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Information professionnelle sur Gabapentine Spirig HC®, comprimés pelliculés:Spirig HealthCare AG
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Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principe actif
Gabapentine.
Excipients
Macrogol 4000, amidon prégélatinisé, polyalcool vinylique, dioxyde de titane (E 171), talc, stéarate de magnésium, silice colloïdale anhydre, lécithine, gomme xanthane.

Indications/Possibilités d’emploi

Épilepsie
Monothérapie chez les patients dès 12 ans avec crises focales avec ou sans épilepsie secondaire généralisée. Traitement adjuvant chez les patients dès 3 ans avec crises focales avec ou sans épilepsie secondaire généralisée.
Douleurs neuropathiques
Traitement des douleurs neuropathiques de l'adulte lors de neuropathie diabétique ou de névralgie postherpétique.

Posologie/Mode d’emploi

Indication générale
Les comprimés pelliculés à 600 mg et 800 mg sont sécables.
Le comprimé pelliculé Gabapentine Spirig HC 600 mg a un marquage en croix sur une face et peut être divisé en quarts. Le comprimé pelliculé Gabapentine Spirig HC 800 mg présente une barre de sécabilité sur les deux faces et peut être divisé en deux. Selon l'indication et la situation, il est également possible d'utiliser Gabapentine Spirig HC, capsules à 100 mg, 300 mg et 400 mg.
Posologie usuelle
Épilepsie
Traitement en monothérapie et traitement adjuvant chez l'enfant à partir de 12 ans et chez l'adulte
Des doses quotidiennes de 900 à 1200 mg de gabapentine, réparties en trois prises, se sont avérées efficaces. Le traitement doit être commencé par 300 mg 3× par jour dès le premier jour ou par une augmentation progressive de la dose selon le schéma suivant:

Dose cible de 900 mg par jour

Dose cible de 1200 mg par jour

1er jour

300 mg par jour (300 mg 1× par jour ou 100 mg 3× par jour)

400 mg par jour (400 mg 1× par jour)

2e jour

600 mg par jour (300 mg 2× par jour)

800 mg par jour (400 mg 2× par jour)

A partir du 3e jour

900 mg par jour (300 mg 3× par jour)

1200 mg par jour (400 mg 3× par jour)

Lors de réponse insuffisante, il est possible de continuer à augmenter la dose de 400 mg/jour au maximum toutes les 3 à 4 semaines jusqu'à obtention d'une dose maximale de 2400 mg/jour. Comme l'effet s'installe progressivement, il n'est pas nécessaire d'augmenter la dose plus rapidement.
Traitement adjuvant chez les enfants âgés de 3 à 12 ans
La dose d'entretien de 30 mg/kg/jour peut être obtenue en l'espace de trois jours, en commençant par 10 mg/kg/jour le premier jour, suivis de 20 mg/kg/jour le deuxième jour et de 30 mg/kg/jour le troisième jour. Voir les 2 tableaux suivants.
Schéma de l'augmentation posologique

Fourchette de poids

1er jour

2e jour

3e jour

17-25 kg

200 mg 1× par jour

200 mg 2× par jour

200 mg 3× par jour

≥26 kg

300 mg 1× par jour

300 mg 2× par jour

300 mg 3× par jour

Dose d'entretien

Fourchette de poids

Dose quotidienne

17-25 kg

600 mg (200 mg 3× par jour)

26-36 kg

900 mg (300 mg 3× par jour)

37-50 kg

1200 mg (400 mg 3× par jour)

51-72 kg

1800 mg (600 mg 3× par jour)

La dose quotidienne maximale est de 40 mg/kg.
Douleurs neuropathiques
La posologie cible initiale est de 900 mg/jour, répartis sur 3 prises uniques identiques. Le traitement peut être commencé par une augmentation progressive de la dose selon le schéma suivant:

1er jour

300 mg par jour (300 mg 1× par jour ou 100 mg 3× par jour)

2e jour

600 mg par jour (300 mg 2× par jour)

A partir du 3e jour

900 mg par jour (300 mg 3× par jour)

Comme traitement d'entretien, il faut viser une dose journalière de 900 à 3600 mg par jour, répartie en 3 prises. Lors des études cliniques, la dose journalière a été portée à 1800 mg après une semaine, à 2400 mg après deux semaines et à 3600 mg après trois semaines.
Instructions posologiques particulières
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
Chez les patients présentant une diminution de la fonction rénale (clairance de la créatinine de moins de 80 ml/min) et chez les patients soumis à une hémodialyse, la posologie devrait être réduite selon le tableau suivant.

Clairance de la créatinine
(ml/min)

Dose journalière*
(mg/jour)

50–79

600-1200

30–49

300-900

15–29

150**-600

<15

150**-300

* La dose journalière devrait être répartie en 3 prises.
** 1 capsule de Gabapentine Spirig HC 300 mg tous les deux jours.
Hémodialyse
Pour les patients hémodialysés qui n'ont jamais été traités par la gabapentine, une dose initiale (loading dose/dose de charge) de 300 à 400 mg de gabapentine est recommandée, suivie d'une dose de 200 à 300 mg de Gabapentine Spirig HC administrée après chaque période d'hémodialyse de 4 heures. Les jours sans dialyse ne nécessitent pas de traitement par Gabapentine Spirig HC.
Patients âgés (≥65 ans)
Une adaptation posologique peut être nécessaire chez les patients âgés en raison d'une diminution de la fonction rénale liée à l'âge (voir «Instructions posologiques particulières - Patients présentant des troubles de la fonction rénale»). Une somnolence (voir aussi «Mises en garde et précautions»), des œdèmes périphériques et une asthénie peuvent apparaître plus fréquemment chez les patients âgés.
Enfants et adolescents
Épilepsie
La sécurité d'emploi et l'efficacité de Gabapentine Spirig HC administré en monothérapie chez les enfants de moins de 12 ans et en traitement adjuvant chez les enfants de moins de 3 ans n'ont pas été étudiées. Une telle administration dans ces classes d'âge n'est pas recommandée.
Douleurs neuropathiques
La sécurité d'emploi et l'efficacité de Gabapentine Spirig HC dans le traitement des douleurs neuropathiques n'ont pas été étudiées chez les enfants et les adolescents; une administration n'est pas recommandée.
Mode d'administration/Durée usuelle du traitement
Les comprimés pelliculés de Gabapentine Spirig HC doivent être avalés sans les croquer avec suffisamment de liquide. La prise peut avoir lieu aussi bien durant les repas qu'entre les repas. Lors d'administration trois fois par jour, il faut veiller à ce que l'intervalle entre deux prises ne soit pas supérieur à 12 heures. Lors de l'oubli d'une seule dose de Gabapentine Spirig HC, il n'est pas nécessaire de compenser celui-ci par la prise d'une dose supplémentaire.
Contrairement aux autres antiépileptiques, il n'est pas nécessaire de déterminer la concentration plasmatique de la gabapentine pour optimiser le traitement par Gabapentine Spirig HC.
Lorsque le traitement par Gabapentine Spirig HC doit être interrompu ou lorsqu'un traitement par un autre antiépileptique doit y être ajouté, la phase de transition devra être progressive, d'une durée minimale d'une semaine, bien qu'il n'existe aucune preuve d'un effet de rebond avec Gabapentine Spirig HC (augmentation des crises d'épilepsie lors d'un arrêt brusque du traitement).
On sait cependant qu'avec d'autres antiépileptiques une interruption brutale du traitement peut provoquer un état de mal épileptique.
Il n'a pas été prévu de limite déterminée à la durée de l'utilisation de Gabapentine Spirig HC.

Contre-indications

Hypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients (voir «Composition»).

Mises en garde et précautions

Utilisation chez l'enfant
À ce jour, il n'existe pas d'expérience clinique suffisante permettant l'utilisation de gabapentine en monothérapie chez les enfants de moins de 12 ans et en traitement adjuvant chez les enfants de moins de 3 ans.
Une intensification de l'agressivité, de l'instabilité émotionnelle ainsi que d'autres effets psychiques indésirables peuvent apparaître chez les enfants, surtout lors de troubles préexistants, de troubles de l'attention (attention deficit disorder/trouble du déficit de l'attention) ou de troubles du comportement. Dans ces cas, une réduction de la dose ou un arrêt de Gabapentine Spirig HC s'impose.
Les effets d'un traitement prolongé (>36 semaines) par Gabapentine Spirig HC sur la capacité d'apprentissage, l'intelligence et le développement des enfants et des adolescents n'ont pas été suffisamment étudiés. Les bénéfices d'un tel traitement prolongé doivent donc être mis en balance avec les risques potentiels.
Utilisation chez les patients âgés (≥65 ans)
Aucun examen systématique n'a été mené chez des patients de ≥65 ans. Dans une étude en double aveugle menée chez des patients présentant des douleurs neuropathiques, une légère augmentation de la fréquence de la somnolence, des œdèmes périphériques et de l'asthénie a été observée chez les patients ≥65 ans par rapport aux patients plus jeunes. À part ces résultats, les études cliniques n'ont fourni aucun indice en faveur d'effets indésirables qui seraient différents de ceux des patients plus jeunes.
Syndrome DRESS (Drug Rash with Eosinophilia and Systemic Symptoms)
Des réactions d'hypersensibilité sévères et mettant en jeu le pronostic vital, comme le syndrome DRESS associant une éruption cutanée médicamenteuse, une éosinophilie et des symptômes systémiques, ont été observées chez des patients qui avaient pris des antiépileptiques comme la gabapentine.
Il faut particulièrement noter que des signes précoces tels que la fièvre ou une adénopathie peuvent apparaître même s'il n'y a pas de réaction cutanée visible. Si de tels symptômes apparaissent, le patient doit subir immédiatement des investigations. La gabapentine doit être arrêtée si aucune autre cause ne peut être mise en évidence.
Anaphylaxie et angioœdème
La gabapentine peut provoquer une anaphylaxie et des angioœdèmes après la première prise ou pendant le traitement. On a rapporté des symptômes tels que des troubles respiratoires, un gonflement des lèvres, de la gorge et de la langue ainsi qu'une chute de la tension artérielle qui ont nécessité l'administration d'un traitement d'urgence. Il faut donner la consigne aux patients d'interrompre le traitement en cas d'apparition de symptômes d'anaphylaxie ou d'un angioœdème et de consulter immédiatement un médecin.
Arrêt chez les patients épileptiques
Même s'il n'y a aucun indice de crises de rebond avec la gabapentine, l'arrêt brusque d'anticonvulsivants peut déclencher un état épileptique chez les patients épileptiques (voir «Posologie/Mode d'emploi»).
Épilepsie/Absences
Gabapentine Spirig HC n'est en général pas efficace contre les absences et peut même aggraver ce type de crises chez quelques patients. C'est pourquoi il faudrait utiliser Gabapentine Spirig HC avec prudence dans les cas de forme mixte d'épilepsie comprenant aussi des absences.
Torpeur du SNC
Comme d'autres antiépileptiques, Gabapentine Spirig HC développe son activité au niveau du système nerveux central (SNC) et peut entraîner une sédation (somnolence, fatigue), des vertiges ou d'autres symptômes similaires. Ceci peut induire une augmentation des blessures liées aux accidents (chutes). Après la commercialisation, une confusion mentale, une perte de conscience et une atteinte psychique ont en outre été rapportées. C'est pourquoi il faut prévenir les patients, en particulier au début de traitement et après une augmentation posologique, en leur disant de faire preuve de prudence jusqu'à ce qu'ils soient familiarisés avec les effets potentiels du traitement.
Administration concomitante avec des opiacés et d'autres dépresseurs du SNC
Chez les patients qui reçoivent simultanément des opiacés, le taux de gabapentine peut être élevé. Les patients nécessitant un traitement concomitant par des dépresseurs du SNC (y compris des opiacés) doivent faire l'objet d'une surveillance attentive permettant de déceler l'apparition éventuelle d'un état de torpeur du SNC, comme p.ex. une somnolence, une sédation et une dépression respiratoire, auquel cas il est nécessaire de réduire la dose de gabapentine ou du dépresseur du SNC (y compris les opiacés) en conséquence (voir «Interactions»).
En raison du risque d'apparition d'un état de torpeur du SNC, la prudence est de rigueur lorsque la gabapentine est prescrite en association avec des opiacés. Dans une étude observationnelle cas-témoin imbriquée basée sur la population et portant sur des sujets recevant des opiacés, la prescription concomitante d'opiacés et de gabapentine a été associée à un risque accru de décès liés aux opiacés en comparaison de la prescription d'opiacés seuls (adjusted odds ratio [aOR], 1.49 [IC à 95%, 1.18 à 1.88, p<0.001]).
Dépression respiratoire
La gabapentine a été associée à une dépression respiratoire sévère. Les patients présentant une insuffisance respiratoire, des affections respiratoires ou neurologiques, ou encore une insuffisance rénale, les patients recevant de manière concomitante des dépresseurs du SNC et les patients âgés sont exposés à un risque accru de développer cet effet indésirable grave. La dose doit éventuellement être adaptée chez ces patients.
Comportements et idées suicidaires
Il existe des rapports au sujet d'idées suicidaires et de comportements suicidaires observés chez les patients qui ont été traités par des antiépileptiques dans le cadre de diverses indications. Une méta-analyse portant sur des études randomisées conduites avec des antiépileptiques et contrôlées versus placebo a également mis en évidence un risque légèrement accru pour la survenue d'idées suicidaires et d'un comportement suicidaire. Le mécanisme qui déclenche cet effet indésirable n'est pas connu et les données disponibles n'excluent pas la possibilité d'un risque augmenté lors de la prise de gabapentine.
Pour cette raison, les patients doivent être surveillés en ce qui concerne les signes relatifs aux idées suicidaires et au comportement suicidaire et un traitement approprié doit être envisagé. Il faut conseiller aux patients (et aux personnes qui les prennent en charge) de demander un soutien médical si des signes traduisant des idées suicidaires ou un comportement suicidaire surviennent.
Abus et dépendance
Après la commercialisation, des cas d'abus et de dépendance à la gabapentine ont été rapportés. Le potentiel d'abus médicamenteux doit être soigneusement clarifié à l'anamnèse. Les patients traités par Gabapentine Spirig HC doivent être surveillés à la recherche de signes d'une utilisation abusive.
Rhabdomyolyse
Des cas isolés de rhabdomyolyse ont été rapportés chez des patients traités par gabapentine. Sous traitement par gabapentine, ceci doit être pris en compte dans le diagnostic différentiel lors de l'apparition, de douleurs, de crampes ou de faiblesse de la musculature squelettique et/ou en cas de mesure d'une élévation de la valeur de la créatine-kinase, en absence d'une autre explication de ces modifications.
Autres remarques
Il existe un potentiel d'induction de néoplasies (cf. «Données précliniques»).

Interactions

Des études in vitro portant sur une inhibition éventuelle des enzymes du cytochrome P450 les plus importants (CYP1A2, CYP2A6, CYP2C9, CYP2C19, CYP2D6, CYP2E1 et CYP3A4) par la gabapentine ont été menées. Une légère inhibition (14 à 30%) de l'isoenzyme CYP2A6 n'a pu être observée qu'à la concentration testée la plus élevée (171 µg/ml; 1 mM; env. 15× la Cmax à 3600 mg/j.). En ce qui concerne les autres isoenzymes testées, aucune inhibition n'a été observée à des concentrations de gabapentine jusqu'à 171 µg/ml.
Autres anticonvulsivants: Des recherches pharmacocinétiques ciblées sur des interactions possibles de la gabapentine avec d'autres médicaments pour le traitement de l'épilepsie (phénytoïne, acide valproïque, carbamazépine, phénobarbital) n'ont pas mis en évidence d'influence sur le taux plasmatique de gabapentine et des autres antiépileptiques administrés simultanément.
Le profil pharmacocinétique de la gabapentine lors d'une administration répétée (pharmacocinétique à l'état d'équilibre) est similaire chez les patients et les sujets sains.
Contraceptifs oraux: L'administration simultanée de gabapentine et de contraceptifs oraux (y compris la noréthistérone et/ou l'éthinylestradiol) n'a entraîné aucune interaction cliniquement significative sur la pharmacocinétique à l'état d'équilibre de chacune de ces substances.
Naproxène: L'administration concomitante de capsules de naproxène sodique (250 mg) et de gabapentine (125 mg) semble augmenter la quantité de gabapentine résorbée de 12 à 15%. La gabapentine n'a pas eu d'effet sur les paramètres pharmacocinétiques du naproxène. Pour les deux substances, ces doses sont plus faibles que les doses thérapeutiques. L'ampleur de l'interaction au sein des fourchettes posologiques recommandées des deux substances est inconnue.
Hydrocodone: L'administration concomitante de gabapentine (125 à 500 mg) abaisse les valeurs de la Cmax de l'AUC de l'hydrocodone (10 mg) de façon dose-dépendante par comparaison avec la seule administration d'hydrocodone. Les valeurs de la Cmax et de l'AUC sont de 3 à 4% plus faibles après administration de 125 mg de gabapentine et de 21 à 22% plus faibles après administration de 500 mg de gabapentine. Le mécanisme de cette interaction est inconnu. L'hydrocodone augmente la valeur de l'AUC de la gabapentine de 14%. L'ampleur de l'interaction à d'autres posologies est inconnue.
Opiacés et autres dépresseurs du SNC: Il existe des rapports spontanés et des cas dans la littérature de dépression respiratoire, de sédation et de décès dans un contexte d'utilisation simultanée de gabapentine et de dépresseurs du SNC (y compris d'opiacés). Dans certains de ces rapports, les auteurs ont considéré l'association de gabapentine et d'opiacés comme particulièrement préoccupante chez les patients fragiles, les patients âgés, les patients atteints de graves affections respiratoires préexistantes, les patients sous polypharmacie et les patients présentant des addictions.
Morphine: Dans la littérature, il a été décrit que l'administration d'une capsule de 60 mg de morphine à libération contrôlée 2 heures avant l'administration d'une capsule de 600 mg de gabapentine augmentait l'AUC moyenne de la gabapentine de 44% par comparaison avec l'administration sans morphine. Les paramètres pharmacocinétiques de la morphine n'ont pas été influencés lorsque la gabapentine était utilisée 2 heures après la morphine. L'ampleur de l'interaction à d'autres posologies est inconnue.
Cimétidine: Après la prise de 300 mg de cimétidine 4× par jour, la clairance orale vraisemblable de la gabapentine avait diminué de 14% et la clairance de la créatinine de 10%. Par conséquent, la cimétidine modifie l'élimination rénale tant de la gabapentine que de la créatinine, un marqueur endogène de la fonction rénale. Il ne faut pas s'attendre à ce que la discrète diminution de l'élimination de la gabapentine causée par la cimétidine soit cliniquement significative. L'effet de la gabapentine sur la cimétidine n'a pas été étudié.
Antacides: La prise simultanée de gabapentine et d'antacides à base de magnésium ou d'aluminium peut diminuer la biodisponibilité de la gabapentine jusqu'à 24%. En conséquence, Gabapentine Spirig HC ne sera pas administré dans les 2 heures qui suivent la prise d'un tel antacide.
Probénécide: L'élimination de la gabapentine par les reins (élimination rénale) n'est pas modifiée par le probénécide.
L'absorption simultanée de nourriture n'influence pas la pharmacocinétique de la gabapentine.

Grossesse, allaitement

Grossesse
Risque lié à l'épilepsie et aux médicaments antiépileptiques en général
Le risque de malformations est augmenté d'un facteur de 2-3 dans la descendance des mères traitées par un médicament antiépileptique.
Les malformations le plus souvent rencontrées sont des fentes labiales, des malformations cardiovasculaires et des anomalies du tube neural. La polythérapie antiépileptique peut être associée à un risque de malformations congénitales plus élevé que le traitement en monothérapie, il est donc important d'utiliser la monothérapie aussi souvent que possible. Des conseils avisés doivent être donnés aux femmes susceptibles de devenir enceintes ou qui sont en âge de procréer et la nécessité du traitement antiépileptique doit être réévaluée lorsqu'une femme envisage une grossesse. L'arrêt brutal du traitement antiépileptique doit être évité, car il peut conduire à la recrudescence des crises, ce qui pourrait avoir des conséquences graves pour la mère comme pour l'enfant. De rares cas de retard de développement chez les enfants de mères épileptiques ont été observés. Il n'est pas possible de distinguer si le retard de développement est dû à des facteurs génétiques, sociaux, à l'épilepsie de la mère ou au traitement antiépileptique.
Risque lié à la gabapentine
La gabapentine traverse la barrière placentaire.
Des études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir «Données précliniques»). Le risque potentiel chez l'humain n'est pas connu. La gabapentine ne doit pas être utilisée chez la femme enceinte sauf si le bénéfice potentiel pour la mère l'emporte clairement sur le risque potentiel pour le fœtus.
Des malformations congénitales et des effets indésirables sur la grossesse ont été rapportés lors de l'utilisation de gabapentine. On ne dispose toutefois pas d'études contrôlées appropriées chez la femme enceinte. Aucune conclusion certaine ne peut donc être formulée pour déterminer si la gabapentine prise au cours de la grossesse est occasionnellement associée à une augmentation du risque de malformations congénitales ou d'autres effets négatifs sur le développement.
Allaitement
La gabapentine passe dans le lait maternel. Étant donné que beaucoup de médicaments passent dans le lait maternel et que des effets secondaires graves pour le nourrisson causés par la gabapentine ne peuvent être exclus avec certitude, il faudrait soit arrêter l'allaitement, soit interrompre le traitement par Gabapentine Spirig HC (en tenant compte de l'importance d'un traitement antiépileptique par Gabapentine Spirig HC pour la mère).

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Gabapentine Spirig HC, même aux doses recommandées, peut modifier la réactivité de manière telle que la capacité à prendre part activement au trafic ou à commander des machines est entravée. Ceci est d'autant plus valable en cas de consommation d'alcool.

Effets indésirables

Incidence au cours d'études cliniques contrôlées
Le tableau suivant indique les symptômes s'étant manifestés durant le traitement chez au moins 1% des patients présentant des crises épileptiques partielles lors des études contrôlées contre placebo avec traitement adjuvant, ou qui ont été observés chez au moins 1% des patients atteints de douleurs neuropathiques lors des études contrôlées contre placebo. Dans les études portant sur l'épilepsie, contrôlées contre placebo avec traitement adjuvant, de la gabapentine ou un placebo a été ajouté au traitement antiépileptique actuel des patients.
Vue d'ensemble des symptômes s'étant manifestés durant le traitement chez ≥1% des patients traités par la gabapentine dans des études contrôlées contre placebo

Epilepsie/Traitement adjuvant

Douleurs neuropathiques

Classe d'organe/Evénement indésirable

Gabapentine¹

Placebo¹

Gabapentine

Placebo

N= 543

N= 378

N= 821

N= 537

(%)

(%)

(%)

(%)

Sang et système lymphatique

Diminution du nombre de leucocytes

1,1

0,5

Métabolisme/Alimentation

Œdèmes périphériques

1,7

0,5

5,4

2,6

Prise de poids

2,9

1,6

1,7

0,0

Système nerveux

Amnésie

2,2

0,0

1,8

0,6

Ataxie

12,5

5,6

2,3

0,0

Confusion

1,7

1,9

1,8

0,9

Trouble de la coordination

1,1

0,3

Dépression

1,8

1,1

Vertiges

17,1

6,9

21,1

6,5

Dysarthrie

2,4

0,5

Labilité émotionnelle

1,1

1,3

Insomnie

1,1

1,9

Nervosité

2,4

1,9

Nystagmus

8,3

4,0

Somnolence

19,3

8,7

16,1

5,0

Troubles de la pensée

1,7

1,3

1,5

0,0

Tremblements

6,8

3,2

1,1

1,1

Convulsions

1,3

0,5

Troubles de la démarche

1,1

0,0

Hypoesthésie

1,3

0,6

Vertiges

1,0

0,4

Yeux

Amblyopie

4,2

1,1

1,8

0,4

Diplopie

5,9

1,9

Système vasculaire

Vasodilatation

1,1

0,3

Appareil respiratoire

Toux

1,8

1,3

Pharyngite

2,8

1,6

1,8

1,3

Rhinite

4,1

3,7

Dyspnée

1,1

0,6

Appareil gastro-intestinal

Constipation

1,5

0,8

2,3

1,7

Anomalies dentaires

1,5

0,3

Diarrhée

1,3

2,1

5,6

4,5

Dyspepsie

2,2

0,5

1,9

1,9

Appétit accru

1,1

0,8

Sécheresse buccale/sécheresse de la gorge

1,7

0,5

3,3

0,9

Nausées et/ou vomissements (associés)

6,1

7,1

Nausées

5,5

5,4

Vomissements

1,9

2,4

Ballonnements

1,7

1,1

Peau et phanères

Écorchures

1,3

0,0

Acné

1,1

1,3

Prurit

1,3

0,5

Rash

1,5

1,6

1,7

0,7

Appareil locomoteur

Fracture

1,1

0,8

Myalgie

2,0

1,9

Appareil urogénital

Impuissance

1,5

1,1

Effets indésirables généraux

Douleurs abdominales

1,8

2,4

2,8

3,2

Dorsalgies

1,8

0,5

2,3

1,5

Fatigue

11,0

5,0

Fièvre

1,3

1,3

Céphalées

8,1

9,0

5,5

6,1

Infection virale

1,3

2,1

Lésion due à un accident

3,9

3,2

Asthénie

5,0

4,7

Symptômes d'un refroidissement

2,6

2,6

Infection

4,6

7,4

Douleurs

3,7

6,7

¹ Inclut la médication antiépileptique concomitante.
Événements indésirables supplémentaires observés lors des études cliniques
Aucun événement indésirable non mentionné à ce jour ou inattendu n'a été rapporté dans les études cliniques portant sur la monothérapie.
Les événements qui se sont manifestés chez au moins 1% des patients atteints d'épilepsie et participant aux études cliniques portant sur la gabapentine comme traitement adjuvant, et qui n'ont pas été mentionnés dans le paragraphe ci-dessus, sont les suivants:
Sang et système lymphatique: purpura, rapporté la plupart du temps sous forme d'épanchement sanguin suite à un traumatisme physique.
Système nerveux: hyperkinésie, réflexes diminués, accrus ou absents, paresthésie, angoisse, hostilité, crampes, agitation. À des doses plus élevées ainsi que chez les personnes âgées, de tels effets secondaires du système nerveux central peuvent se manifester de façon accrue.
Yeux: acuité visuelle perturbée, décrite la plupart du temps comme trouble visuel.
Cœur/Système vasculaire: hypertension.
Appareil respiratoire: pneumonie.
Appareil gastro-intestinal: anorexie, gingivite.
Système musculosquelettique: arthralgies.
Appareil urogénital: infection des voies urinaires.
Généralités: malaise, œdème du visage, perte de poids, douleurs (thoraciques).
Utilisation pédiatrique
Les effets indésirables les plus fréquemment observés lors de l'utilisation de la gabapentine en association à d'autres antiépileptiques chez les enfants de 3 à 12 ans et qui ne se sont pas manifestés avec la même fréquence chez les patients sous placebo, étaient les suivants: une infection virale (10,9% contre 3,1% placebo), de la fièvre (10,1% contre 3,1%), des nausées et/ou des vomissements et de la somnolence.
Chez 7% des patients, le traitement a dû être arrêté en raison d'effets indésirables. Étant donné que la gabapentine avait été administré en association à d'autres médicaments pour le traitement de l'épilepsie, la relation de cause à effet n'est pas démontrée.
Effets indésirables après commercialisation
Des décès soudains, inopinés ont été rapportés; cependant, une relation causale avec le traitement par la gabapentine n'a pas été mise en évidence. Les événements indésirables supplémentaires résultant de l'observation post-marketing comprennent l'incontinence urinaire, la pancréatite, l'érythème multiforme, le syndrome de Stevens-Johnson, des chutes, une perte de conscience, des troubles de la fonction sexuelle (y compris des modifications de la libido, des troubles de l'éjaculation et une anorgasmie), une hyperglycémie et une hypoglycémie en particulier chez les patients diabétiques (lien de causalité potentiel) ainsi qu'une élévation des paramètres de la fonction hépatique (notamment une augmentation des transaminases).
De rares cas de dépression respiratoire ont été rapportés.
On a également rapporté des cas isolés de: rhabdomyolyse, insuffisance cardiaque, hallucinations, myasthénie, défaillance rénale, anaphylaxie, angioœdème, œdème généralisé, réactions de photosensibilité, réactions allergiques y compris urticaire, alopécie, douleurs thoraciques/angine de poitrine, hypertrophie des seins, gynécomastie, troubles moteurs de type choréatique ou athétosique, dyskinésie et dystonie, myoclonies, palpitations, acouphènes, hépatite, ictère, élévation de la créatine-kinase, thrombopénie, éosinophilie, hyponatrémie, syndrome de sécrétion inadéquate d'ADH (SIADH), hypersensibilité y compris réactions systémiques et syndrome de sécrétion inadéquate d'ADH, syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse associant une éruption cutanée, une éosinophilie et des symptômes systémiques (syndrome DRESS). Dans ces cas également, un lien avec le médicament n'a pas été mis en évidence.
On a également rapporté des effets indésirables après interruption brusque du traitement par la gabapentine. Les plus fréquemment rapportés étaient les suivants: état anxieux, insomnie, nausées, douleurs et sueurs.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Chez l'homme, des cas isolés de surdosage de gabapentine ont été rapportés avec une dose unique de gabapentine allant jusqu'à 49 g.
Dans tous les cas, le rétablissement a été total; aucune toxicité létale n'a été observée.
Les symptômes de surdosage qui sont apparus étaient des vertiges, une diplopie, des troubles de l'élocution, de la somnolence, perte de conscience, de la léthargie et une légère diarrhée.
Une diminution de la résorption de la gabapentine lors de doses élevées (et donc lors de surdosage) pourrait expliquer sa toxicité limitée en cas de surdosage.
La gabapentine peut être éliminée de la circulation sanguine par hémodialyse, mais l'expérience montre que cette méthode n'est habituellement pas nécessaire.
Chez les patients présentant une diminution de la fonction rénale, une hémodialyse pourrait être indiquée.

Propriétés/Effets

Code ATC
N02BF01
Mécanisme d'action
Pharmacodynamie
Le mécanisme d'action précis de l'activité anticonvulsivante et analgésique de la gabapentine est inconnu.
La gabapentine est apparentée au neurotransmetteur GABA (acide γ-aminobutyrique) par sa structure, mais son mécanisme d'action est différent de celui des autres médicaments agissant sur les synapses GABA-ergiques, comme par exemple le valproate, les barbituriques, les benzodiazépines, les inhibiteurs de la GABA-transaminase, les substances inhibant la recapture du GABA, les agonistes GABA-ergiques ou les précurseurs du GABA.
Dans le modèle animal, la gabapentine passe légèrement la barrière hémato-encéphalique et inhibe une série de cas de modèles d'épilepsie, chez l'animal. La gabapentine ne possède aucune affinité pour les récepteurs GABAA ou GABAB, et ne modifie pas le métabolisme de la GABA. Elle ne se lie à aucun autre récepteur des neurotransmetteurs du cerveau et n'interagit pas avec les canaux sodiques. La gabapentine se lie avec une forte affinité aux sous-unités α2δ (alpha-2-delta) des canaux calciques voltage-dépendants. La liaison aux sous-unités semble être en lien avec l'effet anti-convulsivant de la gabapentine chez les animaux. Un screening à large spectre n'a montré aucune autre structure cible de la gabapentine hormis les α2δ.
Des indices provenant de plusieurs modèles précliniques suggèrent que l'activité pharmacologique de la gabapentine pourrait être médiée par une réduction de la libération de neurotransmetteurs excitants (par ex. glutamate, substance P) dans les régions du système nerveux central via la liaison au α2δ. Cette action pourrait être à la base de l'effet anticonvulsivant de la gabapentine. La pertinence clinique de ces conclusions reste à déterminer.
La gabapentine fait aussi preuve d'efficacité dans plusieurs modèles de douleurs, chez l'animal. La liaison spécifique aux sous-unités α2δ entraîne vraisemblablement différentes actions qui sont responsables de l'effet analgésique dans les modèles animaux. L'activité analgésique de la gabapentine a probablement lieu aussi bien au niveau de la moelle épinière que dans les régions supérieures du cerveau au moyen d'une interaction avec les faisceaux ascendants inhibiteurs de la douleur. La pertinence clinique de ces conclusions est inconnue.
Efficacité clinique
Aucune donnée.

Pharmacocinétique

Absorption
Après administration orale, les concentrations plasmatiques maximales de gabapentine sont atteintes en l'espace de 2 à 3 heures. Le rapport entre la dose et l'AUC, de même qu'entre la dose et les concentrations plasmatiques maximales n'est pas linéaire à partir de doses de 100 mg. La concentration plasmatique absolue augmente avec l'accroissement de la dose, mais dans des proportions inférieures à la quantité de substance administrée, déjà à faibles doses. La biodisponibilité diminue avec l'accroissement de la dose. Celle des capsules à 300 mg et à 400 mg de gabapentine est d'environ 59% et 51% respectivement, celle de 1200 mg et de 2400 mg, de 47% et 34% respectivement. La prise simultanée de nourriture n'a pas d'influence sur la pharmacocinétique de la gabapentine.
La pharmacocinétique de la gabapentine n'est pas affectée par des administrations réitérées et les concentrations plasmatiques de gabapentine à l'état d'équilibre peuvent être déduites des données pharmacocinétiques recueillies après administration unique. Bien que les concentrations plasmatiques de gabapentine lors des études cliniques étaient généralement comprises entre 2 µg/ml et 20 µg/ml, il n'existe pas de relation directe entre la concentration plasmatique et la tolérance, resp. l'efficacité.
Distribution
La gabapentine ne se lie pas aux protéines plasmatiques et présente un volume de distribution de 57,7 l. Chez les patients épileptiques, les concentrations de gabapentine dans le liquide céphalorachidien s'élèvent à environ 20% du taux plasmatique «prédose» correspondant de gabapentine à l'état d'équilibre.
Métabolisme
Rien n'indique l'existence d'un métabolisme de la gabapentine chez l'homme. La gabapentine ne conduit pas à une induction enzymatique des enzymes responsables du métabolisme des médicaments (oxydases hépatiques à fonctions mixtes).
Élimination
La gabapentine est éliminée exclusivement par voie rénale. À faibles doses, le modèle linéaire est le mieux adapté pour décrire les paramètres pharmacocinétiques de l'élimination plasmatique du principe actif. La demi-vie d'élimination est en moyenne de 5 à 7 heures. Dans des cas isolés et en particulier à fortes doses, elle peut aller jusqu'à 15 heures, en raison d'une cinétique d'élimination à deux niveaux. Ceci n'est cependant pas significatif.
Vue d'ensemble sous forme de tableau
Vue d'ensemble des valeurs moyennes des paramètres pharmacocinétiques de la gabapentine (écart-type relatif en %) à l'état d'équilibre lors d'une administration orale à intervalles de 8 heures.

Paramètres pharmacocinétiques

300 mg
(N= 7)

400 mg
(N= 11)

Cmax (µg/ml)

4,02 (24)

5,50 (21)

tmax (h)

2,7 (18)

2,1 (47)

t½ (h)

5,2 (12)

6,1 (NB)

AUC 0-8 (µg × h/ml)

24,8 (24)

33,3 (20)

Ae (%)

ND

63,6 (14)

Cmax = concentration plasmatique maximale.
tmax = temps pour atteindre la Cmax.
t½ = temps de demi-vie d'élimination.
AUC = surface sous la courbe de concentration en fonction du temps.
Ae = quantités de gabapentine éliminées avec l'urine.
ND = non déterminé.
Cinétique pour certains groupes de patients
Chez les patients âgés, les modifications de la fonction rénale dues à l'âge entraînent une diminution de la clairance plasmatique de la gabapentine et une augmentation de sa demi-vie d'élimination. La constante d'élimination, la clairance plasmatique et la clairance rénale sont directement proportionnelles à la clairance de la créatinine.
Les données relatives à la pharmacocinétique de la gabapentine dans les populations pédiatriques reposent sur les données récoltées chez 48 enfants en bonne santé âgés de 1 mois à 12 ans. En général, les taux plasmatiques de gabapentine chez les enfants âgés de 5 ans et plus sont similaires à ceux mesurés chez les adultes en bonne santé, la gabapentine ayant été administrée à une posologie ajustée au poids corporel. Les enfants âgés de moins de 5 ans ont présenté une exposition (AUC) environ 30% inférieure à celle observée chez les enfants plus âgés, ainsi que des concentrations plasmatiques maximales plus basses et une clairance ajustée au poids corporel plus élevée.
La gabapentine peut être éliminée du plasma par hémodialyse. Chez les patients présentant une diminution de la fonction rénale et chez les patients soumis à une hémodialyse, on recommande d'adapter la posologie (cf. «Posologie/Mode d'emploi»).

Données précliniques

Mutagénicité/génotoxicité
La gabapentine n'était ni mutagène ni génotoxique dans 3 études in vitro et 2 études in vivo.
Carcinogénicité
Des études d'une durée de 2 ans portant sur la carcinogénicité de la gabapentine ont été menées sur des souris (200, 600 et 2000 mg/kg PC/jour p.o.) et des rats (250, 1000 et 2000 mg/kg PC/jour p.o.). Chez les rats mâles, une augmentation statistiquement significative de l'incidence des tumeurs du pancréas (tumeurs des cellules acineuses) a été observée dans le groupe ayant reçu la posologie la plus élevée.
Chez les rats qui recevaient 2000 mg/kg de PC par jour, la concentration plasmatique maximale de gabapentine et la surface sous la courbe des concentrations en fonction du temps étaient 14 fois supérieures aux concentrations thérapeutiques de gabapentine atteintes par les patients recevant une dose journalière de 2400 mg. Des doses plus faibles, pour lesquelles une augmentation de l'incidence de telles tumeurs n'a pas pu être observée, ont entraîné chez le rat des concentrations plasmatiques de 3 à 6 fois supérieures à celles observées chez l'homme après une dose de 3600 mg par jour.
Les tumeurs du pancréas observées chez les rats mâles se distinguent considérablement au niveau histologique des tumeurs du pancréas observées chez l'homme.
Les tumeurs chez le rat ressemblent aux tumeurs pancréatiques spontanées rencontrées dans les comparaisons histologiques et dans le groupe de contrôle.
Contrairement aux tumeurs du pancréas observées chez l'homme, les tumeurs observées chez le rat n'étaient pas métastasiantes, étaient non invasives, ne présentaient pas de mutation du gène k-ras, ne se manifestaient que tardivement et n'avaient aucune influence sur la durée de la survie. En tenant compte de ces données et de la supplémentation de gabapentine dans le pancréas du rat, on peut supposer qu'il existe un mécanisme hormonal épigénétique de la tumorogenèse chez le rat. Il semble improbable que ces tumeurs pancréatiques acineuses observées chez le rat mâle aient une quelconque importance quant à un risque cancérogène éventuel chez l'homme et ce, également vu le recul dont nous disposons.
Toxicité sur la reproduction et le développement
Dans une étude portant sur la fertilité, aucun effet indésirable sur la fertilité ou la capacité de reproduction n'a été observé lors de l'administration de gabapentine à des rats allant jusqu'à 2000 mg/kg/jour (correspondant à 27 fois la dose quotidienne maximale recommandée chez l'homme).
Au cours d'études portant sur la toxicité du développement, la gabapentine a induit un retard de la formation osseuse au niveau du crâne, des vertèbres ainsi que des membres postérieurs et antérieurs des rongeurs, ce qui suggère un retard de la croissance fœtale. Ces effets sont apparus au cours d'une prise orale de 1000 ou 3000 mg/kg/jour par des souris portantes pendant l'organogénèse et de 2000 mg/kg/jour par des rattes avant ou pendant l'accouplement ainsi que pendant toute la gestation, sans qu'une toxicité maternelle ne soit apparue. Ces doses correspondent au moins à 14 fois la dose quotidienne de 72 mg/kg/jour chez l'homme.
Chez les souris, aucun effet toxique sur le développement ou effet tératogène n'a été observé au cours de la prise de 500 mg/kg/jour (env. 7 fois la dose quotidienne chez l'homme).
Une incidence accrue d'hydro-uretères et/ou d'hydronéphroses est apparue chez les rats au cours d'une étude portant sur la fertilité ainsi qu'au cours d'études générales portant sur la reproduction lors de la prise de 2000 mg/kg/jour, au cours d'une étude de tératogénicité lors de la prise de 1500 mg/kg/jour ainsi qu'au cours d'une étude en période péri- et postnatale lors de la prise de 500, 1000 et 2000 mg/kg/jour (correspondant au moins à 7 fois la dose quotidienne chez l'homme). La pertinence de ces résultats est inconnue, ils ont toutefois été reliés à des retards de développement.
Au cours d'une étude de tératogénicité chez les lapins, un accroissement de l'incidence des avortements a été observé lors de la prise de doses quotidiennes de 1500 mg/kg (env. 20 fois la dose quotidienne chez l'homme), mais en l'absence d'accroissement de l'incidence de variations squelettiques ou de tératogénicité.
Au cours d'une étude portant sur la toxicité péri/postnatale chez les rats, une réduction de l'évolution du poids a été observée chez les descendants masculins à partir de 1000 mg/kg/jour (correspondant à 14 fois la dose maximale thérapeutique).

Remarques particulières

Influence sur les méthodes de diagnostic
Pour déterminer la présence de protéines dans l'urine, on recommande la méthode plus spécifique de précipitation de l'acide sulfosalicylique. L'utilisation de bandelettes réactives (par exemple Ames N-Multistix SG®) peut donner des résultats faussement positifs lorsque la gabapentine est associée à d'autres antiépileptiques.
Stabilité
Ce médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Remarques particulières concernant le stockage
À conserver dans l'emballage d'origine à température ambiante (15 à 25 °C) et hors de portée des enfants.

Numéro d’autorisation

57634 (Swissmedic).

Présentation

600 mg: emballages à 50 et 100 comprimés pelliculés quadrisécables. [B]
800 mg: emballages à 50 et 100 comprimés pelliculés sécables. [B]

Titulaire de l’autorisation

Spirig HealthCare SA, 4622 Egerkingen.

Mise à jour de l’information

Novembre 2020.

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