PharmacocinétiqueAbsorption
La biodisponibilité relative des comprimés pelliculés de Nexavar est de 38 à 49% comparée à une solution buvable de sorafénib. La biodisponibilité absolue n'a pas été déterminée. La tmax est d'environ 3 heures.
La prise de Nexavar avec un repas riche en graisses entraîne une diminution de l'AUC d'environ 30%.
Les valeurs moyennes de la Cmax et de l'AUC ont augmenté de manière sous-proportionnelle lorsque la dose augmentait au-delà de 400 mg 2 fois par jour. L'administration de Nexavar pendant 7 jours a conduit à une accumulation 2,5 à 7 fois supérieure à celle observée après la prise d'une dose unique. La concentration de sorafénib à l'état d'équilibre est atteinte après 7 jours.
Les concentrations à l'état d'équilibre sont env. 2 fois plus élevées chez les patients atteints de cancer de la thyroïde que chez ceux atteints d'autres tumeurs.
Distribution
Le taux de liaison aux protéines plasmatiques du sorafénib est de 99,5%.
Métabolisme
Le sorafénib n'est que peu métabolisé dans le foie. 70 à 85% des analytes de sorafénib circulant dans le plasma sont du sorafénib sous forme inchangée. Le métabolisme comprend une dégradation oxydative par le CYP 3A4 ainsi qu'une glucuronidation par l'UGT1A9 et l'UGT1A1 et il est donc soumis à un cycle entérohépatique marqué: les conjugués du sorafénib peuvent être scindés dans le tractus digestif par la glucuronidase bactérienne, ce qui permet la réabsorption du principe actif non conjugué. L'administration simultanée de néomycine interfère avec ce processus, ce qui diminue la biodisponibilité moyenne du sorafénib de 54%.
Huit métabolites du sorafénib ont été identifiés à ce jour, cinq d'entre eux ont pu être détectés dans le plasma. Le métabolite plasmatique principal est le pyridine 8-oxyde du sorafénib qui montre in vitro une activité semblable à celle du sorafénib. Ce métabolite correspond à environ 9 à 16% des analytes circulants du sorafénib.
Élimination
77% de la dose totale sont éliminés dans les selles et 19% sous forme de glucuronides dans l'urine. Le sorafénib inchangé se retrouve dans les selles (51% de la dose totale), mais non dans les urines. On observe un important cycle entéro-hépatique.
La demi-vie d'élimination du sorafénib se situe entre 25 et 48 heures.
Cinétique pour certains groupes de patients
Ni l'âge ni le sexe n'influencent la cinétique du sorafénib.
Enfants et adolescents
Aucune étude n'existe concernant la pharmacocinétique chez les enfants et les adolescents.
Troubles de la fonction hépatique
Les patients présentant un carcinome hépatocellulaire atteints d'insuffisance hépatique légère (Child-Pugh A) ou modérée (Child-Pugh B) présentent des paramètres pharmacocinétiques du sorafénib semblables à ceux des patients sans insuffisance hépatique. La pharmacocinétique du sorafénib chez les patients sans carcinome hépatocellulaire de classe Child-Pugh A et Child-Pugh B était comparable à celle de volontaires en bonne santé. La cinétique du sorafénib chez les patients atteints d'insuffisance hépatique sévère (Child-Pugh C) n'a pas été étudiée (voir également «Mises en garde et précautions»).
Troubles de la fonction rénale
Dans une étude clinique, la cinétique suite à une administration orale de 400 mg de sorafénib a été analysée chez des patients ayant une fonction rénale normale et chez des patients présentant une insuffisance rénale légère (clairance de la créatinine de 50 à 80 ml/min.), modérée (clairance de la créatinine de 30 à 50 ml/min.) ou sévère (clairance de la créatinine <30 ml/min.). Aucun rapport n'a pu être établi entre la fonction rénale et la cinétique du sorafénib.
Aucune donnée n'est disponible concernant la cinétique chez les patients dialysés.
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