Propriétés/EffetsCode ATC: H01AC01
Norditropine est une hormone de croissance humaine produite par génie génétique (somatropinum humanum), identique à l’hormone extraite de l’hypophyse humaine composée d’une chaîne peptidique de 191 acides aminés. Les études de pharmacologie animale et clinique ont confirmé que Norditropine produit les mêmes effets thérapeutiques que l’hormone de croissance extraite de l’hypophyse humaine. Norditropine est injecté par voie s.c., alors que l’administration par voie i.m. n’est plus considérée comme adéquate.
Pharmacodynamie
Le principal effet de l’hormone de croissance est la stimulation de la croissance osseuse et corporelle, ainsi que d’autres effets métaboliques significatifs.
La somatropine exerce la plupart de ses effets de manière indirecte par l’intermédiaire du facteur de croissance analogue à l’insuline (IGF-I). L’IGF est produit dans de nombreux tissus de l’organisme, mais principalement dans le foie. Plus de 90% du IGF-I est lié à des protéines de liaison (IGF-BP), dont le IGF-BP-3 est la plus importante.
Efficacité clinique
Chez les adultes, les résultats d’études cliniques (au total 303 patients dans 7 études contrôlées par placebo avec divers paramètres mesurés) variaient et n’étaient pour la plupart pas cliniquement significatifs. Les paramètres présentés ci-après ont subi des influences allant plutôt dans les sens suivants:
Obésité centrale: est légèrement diminuée.
Masse exempte de graisse: est légèrement augmentée.
Masse totale de graisse: n’est pas modifiée.
Densité osseuse (BMD): après une légère dégradation initiale, une augmentation apparaît généralement après 1 à 2 ans. On ne dispose d’aucune donnée sur des fractures.
Lipides plasmatiques: diminution du cholestérol total et du LDL, augmentation du HDL. La signification clinique de ces modifications n’est pas connue.
Force musculaire et performances cardiaques: pas d’influence.
Qualité de vie subjective: influence variable non significative.
Mortalité (totale et cardiovasculaire): on ne dispose d’aucune donnée.
Enfants présentant un retard de croissance intra-utérin (SGA)
Dans une population de 58 enfants ne présentant pas de déficit de l’hormone de croissance, avec un retard de croissance intra-utérin et une taille corporelle inférieure à – 2SDS (Standard Deviation Score) au début du traitement, il a pu être démontré qu’un traitement continu à Norditropine, avec 0,033 mg/kg/jour (3 UI) ou 0,067 mg/kg/jour (6 UI), entraîne une augmentation marquée de la taille corporelle SDS durant la première année de traitement. La taille corporelle SDS était statistiquement significativement différente de la taille SDS au début de l’étude et supérieure durant les 7 années à toutes les valeurs mesurées avant le début de l’étude (modification de la taille corporelle SDS), ce qui confirme l’effet à long terme du traitement à l’hormone de croissance.
Les patients ont été admis à participer aux études aux conditions ci-après (critères d’inclusion): taille à la naissance <P3 pour SGA, par de rattrapage de la croissance (obtention d’une taille corporelle ≥P3) au cours des deux premières années de vie ou plus tard, vitesse de croissance (cm/an) par rapport à l’âge chronologique <P50, âge chronologique au début du traitement: filles 3,00 à 8,99 ans, garçons: 3,00 à 10,99 ans.
Modification de la taille SDS (jusqu’à 7 ans)
Modification de la taille SDS par rapport à la valeur initiale (intervalle de confiance évalué +/- 95%).
Nombre d’années du traitement à l’hormone de croissance
L’effet de rattrapage initial était plus élevé avec 0,067 mg/kg/jour qu’avec 0,033 mg/kg/jour. La différence entre les groupes de doses était statistiquement significative durant l’année 1 et 2 en termes de modification de la taille corporelle SDS.
Taille corporelle SDS (jusqu’à 8 ans)
La taille SDS moyenne était initialement inférieure à la fourchette de référence, avec une taille corporelle SDS moyenne de –3,1. Après 2 ans de traitement à l’hormone de croissance, la taille corporelle SDS moyenne se situait à l’intérieur de la fourchette de référence d’enfants de taille normale et était encore plus proche des valeurs situées à l’intérieur de la fourchette de référence plus étroite après 8 années de traitement. Avec 0,067 mg/kg/jour, une augmentation plus statistiquement significative de la taille corporelle SDS a été observée qu’avec 0,033 mg/kg/jour.
Chez 39 enfants de la population mentionnée plus haut, les investigateurs ont évalué l’effet à long terme d’un traitement continu sur (quasiment) la taille finale. La modification moyenne estimée de la taille corporelle par rapport au début du traitement était de + 1,56 SDS et de + 2,09 SDS et la taille finale estimée était de –1,50 SDS et de –0,99 SDS respectivement dans le groupe sous 0,033 mg/kg/jour et le groupe sous 0,067 mg/kg/jour. La différence entre les deux groupes de doses n’était pas statistiquement significative, mais une corrélation négative significative entre la modification de la taille corporelle et l’âge au début du traitement a été observée. Cela laisse supposer qu’un début précoce du traitement permet une augmentation plus importante de la taille corporelle. Les données sur la sécurité à long terme sont encore limitées.
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