OEMédCompositionPrincipes actifs: lidocaïne, prilocaïne.
Excipients: poloxamère 188, poloxamère 407, acide chlorhydrique dilué pour l’ajustement du pH et eau purifiée.
Forme galénique et quantité de principe actif par unitéOraqix gel périodontal est une micro-émulsion huile/eau claire et incolore. Oraqix est fluide à température ambiante et prend la forme d’un gel élastique à la température des poches parodontales.
1 g contient 25 mg de lidocaïne et 25 mg de prilocaïne.
1 cartouche contient 1,7 g de gel Oraqix (correspondant à 42,5 mg de lidocaïne et 42,5 mg de prilocaïne).
Indications/Possibilités d’emploiOraqix est indiqué chez l’adulte pour anesthésier localement les poches parodontales à des fins de diagnostic et de traitement comme sondage, détartrage et/ou curetage de la surface des racines.
Posologie/Mode d’emploiApplication parodontale. Oraqix ne doit pas être injecté.
Adultes y compris patients âgés
En général, une cartouche (soit 1,7 g) ou moins d’Oraqix est suffisante pour traiter un quadrant de mâchoire. La dose maximale d’Oraqix recommandée pour une séance de traitement est de cinq cartouches, soit 8,5 g de gel contenant 212,5 mg de lidocaïne base et 212,5 mg de prilocaïne base.
Remplir les poches parodontales d’Oraqix à l’aide d’une seringue dentaire et de l’applicateur à bout arrondi fourni dans le conditionnement, jusqu’à ce que le gel atteigne le rebord gingival. Attendre 30 secondes avant de commencer le traitement (un délai plus long n’améliore pas l’anesthésie). La durée de l’anesthésie, évaluée par sondage du fond des poches, est d’environ 20 minutes. Si l’anesthésie commence à s’estomper, appliquer une nouvelle dose d’Oraqix le cas échéant.
Si une anesthésie locale supplémentaire est nécessaire en plus d’Oraqix, les indications données dans l’information professionnelle de l’anesthésiant co-administré doivent être prises en considération. L’utilisation d’autres anesthésiants durant la même séance de traitement n’est pas recommandée lorsque la quantité totale appliquée d’Oraqix a atteint la dose maximale recommandée de 5 cartouches, car les effets toxiques systémiques sont additifs (voir «Interactions» et «Surdosage»).
Au moment de l’administration, Oraqix doit être liquide. S’il se présente sous forme de gel, il doit être placé au réfrigérateur jusqu’à ce qu’il redevienne fluide. La bulle d’air présente dans la cartouche doit être libre de se déplacer si l’on retourne la cartouche.
L’utilisation d’Oraqix n’a pas été étudiée chez l’enfant et l’adolescent. Par conséquent, elle n’est pas recommandée chez les patients de moins de 18 ans.
Contre-indications– Hypersensibilité à la lidocaïne, à la prilocaïne, à d’autres anesthésiques locaux à liaison amide ou à un quelconque composant du produit.
– Méthémoglobinémie congénitale ou idiopathique.
– Porphyrie récurrente.
Mises en garde et précautionsOraqix doit être utilisé avec prudence chez les patients atteints de troubles sévères des fonctions rénale et hépatique. Au cours d’un traitement de courte durée, une accumulation significative de la lidocaïne, de la prilocaïne ou de leurs métabolites respectifs est peu probable.
Oraqix doit également être utilisé avec prudence chez les patients présentant une altération importante de l’excitabilité ou de la conduction cardiaque (par ex. bloc auriculoventriculaire de grade II et III, bradycardie prononcée). De même, le médicament doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant une porphyrie en rémission ou chez des patients porteurs asymptomatiques des gènes mutants responsables de la porphyrie.
Les patients présentant un déficit en glucose-6-phosphate déshydrogénase ou souffrant de méthémoglobinémie congénitale ou idiopathique sont plus susceptibles de développer une méthémoglobinémie induite par les médicaments (voir sous «Pharmacocinétique»).
Les patients sont à risque accru de développer une méthémoglobinémie lors de la prise ou de l’utilisation de médicaments mis en relation avec une méthémoglobinémie induite par les médicaments. Parmi ces médicaments pouvant induire une méthémoglobinémie se trouvent par exemple les sulfamides, le paracétamol, l’acétanilide, les colorants à base d’aniline, la benzocaïne, la chloroquine, la dapsone, le naphtalène, les dérivés nitrés et les nitrites, la nitrofurantoïne, la nitroglycérine, le nitroprussiate de sodium, la pamaquine, l’acide para-aminosalicylique, la phénacétine, le phénobarbital, la phénytoïne, la primaquine et la quinine. Oraqix ne sera pas utilisé chez les patients remplissant une des conditions citées plus haut ou chez ceux qui, par le passé déjà, ont eu des problèmes en rapport avec un traitement par prilocaïne.
L’utilisation d’Oraqix n’a pas été étudiée chez l’enfant et l’adolescent. Des cas isolés de méthémoglobinémie ont été rapportés chez des enfants après utilisation d’autres médicaments comportant l’association de la lidocaïne et de la prilocaïne.
La prilocaïne peut provoquer un taux élevé de méthémoglobine, notamment en relation avec des substances susceptibles d’induire une méthémoglobinémie. Quelques rares cas de méthémoglobinémie ont également été décrits en rapport avec un traitement par lidocaïne. Les patients présentant un déficit en glucose-6-phosphate déshydrogénase ou souffrant de méthémoglobinémie congénitale ou idiopathique ont plus tendance à développer une méthémoglobinémie induite par les médicaments. L’apparition des signes et symptômes d’une méthémoglobinémie peut être retardée de quelques heures après l’exposition au médicament. Les premiers signes et symptômes d’une méthémoglobinémie sont caractérisés par une cyanose accompagnée d’une teinte grise ardoisée, visible par ex. au niveau des muqueuses buccales, des lèvres et du lit unguéal. Dans les cas sévères, les symptômes peuvent comprendre une cyanose centrale, des céphalées, une léthargie, des vertiges, une fatigue, une syncope, une dyspnée, une dépression du système nerveux central, des convulsions, des troubles du rythme cardiaque et un choc. Penser à une méthémoglobinémie à l’apparition d’une cyanose centrale ne répondant pas à une oxygénothérapie, et principalement lorsque des substances susceptibles d’induire une méthémoglobinémie ont été administrées. La détermination de la saturation en oxygène et de la pulsoxymétrie ne sont pas des mesures suffisamment fiables pour poser le diagnostic de méthémoglobinémie. La confirmation du diagnostic peut se faire par la détermination des taux élevés de méthémoglobine par CO-oxymétrie. Les taux normaux de Met-Hb sont inférieurs à 1% et une cyanose peut rester inaperçue jusqu’à un taux de 10% au moins. Généralement, le développement d’une méthémoglobinémie est dose-dépendante. Après l’application de la dose maximale de 8,5 g d’Oraqix, la valeur maximale individuelle de la concentration sanguine de Met-Hb se situait entre 0,8% et 1,7%.
Traitement de la méthémoglobinémie: les symptômes d’une méthémoglobinémie cliniquement significative nécessitent la mise en œuvre d’un traitement clinique standard, soit par ex. l’injection intraveineuse lente d’une solution de bleu de méthylène dosée à 1–2 mg/kg et sur une durée de 5 minutes.
Veiller tout particulièrement à éviter un contact avec les yeux, car Oraqix est un produit irritant. De plus, la perte des réflexes de protection peut entraîner une irritation de la cornée, voire une abrasion cornéenne. En cas de contact avec les yeux, rincer immédiatement à l’eau ou à l’aide d’une solution de chlorure de sodium et protéger l’oeil jusqu’au retour des sensations.
Lors de l’utilisation d’Oraqix, le patient doit être informé que l’application de ce produit peut bloquer toutes les sensations dans la zone traitée et que, si le gel déborde accidentellement en dehors de la zone à traiter, un engourdissement de la muqueuse buccale peut apparaître. C’est pourquoi on veillera à ce que le surplus de gel ne s’étale pas sur les muqueuses buccopharyngées. Le patient évitera d’exposer par mégarde la zone traitée à des traumatismes, à des températures très élevées ou très basses, et il devra s’abstenir de manger et de boire jusqu’à ce que les sensations soient complètement revenues.
Oraqix ne doit pas être appliqué sur des lésions ulcérées ou au cours d’infections aiguës de la cavité buccale.
Les personnes chargées de l’application ou du retrait du gel doivent éviter le contact avec le produit afin de prévenir le développement d’une hypersensibilité.
L’attention des sportifs sera attirée sur le fait que ce médicament contient un principe actif pouvant induire une réaction faussement positive des tests pratiqués lors de contrôles antidopage.
InteractionsUtiliser Oraqix (c’est-à-dire de la lidocaïne et de la prilocaïne) avec précaution en association avec d’autres anesthésiques dentaires administrés par injection, d’autres anesthésiques locaux ou des principes actifs structurellement apparentés aux anesthésiques locaux à liaison amide (par ex. les antiarythmiques comme la mexilétine), car les effets toxiques de ces médicaments sont additifs (voir «Posologie/Mode d’emploi» et «Surdosage»).
En raison du faible effet systémique d’Oraqix et de la courte durée de l’application, des interactions médicamenteuses cliniquement significatives avec la lidocaïne et la prilocaïne semblent peu probables.
Une méthémoglobinémie peut être accentuée chez les patients déjà traités par des médicaments pouvant induire une méthémoglobinémie, tels que par ex. les sulfamides.
Grossesse/AllaitementLes données concernant l’utilisation d’Oraqix chez la femme enceinte ne sont pas suffisantes. Les études sur l’animal sont incomplètes en termes d’effets sur la grossesse, le développement embryonnaire et foetal, l’accouchement et le développement postnatal (voir «Données précliniques»). La lidocaïne et la prilocaïne traversent le placenta et peuvent être absorbées par les tissus foetaux. Le risque possible pour l’être humain n’est pas connu.
Oraqix ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, sauf en cas de nécessité absolue.
La lidocaïne et, selon toute probabilité, la prilocaïne également, sont excrétées en petites quantités dans le lait maternel. Toutefois, des effets chez l’enfant sont peu probables après un traitement par Oraqix. En conséquence, il est possible de continuer l’allaitement après un traitement par Oraqix.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesLes effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’ont pas fait l’objet d’études.
Effets indésirablesAucun effet indésirable n’a pu être spécifiquement attribué à Oraqix.
Les événements indésirables les plus fréquents dans tous les essais cliniques étaient des réactions locales dans la cavité buccale. La fréquence et le type des réactions indésirables étaient similaires avec Oraqix et avec le placebo. Chez les patients exposés à Oraqix et au placebo, 15% ont rapporté des événements indésirables de nature légère, et 4% de nature moyenne.
Les réactions locales rapportées telles que meurtrissures, ulcération, irritation et rougeur correspondent à un profil de symptômes retrouvé habituellement après détartrage et curetage des racines. Des symptômes similaires peuvent également être associés à une parodontite.
Résumé des réactions indésirables
Fréquent (>1/100–<1/10): Maux de tête.
Occasionnel (>1/1000–<1/100): Vertiges.
Troubles gastro-intestinaux
Fréquent (>1/100–<1/10): Altération du goût².
Occasionnel (>1/1000–<1/100): Nausée.
Troubles au site d’administration¹
Fréquent (>1/100–<1/10): Douleur locale, meurtrissure, engourdissement, ulcération, irritation, rougeur.
Occasionnel (>1/1000–<1/100): Anesthésie locale, sensation de pulsation, vésicules, oedème, sensation de brûlure.
Troubles d’ordre général
Occasionnel (>1/1000–<1/100): Fatigue.
Fréquence indéterminée (ne pouvant pas être évaluée à partir des données disponibles): Réactions allergiques³.
¹ Signifiant symptômes dans la cavité buccale.
² Incluant plaintes pour sensation de mauvais goût ou de goût amer durant jusque 4 heures après l’application d’Oraqix.
³ Des réactions allergiques ont été rapportées depuis la commercialisation d’Oraqix. Les réactions les plus fréquentes comprennent une éruption cutanée, une rougeur gingivale et une tuméfaction. Des réactions sévères sont survenues occasionnellement telles que oedème laryngé et réactions anaphylactoïdes.
Méthémoglobinémie: la prilocaïne peut augmenter les taux de méthémoglobine (voir «Mises en garde et précautions» et «Pharmacocinétique») et entraîner une cyanose. Aucune méthémoglobinémie n’a été rapportée au cours des essais cliniques menés avec Oraqix.
SurdosageUtilisé seul et conformément aux indications, il est peu probable qu’Oraqix provoque des pics plasmatiques toxiques (>5 mg/l). Toutefois, si d’autres anesthésiques locaux sont administrés de façon concomitante pour augmenter l’anesthésie, les effets toxiques sont additifs et peuvent provoquer un surdosage accompagné de réactions systémiques.
En cas de symptômes de toxicité systémique, les signes prévisibles sont similaires à ceux qui suivent l’administration d’anesthésiques locaux par d’autres voies (par ex. infiltration et anesthésie tronculaire). La toxicité des anesthésiques locaux se manifeste par des symptômes d’excitation du système nerveux et, dans les cas les plus graves, de dépression du système cardiovasculaire et du système nerveux central.
Les symptômes graves affectant le SNC (convulsions, dépression du SNC) et les symptômes cardiovasculaires doivent être traités symptomatiquement par ex. par administration de médicaments anticonvulsivants, par assistance respiratoire et/ou par réanimation cardiovasculaire (si nécessaire).
A doses élevées, la prilocaïne peut provoquer une augmentation du taux de méthémoglobine, notamment si elle est associée à d’autres agents susceptibles d’induire une méthémoglobine. Les méthémoglobinémies cliniquement significatives doivent être traitées par injection intraveineuse lente de bleu de méthylène. Un patient montrant des signes de toxicité doit être gardé en observation pendant plusieurs heures après le traitement en urgence (voir «Mises en garde et précautions»).
Propriétés/EffetsCode ATC: N01BB20
La lidocaïne et la prilocaïne appartiennent à la classe des anesthésiques locaux à liaison amide, qui bloquent localement les impulsions nerveuses par inhibition des canaux sodium voltage dépendants de la membrane de la fibre nerveuse. Les anesthésiques locaux affectent le système vasculaire, ce qui peut provoquer une pâleur ou une rougeur cutanée transitoire.
Oraqix est appliqué directement dans les poches parodontales à des fins d’anesthésie locale. Après application d’Oraqix dans les poches parodontales, l’anesthésie locale survient rapidement après environ 30 secondes. Un délai plus long ne semble pas améliorer l’anesthésie. La durée moyenne de l’anesthésie, évaluée par sondage du fond des poches, est de 20 minutes.
PharmacocinétiqueLa prilocaïne base et la lidocaïne base sont toutes deux des amino-amides relativement hydrophiles.
Absorption
La lidocaïne et la prilocaïne sont absorbées dans la même proportion par les muqueuses buccales. Après administration de la dose maximale recommandée (8,5 g), la biodisponibilité systémique est estimée être de 20 à 40% (intervalle de confiance de 95%) pour les deux substances. En cas d’ingestion du gel, une biodisponibilité faible est prévisible car la lidocaïne et la prilocaïne sont soumises à un fort effet de premier passage hépatique. Pour les deux substances, le tmoyen est de 30 minutes après application d’une dose unique de produit, et de 200 minutes après une dose cumulée de 8,5 g d’Oraqix administré en doses répétées sur 3 heures.
L’augmentation des valeurs de la Cest proportionnelle à la dose, aussi bien pour la lidocaïne que pour la prilocaïne; à la dose maximale recommandée, l’augmentation est moins que proportionnelle.
Distribution
La lidocaïne et la prilocaïne présentent un degré de liaison aux protéines plasmatiques moyen (principalement à l’alpha1-acide glycoprotéine) avec un taux de liaison de 70 et 40% respectivement. La concentration plasmatique de la lidocaïne est plus élevée que celle de la prilocaïne, avec un Cmoyen de 0,17 mg/l (lidocaïne) et 0,08 mg/l (prilocaïne) après application d’une dose unique de 0,9 à 3,5 g d’Oraqix et de 0,28 mg/l (lidocaïne) et 0,11 mg/l (prilocaïne) après une dose cumulée de 8,5 g d’Oraqix administré en applications répétées sur 3 heures.
Métabolisme
La lidocaïne est métabolisée essentiellement par le foie; son taux d’extraction hépatique est élevé (0,65). La clairance de la prilocaïne est supérieure au flux sanguin hépatique normal, ce qui suggère un métabolisme extra-hépatique important.
La lidocaïne est métabolisée principalement par N-désalkylation en monoethylglycinexilide (MEGX) et glycinexylidide (GX), dont le principal médiateur est le CYP3A4. Ces substances sont hydrolysées en 2,6-xylidine, qui est convertie en 4-hydroxy-2,6-xylidine, principal métabolite urinaire chez l’être humain. Le MEGX montre un effet antiarythmisant et convulsivant semblable à celui de la lidocaïne. Le GX a un faible effet antiarythmisant, mais n’a pas d’effet convulsivant.
La prilocaïne est scindée au niveau de la liaison amide en o-toluidine, qui est ensuite convertie en 4- et en 6-hydroxytoluidine. La formation de méthémoglobine pendant le traitement sous prilocaïne est liée à la concentration plasmatique d’o-toluidine et de ses métabolites. Cependant, même après la dose maximale recommandée de 8,5 g d’Oraqix, les concentrations maximales individuelles de méthémoglobine dans le plasma sont restées dans la fourchette normale (<2% de méthémoglobine).
Elimination
Le taux de clairance plasmatique moyen de la lidocaïne est de 0,95 l/min et de 2,37 l/min pour la prilocaïne. Après administration par intraveineuse, la demi-vie terminale des deux substances est de 1,6 h. Après application d’Oraqix, la demi-vie terminale moyenne de la lidocaïne est de 3,6 h et de 2,8 h pour la prilocaïne, ce qui indique que l’élimination est dépendante de l’absorption.
Cinétique pour certains groupes de patients
Les propriétés pharmacocinétiques d’Oraqix n’ont pas été étudiées chez l’enfant.
Gériatrie
Il n’existe aucune donnée sur les taux plasmatiques de la lidocaïne et de la prilocaïne chez le patient âgé après application d’Oraqix. Cependant, les informations disponibles sur la crème Emla (mélange eutectique de lidocaïne et de prilocaïne), utilisée sur une peau intacte, n’indiquent nullement que les taux plasmatiques chez le patient gériatrique seraient supérieurs à ceux constatés chez les autres patients non gériatriques.
Patients avec troubles des fonctions rénale et hépatique
On sait que la lidocaïne, la prilocaïne et leurs métabolites sont excrétés par voie rénale et que les métabolites peuvent s’accumuler chez les patients dont la fonction rénale est limitée. Compte tenu du métabolisme hépatique important, la pharmacocinétique de la lidocaïne et celle de la prilocaïne dépendent de la fonction hépatique. La demi-vie de la lidocaïne peut être multipliée par deux, voire plus, chez les patients présentant une limitation de la fonction hépatique.
Données précliniquesLidocaïne: Aucun effet tératogène n’a été observé lors d’études portant sur le développement embryofoetal au cours desquelles des rats ou des lapins ont été traités pendant la période de l’organogenèse. Une embryotoxicité a été signalée chez le lapin aux doses maternotoxiques. Chez le rat, une diminution de la survie des ratons a été observée pour les mères traitées en fin de grossesse et pendant l’allaitement, à une dose maternotoxique affectant la durée de la gestation.
Prilocaïne: Les études portant sur la prilocaïne sont incomplètes.
Lidocaïne et prilocaïne: Aucun effet n’a été observé sur le développement embryofoetal lors d’une étude au cours de laquelle l’association de lidocaïne et de prilocaïne était administrée pendant la période de l’organogenèse.
Aucune donnée relative à l’exposition systémique chez le rat et le lapin n’étant disponible dans ces études, une comparaison avec l’exposition chez l’être humain ne peut pas être faite.
Génotoxicité et carcinogénicité
Lidocaïne: Les tests de génotoxicité effectués avec la lidocaïne sont négatifs. Cependant, des études de génotoxicité menées avec la 2,6-xylidine montrent un potentiel génotoxique in vitro de ce métabolite de la lidocaïne. Dans une étude de carcinogenèse menée chez le rat avec une exposition in utero et post-natale au long cours à la 2,6-xylidine, des tumeurs de la cavité nasale, sous-cutanées et du foie ont été observées.
Prilocaïne: Les tests de génotoxicité effectués avec la prilocaïne sont négatifs. Cependant, des études de génotoxicité avec l’o-toluidine montrent un potentiel génotoxique in vitro de ce métabolite de la prilocaïne. Des études au long cours de carcinogenèse menées chez la souris et le rat, ainsi qu’une étude limitée menée chez le hamster ont mis en évidence des tumeurs de plusieurs organes induites par l’o-toluidine.
De fortes doses de 2,6-xylidine ou d’o-toluidine sont nécessaires pour l’induction de tumeurs dans les études chez l’animal. La pertinence clinique de la tumorigénicité de ces métabolites de la lidocaïne et de la prilocaïne suite à une utilisation intermittente d’anesthésiques locaux n’est pas connue. Une utilisation fréquente de fortes doses de lidocaïne et/ou de prilocaïne n’est pas recommandée.
Il n’existe aucune autre donnée préclinique pertinente pour l’évaluation de la tolérance outre celles déjà prises en compte dans le chapitre «Grossesse/Allaitement».
Remarques particulièresConserver à température ambiante (15–25 °C). Ne pas surgeler.
Remarques concernant la manipulation
Oraqix est fluide à température ambiante et prend la forme d’un gel élastique à la température des poches parodontales. La cartouche de verre et l’applicateur à bout arrondi s’adaptent aux seringues dentaires standard possédant un pas de vis métrique.
Une opacité peut survenir à une température inférieure à +5 °C. Elle disparaît après réchauffement à température ambiante. Ne pas utiliser de réchauffeur anesthésique pour ce médicament.
La cartouche et l’applicateur à bout arrondi sont à usage unique. Tout reste de gel périodontal inutilisé doit être jeté.
Numéro d’autorisation57659 (Swissmedic).
Titulaire de l’autorisationOraltek AG, 6011 Kriens.
Mise à jour de l’informationMai 2009.
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