OEMédCompositionComprimés filmés/Sirop/Concentré pour perfusion/Solution Injectable: Ondansetronum (ut Ondansetroni hydrochloridum dihydricum).
Zydis Comprimés linguaux (lyophilisat): Ondansetronum.
Excipients:
Comprimés filmés: Excipiens pro compresso obducto.
Zydis Comprimés linguaux: Aromatica, Aspartamum (E 951), Conserv.: Propylis parahydroxybenzoas natricus (E 217), Methylis parahydroxybenzoas natricus (E 219), Excipiens pro compresso.
Sirop: Aromatica, Sorbitolum (35,7 kJ/8,4 kcal pro 5 ml), Conserv.: Natrii benzoas (E 211), Excip. ad solutionem.
Concentré pour perfusion/Solution injectable: Natrii chloridum, Natrii citras, Aqua ad iniectabilia q.s. ad solutionem.
Forme galénique et quantité de principe actif par unitéComprimés filmés à 4 mg et 8 mg.
Zydis comprimés linguaux à 4 mg et 8 mg.
Sirop à 4 mg/5 ml.
Solution parentérale à 2 mg/ml.
Indications/Possibilités d’emploiTraitement des nausées et vomissements provoqués par la chimiothérapie cytotoxique et par la radiothérapie.
Prévention et traitement des nausées et vomissements postopératoires chez l’adulte et l’enfant de plus de 1 mois. Comme pour d’autres antiémétiques, la prophylaxie en routine n’est pas recommandée lorsque l’apparition de nausées et/ou vomissements postopératoires est peu probable. Si la survenue de nausées et/ou vomissements postopératoires doit être empêchée, l’administration de Zofran est recommandée même lors d’une faible incidence de nausées et/ou vomissements postopératoires.
Posologie/Mode d’emploi8 mg immédiatement avant le début de la chimiothérapie sous forme d’une perfusion de 15 minutes au moins (pour les indications relatives à la miscibilité et la compatibilité avec les solutés pour perfusion, voir «Remarques particulières»).
Schémas posologiques alternatifs destinés aux patients avec un haut risque d’effet émétisant:
– 8 mg immédiatement avant le début de la chimiothérapie sous forme d’une perfusion de 15 minutes au moins; poursuivre le traitement soit par l’administration de deux autres doses parentérales de 8 mg chacune (perfusion de 15 minutes au moins), soit par l’administration d’une perfusion continue de 1 mg/h pouvant aller jusqu’à 24 h.
– 32 mg (dilués dans 50 à 100 ml) immédiatement avant le début de la chimiothérapie sous forme d’une perfusion de 15 minutes au moins.
Pour les trois variantes, le traitement sera poursuivi par une dose orale maximale de 8 mg toutes les 12 heures pendant 3 (maximum 5) jours.
L’efficacité de Zofran peut être potentialisée avec le phosphate sodique de dexaméthasone (20 mg en i.v. 30 à 45 minutes avant la chimiothérapie).
Chimiothérapie avec effet émétisant modéré (cyclophosphamide, doxorubicine, carboplatine) et nausées et vomissements induits par la radiothérapie
8 mg par voie parentérale juste avant le début de la chimiothérapie ou de la radiothérapie en perfusion (au moins sur 15 minutes). Il est aussi possible de donner 8 mg par voie orale 1 à 2 heures avant le début du traitement.
Le traitement peut être poursuivi par une dose orale maximale de 8 mg toutes les 12 heures pendant 5 jours au maximum.
Nausées et vomissements postopératoires chez l’adulte
Prévention: une seule dose de 4 mg par voie parentérale en injection intraveineuse lente pendant l’induction de l’anesthésie.
Traitement: une seule dose de 4 mg par voie parentérale en injection intraveineuse lente.
La durée de l’injection doit être d’au moins 30 secondes et de préférence de 2 à 5 minutes.
Enfants et adolescents
Les études effectuées jusqu’à ce jour chez l’enfant et l’adolescent montrent une bonne efficacité et tolérance avec le schéma posologique suivant:
Chez les enfants âgés de 6 mois à 17 ans, la posologie est de 3 doses i.v. de 0,15 mg/kg d’ondansétron. La première dose est administrée 30 minutes avant une chimiothérapie moyennement à hautement émétisante et est suivie de 2 autres doses parentérales (0,15 mg/kg) 4 et 8 heures après la première dose (perfusion sur au moins 15 minutes).
Poursuite du traitement par voie orale jour 2 + 3 (–5):
Enfants 0,6–1,2 m²: 4 mg per os toutes les 8 heures.
Enfants >1,2 m²: 8 mg per os toutes les 8 heures.
Nausées et vomissements postopératoires chez l’enfant et l’adolescent âgés de 1 mois à 17 ans
Prévention: 0,1 mg/kg de poids corporel (maximum 4 mg) en injection intraveineuse lente pendant ou après l’induction de l’anesthésie.
Traitement: 0,1 mg/kg de poids corporel (maximum 4 mg) en injection intraveineuse lente.
Etant donné que la clairance est réduite chez les nourrissons (<4 mois) en comparaison à celle chez les enfants plus âgés et que l’administration répétée (par exemple, pour le traitement de PONV) n’a pas été étudiée chez ce groupe d’âge, l’administration de Zofran ne doit pas être répétée dans ce groupe d’âge (voir «Pharmacocinétique»).
La durée de l’injection ne doit pas être inférieure à 30 secondes. Elle doit être de préférence de 2 à 5 minutes.
Mode d’emploi des seringues prêtes à l’emploi
Les seringues prêtes à l’emploi Zofran ne sont pas graduées. Pour assurer un dosage exact, tout le contenu d’une seringue (4 mg ou 8 mg) doit être administré à la fois. Les patients, pour lesquels une dose unitaire de 4 mg (ou un multiple de celle-ci) n’est pas indiquée, ne doivent donc pas être traités avec une seringue prête à l’emploi.
Mode d’emploi des comprimés linguaux Zydis
Dans le cas des comprimés linguaux Zydis, il s’agit d’une forme galénique lyophilisée qui se dissout rapidement au contact de la salive. Le comprimé lingual Zydis est posé sur la langue où il se désintègre en quelques secondes pour être avalé par la suite avec la salive.
Les comprimés linguaux Zofran Zydis ne doivent pas être retirés du blister par pression sur la feuille de celui-ci. Avant la prise d’un comprimé lingual, la feuille d’un blister sera ôtée et le comprimé lingual en sera retiré avec précaution.
Posologie dans des situations cliniques particulières
L’efficacité et la tolérance chez les patients de plus de 65 ans ont été étudiées.
Aucun effet toxique sévère n’a été rapporté à ce jour. L’expérience clinique est toutefois restreinte à ce sujet. La vitesse d’élimination étant réduite d’environ 25% chez les patients âgés, la dose de 24 mg i.v. au cours des 24 premières heures et la dose orale de 12 mg par jour le 2et le 3jour de traitement ne doivent pas être dépassées.
L’expérience acquise avec Zofran contre les nausées et vomissements postopératoires chez les patients âgés est encore minime.
Insuffisance hépatique
Après administration d’une dose i.v. de 8 mg de Zofran à des patients souffrant d’une insuffisance sévère de la fonction hépatique, la clairance plasmatique était sensiblement diminuée et la demi-vie plasmatique augmentée. Chez les patients souffrant d’une insuffisance hépatique modérée à sévère, une dose quotidienne de 8 mg ne doit pas être dépassée.
Patients présentant un ralentissement du métabolisme spartéine/débrisoquine
La demi-vie d’élimination de l’ondansétron n’est pas modifiée chez les patients présentant un ralentissement du métabolisme spartéine/débrisoquine. Une réduction de la dose usuelle n’est donc pas nécessaire chez ces patients.
Contre-indicationsZofran ne doit pas être utilisé chez les patients présentant une hypersensibilité avérée à l’un des ses composants.
L’emploi des seringues prêtes à l’emploi Zofran est contre-indiqué chez les patients présentant une allergie connue au latex (voir «Mises en garde et précautions»).
Mises en garde et précautionsDes réactions d’hypersensibilité ont été rapportées chez des patients ayant présenté une hypersensibilité à d’autres antagonistes sélectifs des récepteurs 5-HT3.
Des réactions d’hypersensibilité peuvent n’apparaître qu’après une administration répétée de Zofran (voir «Effets indésirables»).
L’ondansétron allongeant la durée du transit colique, les patients présentant des signes d’occlusion intestinale subaiguë après l’utilisation de Zofran doivent être maintenus sous surveillance (Des cas isolés d’iléus sont connus, notamment en relation avec une maladie intestinale sous-jacente ou avec un traitement par certains cytostatiques, p.ex. les alcaloïdes de la pervenche).
Les comprimés linguaux Zofran Zydis contiennent de l’aspartame et doivent donc être utilisés avec prudence chez les patients souffrant de phénylcétonurie.
Des doses allant jusqu’à 4 mg peuvent être administrées chez l’adulte en injection intraveineuse lente. La durée de l’injection ne doit pas être inférieure à 30 secondes. Elle doit être de préférence de 2 à 5 minutes.
Le capuchon de la seringue prête à l’emploi Zofran contient du caoutchouc de latex d’origine naturelle susceptible de provoquer des réactions allergiques chez les personnes présentant une hypersensibilité au latex.
Des anomalies passagères de l’ECG, dont l’allongement de l’intervalle QT, ont été très rarement observées, surtout après administration intraveineuse d’ondansétron. Lorsque l’ondansétron est associé à d’autres médicaments qui allongent l’intervalle QT, la prudence est de rigueur particulièrement chez les patients présentant d’autres facteurs de risques cardiaques.
Etant donné que la clairance est réduite chez les nourrissons (<4 mois) en comparaison à celle chez les enfants plus âgés et que l’administration répétée (par exemple, pour le traitement de PONV) n’a pas été étudiée chez ce groupe d’âge, l’administration de Zofran ne doit pas être répétée dans ce groupe d’âge (voir «Pharmacocinétique»).
InteractionsIl n’existe aucune preuve pour affirmer que l’ondansétron provoque une induction ou une inhibition du métabolisme des médicaments qui lui sont fréquemment associés. Dans des études spécifiques, aucune interaction pharmacocinétique n’a été observée lors de l’administration concomitante d’ondansétron et d’alcool, témazépam, furosémide, tramadol ou propofol.
Plusieurs enzymes hépatiques du cytochrome P450 interviennent dans le métabolisme de l’ondansétron: CYP3A4, CYP2D6 et CYP1A2. Etant donné que le métabolisme de l’ondansétron peut donc être effectué par plusieurs enzymes du métabolisme, il faut s’attendre à ce qu’une inhibition ou une activité réduite de l’une de ces enzymes (par ex. déficit génétique en CYP2D6) soit compensée dans des conditions normales par d’autres enzymes et n’entraîne qu’une modification faible ou non significative de la clairance totale de l’ondansétron ou de la dose requise.
Phénytoïne, carbamazépine et rifampicine
Chez des patients qui étaient sous traitement avec des inducteurs puissants du CYP3A4 (c-à-d. phénytoïne, carbamazépine et rifampicine), la clairance orale de l’ondansétron s’est trouvée augmentée et les taux sanguins de la substance ont été diminués.
Tramadol
Les données d’études de petite taille indiquent que l’ondansétron pourrait réduire l’effet analgésique du tramadol en raison d’une interaction pharmacodynamique au niveau du récepteur 5-HT3.
Grossesse/AllaitementLa sécurité d’emploi de l’ondansétron n’a pas été démontrée chez la femme enceinte.
Dans les études effectuées chez l’animal, il n’a pas été mis en évidence d’effet nocif direct ou indirect sur le développement embryonnaire ou foetal, sur l’évolution générale de la grossesse et sur le développement péri- ou postnatal. Les résultats obtenus à partir d’études réalisées chez l’animal n’étant pas toujours applicables à l’homme, l’administration de l’ondansétron pendant la grossesse n’est pas recommandée.
Allaitement
Les études chez l’animal ont démontré le passage d’ondansétron dans le lait maternel. Les mères qui allaitent ne doivent donc pas être traitées par Zofran ou doivent procéder au sevrage.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesDans des tests psychomoteurs, l’ondansétron n’a pas montré d’effet néfaste sur les capacités de réaction et n’a pas provoqué de sédation.
Effets indésirablesLes effets indésirables sont listés ci-dessous par système d’organe et fréquence. Les fréquences sont définies selon les catégories suivantes: très fréquent (≥1/10), fréquent (≥1/100 et <1/10), occasionnel (≥1/1000 et <1/100), rare (≥1/10’000 et <1/1000), très rare (<1/10’000).
Les données concernant les effets indésirables très fréquents, fréquents et occasionnels proviennent d’études cliniques; les fréquences de fond obtenues à partir des groupes placebo ont été prises en considération. Les effets indésirables rares et très rares ont en général été déterminés sur la base de rapports spontanés d’événements pendant la phase de pharmacovigilance après la mise sur le marché.
Troubles du système immunitaire
Rare: Réactions allergiques de type 1, y compris urticaire, oedème angioneurotique, bronchospasme, dyspnée, anaphylaxie.
Troubles du système nerveux
Très fréquent: Céphalées.
Occasionnel: Troubles locomoteurs (y compris réactions extrapyramidales telles que crises oculogyres ou dystonies et dyskinésies sans aucun indice évoquant des séquelles cliniques permanentes, crises convulsives).
Rare: Vertiges lors d’injection intraveineuse rapide.
Troubles oculaires
Rare: Troubles visuels passagers (p.ex. vue brouillée), surtout lors d’injection intraveineuse.
Très rare: Amaurose transitoire, surtout lors d’injection intraveineuse.
La plupart des cas d’amaurose rapportés se sont résolus en l’espace de 20 minutes. La majorité des patients avaient préalablement reçu des agents chimiothérapiques dont le cisplatine. Certains de ces cas ont été attribués à une origine corticale.
Troubles cardiaques
Occasionnel: Arythmies, angine de poitrine associée ou non à un sous-décalage du segment ST, bradycardie.
Très rare: Allongement de l’intervalle QT.
Troubles vasculaires
Fréquent: Sensation de chaleur ou bouffées de chaleur.
Occasionnel: Hypotension.
Troubles respiratoires
Occasionnel: Hoquet.
Troubles gastro-intestinaux
Occasionnel: Constipation consécutive à un allongement de la durée du transit intestinal.
Troubles hépatobiliaires
Occasionnel: Elévation asymptomatique des paramètres hépatiques (le plus souvent chez les patients maintenus sous chimiothérapie par le cisplatine).
Troubles généraux et accidents liés au site d’administration
Fréquent: Réactions d’hypersensibilité à la suite d’une application i.v. au site d’injection (telles que rougeurs, prurit, urticaire), plus rarement avec extension le long des veines, voire même sous forme de réaction généralisée. Des cas de phlébites et de thrombophlébites ont également été signalés.
SurdosageL’expérience acquise avec le surdosage en ondansétron est limitée. Dans la plupart des cas, les symptômes étaient similaires à ceux survenus chez les patients traités par les doses habituelles (voir «Effets indésirables»).
Il n’existe pas d’antidote spécifique de l’ondansétron. Lors de présomption de surdosage, une thérapeutique symptomatique appropriée est indiquée.
L’emploi de l’ipécacuanha dans le traitement d’un surdosage en ondansétron est déconseillé car il faut partir du fait qu’en raison de l’action antiémétique de l’ondansétron, les patients ne répondent pas à l’ipécacuanha.
Propriétés/EffetsCode ATC: A04AA01
L’ondansétron est un antagoniste puissant et sélectif des récepteurs 5-HT3. Le mécanisme exact de son action antinauséeuse et antivomitive n’est pas connu.
Il est possible que la chimiothérapie et la radiothérapie provoquent la libération de sérotonine (5-HT) dans le tractus gastro-intestinal, en particulier dans l’intestin grêle. La liaison aux récepteurs 5-HT3 des afférences vagales se traduit par un réflexe vomitif et nauséeux. Il se pourrait aussi que le même mécanisme provoque la libération de 5-HT dans l’area postrema (dans le plancher du 4ventricule) et déclenche le même réflexe au niveau central. Par liaison sélective et compétitive au récepteur 5-HT3, l’ondansétron bloque le déclenchement du réflexe tant central que périphérique et inhibe ainsi l’effet émétogène de la chimiothérapie et de la radiothérapie. Le mécanisme d’action précis en cas de nausées et vomissements postopératoires est inconnu.
L’ondansétron ne modifie pas les taux plasmatiques de prolactine.
PharmacocinétiqueLes comprimés filmés, les comprimés linguaux Zydis et le sirop Zofran sont bioéquivalents. La biodisponibilité absolue par voie orale est de 60%. La concentration plasmatique maximale après une administration orale de 8 mg est atteinte en 1,5 h environ et après une injection intraveineuse de 0,15 mg/kg sur 15 minutes en 20 minutes environ.
La concentration maximale de principe actif est très variable; il n’y a pas de relation directe entre la concentration plasmatique de principe actif et l’effet antiémétique de la substance.
Après une perfusion de 4 mg d’ondansétron sur 5 minutes, la Cest de 65 ng/ml.
Distribution
La liaison aux protéines plasmatiques est de 70–76%.
Métabolisme
Chez l’homme, l’ondansétron subit un métabolisme étendu, environ 5% d’une dose radiomarquée peuvent être mis en évidence dans les urines sous forme inchangée. La voie métabolique primaire consiste en une hydroxylation sur noyau indolique, suivie d’une conjugaison avec glucuronide ou sulfate. Quelques métabolites non conjugués possèdent une activité pharmacologique, mais ces composés ne peuvent être démontrés dans le plasma qu’à des concentrations qui ne contribuent probablement guère à l’activité biologique de l’ondansétron.
Dans le cadre d’études in vitro , il a été démontré que l’ondansétron représente un substrat des enzymes hépatiques du cytochrome P450, entre autres CYP1A2, CYP2D6 et CYP3A4, chez l’homme. Pour la transformation totale de l’ondansétron, le CYP3A4 s’est avéré le plus significatif. Etant donné que le métabolisme de l’ondansétron peut emprunter la voie métabolique de plusieurs enzymes, il faut s’attendre à ce qu’une inhibition ou l’absence d’une enzyme (par exemple, déficit génétique en CYP2D6) soit compensée par d’autres enzymes et que le taux total de l’élimination d’ondansétron n’en soit guère influencé.
L’élimination de l’ondansétron peut être altérée par des substances induisant le cytochrome P450. Dans une étude pharmacocinétique chez 16 épileptiques sous traitement chronique par la carbamazépine ou la phénytoïne, des valeurs ASC, Cet Tplus faibles ont été observées. Cela a conduit à une augmentation significative de la clairance. Néanmoins, en raison des données disponibles, aucun ajustement posologique n’est recommandé (voir «Mises en garde et précautions» et «Interactions»).
Elimination
Après administration intraveineuse de 10 mg sur 10 minutes, l’ondansétron est presque entièrement métabolisé (73–93%) et éliminé aussi bien dans les urines (51–63%) que les fèces (21–31%). L’excrétion rénale s’effectue rapidement: 44–53% de la dose administrée sont éliminés dans les urines dans les 24 heures. Les métabolites principaux de l’élimination rénale sont des conjugués de l’acide glucuronique (45%) et de l’acide sulfurique (20%). Moins de 5% du principe actif sont éliminés dans les urines sous forme inchangée. La demi-vie est d’environ 3 heures pour les formes orales et parentérales.
Cinétique pour certains groupes de patients
Dans une étude clinique, 51 patients pédiatriques âgés de 1 à 24 mois ont reçu avant une opération soit 0,1, soit 0,2 mg/kg d’ondansétron. Chez les patients âgés de 1 à 4 mois, la clairance ramenée au poids corporel était réduite d’environ 30% par rapport à la clairance chez les patients âgés de 5 à 24 mois, mais était comparable à celle des patients âgés de 3 à 12 ans. Le temps de demi-vie chez le groupe de patients âgés de 1 à 4 mois était en moyenne de 6,7 h par rapport à 2,9 h chez les patients âgés de 5 à 24 mois resp. 3 à 12 ans. Une adaptation posologique chez les patients âgés de 1 à 4 mois n’est pas nécessaire étant donné que seulement une dose unique i.v. d’ondansétron est recommandée pour le traitement postopératoire des nausées et vomissements. Les différences observées pour les paramètres pharmacocinétiques s’expliquent en partie par un volume de distribution plus grand dans le groupe de patients âgés de 1 à 4 mois.
Chez des enfants âgés de 3 à 12 ans ayant dû subir une intervention chirurgicale sous anesthésie générale, tant la clairance que le volume de distribution étaient nettement diminués après l’administration d’une dose unique d’ondansétron de 2 mg (enfants de 3 à 7 ans) ou de 4 mg (enfants de 8 à 12 ans) par rapport aux valeurs observées chez des patients adultes. Les 2 paramètres augmentaient en fonction du poids corporel et s’approchèrent à l’âge de 12 ans des valeurs observées chez les jeunes adultes. Après ajustement de la clairance et du volume de distribution au poids corporel, les valeurs pour ces paramètres étaient semblables entre les différents groupes d’âge. Ces variations peuvent être compensées et l’exposition systémique peut être normalisée chez les patients pédiatriques par un dosage ramené au poids corporel (0,1 mg/kg jusqu’à maximum 4 mg).
Une étude pharmacocinétique a été effectuée dans une population de 74 patients âgés de 6 à 48 mois, qui ont reçu chaque fois 3 doses i.v. de 0,15 mg/kg d’ondansétron toutes les 4 heures pour le traitement de nausées et vomissements induits par la chimiothérapie, ainsi que dans une population de 41 patients en chirurgie âgés de 1 à 24 mois suite à l’administration d’une dose unique i.v. de 0,1 mg/kg ou bien 0,2 mg/kg d’ondansétron. L’analyse des paramètres pharmacocinétiques de la population de patients âgés de 1 à 48 mois suite à l’administration de 3 doses i.v. de 0,15 mg/kg d’ondansétron à intervalles de 4 heures a montré que l’exposition systémique (AUC) est comparable à celle observée chez les patients chirurgiques âgés de 5 à 24 mois, ainsi qu’à celle obtenue lors de précédentes études pédiatriques réalisées à des doses similaires chez des patients en oncologie (âgés de 4 à 18 ans) et des patients en chirurgie (âgés de 3 à 12 ans).
Patients âgés
Après administration orale ou parentérale, la demi-vie d’élimination chez les sujets âgés sains est de 5 heures. Elle peut toutefois se prolonger jusqu’à 9 heures chez les patients âgés et sous traitement avec le cisplatine.
Insuffisance hépatique
Chez les patients souffrant d’insuffisance hépatique, la demi-vie d’élimination est prolongée et ceci est dépendant du degré de gravité des lésions (15–32 h), la clairance systémique est nettement diminuée et la biodisponibilité orale s’approche de 100% du fait d’un métabolisme ralenti.
Grossesse
Aucune donnée portant sur la pharmacocinétique chez la patiente enceinte n’est disponible.
Données précliniquesLes études de toxicité aiguë chez le rat et la souris ont révélé à des posologies très élevées des troubles au niveau du système nerveux central survenus sous forme de modifications du comportement.
Après administration perorale répétée, des modifications du comportement ne sont apparues chez le rat et le chien qu’à de fortes doses. Chez le rat, des élévations passagères des ALT ont été observées; cependant, aucun signe d’hépatotoxicité n’a été décelé.
Comme à la suite d’une administration orale, des modifications passagères du comportement ont également été observées suite à une administration intraveineuse. Ce n’est qu’à des doses élevées, de loin supérieures à celles utilisées chez l’homme (rat: 12 mg d’ondansétron/kg de p.c.; chien: 6,75 mg d’ondansétron/kg de p.c.), que des tremblements sont apparus.
Chez le rat, une élévation faible et passagère des ALT a également été retrouvée. Chez le chien, des irritations dose-dépendantes ont été observées au site d’injection; celles-ci sont cependant survenues uniquement à une forte concentration d’ondansétron de 6,75 mg/ml.
Toxicité de reproduction
Des études de reproduction par voie orale et intraveineuse ont été effectuées chez le rat et le lapin. Ces recherches n’ont révélé aucun indice évoquant un effet tératogène de l’ondansétron. Le passage de la barrière placentaire a été mis en évidence pour le rat et le lapin.
Des effets indésirables sur la fertilité et le développement postnatal n’ont pas été constatés chez le rat. L’ondansétron et ses métabolites se sont accumulés dans le lait maternel de la rate dans un rapport lait/plasma de 5,2.
Mutagénicité/Cancérogénicité
Les études portant sur la mutagénicité et la cancérogénicité n’ont pas montré de résultats pertinents pour l’emploi clinique.
Pharmacologie de sécurité
Une étude in vitro sur des canaux ioniques clonés de cellules cardiaques humaines a montré que l’ondansétron possède le potentiel pour influencer la réversibilité de l’excitation cardiaque par le blocage des canaux potassiques hERG. La pertinence clinique de ce résultat est incertaine.
Remarques particulièresNi les ampoules ni les seringues prêtes à l’emploi Zofran ne doivent être autoclavées.
Compatibilité avec les solutés pour perfusion
Zofran Concentré pour perfusion/Solution injectable est compatible avec les solutions pour perfusion suivantes: NaCl 0,9%; glucose 5%; mannitol 10%; solution Ringer; solution KCl 0,3% + NaCl 0,9%; solution KCl 0,3% + glucose 5%.
Il est recommandé de préparer les mélanges juste avant l’emploi. Toutefois, à température ambiante (<25 °C) sous lumière fluorescente ou au réfrigérateur (2–8 °C), la stabilité «in use» chimique et physique est documentée pour une durée de 7 jours. Du point de vue microbiologique, la préparation extemporanée doit être utilisée immédiatement après la dilution. Le reste inutilisé de solution est à jeter.
Des tests de compatibilité avec poches à perfusion et matériel pour perfuser en chlorure polyvinylique ont été effectués.
Les dilutions du concentré pour perfusion/de la solution injectable Zofran dans du NaCl à 0,9% ou du glucose à 5% restent stables dans des seringues en polypropylène.
Incompatibilités avec les solutés pour perfusion
Zofran Concentré pour perfusion/Solution injectable ne doit pas être mélangé avec des solutions dont la compatibilité physique et chimique n’a pas été prouvée. Cela vaut notamment pour les solutions basiques car il y a un risque de précipitation.
N.B.: Les mélanges destinés à être conservés plus longtemps doivent être préparés dans des conditions aseptiques.
Compatibilité avec d’autres médicaments
Zofran Concentré pour perfusion/Solution injectable ne doit pas être mélangé dans le même flacon de perfusion avec d’autres médicaments.
Toutefois, les substances répertoriées ci-dessous peuvent être administrées simultanément à l’aide d’une pièce en Y pour perfusion. Ceci est valable pour des solutions de perfusion avec une concentration en ondansétron comprise entre 16 µg/ml et 160 µg/ml (c’est-à-dire 8 mg dans 500 ml resp. 8 mg dans 50 ml):
Cisplatine: concentrations jusqu’à 0,48 mg/ml (240 mg dans 500 ml) avec une durée de perfusion de 1 à 8 heures.
Carboplatine: concentrations de 0,18 mg à 9,9 mg/ml (90 mg dans 500 ml jusqu’à 990 mg dans 100 ml) avec une durée de perfusion de 10 minutes jusqu’à 1 heure.
Etoposide: concentrations de 0,14 mg à 0,25 mg/ml (72 mg dans 500 ml jusqu’à 250 mg dans 1 L) avec une durée de perfusion de 30 minutes jusqu’à 1 heure.
Cyclophosphamide: solutions aqueuses de 100 mg à 1 g (100 mg/5 ml) administrées en bolus i.v. sur 5 minutes environ.
Doxorubicine: solutions aqueuses de 10 à 100 mg (10 mg/5 ml) administrées en bolus i.v. sur 5 minutes environ.
Ceftazidime: solutions aqueuses de 250 mg à 2 g (250 mg/2,5 ml, 500 mg/5 ml, 1 g/10 ml, 2 g/10 ml) administrées en bolus i.v. sur 5 minutes environ.
Dexaméthasone: 20 mg de phosphate sodique de dexaméthasone peuvent être perfusés sur 2 à 5 minutes par une pièce en Y pour perfusion, par laquelle 8 ou 32 mg d’ondansétron dilués dans 50–100 ml d’un soluté pour perfusion compatible (voir plus haut) sont également administrés sur 15 minutes.
Incompatibilités avec d’autres médicaments
5-fluorouracil: l’ondansétron ne doit pas être mélangé avec le 5-fluorouracil.
Remarque à l’intention des diabétiques
Zofran Sirop contient du sorbitol comme édulcorant (35,7 kJ/8,4 kcal pro 5 ml), soit 0,21 équivalent pain (EP).
Stabilité
Les différentes formes galéniques de Zofran ne doivent pas être utilisées au-delà de la date indiquée sur l’emballage par la mention «EXP».
Zofran Concentré pour perfusion/Solution injectable ne contient pas de conservateurs et est donc destiné à un usage unique. La solution doit être injectée ou diluée immédiatement après ouverture. La solution inutilisée est à jeter.
Les mélanges de Zofran Concentré pour perfusion/Solution injectable avec les solutions recommandées pour perfusion ont une durée de conservation limitée (voir «Remarques particulières, compatibilité avec les solutés pour perfusion»).
Remarques concernant le stockage
Comprimés filmés et comprimés linguaux Zydis: conserver en dessous de 30 °C.
Sirop: conserver en dessous de 30 °C et en position verticale. Ne pas conserver au réfrigérateur.
Ampoules et seringues prêtes à l’emploi: conserver en dessous de 30 °C et à l’abri de la lumière.
Numéro d’autorisation50710, 54157, 53591, 50709, 57465 (Swissmedic).
Titulaire de l’autorisationGlaxoSmithKline AG, 3053 Münchenbuchsee.
Mise à jour de l’informationJuillet 2007.
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