Mises en garde et précautionsGénéralités
Januvia ne devrait pas être utilisé chez les patients atteints de diabète de type 1 ou pour le traitement de l'acidocétose diabétique.
Pancréatite
Des cas de pancréatite aiguë, y compris des cas de pancréatite hémorragique ou nécrosante avec issue fatale et non fatale (voir «EFFETS INDÉSIRABLES»), ont été observés chez des patients sous sitagliptine. Les patients doivent être informés sur les symptômes caractéristiques d'une pancréatite aiguë: douleurs abdominales sévères, persistantes. Une amélioration de la pancréatite a été observée après l'arrêt du traitement par la sitagliptine. En cas de suspicion de pancréatite, on arrêtera le traitement par Januvia et par d'autres médicaments potentiellement suspects.
Trouble de la fonction rénale
Januvia est éliminé par voie rénale. Pour pouvoir atteindre des concentrations plasmatiques similaires à celles observées chez des patients dont la fonction rénale est normale, une réduction correspondante de la dose est recommandée chez les patients présentant un DFGe <45 ml/min/1,73 m2, y compris chez les patients atteints d'ESRD qui nécessitent une hémodialyse ou une dialyse péritonéale (voir «POSOLOGIE/MODE D'EMPLOI, Emploi chez les patients présentant un trouble de la fonction rénale» et «PHARMACOCINÉTIQUE, Trouble de la fonction rénale»).
Myopathie/Rhabdomyolyse
En rapport avec l'utilisation de Januvia, des myopathies ont été signalées qui se manifestent par des douleurs, une faiblesse ou une sensibilité musculaires, accompagnées d'un taux de créatine kinase fortement augmenté (CK, jusqu'à dix fois la limite supérieure de la norme). La myopathie peut parfois se manifester sous la forme d'une rhabdomyolyse, accompagnée ou non d'une insuffisance rénale aiguë suite à une myoglobinurie, et des décès ont eu lieu dans de rares cas.
La prescription de Januvia à des patients présentant des facteurs prédisposant à une rhabdomyolyse requiert une prudence particulière. Une détermination du taux de créatine kinase devrait être réalisée avant le début du traitement dans les situations suivantes:
·Insuffisance rénale
·Hypothyroïdie non contrôlée
·Antécédents personnels ou familiaux de maladies musculaires héréditaires
·Antécédents de toxicité musculaire avec une statine ou un fibrate
·Dépendance à l'alcool
·Chez les personnes âgées (≥65 ans), la nécessité d'une telle mesure devrait être envisagée en présence d'autres facteurs prédisposant à une rhabdomyolyse
·Chez les personnes de sexe féminin, la nécessité d'une telle mesure devrait être envisagée en présence d'autres facteurs prédisposant à une rhabdomyolyse
Dans ces situations, le risque d'un traitement devrait être considéré dans l'optique du bénéfice escompté.
En association avec des médicaments susceptibles de provoquer une hypoglycémie
Dans les études cliniques sur l'administration de Januvia seul ou en association avec des principes actifs non associés à une hypoglycémie (par exemple metformine ou agonistes du PPARγ [thiazolidinediones]), l'incidence des hypoglycémies en rapport avec la prise de Januvia a été similaire à celle observée sous placebo.
On sait que des antidiabétiques de la classe des sulfonylurées ou des insulines peuvent provoquer des hypoglycémies. Pour cette raison, il peut être nécessaire de réduire la posologie de l'insuline ou de la sulfonylurée en cas d'association avec Januvia.
Réactions d'hypersensibilité
Il existe des rapports post-commercialisation signalant des réactions sérieuses d'hypersensibilité chez des patients traités par Januvia. Ces réactions englobent: anaphylaxie, angio-œdème et troubles cutanés exfoliatifs, y compris syndrome de Stevens-Johnson. Ces réactions se sont produites dans les 3 premiers mois du traitement par Januvia, parfois même après la première dose déjà. Étant donné que ces résultats proviennent d'une population de taille inconnue, il est globalement impossible de fournir des informations fiables sur leur incidence. Si une réaction d'hypersensibilité est suspectée, le traitement par Januvia doit être arrêté (voir «CONTRE-INDICATIONS» et «EFFETS INDÉSIRABLES, Expériences post-commercialisation»).
Pemphigoïde bulleuse
Après commercialisation, des cas de pemphigoïde bulleuse ayant nécessité une hospitalisation ont été rapportés avec l'utilisation d'inhibiteurs de la dipeptidylpeptidase-4 (DPP-4). Dans les cas rapportés, les patients ont généralement récupéré sous traitement immunosuppresseur topique ou systémique et après arrêt de la prise de l'inhibiteur de la DPP-4. Il faut signaler aux patients de contacter leur médecin en cas d'apparition de bulles ou d'érosions cutanées sous traitement par Januvia. En cas de suspicion de pemphigoïde bulleuse, le traitement par Januvia devrait être arrêté. Il faudrait considérer d'adresser le patient à un dermatologue pour confirmer le diagnostic et instaurer un traitement adéquat.
Trouble de la fonction hépatique
Chez les patients atteints de trouble modéré de la fonction hépatique (Child-Pugh Score 7 à 9), les valeurs moyennes d'AUC et de Cmax de la sitagliptine ont augmenté respectivement de près de 21% et 13% par rapport au groupe témoin en bonne santé après la prise d'une dose unique de 100 mg de Januvia. Ces différences ne sont pas considérées comme cliniquement significatives. Il n'est pas nécessaire d'adapter la dose de Januvia chez les patients atteints de trouble léger ou modéré de la fonction hépatique.
Il n'existe aucune expérience clinique avec des patients atteints de trouble sévère de la fonction hépatique (Child-Pugh Score >9). La sitagliptine est éliminée principalement par voie rénale. C'est pourquoi on ne s'attend à aucune influence significative sur la pharmacocinétique de la sitagliptine lors d'un trouble sévère de la fonction hépatique. La prudence est tout de même de mise chez ces patients.
Emploi chez les patients âgés
Au cours d'études cliniques, la sécurité et l'efficacité de Januvia chez les patients âgés (≥65 ans) étaient similaires à celles des patients plus jeunes (<65 ans). Une adaptation de la dose en fonction de l'âge n'est pas nécessaire. Les patients âgés souffrent avec une plus grande probabilité de trouble de la fonction rénale; une réduction de la dose peut s'avérer nécessaire lors de trouble modéré et sévère de la fonction rénale (voir «POSOLOGIE/MODE D'EMPLOI, Emploi chez les patients présentant un trouble de la fonction rénale»).
Autres
Au cours d'études cliniques contrôlées chez des volontaires sains, des doses uniques pouvant aller jusqu'à 800 mg de sitagliptine ont généralement été bien tolérées. Sous la dose de 800 mg de Januvia, des allongements minimaux de l'intervalle QT ont été observés au cours d'une étude. Toutefois, ces allongements n'ont pas été considérés comme étant cliniquement significatifs. On ne dispose d'aucune donnée concernant les doses supérieures à 800 mg chez l'être humain. Aucune étude spécifique n'a été effectuée chez les patients ayant un allongement de l'intervalle QT (par exemple les patients avec le syndrome du QT long) ou chez les patients ayant reçu la sitagliptine en association avec des substances allongeant l'intervalle QT.
Sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé pelliculé, c.-à-d. qu'il est essentiellement «sans sodium».
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