Données précliniquesLors d'études de toxicité de doses répétées et à long terme, les principaux effets étaient associés aux effets pharmacodynamiques des agonistes de la dopamine et à la réduction subséquente de la sécrétion de prolactine.
Comme on l'a rapporté pour d'autres agonistes de la dopamine, une liaison de la rotigotine aux tissus contenant de la mélanine (yeux) était mesurable chez le rat pigmenté et le singe après administration d'une dose unique de rotigotine, mais celle-ci a progressivement disparu au cours de la période d'observation de deux semaines.
Dans une étude de 3 mois chez des rats albinos, une dégénérescence rétinienne a été observée à l'examen microscopique par transmission chez les animaux ayant reçu une dose (en mg/m²) équivalente à 2,8 fois la dose maximale recommandée chez l'être humain. Les effets étaient plus marqués chez les rats femelles. Aucune étude supplémentaire n'a eu lieu pour évaluer plus en détail cette pathologie spécifique. Chez aucune des espèces animales testées, on n'a observé de dégénérescence rétinienne lors de l'évaluation histopathologique de routine des yeux dans le cadre des études toxicologiques. On ignore la signification de ces observations pour l'être humain.
Mutagénicité
La rotigotine n'a pas induit de mutations génétiques au test d'Ames, mais a montré des effets lors de l'analyse du lymphome de souris in vitro avec activation métabolique, ainsi que des effets moins prononcés en l'absence d'activation métabolique. Cet effet mutagène, qui pourrait être imputable à un effet clastogène de la rotigotine, n'a toutefois été confirmé ni par le test du micronoyau in vivo chez la souris, ni par le test de synthèse d'ADN non programmée (test UDS) chez le rat. Cet effet étant plus ou moins parallèle à une diminution globale de la croissance relative des cellules, il pourrait être lié à un effet cytotoxique du principe actif. Par conséquent, on ne sait quelle importance accorder à ce seul test de mutagénicité positif in vitro.
Cancérogénicité
Dans une étude de carcinogenèse, des rats mâles ont développé des tumeurs, ainsi qu'une hyperplasie, au niveau des cellules de Leydig. Des tumeurs malignes ont été observées principalement au niveau de l'utérus chez les femelles ayant reçu des doses moyennes et élevées de rotigotine. Ces altérations sont des effets bien connus des agonistes de la dopamine chez le rat après un traitement à vie et sont considérées comme dépourvues de signification pour l'être humain.
Toxicité de reproduction
Les effets potentiels de Neupro ont été examinés chez le rat, le lapin et la souris. Neupro s'est avéré non tératogène chez les trois espèces animales, mais a montré des effets embryotoxiques chez le rat et la souris à des doses toxiques pour la mère. Neupro n'a pas eu d'effet sur la fertilité des mâles chez le rat, mais a clairement réduit la fertilité des femelles chez le rat et la souris en raison de ses effets sur les concentrations de prolactine, particulièrement marqués chez les rongeurs.
|