Mises en garde et précautionsRéactions d'hypersensibilité:
Des réactions allergiques et anaphylactiques ont été observées lors de traitement par des agonistes de la GnRH. Celles-ci peuvent comprendre des réactions d'hypersensibilité au point d'injection ainsi que des symptômes systémiques.
Les réactions locales marquées peuvent amoindrir la résorption de la leuproréline à partir du dépôt. Dans un tel cas, il convient de déterminer le taux de testostérone.
Apoplexie hypophysaire:
Dans le cadre de la pharmacovigilance (surveillance post-commercialisation), de rares cas d'apoplexie hypophysaire (un syndrome clinique secondaire à un infarctus de l'hypophyse) ont été rapportés à la suite de l'administration d'agonistes de la gonadoréline (GnRH). Un adénome hypophysaire a été diagnostiqué dans la plupart de ces cas. La majorité de ces cas d'apoplexie hypophysaire se sont produits en l'espace de 2 semaines – et certains même en l'espace d'une heure – après l'administration de la première dose. Chez ces patients, l'apoplexie hypophysaire s'est manifestée par des céphalées brutales, des vomissements, des anomalies visuelles, une ophtalmoplégie, un état mental altéré et parfois un collapsus cardio-vasculaire. Un traitement médical immédiat était nécessaire.
Par conséquent, les patients souffrant d'un adénome hypophysaire connu ne doivent pas être traités par un agoniste de la GnRH.
Dépression et risque suicidaire: Le risque de dépression (qui peut être sévère) est accru chez les patients traités par des agonistes de la GnRH.
Les patients avec des dépressions préexistantes peuvent présenter un risque suicidaire.
Densité osseuse/risque de fracture: Des modifications de la densité osseuse peuvent survenir pendant un état de déficit en œstrogènes. La diminution de la densité osseuse peut être réversible après l'arrêt de Leuproréline Sandoz 3 mois.
Le risque de fracture peut être accru chez l'homme, également en raison du déficit en androgènes résultant du traitement du carcinome de la prostate.
Convulsions: Dans le cadre de la pharmacovigilance, on a rapporté la survenue de convulsions. Il s'agissait à cet égard en partie de patients qui présentaient d'autres facteurs de risque de convulsions (comme par exemple, anamnèse d'épilepsie, tumeur intracrânienne, comédication avec des médicaments pour lesquels un risque de convulsions est connu). Toutefois, il existe également des rapports de patients qui ne présentent pas ces facteurs de risque.
Facteurs de risque cardio-vasculaire/maladies cardio-vasculaires:
Sous traitement par agonistes de la GnRH, on a rapporté un risque accru de diabète sucré et/ou d'événements cardio-vasculaires. En particulier, dans plusieurs études épidémiologiques importantes chez des patients présentant un cancer de la prostate, on a observé un risque accru de 20% environ d'infarctus du myocarde et d'accident vasculaire cérébral. Chez les patients chez lesquels d'autres facteurs de risque cardio-vasculaire (par exemple, hypertension artérielle, hyperlipidémie) existent ou qui présentent des maladies cardio-vasculaires préexistantes, une évaluation soigneuse du rapport bénéfice/risque doit être effectuée.
Avant l'instauration d'un traitement par la leuproréline, la pression artérielle, la glycémie et le profil lipidique doivent être déterminés. Pendant le traitement, une surveillance s'impose chez les patients pour lesquels ces facteurs de risque ainsi que les symptômes pouvant y être liés laissent présumer du développement d'une maladie cardio-vasculaire. Des facteurs de risque déjà présents (diabète sucré, hypercholestérolémie, hypertension artérielle) doivent être traités de façon appropriée, c'est-à-dire selon chacune des directives correspondantes.
Effets sur l'intervalle QT:
La privation androgénique peut prolonger l'intervalle QT. Chez les patients présentant des antécédents ou des facteurs de risques de l'allongement de l'intervalle QT ainsi que chez les patients recevant de manière concomitante des médicaments susceptibles d'allonger l'intervalle QT (voir «Interactions»), il faut évaluer le rapport bénéfice-risque en tenant compte du risque potentiel de torsades de pointe avant d'initier un traitement par acétate de leuproréline.
De plus, en relation avec l'utilisation d'agonistes de la GnRH, on a rapporté chez l'homme un risque accru de mort subite d'origine cardiaque.
En cas de réaction locale prononcée, la résorption de la leuproréline à partir du dépôt peut être diminuée. Dans ce cas, le taux de testostérone doit être déterminé.
Cancer de la prostate:
Un traitement par Leuproréline Sandoz 3 mois entraîne pendant les premières semaines de traitement une augmentation de courte durée du taux sérique de testostérone, qui peut être accompagnée par une intensification passagère de certains symptômes de la maladie, comme par exemple des douleurs osseuses (qui peuvent être traitées de façon symptomatique), une faiblesse musculaire dans les membres inférieurs ou un lymphœdème.
Dans des cas isolés, on a rapporté la survenue d'une obstruction des voies urinaires et d'une compression de la colonne vertébrale pouvant entraîner une paralysie, accompagnée éventuellement d'une issue fatale. Les patients qui présentent un risque de complications neurologiques, des métastases vertébrales ou une obstruction des voies urinaires doivent de ce fait, autant que possible, rester sous observation constante à l'hôpital pendant les premières semaines du traitement.
On peut envisager l'administration supplémentaire d'un anti-androgène adapté lors de la première phase du traitement pour atténuer les éventuelles manifestations consécutives à la hausse initiale du taux de testostérone et une aggravation des symptômes cliniques.
L'augmentation initiale des douleurs rétrocède spontanément généralement sans arrêt du traitement par Leuproréline Sandoz 3 mois. Par la suite, surviennent des symptômes liés au sevrage de la testostérone (cf. «Effets indésirables»).
Des évaluations périodiques du taux sérique de testostérone et de l'antigène prostatique spécifique sont conseillées pour exclure un échappement dans la deuxième moitié de l'intervalle de traitement, en particulier lorsque l'effet clinique et l'effet biochimique attendus ne semblent pas être atteints (par exemple en cas d'amélioration des effets indésirables de la castration ou signes d'une progression tumorale).
Après castration chirurgicale, Leuproréline Sandoz ne provoque pas de diminution supplémentaire du taux de testostérone.
Changements métaboliques
Une hyperglycémie et un risque accru de développer un diabète ont été signalés chez des hommes recevant des agonistes de la LHRH. L'hyperglycémie peut représenter le développement d'un diabète sucré ou une aggravation du contrôle de la glycémie chez les patients diabétiques. La glycémie et/ou l'hémoglobine glycosylée (HbA1c) doivent être surveillées régulièrement chez les patients recevant un agoniste de la LHRH, et les patients doivent être traités selon la pratique actuelle pour le traitement de l'hyperglycémie ou du diabète. Les changements métaboliques associés aux agonistes de la LHRH peuvent également inclure la stéatose hépatique.
Hypertension intracrânienne idiopathique
Des cas d'hypertension intracrânienne idiopathique (pseudotumeur cerebri) ont été rapportés chez des patients recevant de la leuproréline. Les patients doivent être informés des signes et symptômes d'hypertension intracrânienne idiopathique, y compris des céphalées sévères ou récurrentes, des troubles de la vision et des acouphènes. En cas d'hypertension intracrânienne idiopathique, l'arrêt de la leuproréline doit être envisagé.
Effets secondaires cutanés sévères
Des effets indésirables cutanés sévères (SCAR), y compris le syndrome de Stevens-Johnson (SJS) et la nécrolyse épidermique toxique (TEN), qui peuvent mettre la vie en danger ou être mortels, ont été signalés en association avec un traitement par la leuproréline. Au moment de la prescription, les patients doivent être informés des signes et symptômes et être étroitement surveillés pour détecter des réactions cutanées graves. Si des signes et des symptômes évocateurs de ces réactions apparaissent, la leuproréline doit être arrêtée immédiatement et un autre traitement doit être envisagé si nécessaire.
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