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Information professionnelle sur Niaspan® 500/750/1000:Abbott AG
Information professionnelle complèteDDDimprimé 
Composit.Forme gal.Indic./emploiPosolog./mode d'empl.Contre-Ind.PrécautionsInteract.Grossesse
Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
TitulaireMise à jour 

OEMéd

Composition

Principe actif: Acidum nicotinicum.
Excipients: Excipiens pro compresso.

Forme galénique et quantité de principe actif par unité

1 comprimé retard contient 500, 750 ou 1000 mg d’acidum nicotinicum.

Indications/Possibilités d’emploi

Thérapie de la dyslipidémie combinée (correspondant au type IIa et IIb selon Frederickson) et de l’hypercholestérolémie primaire (variante hétérozygote de la forme familiale et non familiale), caractérisées par des taux élevés de cholestérol total (CT), de LDL-cholestérol, d’Apo B et de triglycérides et de faibles taux de HDL-cholestérol insuffisamment contrôlés par un régime et l’activité physique seuls. Niaspan peut être utilisé en association avec des inhibiteurs de la HMG-CoA-réductase (statines) ou en monothérapie.

Posologie/Mode d’emploi

La posologie est ajustée individuellement en fonction de la réponse thérapeutique du patient.
Les comprimés retard ne doivent être ni cassés, ni écrasés, ni croqués.
Niaspan est administré avant le coucher après une collation pauvre en matière grasse (p.ex. une pomme, un yaourt écrémé, un morceau de pain).
Les divers dosages de Niaspan présentent une biodisponibilité différente et ne sont donc pas interchangeables.
Niaspan ne doit pas être remplacé par une autre préparation à base d’acide nicotinique (cf. «Mises en garde et précautions»).
Après un traitement par d’autres préparations à base d’acide nicotinique, la prise de Niaspan commence avec le schéma de titration posologique recommandé. Puis, la dose d’entretien est ajustée individuellement en fonction de la réponse du patient.
Lors d’une interruption prolongée de la thérapie par Niaspan, la reprise du traitement se fera à nouveau par une augmentation progressive de la dose.

Instructions spéciales de dosage
Le traitement par Niaspan doit être initié, selon le schéma posologique ci-dessous, par une faible dose qui sera augmentée par paliers.

Schéma posologique au début du traitement

Semaine  Posologie  Niaspan              Dose       
                                         journalière
-----------------------------------------------------
1–4      500 mg     1 comprimé retard    500 mg     
                    avant le coucher                
-----------------------------------------------------
5–8      500 mg     2 comprimés retard   1000 mg*   
                    avant le coucher                
* En raison de la biodisponibilité différente, les comprimés retard de 500 et 1000 mg ne sont pas interchangeables

Dose d’entretien
Si une dose journalière de 1000 mg est insuffisante pour obtenir un succès thérapeutique, la dose journalière peut être augmentée selon le schéma ci-dessous à 1500 mg, puis à 2000 mg. Il faut noter que la dose journalière de Niaspan, après l’augmentation initiale à 1000 mg, ne sera augmentée que de 500 mg max. en l’espace de quatre semaines. La dose journalière d’entretien recommandée est, en fonction de la réponse thérapeutique et de la tolérance individuelle du patient, de 1000 mg (correspondant à deux comprimés retard de 500 mg) à max. 2000 mg (correspondant à deux comprimés retard de 1000 mg).

Schéma d’augmentation de la dose d’entretien

Inter-    Posologie  Niaspan             Dose       
valle                                    journalière
-----------------------------------------------------
Au moins  750 mg     2 comprimés retard  1500 mg    
4 se-                avant le coucher               
maines                                              
-----------------------------------------------------
Au moins  1000 mg    2 comprimés retard  2000 mg    
4 se-                avant le coucher               
maines                                              

Insuffisance hépatique et rénale
Aucune étude n’est disponible chez les patients souffrant d’insuffisance rénale. Niaspan sera administré avec prudence chez les insuffisants rénaux.
Il n’existe aucune étude chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique. Chez les patients avec des antécédents d’affections hépatiques et chez les patients qui consomment une quantité élevée d’alcool, Niaspan sera administré avec prudence (cf. «Mises en garde et précautions»). Niaspan est contre-indiqué chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique significative (cf. «Contre-indications»).

Patients âgés
Un ajustement posologique n’est pas nécessaire.

Pédiatrie
Il n’existe aucune donnée sur la tolérance et l’efficacité d’une thérapie par l’acide nicotinique chez les enfants et les adolescents. L’utilisation chez les enfants et les adolescents n’est pas recommandée.

Contre-indications

Niaspan est contre-indiqué en cas de:
hypersensibilité à l’acide nicotinique ou à un des excipients;
insuffisance hépatique significative;
ulcères gastriques aigus;
hémorragies artérielles.

Mises en garde et précautions

Niaspan ne doit pas être remplacé par d’autres préparations à base d’acide nicotinique. En passant d’autres préparations d’acide nicotinique à Niaspan, il faut initier le traitement par Niaspan avec le schéma d’augmentation posologique recommandé (cf. «Posologie/Mode d’emploi»).

Foie
Les préparations à base d’acide nicotinique sont associées à des taux hépatiques anormaux. Des cas de toxicité hépatique grave, y compris de nécrose hépatique fulminante, se sont manifestés chez des patients qui ont pris des produits à libération retardée à la place de préparations à base d’acide nicotinique à libération rapide. La pharmacocinétique de Niaspan étant différente de celle d’autres préparations d’acide nicotinique, Niaspan ne doit pas être remplacé par d’autres préparations.
Une augmentation réversible des transaminases suite à l’arrêt de Niaspan a été observée pendant le traitement. C’est pourquoi un contrôle régulier des taux hépatiques, y compris SGOT et SGPT, est nécessaire avant la thérapie en présence d’antécédents d’affection hépatique et/ou de symptômes d’une dysfonction hépatique (p.ex. ictère, nausées, fièvre et/ou sensation de malaise), et au cours de la thérapie chez tous les patients. Lors d’une augmentation progressive des transaminases, notamment à trois fois la valeur normale supérieure, il faut arrêter le traitement.
Chez les patients qui consomment de fortes quantités d’alcool et/ou en cas d’antécédents d’affections hépatiques, la prudence est de rigueur lors du traitement par Niaspan.
Lors de l’association de Niaspan avec un inhibiteur de la HMG-CoA-réductase (statine), il faut également tenir compte de la rubrique «Mises en garde et précautions» de l’information professionnelle de ce dernier.

Musculature squelettique
Au cours d’un traitement associant Niaspan à des inhibiteurs de la HMG-CoA-réductase, des cas isolés de rhabdomyolyse ont été enregistrés dans le système regroupant les rapports spontanés d’effets indésirables. Lors de l’utilisation d’une association de ce type, il faut soigneusement évaluer le rapport bénéfice/risque et surveiller attentivement les patients quant à la survenue de symptômes de rhabdomyolyse (p.ex. douleurs musculaires, sensibilité à la douleur de la musculature ou faiblesse musculaire), en particulier pendant les premiers mois de la thérapie et lors de chaque augmentation posologique de l’un des deux médicaments. Dans ces situations, des contrôles réguliers des taux sériques de créatine phosphokinase (CPK) et de potassium sont à envisager.
Chez les patients présentant les facteurs suivants de prédisposition à une rhabdomyolyse, il faut déterminer les taux CPK avant d’utiliser une telle association:
insuffisance rénale;
hypothyroïdie;
abus d’alcool;
âge >70 ans;
antécédents ou prédisposition familiale d’affections musculaires héréditaires;
troubles musculaires sous une thérapie antérieure par des fibrates ou des inhibiteurs de la HMG-CoA-réductase.
Une lésion de la musculature risque de survenir chez tous les patients présentant des douleurs musculaires diffuses, une sensibilité à la douleur de la musculature et/ou une augmentation sensible (>5 fois la valeur normale supérieure) des taux de CPK musculaire. Dans ces conditions, il faut interrompre le traitement. Prière de tenir compte de l’Information professionnelle des inhibiteurs de la HMG-CoA-réductase.

Diabète
Les diabétiques ou les patients prédiabétiques seront surveillés attentivement, étant donné que l’intolérance au glucose peut être accentuée de manière dose-dépendante. Une adaptation du régime et/ou de la thérapie antidiabétique peut s’avérer nécessaire.

Angor instable et infarctus du myocarde aigu
La prudence est de rigueur lors de l’administration de Niaspan chez des patients souffrant d’angor instable ou d’un infarctus du myocarde aigu, notamment si les patients reçoivent également des substances vaso-actives telles que des nitrates, des antagonistes du calcium ou des substances anti-adrénergiques.

Taux d’acide urique
Des taux élevés d’acide urique ont été observés sous Niaspan. Il est recommandé de surveiller les patients présentant une prédisposition à la goutte.

Coagulation
Niaspan peut influencer le nombre de plaquettes et le temps de prothrombine (cf. «Interactions»). Les patients qui subissent une intervention chirurgicale doivent être examinés soigneusement.
La prudence s’impose lors de l’administration concomitante de Niaspan et d’anticoagulants. Chez les patients sous anticoagulants, le temps de prothrombine et le nombre de plaquettes feront l’objet d’une surveillance étroite.

Taux de phosphate
Niaspan a été associé à une réduction transitoire du taux de phosphate. Chez les patients avec une prédisposition correspondante, il faut contrôler le taux de phosphate.

Autres
Les patients avec des antécédents d’affections hépatobiliaires ou d’ulcères gastriques feront l’objet d’une surveillance étroite pendant le traitement par Niaspan.

Interactions

La consommation d’alcool et/ou de boissons chaudes peut potentialiser les effets secondaires tels que flush et prurit et doit être évitée au moment de la prise de Niaspan.
Niaspan a été associée à une diminution dose-dépendante mineure, mais statistiquement significative du nombre de plaquettes (en moyenne –11% à une dose de 2000 mg). De plus, une faible augmentation, statistiquement significative du temps de prothrombine (en moyenne +4%) a été observée. Lors de l’administration simultanée de Niaspan et d’anticoagulants, le temps de prothrombine et le nombre de plaquettes feront l’objet d’une surveillance étroite.
L’acide nicotinique peut potentialiser l’effet antihypertenseur des ganglioplégiques (p.ex. nicotine transdermique) ou de substances vaso-actives (p.ex. nitrates, antagonistes du calcium ou substances anti-adrénergiques).
Les résines échangeuses d’ions lient d’autres médicaments administrés par voie orale et ne doivent pas être pris simultanément, cf. également l’information professionnelle du produit concerné.
L’administration concomitante d’acide nicotinique et d’un inhibiteur de l’HMG-CoA-réductase (statine) peut augmenter le risque de développer une myopathie ou une rhabdomyolyse. Voir aussi le paragraphe «Mises en garde et précautions». Prière de tenir compte de l’information professionnelle de l’inhibiteur de l’HMG-CoA-réductase.

Grossesse/Allaitement

Les expérimentations animales relatives à la répercussion sur la grossesse, le développement embryonnaire et foetal et/ou le développement post-natal sont insuffisantes. Le risque potentiel pour l’être humain n’a pas été établi. Pendant la grossesse, Niaspan ne doit pas être administré, sauf en cas d’indication absolue (cf. «Données précliniques»).

Allaitement
Aucune étude menée avec Niaspan chez des femmes qui allaitent n’est disponible à ce jour. Toutefois, on sait que l’acide nicotinique passe dans le lait maternel. En raison d’éventuels effets secondaires sévères chez le nourrisson par l’acide nicotinique administré à une dose modulatrice du taux de lipides, il convient d’interrompre le traitement ou de suspendre l’allaitement en fonction de l’importance du traitement pour la santé de la mère.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

En cas d’effets secondaires, Niaspan peut affecter l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines.

Effets indésirables

Dans les études cliniques contrôlées par placebo et menées avec Niaspan, l’effet secondaire le plus fréquent était le flush (brève sensation de chaleur, rougeur cutanée, prurit et/ou fourmillements) (rapporté par 88% des patients). Dans ces études, moins de 6% des patients sous Niaspan ont abandonné le traitement pour cause de flush. En comparaison avec l’acide nicotinique à libération rapide, Niaspan a montré moins d’épisodes de flush à nombre égal de patients présentant des flushs. Au cours d’un traitement de quatre semaines par Niaspan administré à une dose journalière d’entretien de 1500 mg, l’incidence du flush était en moyenne de 1,88 incidents par patient.
Les réactions de flush surviennent normalement au début du traitement et lors d’une augmentation posologique. L’on suppose qu’elles sont induites par la libération de prostaglandine D. En règle générale, une tolérance à l’égard des réactions de flush se développe après quelques semaines.
Des rapports spontanés d’effets secondaires indiquent que dans de rares cas les réactions de flush sont plus marquées et accompagnées de vertiges, tachycardie, palpitations, dyspnée, sudation, sensation de froid et/ou oedèmes, et dans des cas isolés de syncopes. Si nécessaire, il faut instaurer un traitement médical.

Réactions d’hypersensibilité
De très rares cas de réactions d’hypersensibilité ont été rapportés; elles peuvent se traduire par des symptômes tels que exanthème généralisé, flush, urticaire, éruptions cutanées vésiculobulleuses, oedème de Quincke, laryngospasme, dyspnée, hypotension, collapsus circulatoire. Si nécessaire, il faut instaurer un traitement médical.
Les effets secondaires suivants ont été observés dans le cadre d’études cliniques ou pendant des examens de routine chez des patients traités par les doses journalières d’entretien recommandées (1000, 1500 et 2000 mg). En général, la fréquence des effets secondaires est plus élevée chez les femmes que chez les hommes. Les fréquences sont définies comme suit: très fréquent ≥10%; fréquent ≥1%, <10%; occasionnel ≥0,1%, <1%; rare ≥0,01%, <0,1%; très rare/cas isolés <0,01%.

Troubles du système immunitaire
Très rare: réactions d’hypersensibilité.

Troubles métaboliques et alimentaires
Rare: tolérance au glucose réduite.
Très rare: inappétence, goutte.

Troubles psychiques
Rare: insomnie, nervosité.

Troubles du système nerveux
Occasionnel: maux de tête, vertiges.
Rare: syncopes, paresthésies.
Très rare: migraine.
Fréquence indéterminée: sensation de chaleur, brûlure de la peau.

Troubles oculaires
Rare: troubles visuels.
Très rare: amblyopie toxique, oedème cystoïde de la macula.
Fréquence indéterminée: vision trouble.

Troubles du système cardiaque
Occasionnel: tachycardie, palpitations.
Très rare: fibrillation auriculaire, autres troubles du rythme cardiaque.

Troubles vasculaires
Très fréquent: flush (88%) (sensation de chaleur, rougeur cutanée, prurit, fourmillements).
Rare: hypotension, hypotension orthostatique.
Très rare: collapsus circulatoire.

Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux
Occasionnel: dyspnée.
Rare: rhinite.

Troubles gastro-intestinaux
Fréquent: diarrhée, nausées, vomissements, douleurs abdominales, dyspepsie.
Rare: flatulence, éructation.
Très rare: activation et/ou formation d’ulcères peptiques.

Troubles fonctionnels hépatiques
Très rare: ictère.
Fréquence indéterminée: hépatite.

Troubles de la peau et des tissus sous-cutanés
Fréquent: prurit, éruption cutanée.
Occasionnel: sudation, exanthème généralisé, urticaire, sécheresse cutanée.
Rare: oedème facial, éruptions cutanées vésiculobulleuses ou maculopapuleuses.
Très rare: hyperpigmentation, acanthosis nigricans.
Fréquence indéterminée: coloration de la peau.

Troubles fonctionnels de l’appareil moteur, du tissu conjonctif et des os
Rare: crampes dans les jambes, myalgie, myopathie, myasthénie.
Très rare: rhabdomyolyse en cas d’association avec des inhibiteurs de la HMG-CoA-réductase.

Troubles généraux
Occasionnel: douleurs, faiblesse, sensation de froid, ­oedèmes périphériques.
Rare: douleurs thoraciques.

Analyses de laboratoire
Occasionnel: augmentation de transaminases sériques (SGOT, SGPT), phosphatase alcaline, bilirubine totale, LDH, amylase, glycémie à jeun, acide urique, créatine phosphokinase; légère diminution du nombre de plaquettes, prolongation du temps de prothrombine, diminution du taux de phosphates.

Surdosage

Des informations relatives au surdosage aigu de Niaspan chez l’homme sont limitées. On suppose que les signes et symptômes d’un surdosage aigu correspondent à un effet pharmacologique excessif: important flush, nausées/vomissements, diarrhée, dyspepsie, vertiges, syncopes, hypotension, éventuellement troubles du rythme cardiaque et perturbations des paramètres de laboratoire, y compris augmentation des taux hépatiques.
Le patient sera surveillé attentivement et traité de manière symptomatique si nécessaire. En ce qui concerne la dialysance de l’acide nicotinique, les informations sont insuffisantes.

Propriétés/Effets

Code ATC: C10AD02
L’acide nicotinique est un complexe de vitamine B hydrosoluble, un composant naturel de nombreux aliments. L’organisme humain ne dépend pas entièrement de l’apport alimentaire d’acide nicotinique, car l’acide nicotinique est également synthétisé à partir du tryptophane.
Le mécanisme d’action permettant à l’acide nicotinique de corriger le profil lipidique n’est pas encore complètement élucidé. Toutefois, il est connu que l’acide nicotinique inhibe la libération d’acides gras libres à partir du tissu adipeux ce qui diminue leur entrée dans le foie. Ce transport limité des acides gras libres vers le foie s’accompagne d’une baisse de la quantité estérifiée en triglycérides puis incorporée dans les VLDL. Une production plus faible de LDL peut en résulter. Par une augmentation de l’activité de la lipoprotéine-lipase, l’acide nicotinique peut augmenter le taux d’élimination plasmatique de chylomicrons riches en triglycérides. Ainsi, l’acide nicotinique réduit le taux de synthèse de VLDL hépatique, puis de LDL. L’acide nicotinique ne semble pas influencer l’excrétion de graisses, stérols et acides biliaires par les fèces.

Pharmacodynamie
A la dose d’entretien recommandée, Niaspan (mais pas le nicotinamide) entraîne une réduction clinique du rapport cholestérol total/HDL (de –17 à –27%), du LDL (de –8 à –­16%) et des triglycérides (de –14 à –35%) accompagnée d’une augmentation du HDL (de 16 à 26%). En plus de la réduction susmentionnée de la concentration de LDL, l’acide nicotinique provoque un déplacement de la répartition du LDL, de petites particules denses (lipoprotéine hautement athérogène) vers des particules plus grosses et moins denses (moins athérogènes).
L’augmentation du HDL est également associée à un déplacement de la répartition des sous-fractions de HDL et augmente le rapport HDL2/HDL3, l’effet protecteur du HDL étant principalement attribué au HDL2. Par ailleurs, l’acide nicotinique augmente la concentration sérique d’apolipoprotéine A1 (Apo A1), une des deux principales lipoprotéines du HDL, et diminue la concentration d’apolipoprotéine B-100 (Apo B), la principale composante protéinique de la very low-density Lipoprotein (VLDL) ainsi que de fractions LDL qui jouent un rôle essentiel dans l’athérogenèse. Les concentrations sériques de lipoprotéine a (Lp(a)), homologue du LDL, qui est considérée comme facteur de risque indépendant d’une cardiopathie coronaire, sont réduites elles aussi sensiblement par Niaspan.
Selon des résultats d’études cliniques, Niaspan administré à des doses identiques, montre un effet hypolipémiant plus important chez les femmes que chez les hommes.

Efficacité clinique
Deux études multicentriques randomisées, en double aveugle, contrôlées par placebo, en groupes parallèles menées chez des patients présentant une hypercholestérolémie primaire et une dyslipidémie mixte ont montré que des doses de 1000, 1500 ou 2000 mg de Niaspan par jour pendant 16 semaines (y compris 4 semaines d’augmentation posologique) ont une influence positive sur les profils lipidiques par rapport au placebo:

Dose         n    Modification moyenne de la valeur 
journalière       de base, semaine 16 exprimée en %*
                  TC    LDL-C    HDL-C    TC/HDL-C  
------------------------------------------------------
Niaspan                                             
1000 mg      41   –3    –5      +18       –17       
------------------------------------------------------
Niaspan                                             
2000 mg      41   –10   –14     +22       –25       
------------------------------------------------------
Placebo      40   0     –1      +4        –3        
------------------------------------------------------
Niaspan                                             
1500 mg      76   –8    –12     +20       –20       
------------------------------------------------------
Placebo      73   +2    +1      +2        +1        
Dose         n    Modification moyenne de la valeur 
journalière       de base, semaine 16 exprimée en %*
                  TG    Lp(a)    Apo B    Apo A1    
------------------------------------------------------
Niaspan                                             
1000 mg      41   –21   –13      –6       +9        
------------------------------------------------------
Niaspan                                             
2000 mg      41   –28   –27      –16      +8        
------------------------------------------------------
Placebo      40   0     0        +1       3+        
------------------------------------------------------
Niaspan                                             
1500 mg      76   –13   –15      –12      +8        
------------------------------------------------------
Placebo      73   +12   +2       +1       +2        
* Les modifications moyennes par rapport à la valeur de base exprimées en % sous Niaspan vs. placebo étaient significatives pour toutes les doses de Niaspan et tous les paramètres lipidiques, à l’exception de Apo A1, à la dose de 2000 mg de Niaspan (p <0,05).
Une étude multicentrique, contrôlée par placebo (n= 224) a comparé l’efficacité et la tolérance de Niaspan à celles de l’acide nicotinique à libération rapide (Immediate Release, IR) et d’un placebo. Bien que les cas de flush soient significativement plus rares sous Niaspan que sous acide nicotinique IR, l’efficacité significative de Niaspan versus placebo était comparable à celle de l’acide nicotinique IR après 8 semaines. Dans cette étude, la réduction du LDL-C et de l’Apo B sous Niaspan après 8 semaines se situait à –10,4% respectivement –10,9% et après 16 semaines à –12,3% respectivement –12,2% versus la valeur initiale. De plus, une augmentation significative du HDL-C a été observée.
L’effet favorable de Niaspan sur la morbidité et la mortalité n’a pas fait l’objet d’une étude spécifique à ce jour. Cependant, des données cliniquement pertinentes avec l’acide nicotinique à libération rapide sont disponibles:
L’étude randomisée à long terme portant sur la sécurité et l’efficacité de l’acide nicotinique vs. d’autres médicaments lipomodulateurs et placebo chez des hommes âgés de 30–64 ans avec des antécédents d’infarctus du myocarde du «Coronary Drug Project» a montré, pendant un suivi de 5 ans, une réduction statistiquement significative d’infarctus du myocarde récidivants non mortels sous acide nicotinique. L’incidence des infarctus du myocarde non mortels définis était de 8,9% pour les 1’119 patients sous acide nicotinique versus 12,2% pour les 2’789 patients sous placebo. Après 5 ans, la mortalité globale était similaire dans les deux groupes (24,4% sous acide nicotinique vs. 25,4% sous placebo, p= n.s.).

Association de Niaspan et de statines (inhibiteurs de la HMG-CoA-réductase)
La comparaison de l’efficacité de l’association de Niaspan et de lovastatine vs. chaque médicament individuel chez des patients présentant une hyperlipidémie de type IIa et IIb a été réalisée au moyen d’une étude multicentrique, randomisée, en double aveugle, parallèle de 28 semaines. Les résultats de l’association ont montré une réduction dose-dépendante du LDL-C, des TG et de la Lp(a) et une augmentation dose-dépendante du HDL-C. Après 28 semaines, l’association Niaspan 2000/lovastatine 40 mg a entraîné une réduction significativement plus importante du LDL que 40 mg de lovastatine seule (p <0,0001), et l’association Niaspan/lovastatine à des doses de ≥1000/20 mg a permis d’obtenir une baisse plus forte du LDL par rapport à la monothérapie avec Niaspan (p <0,0001).

Pharmacocinétique

Après administration orale, la résorption de l’acide nicotinique est rapide et 60–76% au moins de la dose administrée est résorbée. Lors d’une dose journalière de 1000, 1500 et 2000 mg de Niaspan (administrée une fois par jour sous forme de deux comprimés de 500 mg, deux de 750 mg ou deux de 1000 mg), les concentrations sériques maximales à l’état d’équilibre se situaient à 0,6 respectivement 4,9 respectivement 15,5 µg/ml.
Des études de la biodisponibilité après administration unique ont montré que les différents dosages des comprimés de Niaspan ne sont pas interchangeables.

Distribution
Des études menées sur des souris avec de l’acide nicotinique radiomarqué montrent que l’acide nicotinique et ses métabolites s’accumulent dans le foie, les reins et le tissu adipeux.

Métabolisme
Le profil pharmacocinétique de l’acide nicotinique est complexe en raison de son métabolisme de premier passage rapide et marqué en fonction de l’espèce et de la dose. La métabolisation chez l’homme se produit par 2 voies:
La première voie de métabolisation passe par une simple étape de conjugaison avec la glycine en acide nicotinurique. L’acide nicotinurique est éliminé par les urines, une faible quantité étant retransformée en acide nicotinique. De nombreux indices suggèrent que cette voie de métabolisation est responsable du flush.
La deuxième voie entraîne la formation de nicotinamide-adénine-dinucléotide (NAD). Si elle prédomine, cette voie de métabolisation est associée à une toxicité hépatique. Il n’est pas élucidé si le nicotinamide est le précurseur ou la conséquence de la synthèse de NAD. Le nicotinamide est ensuite métabolisé au minimum en N-méthylnicotinamide (MNA) et en nicotinamide-N-oxyde (NNO). Le MNA est métabolisé en deux composés, le N-méthyl-2-pyridone-5-carboxamide (2PY) et le N-méthyl-4-pyridone-5-carboxamide (4PY). Chez l’homme, la formation de 2PY l’emporte sur celle de 4PY. Le nicotinamide n’exerce pas d’effet hypolipémiant. L’effet d’autres métabolites est inconnu.
A des doses utilisées dans le traitement des troubles du métabolisme lipidique, les deux voies de métabolisation sont saturables, ce qui explique la relation non linéaire entre la dose et les concentrations plasmatiques d’acide nicotinique après l’administration répétée de Niaspan.
La libération modifiée de Niaspan entraîne un léger ralentissement du taux de résorption de l’acide nicotinique et équilibre les deux voies de métabolisation dans le but de minimiser d’une part, le flush et, d’autre part, le risque d’une toxicité hépatique.

Elimination
L’acide nicotinique et ses métabolites sont éliminés rapidement dans les urines. Après des doses uniques et répétées, environ 60–76% de la dose de Niaspan ont été retrouvés dans les urines sous forme d’acide nicotinique et sous forme de métabolites. Après des doses répétées, la fraction d’acide nicotinique inchangée s’élevait jusqu’à 12%. La fraction des métabolites dans les urines dépendait de la dose administrée.

Cinétique pour certains groupes de patients
Après l’administration de Niaspan, les concentrations plasmatiques d’acide nicotinique et de ses métabolites à l’état d’équilibre sont généralement plus élevées chez les femmes que chez les hommes, la différence varie selon la dose et le type de métabolite. Toutefois, l’élimination rénale de l’acide nicotinique et de ses métabolites est normalement comparable chez les hommes et les femmes, ce qui indique une absorption similaire chez les deux sexes. Les différences observées entre les concentrations plasmatiques de l’acide nicotinique et de ses métabolites reposent probablement sur des différences spécifiques aux sexes quant au taux de métabolisation et au volume de distribution.

Données précliniques

L’acide nicotinique a montré une toxicité faible dans des études usuelles chez l’animal.
Des lapines qui ont reçu avant la conception déjà et jusqu’à la période de lactation 0,3 g d’acide nicotinique par jour, ont eu des portées ne présentant pas d’effet tératogène. Aucune autre étude spécifique n’a été menée sur la reproduction chez l’animal, ni avec l’acide nicotinique, ni avec Niaspan.
Dans une étude de cancérogénicité chez des souris, l’acide nicotinique à doses élevées n’a présenté ni d’effets cancérigènes associés au traitement, ni d’effets sur les taux de survie.

Remarques particulières

L’acide nicotinique peut entraîner des résultats faussement positifs de certains tests fluorométriques de catécholamine dans le plasma et l’urine. L’acide nicotinique peut également donner des réactions faussement positives lors de tests de glucose dans les urines utilisant une solution d’acide de sulfate de cuivre (réactif de Benedict).

Stabilité
Niaspan ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l’emballage.

Remarques concernant le stockage
Conserver dans l’emballage d’origine (à l’abri de l’humidité), à une température inférieure à 25 °C et hors de portée des enfants.

Numéro d’autorisation

57218 (Swissmedic).

Titulaire de l’autorisation

Abbott AG, 6340 Baar.

Mise à jour de l’information

Février 2011.

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