Mises en garde et précautionsRéactions aux perfusions
Certains effets indésirables (z.B. par exemple céphalées, bouffées congestives, frissons, myalgie, râles sibilants, tachycardie, lombalgies, nausées et hypotension) sévères peuvent être en relation avec la vitesse de perfusion. Il faut donc respecter strictement le débit de perfusion recommandé sous «Posologie / Mode d'emploi». Les patients doivent être rigoureusement surveillés pendant la toute la durée de la perfusion afin d'observer soigneusement l'éventuelle apparition de symptômes.
Certains effets indésirables peuvent survenir plus fréquemment:
·en cas de débit de perfusion élevé;
·chez les patients présentant une hypo- ou une agammaglobulinémie avec ou sans déficit en IgA;
·chez les patients recevant pour la première fois de l'immunoglobuline G humaine, dans de rares cas lors d'un changement du produit, ou si le traitement a été interrompu durant une longue période.
·chez les patients atteints d'une infection non traitée ou d'une inflammation chronique sous-jacente.
Les complications potentielles peuvent souvent être évitées:
·par une première perfusion très lente (0,5 ml/kg de poids corporel/h) afin que les patients ne soient pas sensibilisés à l'immunoglobuline G humaine;
·en s'assurant que les patients sont soigneusement surveillés pendant toute la durée de la perfusion pour détecter tout symptôme. Cette surveillance doit être particulièrement attentive à l'hopital chez les patients recevant de l'immunoglobuline G humaine pour la première fois, lors d'un changement de produit ou après une interruption prolongée du traitement, pendant la durée de la première perfusion et pendant la première heure suivant la première perfusion, afin de détecter d'éventuels effets indésirables. Tous les autres patients devront rester sous surveillance pendant au moins 20 minutes après l'administration.
Chez tous les patients, l'administration d'immunoglobulines intraveineuses nécessite:
·une hydratation adéquate avant le début de l'administration intraveineuse d'immunoglobulines
·une surveillance de la diurèse
·une surveillance de la concentration sérique en créatinine
·une surveillance des signes et symptômes de thrombose
·une évaluation de la viscosité sanguine chez les patients présentant un risque d'hyperviscosité
·d'éviter l'utilisation concomitante de diurétiques de l'anse (voir Interactions)
En cas d'effets indésirables, il faut soit réduire le débit de perfusion, soit interrompre la perfusion. Le traitement requis dépend de la nature et de la sévérité des effets indésirables. En cas de choc, les normes médicales actuelles pour le traitement des chocs doivent être appliquées.
Si la dilution de KIOVIG pour atteindre des concentrations plus faibles est nécessaire pour des patients atteints de diabète sucré, l'utilisation d'une solution de glucose à 5% pour la dilution doit être reconsidérée.
Hypersensibilité
Les réactions d'hypersensibilité sont rares.
Une anaphylaxie peut se développer chez les patients
·ayant des IgA indétectables et présentant des anticorps anti-IgA;
·ayant toléré un traitement antérieur par immunoglobuline humaine normale.
En cas de choc, le traitement symptomatique standard relatif à l'état de choc doit être instauré.
Thrombo-embolie
Il existe des indices cliniques d'un lien entre l'administration intraveineuse d'immunoglobulines et des événements thromboemboliques comme l'infarctus du myocarde, l'accident vasculaire cérébral (y compris l'ictus), l'embolie pulmonaire et la thrombose veineuse profonde. Ces événements sont probablement liés à une élévation relative de la viscosité sanguine due à l'administration d'immunoglobulines. Les patients présentant des facteurs de risque préexistants (diabète, les maladies cérébro-vasculaires, le tabagisme, l'hypertension, l'hyperlipidémie) sont plus à risque d'avoir des événements thromboemboliques. Toutes les précautions doivent être prises lors de la prescription et de la perfusion d'immunoglobulines intraveineuses chez les patients obèses et chez les patients présentant des risques préexistants de réactions thrombotiques tels que des antécédents d'athérosclérose, des facteurs de risques cardiovasculaires multiples, un âge avancé, des troubles du débit cardiaque, une hypertension, une utilisation d'œstrogènes, un diabète et des antécédents de maladies vasculaires ou d'épisodes thrombotiques, chez les patients atteints de troubles thromboemboliques acquis ou héréditaires, des troubles d'hypercoagulation, chez les patients subissant des périodes prolongées d'immobilisation, chez les patients sévèrement hypovolémiques, chez les patients ayant des maladies entraînant une augmentation de la viscosité sanguine, chez les patients possédant un cathéter vasculaire à demeure et chez les patients recevant des perfusions rapides et à fortes doses.
Une hyperprotéinémie et une augmentation de la viscosité sérique peuvent survenir chez les patients traités par IgIV. En plus, une hyponatrémie peut survenir en relation avec des produits d'Immunoglobuline. C'est cliniquement critique de distinguer une hyponatrémie vraie d'une pseudohyponatrémie qui peut être accompagnée en même temps avec une osmolalité de sérum diminuée ou un trou osmotique élevé. Cela parce que le traitement avec le but de diminuer l'eau sans sérum chez les patients atteints d'une pseudohyponatrémie, peut entraîner une perte de volume, une augmentation supplémentaire de la viscosité sérique ainsi une prédisposition éventuelle aux événements thromboemboliques.
Chez les patients à risque de réactions thromboemboliques, les médicaments à base d'immunoglobulines intraveineux doivent être administrés au minimum de la dose et du débit de perfusion possible.
Insuffisance rénale aiguë
Des cas d'insuffisance rénale aiguë ont été rapportés chez des patients traités par immunoglobulines intraveineuses, notamment: insuffisance rénale aiguë, nécrose tubulaire aiguë, néphropathie tubulaire proximale et néphrose osmotique. Dans la plupart des cas, des facteurs de risque ont été identifiés, comme par exemple une insuffisance rénale pré-existante, un diabète, une hypovolémie, un surpoids, un traitement concomitant avec des médicaments néphrotoxiques, un âge supérieur à 65 ans, une septicémie, une hyperviscosité ou une paraprotéinémie.
Les paramètres rénaux doivent être évalués avant la perfusion d'IgIV, en particulier chez les patients jugés comme présentant un risque potentiel accru de développer une insuffisance rénale aiguë, puis de nouveau à des intervalles appropriés.
Chez les patients à risque d'insuffisance rénale aiguë, les médicaments à base d'IgIV doivent être administrés au minimum de la dose et du débit de perfusion possibles. En cas d'atteinte rénale, une interruption du traitement par IgIV doit être envisagée.
Bien que ces rapports de cas de dysfonctionnement rénal et d'insuffisance rénale aiguë aient été associés à l'utilisation de nombreuses spécialités à base d'immunoglobulines intraveineuses, une proportion particulièrement élevée des produits concernés contiennent du saccharose, du glucose et du maltose comme stabilisateur. Mais ceux contenant de saccharose comme stabilisateur étant affectés en majorité.
Lésion aiguë du poumon liée à la transfusion (TRALI)
Des cas d'œdème pulmonaire non cardiogénique (lésion aiguë du poumon liée à la transfusion - TRALI) ont été rapportés chez des patients sous immunoglobulines intraveineuses (y compris KIOVIG).
TRALI se caractérise par une hypoxie sévère, une dyspnée, une tachypnée, une cyanose, de la fièvre et une hypotension. Les symptômes du TRALI se développent généralement pendant ou dans les 6 heures suivant la transfusion, souvent dans l'heure ou les deux heures qui suivent. Par conséquent, les receveurs d'IgIV doivent être surveillés et la perfusion d'IgIV doit être arrêtée immédiatement en cas d'effets indésirables pulmonaires. Le TRALI est une affection potentiellement mortelle nécessitant une prise en charge immédiate en unité de soins intensifs.
Syndrome de méningite aseptique (AMS)
Des cas de syndrome de méningite aseptique (AMS) ont été rapportés en association avec un traitement par immunoglobulines intraveineuses. Le syndrome apparaît généralement entre plusieurs heures et deux jours après le traitement par immunoglobulines intraveineuses.
·Les tests du liquide céphalo-rachidien sont souvent positifs avec une pléocytose pouvant aller jusqu'à plusieurs milliers de cellules par mm³, essentiellement de type granulocytaire, et une hausse du taux de protéines jusqu'à plusieurs centaines de mg/dl.
·L'AMS peut survenir plus fréquemment en association avec un traitement par immunoglobulines intraveineuses à haute dose (2 g/kg).
Les patients présentant ces signes et symptômes doivent faire l'objet d'un examen neurologique complet, y compris des études du LCR, pour exclure d'autres causes de méningite.
L'arrêt du traitement par IgIV a entraîné une rémission de l'AMS en plusieurs jours, sans séquelles.
Les données post-commercialisation concernant KIOVIG n'ont pas montré de corrélation claire entrel'AMS et les hautes doses. Des incidences plus élevées d'AMS ont été constatées chez les femmes.
Anémie hémolytique
Les médicaments à base d'immunoglobulines intraveineuses peuvent contenir des anticorps à des groupes sanguins susceptibles d'agir comme des hémolysines et d'induire le recouvrement in vivo des globules rouges par des immunoglobulines, ce qui entraîne une réaction antiglobuline directe positive (test de Coombs). Dans des rares cas, des signes cliniques d'une hémolyse apparaissent et une anémie hémolytique peut se développer à la suite d'un traitement par IgIV. Les facteurs de risque suivants sont associés au développement de l'hémolyse: des doses élevées, administrées en une seule fois ou reparties sur plusieurs jours, un groupe sanguin A, B ou AB; un état inflammatoire sous-jacent. Puisque des réactions d'hémolyse ont été fréquemment rapportées chez les patients de groupe sanguin A, B ou AB recevant simultanément des doses élevées pour des indications autre que les DIP, une vigilance accrue est donc recommandée dans ces situations. L'hémolyse a rarement été rapportée chez les patients subissant un traitement de substitution pour les DIP.
Un risque significativement augmenté pour une hémolyse cliniquement significative existe pour les patients des groupes sanguins A, B ou AB, qui ont reçu des doses cumulées ≥ (1-) 2 g/kg d'IgIV avec un titre élevé des isoagglutinines. Lors de l'utilisation des produits d'IgIV avec un titre médian anti-A ≤1:16 (mesurée par le test d'agglutination direct selon la Ph.Eur. comme dans le test de libération des lots), de rares cas d'hémolyse ont été rapportés.
Diviser l'administration d'IgIV en plusieurs doses individuelles n'est pas approprié pour prévenir une hémolyse possible car la demi-vie des immunoglobulines est dans l'ordre de 3-4 semaines.
Les patients traités par IgIV doivent être suivis afin de détecter tout signe ou symptôme clinique d'hémolyse (voir Effets indésirables).
Si pendant ou suite à la perfusion d'IgIV des signes et/ou les symptômes d'une hémolyse se manifestent, le médecin traitant doit envisager une interruption du traitement par IgIV (voir aussi la rubrique Effets indésirables).
Neutropénie/Leucopénie
Une diminution transitoire de la numération des neutrophiles et/ou des épisodes de neutropénie, parfois sévères, ont été rapportés après traitement par des IgIV. Cela se produit généralement sous quelques heures ou jours après l'administration d'IgIV et se résout spontanément sous 7 à 14 jours.
Agents transmissibles
KIOVIG est produit à partir de plasma humain. Les mesures habituelles de prévention du risque de transmission d'agents infectieux par les médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humain comprennent la sélection des donneurs, la recherche de marqueurs spécifiques d'infection sur chaque don et sur les pools de plasma et l'inclusion dans le procédé de fabrication d'étapes efficaces pour l'inactivation/élimination virale.
Cependant, lorsque des médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humain sont administrés, le risque de transmission d'agents infectieux ne peut pas être totalement exclu. Ceci s'applique également aux virus inconnus ou émergents ou autres types d'agents infectieux.
Les mesures de sécurité prises sont considérées comme efficaces contre les virus enveloppés tels que VIH, VHB et VHC ainsi que contre les virus non enveloppés comme le VHA et le parvovirus B19.
Il existe des expériences cliniques sûres sur l'absence de transmission de l'hépatite A ou du Parvovirus B19 avec des immunoglobulines. On suppose également que la teneur en anticorps contribue largement à la sécurité virale.
Lors de chaque administration de KIOVIG à un patient, il est recommandé de documenter le nom et le numéro de lot de la préparation pour pouvoir établir un rapport entre le patient et le lot du produit.
Les mises en garde et précautions indiqués s'appliquent à la fois aux adultes et aux enfants.
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