Propriétés/EffetsCode ATC
N03AX15
Mécanisme d'action
Le zonisamide est un dérivé du benzisoxasole. C'est un antiépileptique avec une faible activité inhibitrice sur l'anhydrase carbonique in vitro. C'est pourquoi, il est donc possible lors de la prise de Zonegran, que des effets indésirables apparaissent, causés par l'inhibition de l'anhydrase carbonique, y compris la formation de calculs rénaux. Sa structure chimique n'est pas apparentée à d'autres antiépileptiques.
Le mécanisme d'action du zonisamide n'est pas totalement élucidé, mais il semblerait qu'il agisse sur les canaux sodiques et calciques voltage-dépendants, en bloquant les décharges neuronales synchrones, en réduisant la propagation des décharges épileptiques et en interrompant ainsi l'activité épileptique qui en résulte. Le zonisamide possède également un effet modulateur sur l'inhibition neuronale dans laquelle le GABA sert de médiateur.
L'effet anticonvulsivant du zonisamide a été évalué sur différents modèles, chez plusieurs espèces présentant des crises induites ou naturelles, et le zonisamide semble agir comme un anti-épileptique à large spectre chez ces modèles. Le zonisamide prévient les convulsions lors du test de l'électrochoc maximal et limite l'étendue de la crise, notamment la propagation des convulsions du cortex à la structure subcorticale et il supprime l'activité focale épileptogène. Toutefois, contrairement à la phénytoïne et à la carbamazépine, le zonisamide agit essentiellement sur les crises ayant pour origine le cortex.
Pharmacodynamique
Efficacité clinique
Monothérapie
L'efficacité clinique du zonisamide administré en monothérapie dans le traitement des crises d'épilepsie partielles avec ou sans généralisation secondaire a été étudiée pendant 2 ans dans le cadre d'une étude randomisée en double-aveugle, effectuée en groupes parallèles visant à démontrer la non-infériorité par rapport à la carbamazépine à libération retardée chez 583 adultes (âgés de 18 à 75 ans) présentant une épilepsie nouvellement diagnostiquée. L'âge moyen des patients traités par le zonisamide (n=281) était d'une valeur médiane (SD) de 37,1 ans (16,33). Des patients ayant présenté une fréquence médiane de 3 crises d'épilepsie partielles avec ou sans généralisation secondaire l'année précédente ont été inclus. 13,2% (n=37) des patients dans le groupe de traitement zonisamide et respectivement 12,7% (n=38) des patients dans le groupe de traitement carbamazépine à libération retardée présentaient des crises généralisées sans origine focale évidente. Les patients ont été titrés à partir d'une dose initiale de 300 mg de zonisamide ou de 600 mg de carbamazépine par jour. Chez les patients présentant des crises récidivantes, la dose journalière a été augmentée à 400 mg de zonisamide (maximal 500 mg) respectivement à 800 mg de carbamazépine (au plus 1 200 mg). Les patients qui n'avaient pas eu de crises durant 26 semaines ont été traités par la même dose durant les 26 semaines suivantes. Les patients ont reçu une dose journalière médiane de 300 mg de zonisamide respectivement de 600 mg de carbamazépine à libération retardée. Le critère de jugement principal a été défini comme la proportion de patients ne présentant pas de crises pendant 6 mois et le critère secondaire principal comme la proportion de patients ne présentant pas de crises pendant 12 mois dans la population per protocole. 79,4% des patients traités par le zonisamide n'avaient pas eu de crise pendant 6 mois contre 83,7% des patients traités par la carbamazépine à libération retardée, correspondant à une différence de traitement (intervalle de confiance de 95%) de 4,5% (-12,2%; 3 %). 67,6% des patients traités par le zonisamide n'avaient pas eu de crise pendant 12 mois contre 74,7 % des patients traités par la carbamazépine à libération retardée, correspondant à une différence de traitement de 7,9% (-17,2%; 1,5%). Pour la population en intention de traiter, les résultats suivants ont été obtenus: 69,4% des patients dans le groupe de traitement zonisamide n'avaient pas eu de crises pendant 6 mois contre 74,7% des patients traités par la carbamazépine à libération retardée, correspondant à une différence de traitement de 6,1% (-13,6%; 1,4%); 55,9% des patients dans le groupe de traitement zonisamide n'avaient pas eu de crises pendant 12 mois contre 62,3% des patients traités par la carbamazépine à libération retardée correspondant à une différence de traitement de 7,7% (-16,1%; 0,7%).
On ne dispose d'aucune donnée contrôlée concernant le passage d'un traitement par zonisamide en association à un traitement par zonisamide administré en monothérapie.
Traitement adjuvant pour le traitement de patients adultes et pédiatriques atteints de crises focales avec ou sans généralisation secondaire
Chez les adultes, l'efficacité de Zonegran a été démontrée lors de 4 essais en double aveugle contrôlés contre placebo d'une durée allant jusqu'à 24 semaines, au cours desquels Zonegran a été administré à raison d'une ou deux prises par jour. Ces études montrent que la réduction médiane de la fréquence des crises partielles est proportionnelle à la dose de Zonegran, avec un effet maintenu à des doses de 300 à 500 mg par jour.
L'efficacité chez les patients pédiatriques (6 ans et plus) a été démontrée lors d'une étude en double aveugle contrôlée contre placebo d'une durée allant jusqu'à 24 semaines chez 207 patients, où 50% des patients sous zonisamide et 31% de ceux sous placebo présentaient une fréquence de crises diminuée de 50% pendant 12 semaines de posologie stable.
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