Propriétés/EffetsCode ATC
L02AE02
Mécanisme d'action/Pharmacodynamique
L'acétate de leuproréline, le principe actif, est un analogue de synthèse de l'hormone de libération des gonadotrophines hypophysaires (Gonadotropin-Releasing-Hormon, GnRH) qui contrôle la libération de la LH et de la FSH, hormones gonadotropes, du lobe antérieur de l'hypophyse. Ces hormones stimulent à leur tour la synthèse testiculaire des stéroïdes.
A l'opposé de la GnRH physiologique, libérée de façon pulsatile par l'hypothalamus, l'acétate de leuproréline, utilisé en thérapeutique de façon continue, bloque en permanence les récepteurs à la GnRH et provoque, après une stimulation initiale brève sa régulation négative. Chez les adultes, le résultat après trois à quatre semaines est une suppression réversible dans l'hypophyse de la libération des hormones gonadotrophines LH et FSH avec diminution subséquente des concentrations sériques de testostérone et de son métabolite dihydrotestostérone. La baisse du niveau de dihydrotestostérone conduit à une inhibition de la croissance du tissu prostatique modifié par le carcinome, qui est normalement stimulé par ce biais.
L'administration continuelle d'acétate de leuproréline conduit à une diminution du nombre et/ou de la sensibilité (appelée «régulation négative») des récepteurs présents dans l'hypophyse et donc à une diminution de la concentration en LH, FSH et DHT. La concentration en testostérone est ainsi réduite à des taux observés après castration.
Etudes de longue durée
Les données actuelles disponibles relatives à l'administration de 2 injections de Leuproréline Sandoz 3 mois sont limitées; on ne dispose pas de données relatives à plus de 2 injections.
L'efficacité thérapeutique de deux doses successives de Leuproréline Sandoz 3 mois a été évaluée dans le cadre de deux études de phase III chez des patients atteints d'un cancer de la prostate au stade avancé à un intervalle de 12 semaines (étude 005) resp. 16 semaines (étude 006).
Les études ont été menées sur un total de 34 patients (18 patients dans l'étude 005 et 16 patients dans l'étude 006). Les données de ces groupes de patients étaient disponibles pour une évaluation de la sécurité et de l'analyse ITT (intention to treat). 30 patients ont été associés à l'analyse PP (per protocol), respectivement 15 patients de l'étude 005 et 15 patients de l'étude 006.
Tableau 1: Population des études Leuproréline Sandoz 3 mois avec double administration
Population
|
Nombre de patients
|
|
Etude 005
|
Etude 006
|
Totalité des patients traités = intention to treat (ITT)
|
18
|
16
|
Ecarts graves par rapport au protocole
|
3
|
1
|
Per protocol Population = Nombre de patients avec deux administrations (% ITT)
|
15 (83)
|
15 (94)
|
Fraction des patients avec suppression efficace de la testostérone après huit semaines
Il en résulte des taux d'efficacité comparables dans les deux études (005 et 006) avec un taux de suppression de 100% dans le groupe PP. Dans le groupe ITT, un seul patient dans l'étude 005 ne présentait pas de suppression.
Patients avec taux de testostérone de ≤0,5 ng/ml durant la 12ème resp. 16ème semaine ainsi que durant la 24ème resp. 32ème semaine
Tableau 2: Patients avec taux de testostérone de ≤0,5 ng/ml durant la 12ème resp. 16ème semaine ainsi que durant la 24ème resp. 32ème semaine (005 et 006)
Traitement
|
N
|
Nombre de patients
|
95% CI
|
|
|
efficace
|
Pas efficace
|
[%]
|
PP
|
|
N
|
%
|
N
|
%
|
|
Etude 005 / semaine 12
|
15
|
14
|
93
|
1
|
7
|
68,1 à 99,8
|
Etude 005 / semaine 24
|
15
|
14
|
93
|
1
|
7
|
68,1 à 99,8
|
Etude 006 / semaine 16
|
15
|
15
|
100
|
0
|
0
|
78,2 à 100
|
Etude 006 / semaine 32
|
15
|
15
|
100
|
0
|
0
|
78,2 à 100
|
ITT
|
|
N
|
%
|
N
|
%
|
|
Etude 005 / semaine 12
|
18
|
15
|
83
|
3
|
17
|
58,6 à 96,4
|
Etude 005 / semaine 24
|
18
|
14
|
78
|
4
|
22
|
52,4 à 93,6
|
Etude 006 / semaine 16
|
16
|
15
|
94
|
1
|
6
|
69,8 à 99,8
|
Etude 006 / semaine 32
|
16
|
15
|
94
|
1
|
6
|
69,8 à 99,8
|
Une étude postmarketing a été consacrée au déroulement thérapeutique de 3 injections de leuproréline sous forme de dépôt d'1 ou de 3 mois. La base de données de l'étude regroupait 818 documentations relatives à des patients, pouvant toutes être utilisées pour l'analyse statistique. Les documentations devaient satisfaire aux conditions suivantes pour être retenues: 1) présence d'un carcinome prostatique hormono-dépendant avancé et 2) traitement préalable par leuproréline ou autre agoniste de la GnRH.
L'évaluation de l'effet thérapeutique de la leuproréline a pris pour critère l'évolution des taux de testostérone et de PSA suite à 3 administrations de produit. La réponse au traitement a été définie comme suit: taux de testostérone sérique ≤0,5 ng/ml et taux de PSA ≤4 ng/ml.
Tableau 3: Nombre (%) de patients présentant des taux de PSA ≤4 ng/ml
Date de l'examen
|
Evaluation 1
|
Evaluation 2
|
|
N
|
n
|
%
|
N
|
n
|
%
|
U1
|
773
|
411
|
53,2
|
644
|
342
|
53,1
|
U2
|
644
|
512
|
79,5
|
644
|
512
|
79,5
|
U3
|
736
|
626
|
85,1
|
644
|
549
|
85,2
|
Tableau 4: Nombre (%) de patients présentant des taux de testostérone sérique ≤0,5 ng/ml
Date de l'examen
|
Evaluation 1
|
Evaluation 2
|
|
N
|
n
|
%
|
N
|
n
|
%
|
U1
|
288
|
145
|
50,3
|
225
|
113
|
50,2
|
U2
|
225
|
162
|
72,0
|
225
|
162
|
72,0
|
U3
|
257
|
203
|
79,0
|
225
|
180
|
80,0
|
|