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Information professionnelle sur Bonviva® 150 mg:Atnahs Pharma Switzerland AG
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PrésentationsTitulaireMise à jourPhoto 

Composition

Principes actifs
Acide ibandronique sous forme de sel sodique monohydraté (168,75 mg, correspondant à 11 mg de sodium).
Excipients
Povidone K25, lactose monohydraté (162,75 mg), cellulose microcristalline, crospovidone, acide stéarique, silice colloïdale anhydre, hypromellose (E 464), dioxyde de titane (E171), talc, macrogol 6000

Indications/Possibilités d’emploi

Traitement de l'ostéoporose chez la femme ménopausée, pour la réduction du risque de fractures vertébrales.

Posologie/Mode d’emploi

Posologie usuelle
La posologie recommandée est d'un comprimé pelliculé à 150 mg une fois par mois. De préférence, toujours prendre le comprimé pelliculé à la même date.
Bonviva 150 mg doit être pris le matin 60 minutes avant la première ingestion d'aliments ou de liquide (y compris d'eau minérale), et 60 minutes également avant la prise de médicaments oraux (y compris de calcium) (voir «Interactions»).
•Avaler les comprimés pelliculés avec un verre d'eau du robinet (au moins 200 ml), sans les croquer, en position assise ou debout. Les patientes ne doivent pas s'allonger pendant les 60 minutes qui suivent la prise de Bonviva 150 mg.
•Ne prendre les comprimés pelliculés de Bonviva 150 mg qu'avec de l'eau du robinet. Les patientes doivent être informées que certaines eaux minérales présentent une teneur élevée en calcium et que celles-ci ne doivent, par conséquent, pas être utilisées pour la prise de Bonviva 150 mg.
•Les patientes ne doivent ni croquer ni sucer les comprimés pelliculés de Bonviva 150 mg en raison du risque potentiel d'ulcération oropharyngée.
Si la patiente a oublié de prendre son médicament, elle doit avoir pour instruction de prendre un comprimé de Bonviva 150 mg le matin du jour suivant celui où elle a remarqué son oubli, à moins que le délai jusqu'à la prise normale du prochain comprimé soit inférieur à sept jours.
Si la prise normale du prochain comprimé doit avoir lieu dans les sept jours, la patiente doit attendre jusqu'à la date prévue et continuer à prendre son comprimé chaque mois à la date initialement fixée.
Les patientes ne doivent pas prendre deux comprimés au cours de la même semaine.
En cas d'apport insuffisant par l'alimentation, les patientes doivent également prendre du calcium et/ou de la vitamine D (voir «Mises en garde et précautions»).
Durée du traitement
La durée optimale du traitement d'une ostéoporose par des bisphosphonates n'est pas établie. La nécessité de poursuivre le traitement par Bonviva doit être réévaluée à intervalles réguliers, en tenant compte du bénéfice et des risques éventuels pour le patient en question, notamment après une durée d'utilisation de cinq ans ou plus.
Instructions posologiques particulières
Patientes présentant des troubles de la fonction hépatique
Aucun ajustement de la dose n'est nécessaire (voir «Pharmacocinétique»).
Patientes présentant des troubles de la fonction rénale
Aucun ajustement de la dose n'est nécessaire chez les patientes présentant une insuffisance rénale légère à modérée (clairance de la créatinine ≥30 ml/min).
Si la clairance de la créatinine est inférieure à 30 ml/min, il convient d'administrer Bonviva 150 mg après avoir évalué au cas par cas le bénéfice pour la patiente par rapport aux risques encourus (voir «Pharmacocinétique»).
Patientes âgées
Aucun ajustement de la dose n'est nécessaire (voir «Pharmacocinétique»).
Enfants et adolescentes
On ne dispose d'aucun élément sur la sécurité d'emploi et l'efficacité de Bonviva chez les patientes de moins de 18 ans.

Contre-indications

Hypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients conformément à la composition. Hypocalcémie non corrigée.
Anomalies œsophagiennes retardant la vidange de l'œsophage, telles que strictures ou achalasie.
Bonviva est contre-indiqué chez les patientes incapables de rester debout ou de se tenir assises pendant au moins 60 minutes.

Mises en garde et précautions

Avant le début du traitement par Bonviva 150 mg, on devra traiter efficacement toute hypocalcémie et d'autres troubles éventuels du métabolisme osseux et minéral. Un apport suffisant de calcium et de vitamine D est essentiel chez toutes les patientes.
La prise orale de diphosphonates peut provoquer des irritations locales de la muqueuse de la partie supérieure de l'estomac. En raison de ces possibles effets irritatifs et d'un potentiel d'aggravation de la maladie sous-jacente, il convient d'utiliser Bonviva avec prudence chez les patientes présentant des problèmes actifs du tractus gastro-intestinal supérieur (par ex. œsophage de Barrett, dysphagie, autre affection œsophagienne, gastrite, duodénite ou ulcère).
Dysphagie, œsophagite et ulcérations œsophagiennes et gastriques ont été observées sous bisphosphonates. Ces ulcérations ont été sévères dans quelques cas, nécessitant une hospitalisation ou étaient suivies de strictures œsophagiennes ou de perforations, mais n'ont que rarement engendré des hémorragies. C'est pourquoi les patientes doivent suivre scrupuleusement les recommandations relatives à la posologie, et être en mesure de les respecter (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Le traitement doit être interrompu en cas de symptômes évoquant une irritation de l'œsophage, tels que l'apparition ou l'aggravation de troubles de la déglutition, douleurs à la déglutition, douleurs rétrosternales ou pyrosis.
Tout comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), les bisphosphonates peuvent provoquer des irritations gastro-intestinales; la prudence est donc de rigueur lors d'administration simultanée d'AINS et de Bonviva 150 mg.
Une ostéonécrose de la mâchoire (ONM) a été rapportée chez des patients traités par des bisphosphonates. La plupart des cas concernaient des patients atteints de cancer ayant subi des interventions dentaires, mais certains cas sont survenus chez des patients atteints d'ostéoporose postménopausique et porteurs d'autres diagnostics. Les ostéonécroses de la mâchoire sont généralement en rapport avec des extractions dentaires et/ou des infections locales (dont une ostéomyélite). Les facteurs de risque connus d'une ostéonécrose de la mâchoire comprennent des affections cancéreuses, des traitements associés (p.ex. chimiothérapie, y compris inhibiteurs de l'angiogenèse, radiothérapie, corticostéroïdes) et des comorbidités (p.ex. anémie, coagulopathie, infection, affections dentaires préexistantes). La plupart des cas rapportés concernaient des patients ayant reçu un traitement intraveineux par des bisphosphonates, mais certains cas sont survenus chez des patients traités par voie orale.
Chez les patients développant une ostéonécrose de la mâchoire (ONM) pendant un traitement par bisphosphonates, une chirurgie dentaire peut entraîner une aggravation de leur état. Pour les patients nécessitant des interventions dentaires, on ne dispose d'aucune donnée indiquant si l'arrêt du traitement par les bisphosphonates réduit le risque d'ONM. Avant l'instauration d'un traitement par des bisphosphonates, un examen dentaire avec des mesures de précaution appropriées doit être envisagé chez les patients présentant des facteurs de risque simultanés (p.ex. cancer, chimiothérapie, radiothérapie, corticostéroïdes, mauvaise hygiène buccale). L'évaluation clinique par le médecin traitant doit servir de guide pour établir le plan thérapeutique de chaque patient, en tenant compte du rapport bénéfice-risque individuel.
Des cas d'ostéonécrose au niveau d'autres sites buccofaciaux, y compris le conduit auditif externe, ont également été rapportés chez des patients traités par des bisphosphonates, dont l'acide ibandronique. Les facteurs de risque sont similaires à ceux de l'ONM. De petites blessures répétées (p.ex. usage habituel de bâtonnets ouatés) peuvent figurer parmi les facteurs de risque supplémentaires. La possibilité d'une ostéonécrose du conduit auditif externe doit être envisagée chez les patients traités par des bisphosphonates qui présentent des symptômes auriculaires, y compris des otites chroniques.
Fractures atypiques du fémur
Des fractures fémorales atypiques, sous-trochantériennes et diaphysaires, ont été rapportées au cours du traitement par des bisphosphonates, essentiellement chez des patients ayant reçu un traitement antiostéoporotique prolongé. Ces fractures transversales ou obliques courtes peuvent survenir à un endroit quelconque le long du fémur, entre la région située immédiatement au- dessous du petit trochanter et les condyles. Ces fractures surviennent après un traumatisme minime ou en l'absence de traumatisme et certains patients ressentent déjà des semaines ou des mois avant la formation d'une fracture fémorale complète, des douleurs au niveau de la cuisse ou de l'aine, souvent associées à des signes radiologiques d'une fracture de stress. Les fractures sont souvent bilatérales; une fracture controlatérale doit donc être recherchée chez les patients qui sont traités par des bisphosphonates et souffrent d'une fracture du fût fémoral. Une mauvaise consolidation de ces fractures a également été rapportée. Chez les patients chez qui l'on suspecte une fracture atypique du fémur, il faut envisager l'arrêt du traitement par les bisphosphonates jusqu'à l'évaluation du patient basée sur le rapport bénéfice/risques individuel.
Ces fractures ont été également rapportées chez des patients ostéoporotiques non traités par des bisphosphonates.
Les patientes présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne devraient pas prendre ce médicament.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé, c.-à-d. qu'il est essentiellement « sans sodium ».

Interactions

La prise d'aliments et de liquides, notamment de produits contenant du calcium et d'autres cations polyvalents (par ex. aluminium, magnésium, fer), y compris de lait et d'eau minérale, influe sur l'absorption de l'acide ibandronique. Par conséquent, les patientes ne peuvent prendre des aliments, des boissons, des comprimés de calcium et d'autres médicaments que 60 minutes au plus tôt après la prise orale de Bonviva 150 mg.
Interactions pharmacocinétiques
Des études pharmacocinétiques sur les interactions, réalisées chez des femmes ménopausées, n'ont mis en évidence aucun potentiel d'interaction avec le tamoxifène ni avec un traitement hormonal substitutif (estrogènes). Aucune interaction n'a été observée chez les patientes avec plasmocytome lors de l'administration simultanée de Bonviva 150 mg et de melphalan/prednisolone.
Une étude pharmacocinétique d'interactions chez des sujets sains a montré que l'administration de 75 mg de ranitidine (25 mg par voie intraveineuse 90 et 15 minutes avant et 30 minutes après la prise d'ibandronate) a accru de 20% la biodisponibilité orale de 10 mg d'ibandronate. L'ampleur de cette augmentation n'est pas considérée comme importante sur le plan clinique.
Données in vivo
L'ibandronate n'est pas métabolisé par le foie et n'inhibe pas le cytochrome P450 hépatique. L'ibandronate est éliminé par voie rénale. Sur la base d'une étude effectuée chez le rat, la voie d'élimination de l'ibandronate ne semble impliquer aucun système de transport acide ou basique connu intervenant dans l'élimination d'autres médicaments.
Interactions pharmacodynamiques
Dans une étude d'un an menée chez des femmes souffrant d'ostéoporose postménopausique (BM 16549), l'incidence des événements dans la portion supérieure du tractus gastro-intestinal chez des femmes prenant simultanément de l'aspirine ou des anti-inflammatoires et Bonviva à raison de 2,5 mg par jour ou de 150 mg une fois par mois a été similaire.
Sur plus de 1500 patientes de l'étude BM 16549 chez lesquelles le schéma posologique mensuel de l'acide ibandronique a été comparé au schéma posologique journalier, 14% des patientes ont dû recevoir des inhibiteurs des récepteurs H2 (histaminiques) ou des inhibiteurs de la pompe à
protons. Au sein de ce collectif, l'incidence des événements dans la partie supérieure du tractus gastro-intestinal chez les patientes recevant 150 mg de Bonviva une fois par mois a été semblable à celle constatée chez les patientes recevant 2,5 mg de Bonviva par jour.

Grossesse, allaitement

Grossesse
Bonviva 150 mg ne doit pas être utilisé durant la grossesse et l'allaitement.
On ne dispose pas de données suffisantes sur l'utilisation de ce médicament chez la femme enceinte. Des études chez le rat ont mis en évidence certains effets toxiques sur la reproduction (voir «Données précliniques»). Le risque potentiel pour l'être humain n'est pas connu.
Allaitement
On ignore si l'acide ibandronique peut passer dans le lait maternel.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Aucune étude correspondante n'a été effectuée.

Effets indésirables

Dans une étude de deux ans menée chez des femmes souffrant d'ostéoporose postménopausique (BM 16549), le profil de tolérance sous 150 mg de Bonviva une fois par mois était semblable à celui constaté avec 2,5 mg de Bonviva une fois par jour. La proportion de patientes avec effet indésirable, autrement dit un évènement indésirable présentant une relation possible ou probable avec le médicament à l'essai, a été de 25% avec 150 mg de Bonviva une fois par mois et de 22,5% avec 2,5 mg de Bonviva une fois par jour après deux ans. La plupart de ces effets indésirables étaient d'intensité légère à modérée. Dans la majorité des cas, ils n'ont pas nécessité l'arrêt du traitement.
Les effets indésirables rapportés comme étant reliés à Bonviva dans les études sont consignés ci-dessous répartis par les classes d'organes.
Les fréquences ont été définies comme suit: très frequents (≥1/10), fréquents (≥1/100 à <1/10), occasionnels (≥1/1'000 à <1/100), rares (≥1/10'000 à <1/1'000) et très rares (<1/10'000). Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés selon un degré de gravité décroissant.
Affections du système immunitaire
Rares: réactions d'hypersensibilité.
Très rares: Des cas de réactions anaphylactiques/choc anaphylactique, y compris des événements avec issue mortelle, ont été rapportés chez des patients traités par l'acide ibandronique.
Des réactions allergiques incluant des exacerbations asthmatiques ont été rapportées.
Des réactions cutanées indésirables graves ont été rapportées, incluant syndrome de Stevens- Johnson, érythème polymorphe et dermatose bulleuse.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquents: exanthème.
Rares: oedème de Quincke, oedème facial, urticaire.
Affections du système nerveux
Fréquents: céphalées.
Occasionnels: étourdissements.
Affections oculaires
Très rares: uvéite, iridosclérite, sclérite. Des événements oculaires inflammatoires, tels qu'une uvéite, une épisclérite et une sclérite ont été rapportés au cours du traitement par des bisphosphonates, dont l'acide ibandronique. Dans certains cas, ces événements n'ont pas guéri avant l'arrêt du bisphosphonate.
Affections gastro-intestinales
Fréquents: œsophagite, gastrite, reflux gastro-œsophagien, dyspepsie, diarrhée, douleurs abdominales, nausée.
Occasionnels: dysphagie, vomissements, flatulences, œsophagite y compris ulcérations œsophagiennes ou rétrécissements œsophagiens.
Rares: duodénite.
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
Fréquents: arthralgies, myalgies, douleurs musculo-squelettiques, crampes musculaires, rigidité musculo-squelettique.
Occasionnels: dorso-lombalgies.
Rares: Des fractures fémorales sous-trochantériennes et diaphysaires atypiques (effet de classe des bisphosphonates) ont été rapportées (voir «Mises en garde et précautions»).
Très rares: osteonécrose de la mâchoire et d'autres sites buccofaciaux, y compris du conduit auditif externe (voir «Mises en garde et précautions»)
Troubles généraux et anomalies au site d'administration
Fréquents: syndrome pseudo-grippal.
Occasionnels: fatigue.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Signes et symptômes
Si l'on se base sur l'expérience acquise avec cette classe de substances, un surdosage par voie orale peut entraîner des effets indésirables au niveau de la portion supérieure du tractus gastro-intestinal, tels qu'embarras gastrique, dyspepsie, œsophagite, gastrite ou ulcère d'estomac.
Traitement
Aucune information spécifique n'est disponible concernant le traitement d'un surdosage par Bonviva 150 mg. Faire prendre du lait ou des anti-acides au patient afin de lier Bonviva 150 mg. Eviter de provoquer des vomissements en raison du risque d'irritation œsophagienne. La patiente doit rester en position verticale.
Bonviva est dialysable. On ne dispose toutefois d'aucune information sur le recours à la dialyse en cas de surdosage.

Propriétés/Effets

Code ATC
M05BA06
Mécanisme d'action
L'acide ibandronique fait partie du groupe des bisphosphonates azotés, qui agissent sur le tissu osseux. Son effet sélectif repose sur sa haute affinité pour la substance minérale de l'os. Il inhibe l'activité des ostéoclastes sans toutefois compromettre leur recrutement.
L'acide ibandronique réduit la résorption osseuse sans avoir d'action directe sur la formation des os.
Pharmacodynamique
L'administration du médicament au long cours à la posologie tant journalière qu'intermittente (avec intervalles prolongés sans médicament) chez le rat, le chien et le singe s'est traduite par la formation de nouveaux os de qualité normale et de résistance mécanique constante ou accrue, même à des doses toxiques. Chez l'homme, l'efficacité de l'administration quotidienne et intermittente, avec intervalle de 9-10 semaines sans acide ibandronique, a été confirmée dans l'étude clinique MF 4411 dans laquelle Bonviva a fait preuve d'un effet antifracturaire.
Chez l'animal, les marqueurs biochimiques du remodelage osseux (désoxypyridinoline ainsi que télopeptides C et N réticulés du collagène de type I, par exemple) dans le sérum et l'urine diminuent, la densité minérale osseuse augmente (DMO) et la fréquence des fractures baisse.
Dans une étude de bioéquivalence de phase I à laquelle ont participé 72 femmes ménopausées ayant reçu au total 4 doses orales de 150 mg à intervalle de 28 jours, une inhibition du CTX sérique a déjà été constatée dans les 24 heures ayant suivi la prise de la première dose (inhibition médiane: 28%). L'inhibition médiane maximale (69%) a été atteinte 6 jours plus tard. Six jours après la troisième et la quatrième dose, l'inhibition médiane maximale était de 74%; 28 jours après la quatrième dose, l'inhibition médiane avait baissé à 56%. A l'arrêt des doses d'ibandronate, il a été constaté une suppression de l'inhibition des marqueurs biochimiques de la résorption osseuse.
Efficacité clinique
Bonviva 150 mg une fois par mois
Dans une étude multicentrique de 2 ans en double insu (BM 16549) chez des femmes ménopausées atteintes d'ostéoporose (score T inférieur de plus de 2,5 à la valeur initiale au niveau de la colonne lombaire), Bonviva 150 mg une fois par mois s'est avéré aussi efficace que Bonviva 2,5 mg une fois par jour. Dans l'analyse primaire d'efficacité, l'augmentation moyenne de la DMO lombaire par rapport à la valeur initiale était de 4,9% après un an (4,4%, 5,3%; intervalle de confiance à 95% [IC]) dans le groupe recevant 150 mg une fois par mois (n=327) et de 3,9% (3,4%, 4,3%; IC à 95%) dans le groupe recevant 2,5 mg par jour (n=318).
De plus, Bonviva 150 mg une fois par mois s'est avéré supérieur à Bonviva 2,5 mg une fois par jour en termes de densité minérale osseuse au niveau de la colonne lombaire dans le cadre d'une évaluation prospective planifiée (p=0,002). Des augmentations moyennes de la DMO de respectivement 3,1% et 2,0% ont été observées au niveau de la hanche totale, de respectivement 2,2% et 1,7% au niveau du col du fémur et de respectivement 4,6% et 3,2% au niveau du trochanter dans les groupes sous 150 mg une fois par mois et 2,5 mg par jour.
En ce qui concerne la DMO de la colonne lombaire, 91,3% des patientes recevant 150 mg par mois ont répondu au traitement (cette réponse correspondant à une augmentation de la DMO lombaire par rapport à la valeur initiale) contre 84% des patientes ayant reçu 2,5 mg par jour (p=0,005). En ce qui concerne la DMO de la hanche totale, 90,0% des patientes recevant 150 mg par mois ont répondu au traitement (cette réponse correspondant à une augmentation de la DMO de la hanche totale par rapport à la valeur initiale) contre 76,7% des patientes ayant reçu 2,5 mg par jour (p<0,001). Sur la base d'un critère d'évaluation plus strict, à savoir la DMO au niveau de la colonne lombaire et de la hanche totale, 83,9% des patientes sous 150 mg une fois par mois ont répondu au traitement en l'espace d'un an, contre 67,5% des patientes recevant 2,5 mg par jour (p<0,001).
L'analyse après deux ans a démontré une poursuite au cours de la deuxième année, de l'augmentation significative de la DMO au niveau de la colonne lombaire (6.6%), de la hanche totale (4.2%) et du col du fémur (3.1%) et du trochanter (6.2%) dans le groupe qui recevait 150 mg une fois par mois (n=291).
Marqueurs biochimiques du remodelage osseux
Des diminutions cliniquement significatives du taux sérique de CTX ont été enregistrées lors de toutes les mesures, c'est-à-dire après 3, 6 et 12 et 24 mois. Au bout de 12 mois, la modification relative médiane était de -76% par rapport à la valeur initiale sous 150 mg par mois, au bout de 24 mois de -68%, alors qu'après 24 mois, 83% des patients recevant 150 mg par mois avaient été déclarés répondeurs (c'est-à-dire présentant une baisse de plus de 50% par rapport à la valeur initiale).
Sur la base des résultats de l'étude BM 16549, il y a tout lieu de penser que Bonviva 150 mg une fois par mois est aussi efficace que Bonviva 2,5 mg par jour dans la prévention des fractures.
Bonviva 2,5 mg par jour
Une étude randomisée menée en double insu pendant 3 ans, contrôlée contre placebo, a mis en évidence, au niveau de la colonne lombaire (CL), une diminution statistiquement significative du nombre de nouvelles fractures vertébrales cliniques et de nouvelles fractures attestées par radiographie et morphométrie. Ont été incluses dans l'étude des femmes âgées de 55 à 80 ans, ménopausées depuis au moins 5 ans, présentant une densité minérale osseuse (DMO) lombaire inférieure de -2 à -5 ET à la valeur moyenne préménopausique (score T) dans au moins une vertèbre (L1-L4) et ayant déjà eu une à quatre fractures vertébrales. Toutes les patientes ont reçu 500 mg de calcium et 400 UI de vitamine D par jour. L'efficacité du traitement a été analysée chez 2929 patientes.
Bonviva 2,5 mg a entraîné une baisse statistiquement significative, de 62%, du risque relatif de nouvelles fractures vertébrales attestées par radiographie. Les fractures vertébrales cliniques, elles aussi, ont diminué de manière significative de 49%.
Une réduction statistiquement significative de la diminution de la taille corporelle a également été enregistrée par rapport au groupe placebo.
Lors d'administration quotidienne, on a observé au bout de 3 ans une augmentation de 5,3% de la DMO lombaire par rapport au groupe placebo (plus calcium et vitamine D) et de 6,5% par rapport à la valeur initiale.
Après un arrêt du traitement, la résorption osseuse retrouve les valeurs qui étaient les siennes avant l'instauration du traitement.
L'analyse histologique des biopsies osseuses effectuées chez des femmes ménopausées après 2 et 3 ans de traitement a mis en évidence une qualité normale des os et n'a fourni aucun élément indiquant un trouble de la minéralisation.

Pharmacocinétique

Les effets pharmacologiques de l'acide ibandronique ne sont pas directement corrélés aux concentrations plasmatiques.
Absorption
La biodisponibilité absolue est de 0,6% environ. L'absorption est entravée lorsque l'acide ibandronique est pris en même temps que des aliments ou des boissons (à l'exception de l'eau du robinet). Lorsque Bonviva est pris en même temps qu'un petit déjeuner standard, la biodisponibilité est réduite de 90%. Jusqu'à une prise orale de 50 mg, les concentrations plasmatiques augmentent proportionnellement à la dose; au-delà de 50 mg, les augmentations sont plus que proportionnelles. A jeun, les concentrations plasmatiques maximales ont été atteintes après 0,5 à 2 heures (médiane: une heure). Cependant, si l'acide ibandronique est pris 60 minutes avant un repas, il n'y a pas de diminution notable de la biodisponibilité. La biodisponibilité et l'augmentation de la DMO sont limitées si de la nourriture ou des boissons sont ingérées au cours des 60 minutes suivant la prise de Bonviva.
Les études cliniques prévoyaient qu'une période de 6 heures devait s'écouler entre la dernière ingestion de nourriture et la prise de Bonviva.
Distribution
Après l'exposition systémique initiale, l'acide ibandronique se lie rapidement aux os ou est éliminé dans l'urine. Le volume de distribution terminal apparent est d'au moins 90 l et on estime que 40-50% de la dose circulante atteignent le tissu osseux. Dans une étude, la liaison aux protéines dans du sérum humain in vitro était comprise entre 99,5 et 90,0% pour des concentrations d'ibandronate allant de 2 à 10 ng/ml; dans une autre étude, elle était d'environ 85,7% pour des concentrations allant de 0,5 à 10 ng/ml.
Métabolisme
On ne dispose d'aucune donnée laissant supposer que l'acide ibandronique est métabolisé chez l'animal ou chez l'homme.
Élimination
40-50% de la fraction d'acide ibandronique absorbée sont soustraits à la circulation par le biais de l'absorption osseuse, le reste étant éliminé sous forme inchangée par voie rénale. La fraction d'acide ibandronique non absorbée est éliminée sous forme inchangée dans les selles.
La demi-vie d'élimination terminale est de l'ordre de 10 à 72 heures. Les concentrations plasmatiques diminuent rapidement au début; huit heures après l'administration orale, elles ne correspondent plus qu'à 10% des valeurs maximales.
La clairance totale de l'acide ibandronique, soit 84-160 ml/min, est faible. La clairance rénale (environ 60 ml/min chez la femme saine ménopausée) représente 50-60% de la clairance totale et est corrélée avec la clairance de la créatinine.
Cinétique pour certains groupes de patientes
Race
Il n'existe aucun élément renvoyant à des différences interethniques.
Troubles de la fonction hépatique
On ne dispose d'aucune donnée pharmacocinétique sur l'acide ibandronique chez les patientes présentant une insuffisance hépatique. Le foie ne joue pas de rôle déterminant dans la clairance de l'acide ibandronique, puisque celui-ci est non pas métabolisé, mais soustrait à la circulation générale par élimination rénale et par absorption dans le tissu osseux. C'est pourquoi aucun ajustement de la dose n'est nécessaire chez les insuffisants hépatiques.
Troubles de la fonction rénale
Il existe une relation linéaire entre la clairance rénale de l'acide ibandronique et la clairance de la créatinine.
Aucun ajustement de la dose n'est nécessaire chez les patientes présentant une insuffisance rénale légère à modérée (clairance de la créatinine ≥30 ml/min).
Les patientes avec insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine <30 ml/min) qui ont pris, une fois par jour et pendant 21 jours, 10 mg d'acide ibandronique par voie orale ont présenté des concentrations sériques 2 à 3 fois plus élevées que celles des patientes ayant une fonction rénale normale, et la clairance totale de l'acide ibandronique était de 44 ml/min. Chez de telles patientes, l'administration intraveineuse de 0,5 mg d'acide ibandronique a entraîné une baisse de la clairance totale, de la clairance rénale et de la clairance non rénale de respectivement 67%, 77% et 50%. L'exposition plus importante n'est cependant pas allée de pair avec une tolérance moindre. Chez les patientes présentant des troubles sévères de la fonction rénale, le bénéfice pour la patiente doit être évalué au cas par cas par rapport aux risques encourus.
Patientes âgées
La diminution de la fonction rénale avec l'âge doit être prise en considération.
Enfants et adolescentes
Aucune donnée pharmacocinétique n'est disponible en ce qui concerne les patientes de moins de 18 ans.

Données précliniques

Dans des études sur l'administration chronique du médicament, le rein a été le siège principal des effets toxiques, indépendamment du schéma posologique et de la voie d'administration (i.v. ou orale); la toxicité secondaire s'est exercée au niveau du foie et du tractus intestinal.
Il n'a pas été effectué d'études sur l'administration orale intermittente de doses élevées.
Mutagénicité
On n'a observé aucun signe évocateur d'un potentiel cancérogène. Des tests de génotoxicité n'ont fourni aucun indice sur une éventuelle activité génétique de l'acide ibandronique.
Toxicité sur la reproduction
L'administration orale d'acide ibandronique chez le rat et le lapin n'a permis de mettre en évidence aucun effet toxique ou tératogène sur le fœtus. Chez le rat, l'administration d'une dose au moins 35 fois supérieure à l'exposition prévisible chez l'homme n'a montré aucun effet indésirable sur le développement de la descendance F1. Les effets indésirables de l'acide ibandronique, observés dans le cadre d'études portant sur la toxicité sur la reproduction chez le rat, étaient semblables à ceux observés pour la classe des bisphosphonates en général. Font partie de ces effets indésirables: diminution du nombre de points de nidation, influence négative sur l'accouchement naturel (dystocie) et augmentation des altérations viscérales (syndrome pyélo-urétéral).
Dans des études réalisées chez le rat en période d'allaitement, de faibles concentrations d'acide ibandronique ont été observées dans le lait maternel après administration intraveineuse.

Remarques particulières

Stabilité
Ce médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Remarques particulières concernant le stockage
Ne pas conserver au-dessus de 30°C.
Conserver hors de portée des enfants.

Numéro d’autorisation

57297 (Swissmedic).

Présentation

Bonviva Comprimés pelliculés à 150 mg: 1, 3 [B]

Titulaire de l’autorisation

Atnahs Pharma Switzerland AG, Zug.

Mise à jour de l’information

Juin 2020.

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