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PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principe actif:
immunoglobuline humaine pour l'administration intraveineuse (IgIV).
Excipients:
Glycine, hydroxide de sodium (pour l'ajustement du pH) correspondant à un maximum de 0,046 mg/ml de sodium, acide chlorhydrique (pour l'ajustement du pH), eau pour préparations injectables.

Indications/Possibilités d’emploi

Traitement de substitution chez l'adulte, l'enfant et l'adolescent (0-18 ans) en cas de:
·syndromes d'immunodéficience primaire (DIP) avec production d'anticorps limitée
·immunodéficience secondaire (IDS) chez les patients présentant une infection grave ou récurrente, lors de traitement antimicrobien inefficace et ou d'un échec avéré d'anticorps spécifiques (PSAF)* ou d'une concentration sanguine d'IgG <4 g/l.
* PSAF = échec d'augmentation du taux minimal de deux fois le titre des anticorps IgG pour les vaccins antigéniques polysaccharidiques et polypeptidiques contre le pneumocoque.
Traitement immunomodulateur chez l'adulte, l'enfant et l'adolescent (0-18 ans) en cas de:
·Thrombocytopénie immune primaire (TIP) chez les patients présentant un risque hémorragique élevé ou préalablement à tout acte chirurgical, afin de corriger le taux des plaquettes.
·Syndrome de Guillain-Barré
·Syndrome de Kawasaki (avec acide acétylsalicylique, voir sous «Posologie/Mode d'emploi»)
·Polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC)
·Neuropathie motrice multifocale (NMM)

Posologie/Mode d’emploi

Le traitement de substitution doit être instauré et surveillé par un médecin expérimenté dans le traitement des syndromes d'immunodéficience.
La posologie et les intervalles entre les perfusions dépendent de l'indication. La posologie doit être adaptée individuellement en fonction de la réaction clinique du patient. Lors de dosage en fonction du poids corporel la posologie pour les patients en sous-poids ou en surpoids doit être le cas échéant ajustée individuellement.
Les posologies suivantes sont données à titre indicatif:
Traitement de substitution dans les syndromes de déficit immunitaire primitif
Le schéma posologique doit permettre d'atteindre un taux résiduel minimal d'IgG d'au moins 6 g/l ou un taux résiduel d'IgG dans la plage de référence normale pour l'âge de la population (mesure du taux d'IgG avant la perfusion suivante). Après l'instauration du traitement, 3 à 6 mois sont nécessaires pour atteindre des concentrations à l'état d'équilibre (concentration steady-state pour l'IgG). La dose initiale recommandée et administrée se situe entre 0,4-0,8 g/kg de poids corporel, suivie d'au moins 0,2 g/kg de poids corporel toutes les trois à 4 semaines.
La dose nécessaire pour maintenir un taux résiduel d'IgG de 6 g/l est de l'ordre de 0,2-0,8 g/kg de poids corporel par mois. L'intervalle entre les administrations lorsque l'état d'équilibre est atteint, varie entre 3 semaines et 4 semaines. Les concentrations résiduelles d'IgG doivent être mesurées et évaluées en fonction de l'incidence des infections. Afin de réduire le taux d'infections bactériennes, il peut être nécessaire d'augmenter la dose et de viser des taux résiduels plus élevés.
Déficit immunitaire secondaire (tel que défini dans le chapitre «Indications»)
La dose recommandée est de 0,2-0,4 g/kg toutes les 3 à 4 semaines.
Les concentrations résiduelles d'IgG doivent être mesurées et évaluées en fonction de l'incidence des infections. Il peut être nécessaire d'ajuster la dose pour assurer une protection optimale contre les infections: la dose doit être augmentée chez les patients présentant une infection persistante. Une réduction de la dose peut être envisagée si le patient reste indemne aux infections.
Thrombocytopénie immune primaire
Il existe deux traitements s'excluant mutuellement:
·0,8–1 g/kg le 1er jour; la dose peut être répétée dans les 3 jours
·0,4 g/kg par jour pendant 2 à 5 jours consécutifs
Le traitement peut être répété en cas de rechute.
Syndrome de Guillain-Barré
0,4 g/kg de poids corporel par jour pendant 5 jours (répétition possible du dosage en cas de rechute).
Syndrome de Kawasaki
Administrer 2 g/kg de poids corporel en dose unique. Les patients doivent recevoir un traitement concomitant par l'acide acétylsalicylique.
Polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC)
Dose initiale: 2 g/kg répartie sur 2 à 5 jours consécutifs.
Dose d'entretien: 1 g/kg répartie sur 1 à 2 jours consécutifs toutes les 3 semaines.
L'effet du traitement doit être évalué après chaque cycle. Si aucun effet du traitement n'est observé après 6 mois, le traitement doit être arrêté.
Si le traitement est efficace, un traitement à long terme peut être envisagé, selon l'appréciation du médecin, et en fonction de la réponse du patient et de la réponse au traitement d'entretien. La posologie et les intervalles doivent le cas échéant être ajustés en fonction de l'évolution de la maladie.
Neuropathie motrice multifocale (NMM)
Dose initiale: 2 g/kg répartie sur 2 à 5 jours consécutifs.
Dose d'entretien: 1 g/kg toutes les 2 à 4 semaines ou 2 g/kg toutes les 4 à 8 semaines.
L'effet du traitement doit être évalué après chaque cycle. Si aucun effet du traitement n'est observé après 6 mois, le traitement doit être arrêté.
Si le traitement est efficace, un traitement à long terme peut être envisagé, selon l'appréciation du médecin, et en fonction de la réponse du patient et de la réponse au traitement d'entretien. La posologie et les intervalles doivent le cas échéant être ajustés en fonction de l'évolution de la maladie.
Les recommandations posologiques sont résumées dans le tableau suivant:

Indication

Posologie

Fréquence des perfusions

Traitement de substitution:

Syndromes d'immunodéficience primaire

dose initiale:
0,4-0,8 g/kg
dose d'entretien:
0,2-0,8 g/kg

toutes les 3 à 4 semaines

Déficit immunitaire secondaire (tel que défini dans le chapitre «Indications»)

0,2-0,4 g/kg

toutes les 3 à 4 semaines

Traitement immunomodulateur:

Thrombocytopénie immune primaire

0,8-1 g/kg

1er jour, avec possibilité de répéter le traitement une fois dans les 3 jours

ou

0,4 g/kg/jour

pendant 2 à 5 jours

Syndrome Guillain-Barré

0,4 g/kg/jour

pendant 5 jours

Syndrome de Kawasaki

2 g/kg

en dose unique en association avec l'acide acétylsalicylique

Polyradiculonévrite inflammatoire démyélinisante chronique (PIDC)

dose initiale:
2 g/kg

répartie sur 2 à 5 jours consécutifs

dose d'entretien:
1 g/kg

répartie sur 1 à 2 jours consécutifs toutes les 3 semaines

Neuropathie motrice multifocale (NMM)

dose initiale:
2 g/kg

répartie sur 2 à 5 jours consécutifs

dose d'entretien:
1 g/kg

toutes les 2 à 4 semaines

ou

ou

2 g/kg

toutes les 4 à 8 semaines pendant 2 à 5 jours

Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
Il n'y a aucune preuve nécessitant un ajustement de la dose.
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
Aucun ajustement de la dose sauf si cela est cliniquement justifié, voir sous «Mises en garde et précautions».
Patients âgés
Aucun ajustement de la dose sauf si cela est cliniquement justifié, voir sous «Mises en garde et précautions».
Enfants et adolescents
La posologie chez les enfants et les adolescents (0-18 ans) ne diffère pas de celle des adultes, car pour chaque indication la posologie est donnée en fonction du poids corporel et ajustée selon l'évolution clinique des affections susmentionnées.
Mode d'administration
Intratect 5%:
Intratect 5% doit être perfusé par voie intraveineuse à la vitesse initiale de pas plus de 1,4 ml/kg de poids corporel/heure pendant 30 minutes. En cas d'effet indésirable, réduire le débit de perfusion ou interrompre la perfusion. Si le produit est bien toléré, la vitesse de perfusion peut être augmentée lentement jusqu'à un maximum de 1,9 ml/kg de poids corporel/heure.
Intratect 10%:
Intratect 10% doit être perfusé par voie intraveineuse à la vitesse initiale de pas plus de 1,4 ml/kg de poids corporel/heure pendant 30 minutes. En cas d'effet indésirable, réduire le débit de perfusion ou interrompre la perfusion. Si le produit est bien toléré, la vitesse de perfusion peut être augmentée progressivement à intervalles de 30 minutes jusqu'à la dose maximale tolérée, soit à max. 1,9 ml/kg de poids corporel/heure.
Chez les patients atteints du syndrome de déficit immunitaire primaire (DIP), qui ont bien toléré un débit de perfusion de 1.9 ml/kg de poids corporel/heure, le débit de perfusion peut être augmenté progressivement à 6 ml/kg/heure, puis, si la tolérance est toujours bonne, lentement jusqu'à la dose maximale de 8 ml/kg de poids corporel/heure.
De manière générale, la posologie et la vitesse de perfusion doivent être adaptées individuellement aux besoins du patient (voir sous «Mises en garde et précautions»).

Contre-indications

Hypersensibilité à un quelconque composant du produit.
L'administration d'une préparation contenant de l'IgA peut entraîner une anaphylaxie, chez les patients présentant un déficit sélectif en IgA et ayant développé des anticorps anti-IgA.

Mises en garde et précautions

Traçabilité
Pour améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du produit administré doivent être clairement documentés.
Précautions d'emploi
Les complications éventuelles peuvent être souvent évitées en s'assurant que le patient:
·n'est pas sensible à l'immunoglobuline normale humaine en commençant par perfuser le produit lentement (0,005 ml/kg de poids corporel/min ou 0,3 ml/kg de poids corporel/heure).
·est surveillé étroitement pendant toute la durée de la perfusion, afin de déceler le moindre symptôme d'un effet indésirable. Une surveillance toute particulière des effets indésirables s'effectuera durant toute la durée de la première perfusion en milieu hospitalier, ainsi qu'une heure après la première perfusion pour les patients traités pour la première fois par des immunoglobulines humaines, pour ceux traités jusqu'alors par un autre produit à base d'immunoglobulines ou après une longue pause thérapeutique. Pour tous les autres patients, la surveillance sera maintenue au moins vingt minutes après l'administration.
Pour tous les patients, le traitement par immunoglobulines nécessite:
·une hydratation appropriée avant l'instauration de la perfusion d'immunoglobulines,
·la surveillance de l'élimination d'urines,
·la surveillance du taux de créatinine sérique,
·d'éviter l'utilisation simultanée de diurétiques de l'anse (voir chapitre «interactions»).
En cas d'effets indésirables, soit la vitesse de perfusion doit être réduite, soit elle doit être interrompue. Le traitement requis dépend de la nature et de l'ampleur de l'effet indésirable.
Réaction de perfusion
Certains effets indésirables (p.ex. céphalées, sensation de bouffées vasomotrices, frissons, douleurs musculaires, respiration sifflante, tachycardie, lombalgie, nausée, hypotension artérielle) peuvent être liés à la vitesse de perfusion. Le débit de perfusion recommandé sous «Posologie/Mode d'emploi» doit être strictement suivi. De plus, les patients doivent rester sous surveillance pendant toute la durée de la perfusion, afin de détecter les signes de symptômes d'effets indésirables.
Certains effets indésirables peuvent survenir plus fréquemment lorsque:
·des patients reçoivent de l'immunoglobuline humaine normale pour la première fois ou, dans de rares cas, changent leur préparation d'immunoglobuline normale ou après une interruption prolongée du traitement;
·des patients présentent une infectionn inconnue ou une maladie chronique sous-jacente.
Hypersensibilité
Les réactions d'hypersensibilité sont rares.
Une anaphylaxie peut survenir chez les patients atteints d'IgA indétectable présentant des anticorps anti-IgA qui ont été préalablement tolérés par l'immunoglobuline humaine normale.
Lors d'un choc, les mesures médicales standard actuelles pour le traitement du choc doivent être appliquées.
Thromboembolie
Il existe des indices cliniques montrant un lien entre l'administration d'immunoglobulines par voie intraveineuse (IgIV) et des événements thromboemboliques tels que l'infarctus du myocarde, l'accident vasculaire cérébral, l'embolie pulmonaire et la thrombose veineuse profonde. On suppose une élévation relative de la viscosité du sang due à un apport important en immunoglobuline chez les patients à risque. La prudence est recommandée lors de la prescription et de la perfusion d'immunoglobulines chez les personnes suivantes: patients obèses et patients avec des facteurs de risque préexistants pour les événements thrombotiques tels que l'âge avancé, l'hypertension artérielle, le diabète, un antécédent de maladie vasculaire ou d'épisodes thrombotiques; patients atteints de troubles thrombophiliques acquis ou héréditaires; patients subissant des périodes d'immobilisation prolongée; patients présentant une hypovolémie sévère; patients présentant des maladies associées à une augmentation de la viscosité sanguine.
Chez les patients présentant un risque d'effets secondaires thromboemboliques, les préparations à base d'IgIV doivent être administrées à la vitesse de perfusion et à la dose les plus faibles possibles.
Insuffisance rénale aiguë
Des cas de défaillance rénale aiguë ont été observés chez des patients recevant un traitement à base d'IgIV. Dans la plupart des cas, des facteurs de risques ont été identifiés, comme par ex. insuffisance rénale préexistante, diabète sucré, hypovolémie, surcharge pondérale, co-médication néphrotoxique ou âge supérieur à 65 ans.
Il convient de vérifier les paramètres rénaux avant et à nouveau après la perfusion d'IgG à intervalles appropriés, en particulier chez les patients présentant un risque potentiellement accru de développer une insuffisance rénale aiguë. Chez les patients présentant un risque d'insuffisance rénale aiguë, les préparations d'IgIV doivent être administrées à une dose et un débit de perfusion les plus faibles possibles.
En cas d'atteinte de la fonction rénale, une interruption du produit à base d'immunoglobuline doit être envisagée.
Bien que des cas de troubles de la fonction rénale et de défaillances rénales aiguës aient été mis en rapport avec l'administration de nombreux produits d'IgIV admis sur le marché contenant des ingrédients divers tels que saccharose, glucose et maltose glucose; ceux contenant du saccharose comme stabilisant représentaient une part disproportionnée du nombre total de produits. L'administration de produits à base d'immunoglobulines exempts de saccharose peut être prise en considération chez les patients à risques. Intratect 5%/Intratect 10% ne contient pas de saccharose.
Syndrome de méningite aseptique (SMA)
Des cas de syndrome de méningite aseptique (SMA) ont été décrits en rapport avec le traitement par IgIV.
Le syndrome survient généralement en l'espace de quelques heures à 2 jours après le début du traitement par IgIV. Les analyses du liquide céphalo-rachidien donnent souvent des résultats positifs avec une pléiocytose atteignant jusqu'à plusieurs milliers de cellules par mm3 essentiellement de la lignée granulocytaire et des taux élevés de protéine allant jusqu'à plusieurs centaines de mg/dl.
Lors d'un traitement par de fortes doses d'IgIV (2 g/kg), le SMA peut survenir plus fréquemment.
Les patients présentant ces signes et symptômes doivent subir un examen neurologique minutieux, y compris examens du liquide céphalo-rachidien (LCR), afin d'exclure d'autres causes de méningite.
L'interruption du traitement par IgIV a conduit à une rémission du SMA en quelques jours sans séquelles.
Anémie hémolytique
Les préparations d'IgIV peuvent contenir des anticorps dirigés contre les antigènes des groupes sanguins; ces anticorps agissent comme des hémolysines et peuvent induire in vivo le recouvrement des érythrocytes par des immunoglobulines, ce qui provoque une réaction antiglobuline directe positive (test de Coombs) et, dans de rares cas, une hémolyse. Une anémie hémolytique peut se développer suite à un traitement par IgIV en raison de la séquestration accrue des hématies.
Les facteurs de risque suivants sont liés à l'apparition d'une hémolyse:
·doses élevées administrées en une seule fois ou en plusieurs fois sur plusieurs jours;
·groupes sanguins A, B ou AB;
·présence simultanée d'une maladie de fond inflammatoire existante.
Etant donné qu'une hémolyse a été le plus souvent rapportée chez des patients de groupe sanguin A, B, ou AB recevant simultanément des doses élevées d'IgIV pour d'autres indications que le DIP, il est recommandé de prêter une attention toute particulière dans ces situations. La littérature ne rend que rarement compte de cas d'hémolyse chez des patients DIP sous traitement de substitution.
Il existe un risque sensiblement accru d'hémolyse cliniquement significative chez les patients de groupe sanguin A, B ou AB qui reçoivent au total ≥(1-)2 g/kg d'IgIV avec un titre d'isoagglutinine élevé. Peu de cas d'hémolyse ont été rapportés lors de l'utilisation de produits IgIV avec un titre d'isoagglutinine anti-A médian ≤1:16 (médiane mesurée à l'aide du test d'agglutination direct tout comme lors de la vérification de la validation des lots).
Procéder à l'administration d'IgIV en plusieurs doses uniques ne semble pas permettre d'éviter une éventuelle hémolyse dans la mesure où la demi-vie des immunoglobulines est de l'ordre de 3-4 semaines. Les patients sous traitement par IgIV doivent être surveillés pour déceler les signes et symptômes cliniques d'une hémolyse.
Si pendant ou après un cycle de perfusion d'IgIV, des signes et/ou symptômes d'hémolyse apparaissent, il convient d'envisager d'interrompre le traitement par IgIV (voir également «Effets indésirables»).
Neutropénie/leucopénie
Des cas de diminution transitoire du nombre de neutrophiles et/ou des épisodes de neutropénie, parfois de gravité sévère, ont été rapportés à la suite d'un traitement par IgIV. Cette symptomatologie survient généralement quelques heures ou jours après l'administration d'IgIV et revient spontanément dans les 7 à 14 jours.
Syndrome respiratoire aigu post-transfusionnel (TRALI)
Des cas d'œdème pulmonaire non cardiogénique ont été rapportés chez des patients traités par IgIV [insuffisance pulmonaire aiguë liée à la transfusion (Transfusion Related Acute Lung Injury (TRALI)]. Le TRALI se caractérise par une d'hypoxie grave, une dyspnée, une tachypnée, une cyanose, de la fièvre et de l'hypotension. Les symptômes du TRALI se manifestent généralement lors de la transfusion ou dans les 6 heures, souvent dans les 1-2 heures. Il convient, pour cette raison, de surveiller l'apparition de ces symptômes chez les patients traités par IgIV et d'interrompre immédiatement la perfusion d'IgIV en cas d'effets indésirables pulmonaires. Un TRALI est une maladie potentiellement mortelle qui nécessite un traitement immédiat en soins intensifs.
Répercussions sur les examens sérologiques
Voir sous «Remarques particulières».
Transmission d'agents infectieux
Les mesures habituelles de prévention du risque de transmission d'agents infectieux par les médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humain comprennent la sélection des donneurs, le dépistage des marqueurs spécifiques d'infection dans les dons individuels et les mélanges de plasma ainsi que l'inclusion dans le procédé de fabrication d'étapes efficaces pour l'inactivation/l'élimination des virus. En dépit de ces mesures, lorsque des médicaments préparés à partir de sang ou de plasma humain sont administrés, la possibilité de transmission d'agents infectieux ne peut pas être totalement exclue. Cela s'applique également aux virus et autres pathogènes inconnus ou émergents.
Les mesures prises sont considérées comme efficaces vis-à-vis des virus enveloppés tels que le VIH, le VHB et le VHC.
Les procédés d'inactivation/élimination des virus sont vraisemblablement de moindre valeur pour les virus non enveloppés comme les VHA et/ou les parvovirus B19.
L'expérience clinique ne rapporte pas de transmission du virus de l'hépatite A ni du parvovirus B19 par les immunoglobulines et on estime que la teneur en anticorps contribue de manière importante à la sécurité virale du produit.
Dans l'intérêt du patient, il est recommandé de consigner le nom et le numéro de lot à chaque administration d'Intratect 5%/Intratect 10%, de façon à garantir la traçabilité.
Teneur en sodium
Intratect 5%
Ce médicament contient pour une dose quotidienne maximale (2 g/kg de poids corporel; pour un poids corporel standard adulte de 70 kg), 128,8 mg de sodium, ce qui équivaut à 6,4 % de l'apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l'OMS de 2 g de sodium par adulte.
Intratect 10%
Ce médicament contient pour une dose quotidienne maximale (2 g/kg de poids corporel; pour un poids corporel standard adulte de 70 kg), 64,4 mg de sodium, ce qui équivaut à 3,2 % de l'apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l'OMS de 2 g de sodium par adulte.

Interactions

Vaccins à virus vivants atténués
L'administration d'immunoglobuline peut réduire, pour une période comprise entre 6 semaines au moins et 3 mois, l'efficacité des vaccins à virus vivants atténués tels que les vaccins contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la varicelle. Après l'administration de ce produit, attendre au moins 3 mois avant d'immuniser avec des vaccins à virus vivants atténués. Dans le cas de la rougeole, cette altération peut persister pendant 1 an. Par conséquent, le titre des anticorps doit être mesuré pour les patients vaccinés contre la rougeole.
Diurétiques de l'anse
Éviter l'administration concomitante de diurétiques de l'anse.

Grossesse, allaitement

Grossesse
L'innocuité de ce médicament pendant la grossesse n'a pas été établie par des études cliniques contrôlées. Par conséquent, ce médicament ne doit être administré pendant la grossesse et l'allaitement qu'après évaluation soigneuse du rapport bénéfice/risque. Il s'est avéré que les préparations à base d'IgIV traversent la barrière placentaire, à une plus large mesure au cours du troisième trimestre. La longue expérience clinique avec les immunoglobulines suggère qu'aucun effet nocif n'est à craindre sur le déroulement de la grossesse, ni sur le fœtus ou sur le nouveau-né.
Allaitement
Les immunoglobulines passent dans le lait maternel. Aucun effet négatif n'est attendu pour l'allaitement maternel chez le nouveau-né et le nourrisson.
Fertilité
L'expérience clinique avec les immunoglobulines suggère qu'aucun effet nocif n'est à craindre sur la fertilité.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Intratect a un effet mineur sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Les patients présentant des effets secondaires pendant le traitement doivent attendre leur disparition avant de conduire un véhicule ou d'utiliser des machines.

Effets indésirables

Informations relatives au risque infectieux: voir sous «Mises en garde et précautions».
Synthèse du profil de sécurité
Les effets indésirables causés par des immunoglobulines humaines normales (ordre de fréquence décroissant) incluent (voir également sous «Mises en garde et précautions»):
·frissons, céphalées, vertiges, fièvre, vomissements, réactions allergiques, nausées, douleurs articulaires, hypotension artérielle et légères dorsalgies.
·réactions hémolytiques réversibles en particulier chez les patients présentant les groupes sanguins A, B et AB et dans de rares cas une anémie hémolytique nécessitant une transfusion.
·(rarement) chute tensionnelle soudaine, et dans des cas isolés choc anaphylactique, même si le patient n'a présenté aucune hypersensibilité lors des précédents traitements.
·(rarement) réactions cutanées transitoires (y compris lupus érythémateux cutané - fréquence inconnue)
·(très rarement) réactions thromboemboliques telles que infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, embolie pulmonaire et thrombose veineuse profonde.
·cas de méningite aseptique réversible.
·cas augmentation des taux de créatinine sérique et/ou une défaillance rénale aiguë
·cas d'insuffisance pulmonaire aiguë liée à la transfusion (TRALI)
Effets indésirables lors d'études cliniques
Trois études cliniques ont été réalisées avec Intratect 5%: deux études chez des patients atteints de déficit immunitaire primaire (DIP) et une étude chez des patients présentant une thrombocytopénie immune primaire (TIP). Dans les deux études DIP, un total de 68 volontaires ont été traités par Intratect et évalués en ce qui concerne la sécurité d'emploi du médicament; le traitement a duré 6 et 12 mois. L'étude TIP a inclus 24 volontaires.
Dans la première étude DIP menée avec 17 patients, un total de 113 perfusions d'Intratect ont été administrées et 9 effets indésirables supposés/EI (l'investigateur a qualifié le rapport causal de «possible» ou «probable») ont été rapportés. Dans la seconde étude DIP, 51 patients ont reçu 642 perfusions d'Intratect, 8 EI ont été rapportés; pour 2 autres effets indésirables, les investigateurs n'ont pas pu établir un rapport causal. Dans les deux études DIP, la fréquence des effets indésirables est de 2,4 réactions indésirables sur 100 perfusions d'Intratect. Dans l'étude TIP, 75 perfusions d'Intratect ont été administrées et un total de 32 EI est survenu.
Une étude clinique portant sur l'évaluation de la pharmacocinétique et la sécurité a été menée avec Intratect 10% chez 30 patients atteints de DIP. Ils ont reçu un total de 165 perfusions d'Intratect 10% sur une période de 3 à 6 mois, des effets indésirables (EI) ont été observés au cours de 19 perfusions (11.5%).
La majorité de ces EI était de nature légère à modérée et auto-limitative. Aucun EI sévère n'a été documenté dans toutes les études.
Les EI observés dans ces études sont regroupés dans le tableau ci-après et classés selon les classes d'organe MedDRA et la fréquence. La fréquence a été calculée sur la base des perfusions administrées (n=830 pour Intratect 5% ou 165 pour Intratect 10%). Les catégories de fréquence étaient les suivantes: «très fréquents» (≥1/10), «fréquents» (<1/10, ≥1/100), «occasionnels» (<1/100, ≥1/1000), «rares» (<1/1000, ≥1/10'000), «très rares» (<1/10'000).
Fréquence des effets indésirables (EI) survenus dans des études cliniques menées avec Intratect 5%:

Classe d'organe selon MedDRA

Effets secondaires, terme le plus pertinent selon MedDRA

Fréquence

Affections hématologiques et du système lymphatique

Hémolyse (légère)

occasionnel

Affections du système nerveux

Céphalées

fréquent

Dysgueusie

occasionnel

Affections vasculaires

Hypertension artérielle, thrombophlébite

occasionnel

Affections gastro-intestinales

Nausées,vomissements, douleurs abdominales

occasionnel

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Exanthème papuleux

occasionnel

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Fièvre

fréquent

Frissons, sensation de chaleur

occasionnel

Investigations

Augmentation de la température corporelle, tests de Coombs direct et indirect positif

occasionnel

Fréquence des effets indésirables (EI) survenus dans des études cliniques menées avec Intratect 10%:

Classe d'organe selon MedDRA

Effets secondaires, terme le plus pertinent selon MedDRA

Fréquence

Affections du système immunitaire

Réactions liées à la perfusion

fréquent

Réactions d'hypersensibilité

occasionnel

Affections du système nerveux

Céphalées

fréquent

Troubles de la perception

occasionnel

Affections cardiaques

Palpitations cardiaques

fréquent

Affections vasculaires

Hypertension artérielle, hyperémie

occasionnel

Affections gastro-intestinales

Douleurs abdominales, diarrhée

occasionnel

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Douleurs cutanées, éruption cutanée

occasionnel

Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif

Douleurs articulaires, dorsalgies, douleurs osseuses

fréquent

Douleurs musculaires

occasionnel

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Sensation de malaise

fréquent

Épuisement, frissons, hypothermie

occasionnel

Effets indésirables après la mise sur le marché:
Troubles du système sanguin et lymphatique
Dans des cas isolés: leucopénie.
Affections du système immunitaire
Très rare: choc anaphylactique, réaction d'hypersensibilité.
Affections cardiaques
Très rare: angine de poitrine.
Affections vasculaires
Très rare: choc.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Très rare: dyspnée.
Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif
Très rare: dorsalgies.
Affections généraux et anomalies au site d'administration
Très rare: rigidité musculaire.
Examens
Très rare: chute de la tension artérielle.
Description d'effets secondaires sélectionnés
Les effets secondaires décrits sous Intratect correspondent au profil attendu pour les immunoglobulines humaines normales.
Enfants et adolescents
On suppose que la fréquence, la nature et le degré de gravité des effets secondaires observés chez les enfants et les adolescents correspondent à ceux constatés chez les adultes.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Un surdosage peut conduire à une surcharge hydrique et à une hyperviscosité, en particulier chez les patients à risque, y compris les patients âgés ou les patients présentant une insuffisance cardiaque ou rénale.

Propriétés/Effets

Code ATC
J06BA02
Classe pharmaco-thérapeutique: Immunoglobuline humaine pour administration intraveineuse.
Intratect 5%/Intratect 10% contient principalement l'immunoglobuline G (IgG) avec un large spectre d'anticorps dirigés contre divers agents infectieux.
Intratect 5%/Intratect 10% est fabriqué à partir d'un mélange de plasma provenant d'au moins 1000 donneurs. Sa répartition des sous-classes d'IgG correspond en majeure partie à celle du plasma humain.
Conformément à la pharmacopée européenne, le titre d'isoagglutinine anti-A de préparations d'immunoglobulines intraveineuses peut s'élever au plus à 1:64.
La valeur médiane mesurée dans Intratect sur 30 lots est de 1:16, avec une valeur minimale de 1:8 et une valeur maximale de 1:16.Mécanisme d'action
Aucune donnée disponible.
Pharmacodynamique
Administré en doses suffisantes, Intratect 5%/Intratect 10% permet le retour à la normale des taux d'IgG anormalement bas.
Le mécanisme d'action pour des utilisations autres que le traitement de substitution n'est pas encore entièrement élucidé. Il comprend toutefois un effet immunomodulateur.
Efficacité clinique
À ce jour, Intratect 5% a été analysé dans 3 études cliniques portant sur le déficit immunitaire primaire (DIP) et la thrombocytopénie immune primaire (TIP). Dans l'étude la plus vaste, l'efficacité et la sécurité d'emploi d'Intratect ont été confirmées chez un total de 51 patients atteints de DIP. Les patients ont reçu toutes les 3-4 semaines pendant environ un an 0,1-0,8 g/kg d'Intratect (Ø 0,4 g/kg). La concentration moyenne la plus basse d'IgG était supérieure à 7 g/l. Le taux d'infections aiguës sévères d'origine bactérienne (IASB) était de 0,02 par patient par an. Intratect s'est avéré aussi efficace que d'autres IgIV dans le traitement du DIP et a été bien toléré. Les propriétés pharmacocinétiques et également la répartition des sous-classes IgG 1-4 étaient comparables à celles de l'immunoglobuline G naturelle.

Pharmacocinétique

Absorption/Distribution
L'immunoglobuline humaine normale est immédiatement et complètement biodisponible dans la circulation du receveur après son administration intraveineuse. La répartition entre le plasma et le liquide extravasculaire est relativement rapide. Un équilibre entre les compartiments intra- et extravasculaires est atteint après environ 3 à 5 jours.
Métabolisme
Aucune donnée disponible.
Elimination
Intratect 5% a une demi-vie moyenne d'environ 27 jours et Intratect 10% d'environ 34 jours. Ce temps de demi-vie peut varier d'un patient à un autre, en particulier lors des déficits immunitaires primitifs.
L'IgG et les complexes d'IgG sont dégradés dans les cellules du système réticulo-endothélial.
Dans l'étude menée avec Intratect 10% chez des patients atteints de DIP, le profil pharmacocinétique était comparable à celui sous Intratect 5%. Le taux le plus bas à l'état d'équilibre se situait à 8 g/l et le taux maximal à 17 g/l (médian immédiatement après la perfusion).

Données précliniques

Les immunoglobulines sont des composantes normales du corps humain. La détermination de la toxicité aiguë chez l'animal n'a aucune signification, car l'administration de doses élevées conduit à une surcharge circulatoire. Des études sur les toxicités chronique et embryo-fœtale sont impossibles à mettre en œuvre en raison de l'induction d'anticorps et de leurs interférences. Les effets du produit sur le système immunitaire du nouveau-né n'ont pas été étudiés.
Aucun indice signalant un effet oncogène ou mutagène n'est apparu dans l'expérience clinique. L'expérimentation animale n'est pas considérée comme nécessaire.

Remarques particulières

Incompatibilités
Intratect 5%/Intratect 10% ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments !
Aucune autre préparation ne peut être ajoutée à la solution d'Intratect 5%/Intratect 10% car toute modification de la concentration d'électrolytes ou du pH pourrait entraîner la précipitation ou la dénaturation des protéines.
Influence sur les méthodes de diagnostic
Après l'injection d'immunoglobulines, l'élévation transitoire de la concentration de divers anticorps transférés passivement dans le sang du patient peut être responsable de résultats faussement positifs lors des tests sérologiques.
La transmission passive d'anticorps anti-antigènes érythrocytaires, par exemple anti-A, anti-B ou anti-D, peut interférer avec certains tests sérologiques portant sur la recherche d'allo-anticorps érythrocytaires (par exemple le test de Coombs), la numération réticulocytaire et le taux d'haptoglobine.
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver à une température ne dépassant pas 25 °C. Ne pas congeler.
Conserver le conditionnement primaire dans l'emballage extérieur, afin de protéger le contenu de la lumière.
Administrer la solution immédiatement après l'ouverture du récipient. Jeter les résidus de solution non utilisés pour éviter tout risque de contamination bactérienne.
Ne pas laisser à la portée des enfants!
Remarques concernant la manipulation
Porter le médicament à température ambiante ou à température du corps avant emploi.
Le produit doit faire l'objet d'une inspection visuelle avant administration: la solution doit être limpide ou légèrement opalescente. Ne pas utiliser de solutions qui sont troubles ou qui présentent des dépôts!
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur du pays.

Numéro d’autorisation

57676, 62913 (Swissmedic).

Présentation

Intratect 5%, solution pour perfusion, flacons à 20, 50, 100 et 200 ml (resp. à 1, 2.5, 5 et 10 g) [B]
Intratect 10%, solution pour perfusion, flacons à 10, 50, 100 et 200 ml (resp. à 1, 5, 10 et 20 g) [B]

Titulaire de l’autorisation

Biotest (Suisse) SA, Rupperswil.

Mise à jour de l’information

Avril 2025.

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