CompositionPrincipes actifs
Paracétamol et chlorhydrate de pseudoéphédrine.
Excipients
Croscarmellose sodique corresp. à 0,9 mg de sodium, povidone, amidon prégélatinisé, crospovidone, acide stéarique, cellulose microcristalline, silice colloïdale anhydre, stéarate de magnésium, indigotine (E132), enrobage: hypromellose, macrogol et cire de carnauba.
Indications/Possibilités d’emploiRhumes accompagnés de douleurs et de fièvre dues au refroidissement.
Posologie/Mode d’emploiPour utilisation par voie orale.
La dose journalière maximale indiquée ci-dessous ne doit pas être dépassée.
Afin d'éviter le risque de surdosage, il convient de s'assurer que les autres médicaments pris en même temps ne contiennent ni paracétamol, ni pseudoéphédrine, ni aucun autre principe actif décongestionnant.
Un surdosage de paracétamol peut entraîner des lésions hépatiques très graves.
Utiliser toujours la plus faible dose efficace pendant la durée de traitement la plus courte possible.
Un médecin doit être consulté si les symptômes persistent pendant plus de 5 jours.
Adultes et adolescents dès 12 ans (et pesant plus de 40 kg)
Le poids minimum des patients à partir de 12 ans doit être respecté.
Prendre 1 à 2 comprimés pelliculés selon le besoin, jusqu'à 3 fois par jour. Respecter un intervalle de 4 à 6 heures entre chaque dose unitaire.
La dose journalière maximale est de 6 comprimés pelliculés entre les 24 heures.
Il convient de prendre les comprimés pelliculés avec une quantité suffisante de liquide, si possible après un repas.
Enfants de moins de 12 ans
NeoCitran Rhume/Refroidissement n'est pas indiqué chez les enfants de moins de 12 ans.
Instructions posologiques spéciales
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
En cas de maladie hépatique grave, ce médicament est contre-indiqué (voir aussi «Contre-indications» ou «Mises en garde et précautions»).
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
Une consultation médicale est nécessaire avant la prise du médicament pour les patients atteints de troubles de la fonction rénale. Cela est dû aux deux principes actifs: le paracétamol et la pseudoéphédrine. La pseudoéphédrine est principalement excrétée par voie rénale.
La pseudoéphédrine ne doit pas être utilisée en cas de troubles sévères de la fonction rénale (TFG < 30 ml/min) (voir «Contre-indications» ou «Mises en garde et précautions»).
La prudence est de mise en cas de troubles modérés de la fonction rénale (TFG 30 - 59 ml/min) (voir «Mises en garde et précautions» ou «Pharmacocinétique»).
Contre-indications·Hypersensibilité connue aux principes actifs, le paracétamol (ainsi qu'aux substances apparantées p. ex. le propacétamol) et le chlorhydrate de pseudoéphédrine ou à l'un des excipients selon la composition.
·Troubles graves de la fonction hépatique (cirrhose hépatique et ascite)/hépatite aiguë ou maladie hépatique décompensée active.
·Troubles graves de la fonction rénale (clairance de la créatinine <30 ml/min).
·Hypertension grave (pression systolique de 180 mmHg ou diastolique de 120 mmHg ou plus), coronaropathies.
·Prise concomitante d'autres sympathomimétiques (p.ex. médicament décongestionnant, antidépresseur tricyclique, coupe-faim et médicaments apparentés à l'amphétamine, voir «Interactions»).
·Hyperbilirubinémie constitutionnelle héréditaire (maladie de Gilbert).
·Traitement par IMAO, concomitant ou ne remontant pas à plus de 2 semaines (voir «Interactions»).
·Prise concomitante d'antibiotiques de type oxazolidinones (y compris furazolidone ou linézolide; voir «Interactions»).
Mises en garde et précautionsDes cas d'insuffisance/de troubles de la fonction hépatique ont été signalés chez des patients présentant un faible taux de glutathion, p.ex. en cas de malnutrition grave, d'anorexie, d'indice de masse corporelle faible, de consommation d'alcool chronique importante ou de septicémie.
Une consultation médicale est nécessaire avant le début du traitement dans les cas suivants:
·Insuffisance rénale et/ou hépatique. Une maladie hépatique sous-jacente augmente le risque de lésion hépatique induite par le paracétamol (voir «Contre-indications»);
·Déplétion en glutathion, car la prise de paracétamol peut augmenter le risque d'acidose métabolique;
·Maladies cardiovasculaires, arythmies cardiaques, hypertension;
·Hyperthyroïdie, hypertrophie de la prostate, diabète, glaucome, psychose, phéochromocytome;
·Carence en glucose-6-phosphate déshydrogénase (peut entraîner une anémie hémolytique).
·Utilisation concomitante de médicaments potentiellement hépatotoxiques ou d'inducteurs des enzymes hépatiques.
La prudence est de rigueur dans les cas suivants:
·Utilisation concomitante de bêtabloquants ou d'autres antihypertenseurs, ou de vasoconstricteurs tels que les alcaloïdes de l'ergot (voir «Interactions»).
·Patients de plus de 60 ans: les patients de cette tranche d'âge présentent un risque accru d'effets indésirables dus à une fonction rénale réduite et d'effets secondaires après la prise de sympathomimétiques.
·Intervention planifiée: une hypertension peropératoire aiguë peut survenir en cas d'utilisation concomitante d'anesthésiques halogénés volatils et de sympathomimétiques. Il est recommandé d'arrêter le traitement par pseudoéphédrine 24 heures avant une anesthésie.
Les dosages dépassant la posologie recommandée présentent le risque d'endommager très gravement le foie.
Les symptômes cliniques d'une lésion hépatique surviennent généralement 1 à 2 jours après le surdosage de paracétamol. Une lésion hépatique maximale s'observe généralement après 3 à 4 - 6 jours. Le traitement avec un antidote doit débuter le plus vite possible (cf. «Surdosage»).
Dans les cas suivants, la prise de NeoCitran Rhume/Refroidissement doit être interrompue et un médecin doit être immédiatement consulté
·Réactions cutanées graves: le paracétamol et la pseudoéphédrine peuvent entraîner des réactions cutanées graves telles que la pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG). Dans de cas très rares, le paracétamol peut entraîner des réactions cutanées graves (tels que le syndrome de Stevens-Johnson (SJS), une nécrolyse épidermique toxique (NET)), pouvant être mortel. En cas de PEAG, l'éruption pustuleuse aiguë peut survenir dans les 2 premiers jours de traitement, avec de la fièvre et de nombreuses petites pustules non folliculaires survenant sur un érythème oedémateux étendu, et principalement localisée au niveau des plis cutanés, sur le tronc et les membres supérieurs. Les patients doivent être surveillés attentivement. Les patients doivent être informés des symptômes des réactions cutanées graves. Dès la première apparition des symptômes tels que fièvre, érythème, de nombreuses petites pustules ou d'autres signes d'hypersensibilité, l'administration de NeoCitran Rhume/Refroidissement doit être interrompue et des mesures appropriées doivent être prises si nécessaire.
·Evénements vasoconstricteurs systémiques aigus associés à la pseudoéphédrine. Des exemples significatif sont:
·Syndrome coronarien aigu (SCA): les symptômes comprennent, entre autres des douleurs et une oppression thoracique soudaines, une transpiration abondante et une dyspnée au repos.
·Colite ischémique: les symptômes comprennent, entre autres des douleurs abdominales soudaines, des hémorragies rectales.
·Des rares cas de survenue d'un syndrome d'encéphalopathie postérieure réversible (SEPR) ou d'un syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible (SVCR) ont été rapportés en rapport avec la prise de pseudoéphédrine. Les symptômes comprennent l'apparition soudaine de forts maux de tête, éventuellement accompagnés de nausées, vomissements, troubles visuels, baisse de la vigilance, changement de personnalité, crises d'épilepsie convulsives et déficits neurologiques focaux. La plupart des cas se sont améliorés ou ont disparu quelques jours après un traitement approprié.
·Neuropathie optique ischémique: Des cas de neuropathie optique ischémique ont été rapportés avec la pseudoéphédrine. La pseudoéphédrine doit être arrêtée en cas de perte soudaine de la vision ou de diminution de l'acuité visuelle, comme dans le cas d'un scotome.
La pseudoéphédrine présente un risque d’abus. Des doses accrues peuvent à long terme entraîner une toxicité. Une utilisation continue peut mener à une tolérance, ce qui augmente le risque de surdosage. La dose maximale recommandée et la durée de traitement ne doivent pas être dépassées (voir «Posologie/Mode d’emploi»).
La pseudoéphédrine contenue dans le médicament peut entraîner un résultat positif lors d'un contrôle antidopage.
Il faut attirer l'attention du patient sur le fait que l'on ne doit pas prendre régulièrement des analgésiques de manière prolongée sans prescription médicale. Des symptômes persistants, nécessitent une mise au point médicale.
La prise prolongée d'analgésiques, en particulier en cas d'association de plusieurs principes actifs analgésiques, peut provoquer des lésions rénales durables impliquant un risque de défaillance rénale (néphropathie par analgésiques).
Il faut également signaler au patient que la prise chronique d'analgésiques peut induire l'apparition de maux de tête, qui peuvent entraîner à leur tour une nouvelle prise et contribuer ainsi à l'entretien des maux de tête (céphalées dues aux analgésiques).
Information sur les excipients
Sodium: Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par dose, c.-à-d. qu'il est essentiellement «sans sodium».
InteractionsParacétamol
·Les inducteurs enzymatiques tels que le phénobarbital, la phénytoïne, la carbamazépine, l'acide isonicotinique hydrazide (isoniazide, HIN) et la rifampicine aggravent l'hépatotoxicité du paracétamol.
·Alcool (voir sous «Mises en garde et précautions»).
·Les préparations qui ralentissent la vidange gastrique (p.ex. la propanthéline) diminuent la vitesse d'absorption.
·Les préparations qui accélèrent la vidange gastrique (p.ex. le métoclopramide) augmentent la vitesse d'absorption.
·Chloramphénicol: la demi-vie d'élimination du chloramphénicol est prolongée d'un facteur 5 par le paracétamol.
·Chlorzoxazone: l'administration concomitante de paracétamol et de chlorzoxazone majore l'hépatotoxicité des deux substances.
·Zidovudine: Le risque d'une neutropénie se trouve renforcé par une administration concomitante de zidovudine et de paracétamol.
·Salicylamide prolonge la demi-vie d'élimination du paracétamol et accroît la formation de métabolites hépatotoxiques.
·Probénécide inhibe la conjugaison du paracétamol à l'acide glucuronique, d'où une clairance réduite du paracétamol. En cas d'administration concomitante de ces deux produits, la dose de paracétamol doit être diminuée.
·Cholestyramine réduit l'absorption du paracétamol.
·Warfarine et autres coumarines : L'effet anticoagulant de la warfarine et des autres coumarines peut être renforcé en cas d'utilisation quotidienne prolongée de paracétamol et ainsi augmenter le risque de saignements. Des prises occasionnelles n'ont pas d'effet significatif.
Pseudoéphédrine
·Inhibiteur de la MAO: L'utilisation concomitante de médicaments à base de pseudoéphédrine et d'inhibiteurs de la MAO ou un traitement débutant dans un intervalle de 2 semaines après la fin d'un traitement par des IMAO peut entraîner une crise hypertensive (exacerbation de l'effet de la pseudoéphédrine) (voir «Contre-indications»).
·Antibiotiques de type oxazolidinones (y compris furazolidone et linézolide): Ils entraînent une inhibition dose-dépendante de la monoamine oxydase. Ils ne doivent donc pas être pris en concomitance en raison du risque de crise hypertensive (voir «Contre-indications»).
·Sympathomimétiques: L'association de la pseudoéphédrine avec d'autres sympathomimétiques, comme p.ex. les médicaments décongestionnants, antidépresseurs tricycliques, les anorexigènes ou les psychostimulants apparentés aux amphétamines, substances qui interfèrent avec la dégradation des amines sympathomimétiques, peut entraîner une augmentation de la tension artérielle (voir «Contre-indications»).
·Digitaline: L'association de digitaline et de pseudoéphédrine doit également être évitée.
·L'absorption de la pseudoéphédrine par les voies gastro-intestinales peut être accrue par l'administration concomitante d'hydroxyde d'aluminium.
·Bêtabloquants et autres antihypertenseurs: La pseudoéphédrine peut réduire l'efficacité de certains antihypertenseurs (p.ex. bêtabloquants, méthyldopa, réserpine, débrisoquine, guanéthidine) (voir «Mises en garde et précautions»).
·Anesthésiques halogénés: La pseudoéphédrine peut présenter des interactions avec les anesthésiques halogénés (voir «Mises en garde et précautions»).
·Vasoconstricteurs: L'utilisation concomitante avec des vasoconstricteurs peut augmenter le risque d'ergotisme (voir «Mises en garde et précautions»).
Grossesse, allaitementLe traitement ne doit pas avoir lieu sans conseil médical.
Il n'existe pas d'études contrôlées sur la présente combinaison, ni chez l'animal, ni chez l'être humain.
NeoCitran Rhume/Refroidissement ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, sauf en cas de nécessité absolue. Si le traitement est nécessaire, toujours prendre la dose efficace la plus faible pendant la durée de traitement la plus courte possible.
NeoCitran Rhume/Refroidissement ne doit pas être utilisé pendant l'allaitement.
Paracétamol
Les études de reproduction chez l'animal n'ont pas mis en évidence de risque foetal, mais on ne dispose pas d'études contrôlées chez la femme enceinte. Le risque lié à une prise de paracétamol à la dose correcte au cours de la grossesse est actuellement considéré comme minime en termes de troubles fonctionnels et de lésions organiques, de malformations et de troubles de l'adaptation.
Le paracétamol passe dans le lait maternel. Sa concentration y est similaire à son taux du moment dans le plasma maternel. Des cas de rashs cutanés chez les nourrissons allaités ont été rapportés. Cependant, il n'y a pas d'indices suggérant un risque pour le nourrisson.
Pseudoéphédrine
La pseudoéphédrine traverse la barrière placentaire et passe dans le lait maternel. Il convient d'en tenir compte en vue d'un traitement pendant la grossesse et l'allaitement. Les conséquences pour le nourrisson ne sont pas connues.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesAucune étude correspondante n'a été effectuée.
L'expérience acquise à long terme avec le principe actif paracétamol ne met pas en évidence d'effets négatifs sur la capacité de réaction, à la posologie recommandée.
En cas de surdosage, d'abus ou d'hypersensibilité à l'action des sympathomimétiques ou de son association avec d'autres sympathomimétiques, la pseudoéphédrine peut entraîner, entre autres, hypertension, agitation, insomnie/somnolence et vertiges (voir «Effets indésirables»). NeoCitran Rhume/Refroidissement peut dans ce cas exercer une influence modérée sur l'aptitude à la conduite ou à l'utilisation de machines.
Les patients doivent être incités à ne pas conduire de véhicules et à ne pas utiliser de machines s'ils ressentent des vertiges.
Effets indésirablesLes effets indésirables sont rangés par classe de système d'organes de la classification MedDRA et par fréquence selon la convention suivante:
Très fréquents (≥1/10), fréquents (≥1/100, <1/10), occasionnels (≥1/1000, <1/100), rares (≥1/10'000, <1/1000), très rares (<1/10'000), fréquence inconnue (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Affections hématologiques et du système lymphatique
Rares: thrombopénie de nature allergique (parfois accompagnée d'hématomes ou d'hémorragies), leucopénie, agranulocytose, pancytopénie, neutropénie, anémie hémolytique.
Affections du système immunitaire
Rares: anaphylaxie, réactions allergiques telles qu'œdème de Quincke (angio-œdème), difficultés respiratoires, bronchospasme, transpiration excessive, nausées et chute de tension jusqu'à l'état de choc.
Une faible partie (5 à 10%) des patients souffrant d'asthme induit par l'acide acétylsalicylique ou d'autres manifestations d'une intolérance à l'acide acétylsalicylique, peut réagir de la même façon au paracétamol (asthme analgésique).
Affections psychiatriques
Fréquents: nervosité, insomnie.
Occasionnels: agitation.
Rares: hallucinations (surtout chez l'enfant).
Fréquence inconnue: troubles anxieux.
Affections du système nerveux
Fréquents: vertiges.
Occasionnels: anorexie.
Fréquence inconnue: céphalées, tremblements, syndrome d'encéphalopathie postérieure réversible (SEPR), syndrome de vasoconstriction cérébrale réversible (SVCR).
Affections oculaires
Fréquence inconnue: neuropathie optique ischémique.
Affections cardiaques
Rares: tachycardie, palpitations, hypertension artérielle.
Fréquence inconnue: syndrome coronarien aigu (SCA).
Affections gastro-intestinales
Fréquents: sécheresse buccale, nausées et vomissements.
Fréquence inconnue: colite ischémique.
Affections hépatobiliaires
Voir aussi sous «Mises en garde et précautions» et sous «Surdosage».
Rare: valeurs de transaminases hépatiques augmentées.
Très rares: trouble de la fonction hépatique.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Occasionnels: réactions cutanées érythémateuses, urticaire et rougeurs cutanées (parfois accompagnées de bronchospasme et d'angio-œdème).
Très rares: pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG), nécrolyse épidermique toxique (NET, syndrome de Lyell) et syndrome de Stevens-Johnson (SJS).
Affections du rein et des voies urinaires
Occasionnels: dysurie, troubles de la miction.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageParacétamol
En cas de surdosage, une prise en charge médicale immédiate est nécessaire, même en l'absence de symptômes.
Après la prise orale de 7,5 à 10 g de paracétamol chez l'adulte et de 140 à 200 mg/kg poids corporel chez l'enfant (déjà à faibles doses chez les patients prédisposés, comme p.ex. ceux dont la consommation d'alcool est excessive ou dont la réserve de glutathion est réduite du fait d'une carence alimentaire), des symptômes d'intoxication aiguë des cellules du foie et des tubules rénaux se manifestent sous la forme de nécroses cellulaires menaçant le pronostic vital. Des cas de pancréatites aiguës ont été rapportés, généralement combinées avec une atteinte de la fonction hépatique et une hépatotoxicité.
Des concentrations plasmatiques de >200 μg/ml après 4 h, de >100 μg/ml après 8 h, de >50 μg/ml après 12 h et de >30 μg/ml après 15 h entraînent des lésions hépatiques à issue fatale par coma hépatique. L'hépatotoxicité dépend directement de la concentration plasmatique.
Les premiers signes de symptômes cliniques d'une lésion hépatique surviennent généralement après 1 à 2 jours, atteignant leur maximum en 3 à 4 resp. 6 jours.
Signes et symptômes
1ère phase (= 1er jour): Nausées, vomissements, douleurs abdominales, perte d'appétit, sentiment général de malaise, pâleur, transpiration.
2e phase (2e jour): Amélioration subjective, augmentation de volume du foie, taux de transaminases (AST, ALT) et de bilirubine élevés, prolongement du temps de la thromboplastine, augmentation de la lactate déshydrogénase.
3e phase (3e jour): Taux de transaminases (AST, ALT) fortement augmentés, ictère, hypoglycémie, coma hépatique.
Traitement
Un traitement efficace doit être instauré sans délai dès qu'une intoxication est suspectée et comprendra les mesures suivantes:
·Lavage gastrique (utile seulement dans les 1 à 2 premières heures), ensuite, administration de charbon actif.
·Administration orale de N-acétylcystéine ou de méthionine. Dans les situations dans lesquelles l'administration de l'antidote par voie orale n'est pas réalisable ou difficile (p.ex. en raison de vomissements violents, de troubles de la conscience), celle-ci peut avoir lieu par voie intraveineuse, si possible en l'espace de 8 heures. La N-acétylcystéine peut encore apporter une certaine protection après 16 heures.
·Détermination de la concentration plasmatique de paracétamol (pas plus tôt que 4 h après l'administration).
Les tests hépatiques doivent être réalisés au début du traitement et répétés toutes les 24 h. Dans la plupart des cas, les transaminases hépatiques se normalisent en 1 à 2 semaines, la fonction hépatique étant entièrement rétablie. Toutefois, dans les cas très graves, une transplantation hépatique peut être nécessaire.
Pour de plus amples informations sur le traitement, vous pouvez contacter Tox Info Suisse.
Pseudoéphédrine
Signes et symptômes
Un surdosage de pseudoéphédrine se manifeste par les symptômes d'une stimulation neurologique et cardiovasculaire, comme p.ex. une excitation, de l'agitation, des hallucinations, de l'hypertension artérielle ou des arythmies, et, dans les cas graves, par une psychose, des crampes, un coma ou une crise hypertensive. Des taux sériques abaissés de potassium peuvent être mesurés en raison de son déplacement de l'espace extracellulaire vers l'espace intracellulaire.
Traitement
Le traitement doit contenir les mesures cliniques symptomatiques habituelles.
Propriétés/EffetsCode ATC
N02BE51
Mécanisme d'action
Paracétamol
Le paracétamol est un analgésique et un antipyrétique agissant aux niveaux central et périphérique.
Son mécanisme d'action n'est pas complètement élucidé.
En ce qui concerne l'effet analgésique, il a été démontré que l'inhibition de la synthèse des prostaglandines est plus forte au niveau central que périphérique. L'effet antipyrétique se base sur une inhibition de l'effet des pyrogènes endogènes sur le centre thermorégulateur de l'hypothalamus. Le paracétamol n'a pas d'effet antiphlogistique marqué et n'influe ni sur l'hémostase ni sur la muqueuse gastrique.
Pseudoéphédrine
La pseudoéphédrine est une amine sympathomimétique présentant un effet α-adrénergique et, uniquement à un faible degré, un effet β-adrénergique. La pseudoéphédrine entraîne une vasoconstriction tout en exerçant un effet peu prononcé sur le SNC.
La pseudoéphédrine est un stéréoisomère de l'éphédrine doté de propriétés comparables mais présentant toutefois contrairement à celle-ci, un effet uniquement faible sur le SNC et la tension artérielle. Elle entraîne une vasoconstriction et ainsi, une décongestion des muqueuses des voies respiratoires supérieures.
Pharmacodynamique
Voir Mécanisme d'action.
Efficacité clinique
Aucune donnée.
PharmacocinétiqueParacétamol
Absorption
Le paracétamol est rapidement et complètement absorbé par voie orale.
Les concentrations plasmatiques maximales après l'administration de 1 g de paracétamol sous la forme de comprimés pelliculés allaient jusqu'à 19 mg/l. Les pics plasmatiques sont atteints environ 30 minutes après l'administration.
La biodisponibilité du paracétamol administré par voie orale atteint 90% après l'administration de doses supérieures à 1 g, et plus de 60% pour les doses plus faibles.
Distribution
La distribution du paracétamol est quasi-uniforme dans la plupart des liquides organiques. La liaison aux protéines s'élève à environ 10% aux doses thérapeutiques, alors qu'elle peut atteindre 50% aux doses supérieures. Le paracétamol possède un volume de distribution d'environ 1 l/kg.
Métabolisme
Le paracétamol est biotransformé essentiellement au niveau du foie (métabolisme enzymatique), par conjugaison avec l'acide glucuronique (environ 50 à 60%) et l'acide sulfurique (25 à 35%) ou est excrété dans l'urine jusqu'à 5% sous la forme de paracétamol inchangé. Des métabolites toxiques tels que le p-aminophénol et la N-acétyl-p-benzoquinonimine sont produits en petites quantités par hydroxylation. Ces métabolites toxiques sont fixés par le glutathion et la cystéine, et éliminés.
Elimination
L'élimination du principe actif sous forme non métabolisée (2 à 5%) ainsi que celle des métabolites s'effectue par voie rénale. La demi-vie des doses thérapeutiques de paracétamol varie entre 1 et 3 heures chez l'adulte. La durée d'action est de 3 à 4 heures. Jusqu'à 98% de la dose de paracétamol administrée sont excrétés en 24 heures dans les urines, à plus de 80% sous forme conjuguée de glucuronide et de sulfate.
Cinétique pour certains groupes de patients
Paracétamol
Troubles de la fonction hépatique
La durée de demi-vie plasmatique reste pratiquement inchangée chez les patients souffrant d'une insuffisance hépatique légère. Elle est toutefois nettement prolongée chez les patients souffrant d'une insuffisance hépatique grave.
Des études cliniques avec le paracétamol oral, en raison de concentrations plasmatiques accrues de paracétamol et d'une demi-vie d'élimination prolongée chez les patients atteints de maladies hépatiques chroniques, notamment cirrhoses hépatiques d'origine alcoolique, ont mis en évidence un métabolisme modérément altéré du paracétamol. Toutefois, aucune accumulation significative de paracétamol n'a été observée. La demi-vie plasmatique accrue du paracétamol a été liée à une réduction de la capacité métabolique hépatique. Pour cette raison, le paracétamol doit être utilisé avec prudence chez les patients atteints de maladie hépatique, la dose quotidienne maximale étant limitée à 3 g de paracétamol. Le paracétamol est contre-indiqué en cas de maladie hépatique active décompensée, notamment d'hépatite due à l'abus d'alcool (à cause de l'induction de CYP2E1, qui augmente la formation des métabolites hépatotoxiques du paracétamol).
Troubles de la fonction rénale
En cas d'insuffisance rénale grave (clairance de la créatinine de 10 à 30 ml/min), l'élimination du paracétamol est peu ralentie chez les mono-préparations de paracétamol, la demi-vie d'élimination se situant entre 2 et 5,3 heures. La vitesse d'élimination des glucuronides et des conjugués sulfates est 3 fois plus faible chez les patients atteints d'insuffisance rénale grave que chez les sujets sains. Cependant, il n'est pas nécessaire d'adapter la posologie des mono-préparations de paracétamol dans cette population, les glucuronides et conjugués sulfates n'étant pas toxiques. Il est toutefois recommandé de prolonger l'intervalle minimal entre les administrations conformément aux recommandations de dosage si le paracétamol est utilisé chez des patients atteints d'insuffisance rénale modérée à grave (clairance de la créatinine ≤50 ml/min) (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
NeoCitran Rhume/Refroidissement (préparation combinée fixe) est contre-indiqué chez les patients atteints d'insuffisance rénale grave (clairance de la créatinine <30 ml/min).
Pour les patients sous hémodialyse, la durée de demi-vie peut diminuer de 40 - 50% après la prise de doses thérapeutiques de paracétamol.
Personnes âgées
Chez les personnes âgées, la durée de demi-vie peut être prolongée et s'accompagner d'une réduction de la clairance du médicament. Normalement aucune adaptation de posologie n'est nécessaire pour ce groupe.
Pseudoéphédrine
Absorption
La pseudoéphédrine administrée par voie orale est absorbée au niveau gastro-intestinal de manière rapide et complète. Les pics sanguins sont atteints après 1 à 2 heures.
Distribution
Le volume de distribution est de 2,6 à 3,5 l/kg, aussi bien après administration d'une dose unique qu'à l'état d'équilibre. La liaison protéique n'est pas connue.
Métabolisme
Environ 1% à 7% sont N-déméthylés par voie hépatique, formant la norpseudoéphédrine pharmacologiquement active.
Elimination
La majeure partie de la substance mère (environ 96%) est excrétée dans l'urine sous forme inchangée.
La demi-vie est de 4,3 à 7,0 heures chez l'adulte. Si les urines présentent un pH élevé, la pseudoéphédrine est toutefois réabsorbée au niveau tubulaire. Ceci entraîne un allongement de la demi-vie jusqu'à 21 heures environ à pH 8.
Cinétique pour certains groupes de patients
Troubles de la fonction hépatique
Comme la pseudoéphédrine n'est métabolisée qu'en très faible proportion au niveau hépatique, il est peu probable que l'état du foie influe sur la cinétique.
Troubles de la fonction rénale
On suppose qu'en cas d'insuffisance rénale, les taux sanguins sont augmentés. Une toxicité de la pseudoéphédrine a été rapportée chez des patients souffrant d'insuffisance rénale terminale.
Association de paracétamol et de pseudoéphédrine
L'association des deux principes actifs n'entraîne pas d'interactions antagonistes en termes de pharmacocinétique.
Données précliniquesParacétamol
Les doses aiguës très élevées de paracétamol sont hépatotoxiques.
Au cours des différentes études sur la génotoxicité, un potentiel mutagène a été constaté. Ce potentiel doit toutefois être relativisé car il est dose-dépendant.
Etant donné les mécanismes susceptibles de déclencher ces effets, on peut partir du principe qu'aucun effet génotoxique n'apparaît si la dose est inférieure à certaines valeurs limites. Toutefois, si les réserves de glutathion sont réduites, les valeurs-seuil peuvent être plus basses. Les valeurs-seuil à partir desquelles un effet génotoxique a été mis en évidence chez l'animal se situent clairement au niveau des doses toxiques entraînant des lésions hépatiques ou médullaires. De plus, les doses non hépatotoxiques (jusqu'à 300 mg/kg chez le rat et 1000 mg/kg chez la souris) ne sont pas carcinogènes. On peut donc pratiquement exclure tout effet génotoxique ou carcinogène si les doses thérapeutiques sont respectées.
Les études toxicologiques n'ont montré aucun effet sur la reproduction ni aucun effet tératogène sur les animaux traités par le paracétamol.
L'administration multiple de doses élevées (hépatotoxiques) de paracétamol a abouti à une atrophie testiculaire chez les souris et les rats. L'administration répétée à des rats mâle de doses très élevées de paracétamol (≥500 mg/kg) a entraîné une fertilité réduite (perte de la libido et de la performance sexuelle ainsi que de la motilité des spermatozoïdes).
Pseudoéphédrine
Dans des études expérimentales réalisées sur l'animal, la pseudoéphédrine entraîne les effets pharmacologiques caractéristiques des sympathomimétiques. A des doses qui ne provoquent pas de toxicité aiguë chez les femelles gravides, la pseudoéphédrine n'entraîne aucun effet toxique pour l'embryon ou tératogène. Dans les études expérimentales sur l'animal, la pseudoéphédrine n'influait ni sur la fertilité ni sur la capacité de reproduction.
La structure moléculaire de la pseudoéphédrine ne permet pas de conclure à un potentiel mutagène.
Remarques particulièresEffet sur les méthodes de diagnostic
Le paracétamol peut induire des perturbations dans la mesure de la glycémie par la méthode dite à la glucose oxydase. Il peut également être responsable d'une élévation apparente de l'uricémie lorsqu'elle est dosée par la méthode de réduction du phosphotungstate.
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Remarques concernant le stockage
Conserver à température ambiante (15-25 °C).
Tenir hors de la portée des enfants.
Numéro d’autorisation57061 (Swissmedic).
PrésentationEmballages à 12 et 18 comprimés pelliculés (D)
Titulaire de l’autorisationHaleon Schweiz AG, Risch.
Mise à jour de l’informationOctobre 2024
|