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Information professionnelle sur Thyrogen®:Sanofi-Aventis (Suisse) SA
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Composit.Forme gal.Indic./emploiPosolog./mode d'empl.Contre-Ind.PrécautionsInteract.Grossesse
Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principe actif : Thyrotropine alpha.
Excipients : Mannitol, phosphate monosodique monohydraté, phosphate disodique heptahydraté, chlorure de sodium.
Ce médicament contient 1,19 mg de sodium par ml.

Indications/Possibilités d’emploi

Thyrogen (thyrotropine alpha) est indiqué pour la préparation à la réalisation d'un dosage de la thyroglobuline (Tg) sérique, associé ou non à la scintigraphie à l'iode radioactif, pour la détection de tissu thyroïdien résiduel et de cancer bien différencié de la thyroïde chez les patients thyroïdectomisés et maintenus sous traitement freinateur (suppresseur) par les hormones thyroïdiennes (TFHT).
Les patients à faible risque atteints d'un cancer bien différencié de la thyroïde et qui présentent une concentration de Tg sérique non détectable sous TFHT et aucune augmentation de la concentration de Tg après stimulation par la TSH humaine recombinante peuvent être surveillés grâce au dosage de la concentration de Tg après stimulation par la TSH humaine recombinante.
Thyrogen (thyrotropine alpha) est indiqué pour la stimulation pré-thérapeutique, en association avec 30 mCi (1,1 GBq) à 100 mCi (3,7 GBq) d'iode radioactif en vue de l'ablation de reliquats de tissus thyroïdiens chez les patients ayant subi une thyroïdectomie quasi-totale ou totale en raison d'un cancer de la thyroïde bien différencié et qui ne présentent aucun signe de métastases à distance du carcinome de la thyroïde.

Posologie/Mode d’emploi

La thérapie par Thyrogen doit se dérouler sous la surveillance de médecins expérimentés dans le traitement du cancer de la thyroïde.
Afin d'assurer la traçabilité des médicaments biotechnologiques, il convient de documenter pour chaque traitement le nom commercial et le numéro de lot.
La posologie recommandée est de deux injections exclusivement intramusculaires de 0,9 mg de thyrotropine alpha à 24 heures d'intervalle.
Après reconstitution avec de l'eau pour préparations injectables, 1,0 ml de solution (0,9 mg de thyrotropine alpha) est administré par injection intramusculaire dans la fesse (voir « Remarques concernant la manipulation »).
Pour la scintigraphie du corps entier à l'iode radioactif ou l'ablation, l'iode radioactif doit être administré 24 heures après la dernière injection de Thyrogen. La scintigraphie diagnostique doit avoir lieu 48 à 72 heures après l'administration de l'iode radioactif, alors que la scintigraphie post-ablation peut être retardée de quelques jours pour permettre à l'activité de fond de diminuer.
Pour le dosage de la thyroglobuline sérique (Tg) dans le cadre du suivi diagnostique, l'échantillon de sérum doit être prélevé 72 heures après la dernière injection de Thyrogen.
Dans le cadre du suivi post-thyroïdectomie de patients atteints de cancer de la thyroïde bien différencié, l'utilisation de Thyrogen pour le dosage de la thyroglobuline (Tg) à des fins diagnostiques doit être effectuée d'après les recommandations officielles.
Instructions posologiques particulières
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
L'administration de Thyrogen à des patients atteints d'insuffisance hépatique ne nécessite pas de précautions particulières.
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
La thyrotropine alpha n'a pas été spécifiquement étudiée chez les patients atteints d'insuffisance rénale (voir également section « Pharmacocinétique », section « Cinétique pour certains groupes de patients »). Une recommandation posologique n'est donc pas possible. Il n'existe aucune étude portant sur d'autres schémas posologiques de Thyrogen chez les patients atteints d'insuffisance rénale chronique terminale (IRCT) pour recommander une diminution de dose dans cette population.
Chez les patients atteints d'insuffisance rénale, la dose d'iode radioactif administrée doit être évaluée avec soin par le spécialiste en médecine nucléaire (voir section « Mises en garde et précautions »).
Patients âgés
Les résultats des études contrôlées ne montrent aucune différence en termes de sécurité et d'efficacité de Thyrogen entre les patients adultes de moins de 65 ans et ceux de plus de 65 ans lorsque Thyrogen est utilisé à des fins diagnostiques.
Aucun ajustement de la posologie n'est nécessaire chez les patients âgés.
Population pédiatrique
Etant donné l'absence de données relatives à l'administration de Thyrogen chez les patients pédiatriques, Thyrogen ne doit être utilisé chez ces patients que dans des situations exceptionnelles.

Contre-indications

·Hypersensibilité au principe actif ou à l'un des excipients conformément à la composition.
·Grossesse.

Mises en garde et précautions

Thyrogen ne doit pas être administré par voie intraveineuse.
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par flacon, c'est-à-dire qu'il est essentiellement « sans sodium ».
Lorsque Thyrogen est utilisé comme alternative au sevrage en hormones thyroïdiennes, la sensibilité la plus élevée pour la détection de reliquats thyroïdiens ou de cancer est obtenue par l'association d'une scintigraphie du corps entier à l'iode radioactif et du dosage de Tg. Des résultats faux négatifs peuvent aussi se produire après stimulation par Thyrogen. S'il subsiste un doute important quant à la présence de métastases, il faut envisager une scintigraphie du corps entier à l'iode radioactif et un dosage de la thyroglobuline à des fins de confirmation après l'arrêt du traitement freinateur par les hormones thyroïdiennes.
La présence d'auto-anticorps antithyroglobuline (Ac anti-Tg) est attendue chez 18 à 40% des patients atteints d'un cancer différencié de la thyroïde. Ces anticorps peuvent induire un résultat faux négatif lors du dosage de la Tg sérique. Par conséquent, la recherche d'anticorps antithyroglobuline doit être effectuée en parallèle au dosage de la Tg.
Patients atteints de pathologie cardiaque
En cas d'administration de Thyrogen à des patients à haut risque atteints d'une cardiopathie (par ex. cardiopathie valvulaire, cardiomyopathie, maladie coronarienne et antécédents de tachyarythmie ou tachyarythmie en cours, y compris fibrillation auriculaire), une évaluation consciencieuse du rapport bénéfice/risque doit être réalisée.
Patients avec tissu thyroïdien résiduel
Lorsqu'il est administré à des patients présentant encore des tissus thyroïdiens résiduels in situ en quantité importante, Thyrogen est connu pour provoquer une augmentation transitoire mais significative de la concentration sérique en hormones thyroïdiennes. C'est la raison pour laquelle il est nécessaire d'évaluer soigneusement le rapport bénéfice/risque chez les patients présentant d'importantes quantités de tissus thyroïdiens résiduels.
De très rares cas d'hyperthyroïdie ou de fibrillation auriculaire ont été observés lors de l'administration de 0,9 mg de Thyrogen à des patients avec une glande thyroïde partielle ou totale.
Patients dialysés en insuffisance rénale chronique terminale (IRCT)
Les informations issues de la surveillance après commercialisation et les informations publiées laissent penser que l'élimination de Thyrogen est significativement plus lente chez les patients dialysés en insuffisance rénale chronique terminale (IRCT), ce qui entraîne une augmentation des taux de TSH pendant plusieurs jours après le traitement. Cela pourrait entraîner une augmentation des risques de céphalées et de nausées.
Chez les patients atteints d'insuffisance rénale grave, la dose d'iode radioactif administrée doit être évaluée avec soin par un radiologue/spécialiste en médecine nucléaire.
Précautions chez la scintigraphie du corps entier
L'utilisation de Thyrogen permet de réaliser une scintigraphie du corps entier à l'iode radioactif alors que les patients sont euthyroïdiens suite au traitement freinateur par hormones thyroïdiennes. Les données relatives à la cinétique de l'iode radioactif indiquent que lorsque la fonction rénale est réduite, la clairance de l'iode radioactif est d'environ 50% plus importante en euthyroïdie qu'en hypothyroïdie, ce qui entraîne une rétention diminuée d'iode radioactif dans le corps au moment de la scintigraphie. Même si seule la dose de 3,7 GBq d'iode131 a été évaluée lors de l'essai clinique avec stimulation pré-thérapeutique, il faut tenir compte de ce facteur lorsqu'on détermine l'activité de l'iode radioactif à administrer pour la scintigraphie.
Depuis la mise sur le marché, de très rares cas d'accidents vasculaires cérébraux ont été rapportés.
Effet sur la croissance et/ou la taille tumorale
Chez les patients atteints de cancer de la thyroïde, plusieurs cas de stimulation de la croissance tumorale pendant le sevrage en hormones thyroïdiennes pour des procédures diagnostiques ont été attribués à l'élévation prolongée de la concentration circulante de thyréostimuline (TSH) qui en résulte.
Il est théoriquement possible que Thyrogen puisse entraîner une stimulation de la croissance tumorale, tout comme l'élévation de la TSH endogène consécutive à l'arrêt du traitement hormonal substitutif thyroïdien. Les patients souffrant d'un cancer de la thyroïde avec des tissus thyroïdiens résiduels ou des métastases, en particulier lorsque ces dernières sont situées dans des espaces restreints tels que le cerveau, la moelle épinière ou l'orbite ou lorsque la maladie infiltre le cou, peuvent présenter un œdème local ou une hémorragie focale au site des métastases provoquant une augmentation de la taille tumorale. Ceci peut entraîner des symptômes aigus en fonction de la localisation anatomique du tissu. Par exemple, des cas d'hémiplégie, d'hémiparésie ou de perte de la vision ont été signalés chez les patients atteints de métastases du SNC.
Lors d'essais cliniques avec la thyrotropine alpha, qui produit une augmentation de courte durée de la concentration sérique de TSH, aucun cas de croissance tumorale n'a été signalé. Cependant, des cas d'œdème laryngé, de détresse respiratoire nécessitant une trachéotomie et de douleurs au niveau des foyers de métastases ont également été rapportés après l'administration de Thyrogen. Pour cette raison, il est recommandé d'envisager un traitement préalable par des corticostéroïdes chez les patients dont le développement local de la tumeur peut compromettre les structures anatomiques vitales (voir la description des symptômes ci-dessus).
Immunogénicité
L'apparition d'anticorps susceptibles d'interférer avec le dosage de la TSH endogène réalisé lors des suivis réguliers ne peut pas être exclue. Pendant les essais cliniques, qui portaient sur 481 patients, aucun patient n'a développé d'anticorps contre la thyrotropine alpha après une seule administration du médicament ou une administration répétée limitée (27 patients). Aucune étude approfondie n'a cependant été conduite en ce qui concerne la formation d'anticorps. Il n'est pas recommandé de réaliser un dosage de la TSH après l'administration de Thyrogen.

Interactions

Aucune étude d'interactions entre Thyrogen et d'autres médicaments n'a été conduite. Lors des essais cliniques, aucune interaction n'a été observée entre Thyrogen et les hormones thyroïdiennes triiodothyronine (T3) et thyroxine (T4) administrées concomitamment.

Grossesse, allaitement

Grossesse
Thyrogen n'a fait l'objet d'aucune étude de la reproduction chez l'animal.
On ignore si Thyrogen est dangereux pour le fœtus en cas d'administration à la femme enceinte, ou s'il peut altérer les fonctions de reproduction.
Thyrogen en association avec une scintigraphie du corps entier est contre-indiqué pendant la grossesse (voir «Contre-indications») en raison de l'exposition du fœtus à des doses élevées d'iode radioactif.
Allaitement
On ignore si la thyrotropine alpha et ses métabolites sont excrétés dans le lait humain. Un risque pour l'enfant allaité ne peut être exclu. Thyrogen ne doit pas être utilisé pendant l'allaitement.
Fécondité
On ignore si Thyrogen peut affecter la fécondité chez l'homme.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés. Cependant, des vertiges et des maux de tête ont été rapportés sous traitement avec Thyrogen. L'aptitude à conduire ou à utiliser des machines peut être réduite par la prise de Thyrogen.

Effets indésirables

Les effets secondaires les plus fréquemment rapportés étaient des nausées et des céphalées se produisant approximativement chez 11% et 6% des patients respectivement.
Les effets secondaires mentionnés dans le tableau ci-dessous sont survenus lors de six études cliniques prospectives (N = 481) ou ont été signalés après l'autorisation de mise sur le marché de Thyrogen. Etant donné que la fréquence des effets secondaires rapportés lors de la phase faisant suite à la mise sur le marché n'est pas connue, ceux-ci sont présentés dans une colonne séparée.
Les effets indésirables sont rangés dans le tableau suivant par classe de système d'organes de la classification MedDRA et par fréquence selon la convention suivante: très fréquents (≥1/10), fréquents (≥1/100 à <1/10), occasionnels (≥1/1000 à <1/100), rares (≥1/10 000 à <1/1000), très rares (<1/10 000), fréquence inconnue (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Classe de systèmes d'organes

Très fréquents
(≥1/10)

Fréquents
(≥1/100; <1/10)

Occasionnels
(≥1/1000; <1/100)

Fréquence inconnue

Infections et infestations

Grippe

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl kystes et polypes)

Gonflement de la tumeur, douleur métastatique

Affections du système immunitaire

Réactions d'hypersensibilité (p.ex. urticaire, exanthème, prurit, bouffées vasomotrices ou symptômes respiratoires)

Affections endocriniennes

Diminution de la TSH

Affections du système nerveux

Vertiges, céphalées

Agueusie, dysgueusie, paresthésies

Tremblements, accident vasculaire cérébral (voir section « Mises en garde et précautions »)

Affections cardiaques

Palpitations

Affections vasculaires

Bouffées de chaleur

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Dyspnée

Affections gastro-intestinales

Nausées (11%)

Vomissements

Diarrhée

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Urticaire, rash

Prurit, hyperhidrose

Affections musculosquelettiques et affections du tissu conjonctif

Douleurs cervicales, douleurs dorsales

Arthralgies, myalgies

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Fatigue, asthénie

Affection pseudo-grippale, pyrexie, frissons, sensation de chaleur

Gêne, douleurs, prurit, rash et urticaire au site d'injection

L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Signes et symptômes
Un patient âgé ayant reçu 0,9 mg de Thyrogen pendant 4 jours consécutifs a été victime d'une fibrillation auriculaire et d'un infarctus du myocarde fatal 2 jours plus tard. Un patient ayant reçu une dose intramusculaire unique de 3,6 mg et un autre une dose intraveineuse unique de 0,3 mg ont présenté les effets secondaires suivants: nausées intenses, vomissements, diarrhée et diaphorèse.
Traitement
En cas de surdosage, il est recommandé de rétablir l'équilibre hydrique et éventuellement d'administrer un antiémétique.
Il n'existe pas d'antidote spécifique.

Propriétés/Effets

Code ATC
H01AB01
Mécanisme d'action/pharmacodynamique
La thyrotropine alpha (thyréostimuline humaine recombinante) est une glycoprotéine hétérodimère produite par la technologie de l'ADN recombinant. Elle est constituée de deux sous-unités liées de manière non covalente. Les ADNc codent pour une sous-unité alpha de 92 résidus d'acides aminés comportant deux sites de N-glycosylation et une sous-unité bêta de 118 résidus d'acides aminés comportant un site de N-glycosylation. La thyrotropine alpha possède des propriétés biochimiques comparables à celles de la thyréostimuline humaine naturelle (TSH). La liaison de la thyrotropine alpha aux récepteurs de la TSH sur les cellules épithéliales thyroïdiennes stimule la captation et la fixation de l'iode, ainsi que la synthèse et la libération de thyroglobuline, de triiodothyronine (T3) et de thyroxine (T4).
Chez les patients atteints de cancer de la thyroïde bien différencié, une thyroïdectomie quasi-totale ou totale est pratiquée. La détection optimale de reliquats thyroïdiens ou de cancer par scintigraphie du corps entier à l'iode radioactif ou par dosage de la thyroglobuline, ainsi que le traitement des reliquats thyroïdiens par iode radioactif, nécessitent une concentration sérique élevée de TSH afin de stimuler l'incorporation de l'iode radioactif et/ou la sécrétion de thyroglobuline. La procédure standard pour augmenter la concentration sérique de TSH consiste à interrompre le traitement freinateur par les hormones thyroïdiennes (TFHT), ce qui se manifeste généralement chez les patients par des signes et des symptômes d'hypothyroïdie. Avec l'utilisation de Thyrogen, la stimulation de TSH nécessaire pour la captation de l'iode radioactif et la production de thyroglobuline est effectuée alors que les patients sont en état d'euthyroïdie sous TFHT, ce qui permet d'éviter la morbidité associée à l'hypothyroïdie.
Efficacité clinique
Utilisation diagnostique
Deux études ont indiqué l'efficacité et la sécurité de Thyrogen utilisé pour permettre la scintigraphie du corps entier à l'iode radioactif couplée au dosage de la thyroglobuline sérique pour la mise en évidence de tissu tumoral ou résiduel. L'une des études a évalué deux injections intramusculaires de 0,9 mg à 24 heures d'intervalle (2× 0,9 mg) et trois injections intramusculaires de 0,9 mg à 72 heures d'intervalle (3× 0,9 mg). Les deux posologies se sont révélées efficaces et les résultats des scintigraphies du corps entier à l'iode radioactif ne différaient pas significativement de ceux obtenus après sevrage en hormones thyroïdiennes. Seules ou en association à une scintigraphie du corps entier à l'iode radioactif, les deux posologies ont amélioré la sensibilité, l'exactitude et la valeur prédictive négative du dosage sérique de la thyroglobuline après stimulation par la thyrotropine alpha par rapport au dosage effectué chez des patients sous traitement freinateur par les hormones thyroïdiennes.
Lors des essais cliniques pour la mise en évidence de tissu résiduel ou de récidive de cancer chez les patients thyroïdectomisés, une limite inférieure de positivité de 0,5 ng/ml pour le dosage de thyroglobuline a été choisie. Des concentrations sériques de thyroglobuline de 3 ng/ml, 2 ng/ml et 1 ng/ml obtenues après stimulation par Thyrogen ont la même signification que respectivement 10 ng/ml, 5 ng/ml et 2 ng/ml obtenues après arrêt du traitement freinateur par les hormones thyroïdiennes. Dans ces études, le dosage sérique de la thyroglobuline sous Thyrogen s'est avéré plus sensible que le dosage réalisé sous TFHT. Un essai de phase III portant sur 164 patients a montré que le taux de détection du tissu d'origine thyroïdienne grâce au dosage sérique de thyroglobuline pratiqué après administration de Thyrogen se situait entre 73 et 87%, contre 42 à 62% sous TFHT pour les mêmes valeurs limites et des standards de référence comparables.
Au cours du suivi, des métastases ont été détectées chez 35 patients soit par scintigraphie, soit par biopsie ganglionnaire. La concentration de thyroglobuline après stimulation par Thyrogen a été supérieure à 2 ng/ml chez tous les patients, tandis que des valeurs supérieures à 2 ng/ml ont été observées chez 79% de ces patients sous TFHT.
Des études contrôlées à l'aide d'une stimulation des taux de Tg par Thyrogen au cours du suivi des patients à faible risque n'ont pas été effectuées.
Stimulation pré-thérapeutique
Une étude comparative portant sur 60 patients thyroïdectomisés présentant un cancer de la thyroïde sans preuve de métastases à distance a montré que le taux de réussite de l'ablation des reliquats thyroïdiens par 100 mCi/3,7 GBq (±10%) d'iode radioactif était comparable chez les patients traités après arrêt des hormones thyroïdiennes et chez ceux traités après administration de Thyrogen. Les patients étudiés étaient des adultes âgés de plus de 18 ans, atteints d'un cancer différencié de la thyroïde, papillaire ou folliculaire (variante papillaire-folliculaire incluse), récemment diagnostiqué et principalement (54 patients sur 60) au stade T1-T2, N0-N1, M0 (classification TNM); deux patients au stade T4 ont également été traités. La réussite de l'ablation des reliquats a été évaluée par scintigraphie du corps entier à l'iode radioactif et dosage sérique de la thyroglobuline 8 ± 1 mois après le traitement. Les 28 patients (100%) traités après arrêt du TFHT et les 32 patients (100%) traités après administration de Thyrogen ne présentaient pas de captation visible de l'iode radioactif dans le lit thyroïdien ou, si elle était visible, elle était inférieure à 0,1% de la dose d'iode radioactif administrée. Le critère du dosage de la concentration de la Tg sérique après stimulation par Thyrogen <2 ng/ml huit mois après l'ablation a également servi à évaluer la réussite de l'ablation des reliquats thyroïdiens, mais seulement chez les patients ne présentant pas d'anticorps anti-Tg. L'utilisation de ce critère a montré que l'ablation des reliquats thyroïdiens a été une réussite chez 18/21 patients (86%) du groupe dont le TFHT avait été arrêté et chez 23/24 patients (96%) du groupe traité par Thyrogen.
Après utilisation des deux posologies de thyrotropine alpha dans les deux indications, on n'observe pas d'altération de la qualité de vie habituellement observée après sevrage en hormones thyroïdiennes mais plutôt une stabilisation.
Une étude de suivi a été menée chez des patients ayant terminé l'étude initiale. Des données sont disponibles pour 51 patients. L'objectif principal de cette étude de suivi était de confirmer, par une scintigraphie statique du cou à l'iode radioactif avec stimulation par Thyrogen, le résultat de l'ablation des reliquats thyroïdiens, après un suivi médian de 3,7 ans (fourchette: 3,4-4,4 ans) après ablation par l'iode radioactif. Par ailleurs, un dosage de la thyroglobuline après stimulation par Thyrogen a également été effectué.
L'ablation était considérée comme réussie si aucune fixation au niveau de la loge thyroïdienne n'était visible à l'imagerie ou, en cas de fixation visible, si elle était inférieure à 0,1%. La réussite de l'ablation a été constatée lors de l'étude de suivi chez tous les patients dont l'ablation était jugée réussie dans l'étude initiale. Par ailleurs, aucun patient n'a montré de récidive certaine au cours des 3,7 ans de suivi. Au total, 48/51 patients (94%) n'ont montré aucun signe de récidive du cancer. Un patient a montré une récidive possible (bien qu'il n'ait pas été possible de déterminer avec certitude s'il s'agissait d'une véritable récidive ou d'une persistance tumorale régionale observée au début de l'étude d'origine). Deux patients n'ont pas pu être évalués.
En résumé, durant l'étude pivot et de l'étude de suivi, Thyrogen était non inférieur à l'arrêt de l'hormone thyroïdienne en termes d'élévation des taux de TSH pour la stimulation pré-thérapeutique associée à de l'iode radioactif en vue de l'ablation postopératoire de reliquats thyroïdiens.
Deux grandes études prospectives randomisées, l'étude HiLo (Mallick et al. 2012) et l'étude ESTIMABL1 (Schlumberger et al. 2012), ont comparé des méthodes d'ablation des reliquats de tissus thyroïdiens chez des patients atteints de cancer de la thyroïde bien différencié ayant subi une thyroïdectomie. Dans les deux études, les patients ont été répartis de manière aléatoire dans l'un des 4 groupes de traitement (Thyrogen + 30 mCi 131-I, Thyrogen + 100 mCi 131-I, arrêt de l'hormone thyroïdienne + 30 mCi 131-I, ou arrêt de l'hormone thyroïdienne + 100 mCi 131-I) et évalués environ 8 mois plus tard. L'étude HiLo a randomisé 438 patients (stades tumoraux T1-T3, Nx, N0 et N1, M0) dans 29 centres. Comme évalué par la scintigraphie et les concentrations de Tg stimulées (n = 421), le taux de réussite de l'ablation était d'environ 86% dans les quatre groupes de traitement. Tous les intervalles de confiance à 95% des différences étaient de ± 10%, démontrant la non-infériorité de la faible dose d'iode radioactif par rapport à la dose la plus élevée. L'analyse des patients T3 et N1 a démontré que ces sous-groupes présentaient des taux de réussite de l'ablation aussi élevés que les patients à plus faible risque. L'étude ESTIMABL1 a randomisé 752 patients atteints d'un cancer de la thyroïde à faible risque (stades tumoraux pT1<1 cm et N1 ou Nx, pT1>1-2 cm et tout stade N, ou pT2N0, tous les patients M0) dans 24 centres. Sur base de 684 patients évaluables, le taux de réussite global de l'ablation évalué par une échographie thyroïdienne et des concentrations de Tg stimulées était de 92%, sans différence statistiquement significative entre les quatre groupes. Dans les deux études mentionnées ci-dessus, le taux de récidive a également été étudié. Dans l'étude ESTIMABL1 (Schlumberger et al. 2018) le suivi médian était de 5,4 années (0,5 à 9,2 années), dans l'étude HiLo (Dehbi et al. 2018) le suivi médian était de 6,5 années (4,5 à 7,6 années). Les données de suivi à long terme des deux études suggèrent que le risque de récidive est indépendant du fait que la thyrotropine alpha soit utilisée pour augmenter l'absorption d'iode radioactif dans les tissus thyroïdiens résiduels ou que la substitution par l'hormone thyroïdienne soit temporairement interrompue.
En résumé, ces études indiquent que la thyrotropine alpha constitue un traitement efficace et que Thyrogen est non inférieur à l'arrêt de l'hormone thyroïdienne pour la stimulation pré-thérapeutique associée à de l'iode radioactif en vue de l'ablation postopératoire des reliquats de tissus thyroïdiens.

Pharmacocinétique

La pharmacocinétique de Thyrogen a été étudiée chez des patients atteints de cancer bien différencié de la thyroïde après une injection intramusculaire unique de 0,9 mg.
Absorption et Distribution
Après l'injection, le pic moyen (Cmax) s'élevait à 116 ± 38 mU/l et a été atteint environ 13 ± 8 heures après l'administration.
Métabolisme
La demi-vie était de 22 ± 9 heures.
Elimination
On suppose que la voie d'élimination principale de la thyrotropine alpha est rénale et, dans une moindre mesure, hépatique.
Cinétique pour certains groupes de patients
Troubles de la fonction rénale
La pharmacocinétique de la thyrotropine alpha n'a pas été spécifiquement étudiée chez les patients atteints d'insuffisance rénale. Les informations issues de la surveillance après commercialisation, ainsi que les informations publiées, laissent penser que l'élimination de thyrotropine alpha est significativement plus lente chez les patients dialysés en insuffisance rénale chronique terminale (IRCT), ce qui entraîne une augmentation des taux de thyréostimuline (TSH) pendant plusieurs jours après le traitement (voir section « Mises en garde et précautions »).
Aucune donnée n'est disponible sur la pharmacocinétique de la thyrotropine alpha chez les patients pédiatriques, les patients gériatriques ou les patients présentant une insuffisance hépatique.

Données précliniques

Les données précliniques concernant l'utilisation de Thyrogen sont limitées, mais elles ne révèlent aucun danger particulier pour l'homme.
Aucune étude chez l'animal n'a été effectuée quant à la toxicité à long terme après administration répétée, la toxicité sur la reproduction et la carcinogénicité de Thyrogen.

Remarques particulières

Incompatibilités
Aucune étude de compatibilité n'ayant été effectuée, ce médicament ne doit pas être mélangé à d'autres médicaments.
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Stabilité après reconstitution
Il est recommandé d'injecter la solution de Thyrogen dans les trois heures suivant sa reconstitution.
Si nécessaire, la solution reconstituée peut être conservée pendant une durée maximale de 24 heures à une température entre +2 °C et +8 °C, à l'abri de la lumière et en évitant toute contamination microbienne.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver au réfrigérateur (2-8°C), dans l'emballage d'origine.
Tenir hors de portée des enfants.
Remarques concernant la manipulation
Thyrogen est conditionné en flacons de 5 ml en verre transparent. La fermeture est assurée par un bouchon en butyle siliconé, muni d'une capsule de sécurité détachable. Chaque flacon de Thyrogen contient 1,1 mg de thyrotropine alpha. Après reconstitution avec 1,2 ml d'eau pour préparations injectables, 1,0 ml de solution (soit 0,9 mg de Thyrogen) est prélevé et administré au patient.
Un excès de volume (0,2 ml) est ajouté à chaque flacon afin de permettre le prélèvement d'un volume suffisant pour garantir une administration exacte de Thyrogen.
Chaque flacon de Thyrogen est à usage unique.
La poudre pour solution injectable doit être reconstituée avec de l'eau pour préparations injectables. Un seul flacon de Thyrogen est requis pour chaque injection.
Respecter les règles d'asepsie
Ajouter 1,2 ml d'eau pour préparations injectables dans le flacon contenant la poudre de Thyrogen. Mélanger doucement le contenu du flacon jusqu'à dissolution complète. Ne pas agiter fortement la solution. La solution de Thyrogen reconstituée a un volume de 1,2 ml et son pH est d'environ 7,0.
Vérifier visuellement l'absence de particules étrangères ou d'une coloration anormale de la solution reconstituée. La solution de Thyrogen doit former une solution limpide et incolore. Ne pas utiliser les flacons contenant des particules étrangères ou présentant une turbidité ou une couleur anormale.
Prélever 1,0 ml de solution de Thyrogen du flacon. Cela correspond à 0,9 mg de thyrotropine alpha à injecter.
La stabilité physico-chimique de la solution de Thyrogen prête à l'emploi est assurée pendant 24 heures à une température de 2-8 °C. Néanmoins, pour des raisons microbiologiques et du fait que Thyrogen ne contient pas d'agent conservateur, la solution reconstituée devrait être utilisée dans un délai de 3 heures suivant sa préparation, à moins que la reconstitution n'ait été effectuée dans des conditions aseptiques strictement contrôlées et validées.
Les solutions non utilisées doivent être jetées sans délai.

Numéro d’autorisation

57687 (Swissmedic)

Présentation

2 flacons de poudre lyophilisée à 0,9 mg de Thyrogen par emballage (A)

Titulaire de l’autorisation

sanofi-Aventis (Suisse) SA, 1214 Vernier

Mise à jour de l’information

Juin 2023.

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