine. L’attention des patients doit être attirée sur ce danger.

Effets indésirables

Les effets indésirables survenus plus fréquemment après plusieurs prises de sertraline que sous placebo au cours des études cliniques sont présentés ci-dessous:

Effets indésirables           % Patients            
                              Sertralin    Placebo  
                              (N= 1199)    (N= 1207)
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Troubles métaboliques et nutritionnels              
Anorexie                      2,9          1,4      
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Troubles psychiatriques                             
Insomnie                      13,5         7,8      
Agitation                     4,7          3,0      
Nervosité                     3,6          1,7      
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Système nerveux                                     
Céphalées                     18,8         17,1     
Somnolence                    12,4         5,3      
Vertiges                      10,4         6,1      
Tremblements                  9,3          2,1      
Tressaillements               1,3          <0,1     
Hypoesthésie                  1,3          0,5      
-----------------------------------------------------
Affections oculaires                                
Troubles de la vision         3,3          2,0      
-----------------------------------------------------
Système cardiovasculaire                            
Palpitations cardiaques       3,2          1,6      
-----------------------------------------------------
Système respiratoire                                
Bâillements                   1,3          0,2      
-----------------------------------------------------
Troubles gastro-intestinaux                         
Nausées                       23,9         10,6     
Diarrhées, selles molles      16,4         8,6      
Sécheresse buccale            14,4         8,8      
Dyspepsie                     5,4          2,8      
Vomissements                  4,1          1,4      
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Peau                                                
Sueurs profuses               8,2          2,5      
Éruptions cutanées            1,8          1,2      
Purpura                       0,5          0,2      
-----------------------------------------------------
Voies urinaires                                     
Troubles de la miction        1,2          0,4      
Nycutrie                      0,7          <0,1     
-----------------------------------------------------
Appareil reproducteur et glandes mammaires          
Dysfonctionnement sexuel      12,8         1,0      
 chez l’homme                                       
Dysfonctionnement sexuel      1,5          0,4      
 chez la femme                                      
-----------------------------------------------------
Effets d’ordre général                              
Fatigue                       9,1          7,0      
Bouffées de chaleur           1,9          0,4      
Asthénie                      1,0          0,2      
Des cas isolés d’acathisie ont été rapportés.
Le profil d’effets indésirables observé de manière générale chez les patients inclus dans les études réalisées en double aveugle contre placebo et souffrant de troubles obsessionnels convulsifs, de trouble panique, d’état chronique de stress post-traumatique ou de phobie sociale était similaire à celui observé chez les patients dépressifs inclus dans les études cliniques.

Expérience post-marketing
Depuis la mise sur le marché, les événements indésirables additionnels suivants ont été spontanément rapportés. Ils étaient corrélés dans le temps à la prise de sertraline, mais étaient éventuellement sans rapport de causalité avec la sertraline:
Système sanguin et lymphatique: altération de la fonction plaquettaire, anémie, leucopénie, thrombopénie.
Système immunitaire: réaction allergique, allergie, réaction anaphylactique (voir «Mises en garde et précautions»).
Troubles endocriniens: hyperprolactinémie, hypothyroïdie.
Troubles métaboliques et nutritionnels: hyponatrémie (dans certains cas associée à des symptômes d’un oedème cérébral dans le SIADH), augmentation de l’appétit.
Troubles psychiatriques: réactions agressives, anxiété, symptômes dépressifs, euphorie, hallucinations, cauchemars, psychose, confusion mentale.
Système nerveux: coma (parfois associé à une hyponatrémie et un SIADH), convulsions, migraine, troubles moteurs (y compris symptômes extrapyramidaux tels qu’hyperkinésie, hypertonicité musculaire, friction des dents [bruxisme] ou troubles de la marche), contractions musculaires involontaires, paresthésie, syncopes. De même, des symptômes en rapport avec un syndrome sérotoninergique ont également été rapportés qui, dans certains cas, étaient liés à la prise concomitante de médicaments sérotoninergiques: agitation, confusion mentale, diaphorèse, diarrhée, fièvre, hypertension, rigidité et tachycardie.
Affections oculaires: mydriase.
Oreille et oreille interne: acouphènes.
Coeur: douleurs pectorales (avec, dans certains cas isolés, modifications de l’ECG), tachycardie.
Vaisseaux sanguins: saignements anormaux (telles qu’épi­staxis, hémorragies gastro-intestinales ou hématurie), hypertension artérielle.
Système respiratoire: bronchospasme.
Troubles gastro-intestinaux: douleurs abdominales, constipation, pancréatite.
Foie et voies biliaires: troubles hépatiques sévères (dont hépatite, jaunisse et insuffisance hépatique), augmentation asymptomatique des transaminases sériques (SGOT et SGPT).
Troubles cutanés: alopécie, angio-oedème, réactions de photosensibilisation cutanée, prurit, éruption cutanée (y compris de rares rapports de dermatites exfoliatives sévères telles que syndrome de Stevens-Johnson, érythème multiforme ou nécrolyse épidermique), urticaire, oedèmes péri-orbitaux.
Système musculo-squelettique: arthralgies, crampes musculaires.
Reins et voies urinaires: énurésie, rétention urinaire, incontinence urinaire.
Appareil reproducteur et glande mammaire: perturbations du cycle menstruel, galactorrhée, gynécomastie, priapisme, troubles de l’éjaculation, troubles érectiles, anorgasmie, diminution de la libido.
Atteintes d’ordre général: fièvre, malaise, oedème facial, oedèmes périphériques.
Paramètres de laboratoire: résultats d’analyses anormaux, augmentation du cholestérol sérique, augmentation des triglycérides, diminution du taux sérique d’acide urique, prise ou perte pondérale.
Symptômes de sevrage: les symptômes suivants, qui ne peuvent pas toujours être distingués de ceux de la maladie traitée, ont été rapportés après l’arrêt de la sertraline: agitation, anxiété, vertiges, céphalées, nausées, troubles du sommeil, paresthésies.

Surdosage

Les données disponibles indiquent que la sertraline présente une marge de sécurité relativement importante en cas de surdosage. Les rapports disponibles font état de surdosage allant jusqu’à 13,5 g, sans effets indésirables graves. Les décès rapportés en cas de surdosage de la sertraline étaient le plus souvent survenus en association avec d’autres médicaments et/ou de l’alcool. Par conséquent, tout surdosage devrait être traité énergiquement. Les symptômes d’un surdosage comprennent les effets indésirables déclenchés par la sérotonine, tels que somnolence, troubles gastro-intestinaux (comme les nausées et les vomissements), tachycardie, tremblements, agitation et vertiges, mydriase, hallucinations, hypotension ou hypertension artérielle et modifications de l’ECG. Plus rarement, des cas de coma ont été rapportés.
Il n’existe pas d’antidote spécifique à la sertraline.
Dégager les voies aériennes, assurer un apport en oxygène suffisant et, si nécessaire, pratiquer une ventilation. Le charbon activé – qui peut être associé, le cas échéant, à une substance cathartique – est au moins aussi efficace que le lavage d’estomac. Il n’est pas recommandé de déclencher des vomissements.
Il est recommandé de surveiller la fonction cardiovasculaire et les signes vitaux et d’appliquer toutes les mesures générales symptomatiques et de soutien.
En raison du grand volume de distribution de la sertraline, il est peu probable qu’une diurèse forcée, une dialyse, une hémoperfusion ou une exsanguino-transfusion soient bénéfiques.

Propriétés/Effets

Code ATC: N06AB06
La sertraline inhibe in vitro la recapture neuronale de la sérotonine (5-hydroxytryptamine, ou 5-HT). Aux doses utilisées en clinique, la sertraline inhibe la capture de la sérotonine dans les thrombocytes humains. Aucun effet stimulant, sédatif, anticholinergique ou cardiotoxique n’a été démontré chez l’animal.
Des études contrôlées ont montré que la sertraline n’entraîne pas de sédation et n’influence pas le comportement psychomoteur. En vertu de son action inhibitrice sélective sur la recapture de la sérotonine, la sertraline ne provoque aucun accroissement de l’activité catécholaminergique. In vitro , la sertraline ne présente aucune affinité pour les récepteurs cholinergiques, sérotoninergiques, dopaminergiques, adrénergiques, histaminergiques, GABA-ergiques ou benzodiazépinergiques.
L’expérimentation animale a démontré que l’administration au long cours de sertraline induit une réduction («down regulation») de la sensibilité des récepteurs cérébraux noradrénergiques, ce qui a également été observé avec d’autres médicaments efficaces et utilisés en clinique pour le traitement de dépressions, de troubles obsessionnels compulsifs et d’attaques de panique.

Pharmacocinétique

Pour des doses de sertraline comprises entre 50 et 200 mg, les paramètres pharmacocinétiques varient proportionnellement à la dose administrée.

Absorption
Après 14 jours d’administration orale de sertraline à raison d’une dose quotidienne unique de 50 à 200 mg, les pics de concentration plasmatique (C) surviennent 4,5 à 8,4 heures après la prise de sertraline. Après une prise unique de 50 mg de sertraline, le pic plasmatique était en moyenne de 12 ng/ml.
Chez les sujets jeunes et les personnes âgées (hommes et femmes), la demi-vie d’élimination terminale moyenne de la sertraline varie de 22 à 36 heures.
En concordance avec la demi-vie d’élimination terminale, il se produit une accumulation, équivalente environ au double, jusqu’à l’état d’équilibre; ce dernier est atteint après environ une semaine lorsque la sertraline est administrée une fois par jour.
La nourriture n’a pas d’influence notable sur la biodisponibilité des comprimés pelliculés.

Distribution
La substance circulante est liée à près de 98% aux protéines plasmatiques.
Il ressort de l’expérimentation animale que le volume de distribution de la sertraline est important.

Métabolisme
La sertraline est métabolisée par les isoenzymes 2D6 et 3A4 du cytochrome P450. La sertraline inhibe faiblement le CYP 2D6 et le CYP 3A4.
Une grande partie de la sertraline subit un important effet de premier passage dans le foie. La N-desméthylsertraline, le métabolite plasmatique le plus important de la sertraline, est nettement moins active in vitro que la sertraline (environ 20 fois moins). Dans des études pharmacologiques in vivo utilisant un modèle de dépression, il s’est avéré que la N-desméthylsertraline est considérablement moins efficace que la sertraline.
La sertraline et la N-desméthylsertraline sont essentiellement métabolisées par désamination oxydative, suivie d’une réduction, d’une hydroxylation et d’une glucuroconjugaison.

Élimination
La demi-vie d’élimination plasmatique terminale de la N-desméthylsertraline se situe entre 62 et 104 heures. Les métabolites qui en résultent sont excrétés en quantités égales dans les selles et les urines. Moins de 0,2% de sertraline inchangée sont excrétés par le rein.

Cinétique pour certains groupes de patients
La pharmacocinétique de la sertraline chez les patients âgés est semblable à celle des patients plus jeunes. Toutefois, la clairance plasmatique peut être diminuée chez les patients âgés.

Enfants (6–12 ans)
Le profil pharmacocinétique de la sertraline chez l’enfant souffrant de troubles obsessionnels compulsifs est comparable à celui de l’adulte (bien que les enfants métabolisent la sertraline un peu plus rapidement). Pour des doses non adaptées au poids, une augmentation significative de la Ca été observée chez l’enfant de moins de 12 ans. En conséquence, en raison d’un poids corporel plus bas, il est conseillé d’administrer des doses moins élevées aux enfants âgés de 6 à 12 ans pour éviter des taux plasmatiques trop élevés (voir «Posologie/Mode d’emploi»).

Adolescents (13–17 ans)
Dans des études cliniques, le profil pharmacocinétique de la sertraline chez des patients âgés de 13 à 17 ans souffrant de dépression et de troubles obsessionnels compulsifs était semblable à celui des adultes.

Insuffisance hépatique
La sertraline est largement métabolisée par le foie. Une étude de pharmacocinétique a montré que des doses répétées de sertraline administrées à des patients atteints d’une cirrhose stable de nature légère, prolongeaient la demi-vie d’élimination et augmentaient l’AUC, par rapport aux valeurs observées chez les volontaires sains (voir «Mises et garde et précautions»).

Insuffisance rénale
La sertraline étant fortement métabolisée par le foie, l’excrétion urinaire sous forme inchangée constitue une voie d’élimination négligeable.
Dans une étude contrôlée réalisée sur un échantillon de 42 patients atteints d’insuffisance rénale légère à modérée (clairance de la créatinine 30–60 ml/min) ou modérée à grave (clairance de la créatinine 10–29 ml/min), les paramètres pharmacocinétiques (AUCet C) observés après administrations répétées n’étaient pas significativement augmentés par rapport au groupe témoin, et les demi-vies d’élimination étaient semblables. Par contre, chez les patients dialysés, une diminution de ces paramètres ainsi que du ta été observée. Par rapport au groupe témoin, aucune différence quant à la liaison aux protéines plasmatique n’a été observée dans tous les groupes étudiés.

Données précliniques

Des études de longue durée exhaustives portant sur la sécurité à long terme de la sertraline chez l’animal montrent qu’elle est généralement bien tolérée à des doses correspondant à plusieurs fois la dose cliniquement efficace. Elles ont également montré que la sertraline ne possède pas d’effets mutagènes.
Des études de reproduction chez le rat et chez le lapin n’ont mis aucun indice suggérant un effet tératogène en évidence; toutefois, à des doses (en mg/kg) environ 2,5 à 10 fois supérieures à la dose quotidienne maximale recommandée chez l’être humain, la sertraline a été associée à un retard de l’ossification chez le foetus. Ces troubles sont probablement dus à des effets toxiques pour la mère.
Une diminution de la survie néonatale a été observée suite à l’administration péri- ou postnatale maternelle de sertraline à des doses moins élevées (environ 5 fois supérieures – en mg/kg – à la dose maximale recommandée chez l’être humain). Un effet similaire sur la survie néonatale a été décrit pour d’autres antidépresseurs également. La signification clinique de cet effet n’est pas connue.

Remarques particulières

Les comprimés pelliculés de Sertralin-Teva ne doivent pas être utilisés au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.

Remarques concernant le stockage
Conserver à température ambiante (15–25 °C) et dans l’emballage d’origine.
Maintenir Sertralin-Teva hors de portée des enfants.

Numéro d’autorisation

56993 (Swissmedic).

Titulaire de l’autorisation

Teva Pharma AG, 4147 Aesch.

Mise à jour de l’information

Mars 2009.

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