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Information professionnelle sur Vectibix®:Amgen Switzerland AG
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PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principes actifs
Panitumumab.
Le panitumumab est un anticorps monoclonal IgG2 humain, produit à partir d'une lignée cellulaire de mammifère (CHO) par la technique de l'ADN recombinant.
Excipients
Chlorure de sodium, acétate de sodium, eau pour préparations injectables.
Chaque millilitre du concentré contient 0,150 mmol de sodium, ce qui correspond à 3,45 mg de sodium.

Indications/Possibilités d’emploi

Vectibix est indiqué pour le traitement des patients adultes atteints d'un cancer colorectal métastatique (CCRm) avec un statut RAS non muté (de type sauvage)
·en première ligne en association avec un protocole FOLFOX ou FOLFIRI.
·en seconde ligne en association avec un protocole FOLFIRI pour les patients qui ont reçu en première ligne un protocole de chimiothérapie à base de fluoropyrimidine (excluant l'irinotécan).
·en monothérapie après échec des protocoles de chimiothérapie à base de fluoropyrimidine, oxaliplatine et irinotécan.

Posologie/Mode d’emploi

Le traitement par Vectibix doit être contrôlé par un médecin rompu aux traitements anticancéreux.
Le statut EGFR et le statut RAS de type sauvage (KRAS et NRAS) doivent être déterminés avant le début du traitement par Vectibix par un laboratoire expérimenté utilisant une méthode de test validée pour la détection des mutations KRAS (exons 2, 3 et 4) et NRAS (exons 2, 3 et 4).
Posologie usuelle
La dose recommandée de Vectibix est de 6 mg/kg de poids corporel administrée une fois toutes les deux semaines.
Afin d'assurer la traçabilité des médicaments biotechnologiques, il convient de documenter pour chaque traitement le nom commercial et le numéro de lot.
Ajustements de la posologie du fait d'effets indésirables
Si un patient développe des réactions dermatologiques de grade 3 ou plus (selon les critères du NCI-CTC/CTCAE), ou si celles-ci sont jugées intolérables, on suspendra l'administration de 1 ou 2 doses de Vectibix s'il s'agit de leur première apparition. Si les réactions s'améliorent (< au grade 3), on peut poursuivre la perfusion à 100% de la dose initiale. Dans le cas contraire, il convient d'arrêter le traitement par Vectibix. À la deuxième apparition de symptômes cutanés, suspendre 1 ou 2 doses de Vectibix. Si les réactions s'améliorent (< au grade 3), on peut poursuivre la perfusion à 80% de la dose initiale. En l'absence d'amélioration, il convient d'arrêter le traitement par Vectibix. À la troisième apparition, suspendre 1 ou 2 doses de Vectibix. Si les réactions s'améliorent (< au grade 3), on peut poursuivre la perfusion à 60% de la dose initiale. En l'absence d'amélioration, il convient d'arrêter le traitement par Vectibix. À la quatrième apparition, le traitement par Vectibix doit être arrêté.
Populations particulières
La sécurité et l'efficacité de Vectibix n'ont pas été étudiées chez les patients insuffisants rénaux ou hépatiques.
Il n'est pas nécessaire de procéder à un ajustement posologique chez les personnes âgées.
Population pédiatrique
Aucune donnée n'étant disponible chez l'enfant, Vectibix ne doit pas être utilisé chez les patients de moins de 18 ans.
Mode d'administration
Vectibix doit être administré en perfusion intraveineuse à l'aide d'une pompe à perfusion.
Avant la perfusion, Vectibix doit être dilué dans une solution pour perfusion de chlorure de sodium à 0,9%, la concentration finale ne devant pas dépasser 10 mg/ml (pour les instructions de manipulation, voir «Remarques particulières»).
Vectibix doit être administré par un cathéter veineux périphérique ou un cathéter à demeure utilisant un filtre en ligne avec une taille de pores de 0,2 ou 0,22 micromètres et une faible capacité de liaison aux protéines. La durée de perfusion recommandée est de 60 minutes environ. Si la première perfusion est tolérée, les perfusions suivantes peuvent être administrées en 30 à 60 minutes. Pour les doses supérieures à 1 000 mg, une durée de perfusion de 90 minutes environ est recommandée (pour les instructions de manipulation, voir «Remarques particulières»).
Avant et après l'administration de Vectibix, la tubulure de perfusion doit être rincée avec une solution de chlorure de sodium afin d'éviter tout mélange avec d'autres médicaments ou solutions intraveineuses (i.v.).
En cas de réactions liées à la perfusion, il est impératif de réduire le débit de perfusion de Vectibix (voir «Mises en garde et précautions»).
Ne pas administrer en injection intraveineuse rapide ou en bolus.
Pour les instructions relatives à la dilution du médicament avant utilisation, voir «Remarques particulières».

Contre-indications

Vectibix est contre-indiqué chez les patients présentant des antécédents de réactions d'hypersensibilité sévères ou mettant en jeu le pronostic vital vis-à-vis du principe actif ou de l'un des excipients.
Pneumopathie interstitielle ou fibrose pulmonaire.
L'association de Vectibix avec une chimiothérapie à base d'oxaliplatine est contre-indiquée chez les patients atteints d'un CCRm exprimant RAS muté ou chez lesquels le statut RAS n'a pas été déterminé (voir «Mises en garde et précautions»).

Mises en garde et précautions

Toxicité pour la peau et les tissus mous
Presque tous les patients (environ 94%) traités par Vectibix ont présenté des réactions dermatologiques indésirables, pour la plupart d'intensité légère à modérée.
Au cours des essais cliniques, des infections et des septicémies (rarement fatales) ont été observées en rapport avec des réactions dermatologiques et des stomatites. On a également observé des abcès locaux qui ont dû être incisés et drainés.
En cas d'apparition de rash/toxicité cutanée, il est recommandé aux patients d'appliquer de la crème solaire, de porter un chapeau et d'éviter de s'exposer au soleil, la lumière du soleil pouvant exacerber les réactions cutanées.
Pour les ajustements posologiques liés à une toxicité cutanée, voir «Ajustements de la posologie du fait d'effets indésirables» dans la rubrique «Posologie/Mode d'emploi».
Les patients chez qui le traitement par Vectibix entraîne une toxicité pour la peau ou les tissus mous ou dont les réactions dermatologiques s'aggravent sous Vectibix doivent être surveillés afin de détecter des complications infectieuses et un traitement adapté doit être instauré sans délai. Des complications infectieuses engageant le pronostic vital et d'issue fatale, dont des cas de fasciite nécrosante et/ou de septicémie, ont été observées chez des patients traités par Vectibix. Il convient de renoncer au traitement par Vectibix ou d'arrêter le traitement par ce médicament en cas de toxicité pour la peau ou les tissus mous accompagnée de complications inflammatoires ou infectieuses sévères ou engageant le pronostic vital.
Des cas rares de syndrome de Stevens-Johnson et de nécrolyse épidermique toxique ont été rapportés chez des patients traités par Vectibix après la commercialisation. En cas de suspicion de cette toxicité, le traitement par Vectibix doit être interrompu et/ou arrêté.
Un traitement cutané proactif incluant une crème hydratante, un écran solaire (IP > 15 UVA et UVB) ou un dermocorticoïde en crème (pas plus de 1% d'hydrocortisone) et l'administration d'un antibiotique oral (p.ex. doxycycline) peuvent être utiles pour la prise en charge des réactions dermatologiques. Il convient de recommander aux patients d'appliquer la crème hydratante et l'écran solaire sur le visage, les mains, les pieds, le cou, le dos et le thorax chaque matin, et le dermocorticoïde sur le visage, les mains, les pieds, le cou, le dos et le thorax chaque soir pendant toute la durée du traitement.
Complications pulmonaires
Des cas de pneumopathies interstitielles (ILD, Interstitial Lung Disease), parfois mortelles, ont été observés avec des inhibiteurs de l'EGFR dont Vectibix. En cas d'apparition brutale ou d'aggravation de symptômes pulmonaires, le traitement par Vectibix doit être interrompu et une exploration de ces symptômes doit être effectuée au plus vite. Si une pneumopathie interstitielle est diagnostiquée, Vectibix doit être arrêté définitivement et le patient traité de façon appropriée.
Chez les patients ayant des antécédents de pneumopathie interstitielle ou de fibrose pulmonaire ou présentant des signes de pneumopathie interstitielle ou de fibrose pulmonaire, le bénéfice d'un traitement par le panitumumab doit être soigneusement pesé au regard du risque de complications pulmonaires.
Examens de laboratoire – électrolytes
Une hypomagnésémie sévère (grade 4) a été observée chez certains sujets. Les patients doivent donc être surveillés périodiquement afin de déceler une hypomagnésémie et une hypocalcémie, préalablement à la mise en place du traitement par Vectibix et jusqu'à 8 semaines après la fin du traitement. Le cas échéant, une supplémentation adaptée en magnésium est recommandée.
D'autres troubles électrolytiques, notamment une hypokaliémie, ont également été observés. Là encore, une surveillance comparable à celle déjà décrite et une supplémentation adaptée par ces électrolytes sont également recommandées.
Réactions liées à la perfusion
Au cours des études cliniques en monothérapie et en association dans le CCRm, quelque 5% des patients traités par Vectibix ont présenté des réactions liées à la perfusion (dans les 24 heures suivant une perfusion), dont 1% étaient sévères (grades 3 et 4 selon CTCAE V4.0).
Durant la phase de post-marketing, des réactions sévères liées à la perfusion ont aussi été observées chez moins de 1% des patients, les cas mortels étant très rares (< 0,01% des patients).
Durant la phase de post-marketing, on a également rapporté des réactions liées à la perfusion survenues plus de 24 heures après cette dernière. Ces réactions incluaient un cas d'œdème de Quincke d'issue fatale chez un patient ayant présenté des réactions d'hypersensibilité au panitumumab dans le passé. Les signes et les symptômes de ces réactions retardées liées à la perfusion peuvent notamment comprendre un bronchospasme, un œdème, une réaction anaphylactique, un œdème de Quincke ou une hypotension. Il est recommandé de prévenir les patients de la possibilité d'une réaction retardée liée à la perfusion et de leur demander de contacter leur médecin si des symptômes d'une réaction liée à la perfusion apparaissent.
En cas de survenue d'une réaction sévère ou mettant en jeu le pronostic vital liée à la perfusion (grade 3 ou 4 selon NCI-CTC), la perfusion doit être arrêtée. L'arrêt définitif du Vectibix doit être envisagé en fonction de la gravité et/ou la durée de la réaction. Chez les patients présentant une réaction légère à modérée liée à la perfusion (grades 1 et 2 selon NCI-CTC), le débit de perfusion doit être réduit de 50% pendant la durée de cette perfusion. Il est recommandé de maintenir le débit de perfusion ainsi abaissé pour toutes les perfusions suivantes.
Vectibix en association avec le protocole de chimiothérapie IFL (irinotécan, 5fluorouracile en bolus et leucovorine)
Dans une étude clinique à un bras (n = 19), les patients recevant Vectibix en association avec le protocole IFL [5fluorouracile (500 mg/m2) en bolus, leucovorine (20 mg/m2) et irinotécan (125 mg/m2)] ont présenté une incidence élevée de diarrhées sévères (voir «Effets indésirables»). Par conséquent, l'administration de Vectibix en association avec le protocole IFL doit être évitée (voir «Interactions»).
Vectibix en association avec le bévacizumab et des protocoles de chimiothérapie
Une étude multicentrique, ouverte, randomisée, menée chez 1 053 patients (étude PACCE), a permis d'évaluer l'efficacité du bévacizumab et des protocoles de chimiothérapie à base d'oxaliplatine ou d'irinotécan associés ou non au Vectibix dans le traitement du cancer colorectal métastatique en première ligne. On a observé une diminution de la durée de la survie sans progression et une augmentation de l'incidence des décès chez les patients recevant Vectibix associé au bévacizumab et à la chimiothérapie. Une plus grande incidence d'embolies pulmonaires, d'infections (surtout d'origine dermatologique), de diarrhées, de troubles électrolytiques, de nausées, de vomissements et de déshydratation a également été rapportée dans les bras traités par Vectibix en association avec le bévacizumab et la chimiothérapie.
Une analyse complémentaire des données d'efficacité de cette étude en fonction du statut KRAS n'a pas révélé de sous-groupe de patients bénéficiant de l'association de Vectibix avec des chimiothérapies à base d'oxaliplatine ou d'irinotécan et de bévacizumab. Une tendance à la diminution de la survie a été observée avec Vectibix dans le sous-groupe de patients exprimant le KRAS de type sauvage et inclus dans la cohorte bévacizumab et oxaliplatine. Cette même tendance a été observée avec Vectibix dans la cohorte bévacizumab et irinotécan, indépendamment du statut mutationnel KRAS.
Par conséquent, Vectibix ne doit pas être administré en association avec les chimiothérapies contenant du bévacizumab (voir «Interactions» et «Efficacité clinique»).
Vectibix en association avec une chimiothérapie à base d'oxaliplatine chez les patients atteints d'un CCRm exprimant le RAS muté ou chez lesquels le statut RAS n'a pas été déterminé
L'association de Vectibix avec une chimiothérapie à base d'oxaliplatine est contre-indiquée chez les patients atteints d'un CCRm présentant une mutation RAS ou chez lesquels le statut RAS n'a pas été déterminé (voir «Contre-indications»).
Lors de l'analyse primaire d'un essai de phase III (n = 1 183, 656 patients avec le statut KRAS (exon 2) de type sauvage et 440 atteints de tumeurs KRAS de type muté) en première ligne de traitement du CCRm, évaluant Vectibix en association avec une perfusion de 5fluorouracile, leucovorine et oxaliplatine (FOLFOX) versus FOLFOX seul, la survie sans progression (SSP) a été significativement plus courte chez les patients KRAS muté ayant reçu Vectibix et le FOLFOX (n = 221) par rapport au FOLFOX seul (n = 219) (hazard ratio [HR]: 1,27 [IC 95%: 1,04; 1,55]). Chez les patients atteints de tumeurs KRAS muté (exon 2), la SSP médiane a été raccourcie de 1,5 mois avec l'association de Vectibix plus FOLFOX par rapport à FOLFOX seul dans l'analyse primaire. On a par ailleurs observé une tendance à une baisse de la survie globale (SG) chez les patients dont la tumeur exprimait le KRAS muté (HR: 1,17 [IC 95%: 0,95; 1,45]).
Une analyse rétrospective prédéfinie d'une sous-population de 641 patients sur les 656 patients atteints d'une tumeur KRAS (exon 2) de type sauvage de cette étude de phase III a permis d'identifier des mutations supplémentaires RAS (KRAS [exons 3 et 4] ou NRAS [exons 2, 3 et 4]) chez 16% des patients (n = 108). Une SSP et une SG plus courtes ont été observées chez les patients atteints d'un CCRm exprimant RAS muté et recevant Vectibix et FOLFOX (n = 51) versus FOLFOX seul (n = 57). Chez les patients atteints de tumeurs RAS muté, la SSP médiane a été raccourcie de 1,4 mois (HR: 1,31 [IC 95%: 1,07; 1,60]) et la SG médiane a été raccourcie de 3,6 mois (HR: 1,25 [IC 95%: 1,02; 1,55]) avec l'association de Vectibix et FOLFOX par rapport à FOLFOX seul.
Patients ayant un indice de performance ECOG de 2, traités par Vectibix en association avec une chimiothérapie
Chez les patients ayant un indice de performance ECOG de 2, il est recommandé d'évaluer le rapport bénéfice-risque avant de débuter le traitement du CCRm par Vectibix en association avec une chimiothérapie. Un rapport bénéfice-risque positif n'a pas été attesté chez les patients avec un indice de performance ECOG de 2. Dans le cadre d'une étude de phase III (n = 1 183, 656 patients atteints d'un CCRm KRAS (exon 2) de type sauvage et 440 patients atteints d'un CCRm KRAS muté) visant à évaluer Vectibix en première ligne de traitement en association avec FOLFOX versus FOLFOX seul, une toxicité accrue et une SSP significativement plus courte ont été observées chez les patients ayant un indice de performance ECOG de 2 (n = 40) par rapport à ceux ayant un indice de performance ECOG de 0 ou 1 (n = 616). Chez les patients ayant un indice de performance ECOG de 2, la SSP médiane a été de 4,8 mois pour l'association Vectibix plus FOLFOX (n = 20) et de 7,5 mois pour FOLFOX seul (n = 20), contre 10,8 mois pour Vectibix plus FOLFOX (n = 305) et 8,7 mois pour FOLFOX seul (n = 311) chez les patients ayant un indice de performance ECOG de 0 ou 1.
Insuffisance rénale aiguë
Une insuffisance rénale aiguë a été observée chez des patients présentant une diarrhée sévère et une déshydratation.
Toxicité oculaire
Des cas graves de kératite, de kératite ulcéreuse et de perforation de la cornée ont été rapportés. Les patients présentant des signes et symptômes évocateurs d'une kératite tels qu'une inflammation aiguë de l'œil ou une aggravation de celle-ci, un larmoiement, une sensibilité à la lumière, une vision trouble, une douleur oculaire et/ou une rougeur oculaire doivent consulter rapidement un ophtalmologue.
Si le diagnostic de kératite ulcéreuse est confirmé, le traitement par Vectibix doit être suspendu ou arrêté. Si le diagnostic de kératite est confirmé, les bénéfices et les risques liés à la poursuite du traitement doivent être soigneusement pris en compte.
Vectibix doit être utilisé avec précaution chez les patients ayant des antécédents de kératite, de kératite ulcéreuse ou de sécheresse oculaire sévère. Le port de lentilles de contact constitue aussi un facteur de risque pour les kératites et les ulcérations cornéennes.
Avertissements sur les excipients
Ce médicament contient 3,45 mg de sodium par millilitre de concentré pour solution pour perfusion, ce qui équivaut à 0,17% de l'apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l'OMS de 2 g de sodium par adulte.

Interactions

Vectibix ne doit pas être administré en association avec des chimiothérapies de type IFL ou incluant du bévacizumab. Une forte incidence de diarrhées sévères a été observée au cours de l'administration de panitumumab en association avec le protocole IFL. Une augmentation de la toxicité et des cas mortels ont été observés lors de l'association du panitumumab avec le bévacizumab et la chimiothérapie.

Grossesse, allaitement

Grossesse
Il n'existe pas de données suffisantes concernant l'emploi de Vectibix chez la femme enceinte. Les expérimentations animales ont révélé une toxicité de reproduction (voir «Données précliniques»). Le risque potentiel pour l'être humain n'est pas connu. L'EGFR est toutefois impliqué dans le contrôle du développement prénatal et pourrait s'avérer essentiel à l'organogenèse, à la prolifération et à la différenciation normales de l'embryon en développement.
Vectibix ne doit pas être administré pendant la grossesse sauf en cas de nécessité absolue.
Les IgG humaines traversant la barrière placentaire, le panitumumab pourrait passer de la mère au fœtus en développement. Les femmes en âge de procréer doivent recourir à une méthode de contraception fiable pendant le traitement par Vectibix et pendant les 2 mois suivant l'administration de la dernière dose. Si Vectibix est utilisé pendant la grossesse ou en cas de grossesse survenant au cours de traitement, la patiente devra être avertie du risque éventuel d'avortement spontané ou des risques potentiels pour le fœtus.
Allaitement
On ignore si le panitumumab passe dans le lait maternel. Les IgG humaines étant sécrétées dans le lait maternel, le panitumumab pourrait l'être également. Le risque d'absorption et de lésions du nourrisson après ingestion par le lait maternel n'est pas connu. Il est recommandé aux femmes de ne pas allaiter pendant le traitement par Vectibix et pendant les 2 mois qui suivent l'administration de la dernière dose.
Fertilité
Des expérimentations animales chez le singe ont montré des effets sur la fertilité (voir «Données précliniques»). Le panitumumab pourrait donc altérer la capacité de concevoir chez les femmes.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Aucune étude n'a été effectuée sur les effets sur l'aptitude à la conduite et l'utilisation de machines. Si les patients présentent des symptômes liés au traitement modifiant leur vision et/ou leur capacité à se concentrer ou à réagir, il convient de leur recommander de ne pas conduire de véhicules ou d'utiliser de machines jusqu'à ce que les effets disparaissent.

Effets indésirables

L'analyse de tous les patients atteints de CCRm ayant reçu Vectibix en monothérapie ou en association avec une chimiothérapie dans le cadre d'essais cliniques (n = 2 224) montre que les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont les réactions dermatologiques, observées chez environ 94% des patients. Ces réactions sont en rapport avec les effets pharmacologiques de Vectibix. Elles étaient légères à modérées dans la majorité des cas, de grade 3 dans 23% des cas, et de grade 4 (selon les critères du NCI-CTC) dans moins de 1% des cas.
Les effets indésirables observés chez 20% ou plus des patients sont les suivants: affections gastrointestinales [diarrhée (46%), nausées (39%), vomissements (26%), constipation (23%) et douleurs abdominales (23%)]; troubles généraux [fatigue (35%), fièvre (21%)]; troubles du métabolisme et de la nutrition [manque d'appétit (30%)]; infections et infestations [paronychie (20%)]; et affections de la peau et du tissu sous-cutané [rash (47%), dermatite acnéiforme (39%), prurit (36%), érythème (33%) et sécheresse cutanée (21%)].
Les fréquences des réactions indésirables mentionnées sont définies comme suit: très fréquents (≥1/10); fréquents (≥1/100, < 1/10); occasionnels (≥1/1 000, < 1/100); rares (≥1/10 000, < 1/1 000); très rares (< 1/10 000); fréquence inconnue (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Classes de systèmes d'organes selon MedDRA

Très fréquents

Fréquents

Occasionnels

Fréquence inconnue

Infections et infestations

Paronychie (20%)
Conjonctivite (12%)

Infection des voies urinaires
Rash pustuleux
Folliculite
Infections de la peau et du tissu sous-cutané
Infection locale

Inflammation oculaire
Infection de la paupière

Affections hématologiques et du système lymphatique

Anémie (12%)

Leucopénie

Affections du système immunitaire

Hypersensibilité

Réactions anaphylactiques

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Manque d'appétit (30%)
Hypomagnésémie (17%)
Hypokaliémie (11%)

Déshydratation
Hypocalcémie
Hyperglycémie
Hypophosphatémie

Affections psychiatriques

Insomnie (10%)

Anxiété

Affections du système nerveux

Céphalées
Sensation vertigineuse

Affections oculaires

Renforcement du larmoiement
Sécheresse oculaire
Croissance des cils
Blépharite
Hyperémie oculaire
Irritation oculaire
Prurit oculaire

Irritation palpébrale
Kératite

Kératite ulcéreusea
Perforation de la cornéea,b

Affections cardiaques

Tachycardie

Cyanose

Affections vasculaires

Thrombose veineuse profonde
Hypotension
Hypertension
Bouffées vasomotrices

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Dyspnée (13%)
Toux (11%)

Epistaxis
Embolie pulmonaire

Bronchospasme
Sécheresse nasale

Affections gastro-intestinales

Diarrhée (46%)
Nausées (39%)
Vomissements (26%)
Douleurs abdominales (23%)
Constipation (23%)
Stomatite (18%)

Dyspepsie
Sécheresse buccale
Hémorragies rectales
Reflux gastro-œsophagien
Ulcération aphteuse
Chéilite

Gerçures des lèvres
Sécheresse des lèvres

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Rash (47%)
Dermatite acnéiforme (39%)
Prurit (36%)
Érythème (33%)
Sécheresse cutanée (21%)
Fissures cutanées (16%)
Acné (12%)
Alopécie (10%)

Dermatite exfoliatrice
Onychopathies
Exfoliation cutanée
Syndrome d'érythrodysesthésie palmo-plantaire
Ulcérations cutanées
Rash papuleux
Escarres
Rash érythémateux
Hyperhidrose
Rash maculeux
Hypertrichose
Rash maculo-papuleux
Toxicité cutanée
Onychoclasie
Rash prurigineux
Lésions cutanées
Dermatite
Rash généralisé

Ongle incarné
Onycholyse
Hirsutisme
Angio-œdème

Nécrolyse épidermique toxiquea
Syndrome de Stevens-Johnsona
Nécrose cutanéea (y compris des cas de fasciite nécrosante)

Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif

Dorsalgies (12%)

Douleurs dans les membres

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Fatigue (35%)
Pyrexie (21%)
Asthénie (15%)
Mucite (14%)
Œdèmes périphériques (11%)

Douleurs thoraciques
Douleurs
Frissons

Réactions liées à la perfusion

Investigations

Perte de poids (11%)

Taux diminué de magnésium dans le sang

a Effet indésirable rapporté lors de la phase de post-marketing.
b La perforation de la cornée comprend la kératorrhexis et la perforation de la cornée.
Description de certains effets indésirables
Les éruptions cutanées sont le plus souvent apparues sur le visage, le haut de la poitrine et le dos, mais pouvaient s'étendre aux membres. Des complications infectieuses telles qu'une septicémie (rarement fatales), des infections de la peau et du tissu sous-cutané, y compris une fasciite nécrosante, ainsi que des abcès locaux nécessitant incision et drainage ont été rapportés à la suite de réactions cutanées et sous-cutanées sévères. Le délai médian d'apparition du premier symptôme des réactions dermatologiques était de 10 jours, et le délai médian de régression des symptômes après la dernière dose de Vectibix de 31 jours.
Populations particulières
Aucune différence globale en termes de tolérance ou d'efficacité n'a été observée chez les patients âgés (≥65 ans) traités par Vectibix en monothérapie. Cependant, une incidence plus élevée d'événements indésirables graves a été rapportée chez les patients âgés traités par Vectibix en association avec une chimiothérapie à base d'irinotécan par rapport aux patients traités par chimiothérapie seule.
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Des doses allant jusqu'à environ deux fois la dose thérapeutique recommandée (12 mg/kg) ont entraîné des effets indésirables tels que toxicité cutanée, diarrhée, déshydratation et fatigue.

Propriétés/Effets

Code ATC
L01XC08
Classe pharmacothérapeutique: agents antinéoplasiques, anticorps monoclonaux
Mécanisme d'action
Le panitumumab est un anticorps monoclonal IgG2 recombinant entièrement humain se liant avec une grande affinité et spécificité au facteur de croissance épidermique humain (EGFR, Epidermal Growth Factor Receptor). L'EGFR est une glycoprotéine transmembranaire, membre d'une sous-famille de récepteurs à tyrosine kinase de type I comprenant l'EGFR (HER1/c-ErbB-1), HER2, HER3, et HER4. L'EGFR favorise le développement cellulaire des tissus épithéliaux normaux, tels que la peau et les follicules pileux, et est exprimé sur diverses lignées cellulaires tumorales.
Le panitumumab se fixe au domaine de liaison du ligand de l'EGFR et inhibe l'autophosphorylation du récepteur induite par tous les ligands connus de l'EGFR. La fixation du panitumumab à l'EGFR a pour effet l'internalisation du récepteur, l'inhibition du développement cellulaire, l'induction d'une apoptose et la diminution de la production d'interleukine 8 et du facteur de croissance endothélial vasculaire.
KRAS (Kirsten rat sarcoma 2 viral oncogene homologue) et NRAS (Neuroblastoma RAS viral oncogene homologue) font partie de la famille de l'oncogène RAS. Les gènes KRAS et NRAS codent pour de petites protéines liées au GTP, impliquées dans la transduction du signal. Différents stimuli, incluant celui de l'EGFR, activent KRAS et NRAS qui stimulent alors d'autres protéines intracellulaires entraînant ainsi la prolifération cellulaire, la survie cellulaire et l'angiogenèse.
Les mutations constitutives des gènes RAS sont observées fréquemment dans différentes tumeurs humaines et sont impliquées à la fois dans l'oncogenèse et la progression tumorale.
Pharmacodynamique
Les tests in vitro et les études animales in vivo ont mis en évidence que le panitumumab inhibe le développement et la survie des cellules tumorales exprimant l'EGFR. Aucun effet anti-tumoral du panitumumab n'a été observé sur les xénogreffes tumorales humaines n'exprimant pas l'EGFR. Dans les études animales, l'adjonction du panitumumab à une chimiothérapie ou à d'autres agents thérapeutiques ciblés a entraîné une augmentation des effets anti-tumoraux par rapport à la chimiothérapie ou aux agents thérapeutiques ciblés, utilisés seuls.
Immunogénicité
Le développement des anticorps dirigés contre le panitumumab a été évalué par deux tests immunologiques différents de détection des anticorps anti-panitumumab (un test ELISA qui détecte les anticorps de forte affinité et un test immunologique Biosensor qui détecte à la fois les anticorps de forte et de faible affinité). Chez les patients ayant une sérologie positive à l'un des deux tests immunologiques, un essai biologique in vitro a été réalisé pour détecter les anticorps neutralisants.
La détection de la formation d'anticorps dépend de la sensibilité et de la spécificité des tests. L'incidence des anticorps observée au moyen d'un test est influencée par plusieurs facteurs dont la procédure de test, la manipulation de l'échantillon, le moment du prélèvement de l'échantillon, les traitements concomitants et les maladies sous-jacentes. Par conséquent, la comparaison de l'incidence des anticorps avec d'autres produits peut induire en erreur.
Efficacité clinique
Efficacité clinique en monothérapie
L'efficacité de Vectibix en monothérapie chez les patients atteints de cancer colorectal métastatique (CCRm) avec progression de la tumeur pendant ou après la chimiothérapie a été étudiée lors de deux essais cliniques contrôlés randomisés en comparaison au traitement symptomatique optimal (463 patients) et en comparaison au cétuximab (1 010 patients) ainsi que lors d'essais ouverts à un seul bras (585 patients). Les patients atteints d'une affection pulmonaire interstitielle ou d'une fibrose pulmonaire connues et les patients présentant des symptômes de ces maladies ont été exclus des études cliniques.
Un essai international, randomisé, contrôlé, a été réalisé chez 463 patients atteints de cancer colorectal métastatique exprimant l'EGFR après échec confirmé des protocoles incluant de l'oxaliplatine et de l'irinotécan. Les patients ont été randomisés selon un ratio de 1:1 afin de recevoir soit Vectibix à une dose de 6 mg/kg une fois toutes les deux semaines plus un traitement symptomatique optimal (hors chimiothérapie) (n = 231), soit un traitement symptomatique optimal seul (n = 232). Les patients ont été traités jusqu'à progression de la maladie ou apparition d'une toxicité inacceptable. Dès progression de la tumeur, les patients avec un traitement symptomatique optimal seul étaient éligibles pour passer vers une étude complémentaire et recevoir Vectibix à une dose de 6 mg/kg une fois toutes les deux semaines.
Le critère d'évaluation principal était la survie sans progression (SSP).
Une analyse rétrospective du statut KRAS de type sauvage versus KRAS muté a été réalisée par l'analyse du tissu tumoral inclus en paraffine conservé. Le statut mutationnel KRAS était évaluable chez 427 patients (92%); 184 d'entre eux présentaient des mutations. Au cours d'une analyse qui a permis d'éliminer l'erreur systématique potentielle due à des évaluations non programmées, le hazard ratio à la SSP était de 0,49 (IC 95%: 0,37; 0,65) en faveur du Vectibix dans le groupe KRAS de type sauvage et de 1,07 (IC 95%: 0,77; 1,48) dans le groupe KRAS muté. La différence de SSP médiane dans le groupe KRAS de type sauvage était de 8 semaines. La différence dans le groupe KRAS muté était de 0 semaine. Aucune différence de survie globale n'a été décrite dans les deux groupes. Dans le groupe KRAS de type sauvage, le taux de réponse était de 17% dans le bras Vectibix et de 0% dans le bras traitement symptomatique optimal. Dans le groupe KRAS muté, aucune réponse n'a été observée dans les deux bras de traitement.
Dans une analyse exploratoire d'échantillons tumoraux conservés, prélevés lors de l'étude de phase III en monothérapie, 11 des 72 patients (15%) atteints d'une tumeur RAS de type sauvage ayant reçu le panitumumab ont présenté une réponse objective, contre seulement 1 patient sur 95 (1%) atteint d'une tumeur RAS muté. De plus, comparé au traitement symptomatique optimal, le traitement par panitumumab a été associé à une amélioration de la survie sans progression chez les patients atteints d'une tumeur RAS de type sauvage (HR: 0,38 [IC 95%: 0,27; 0,56]), mais pas chez les patients atteints d'une tumeur RAS muté (HR: 0,98 [IC 95%: 0,73; 1,31]).
L'efficacité de Vectibix a également été examinée lors d'un essai ouvert chez des patients atteints d'un CCRm KRAS (exon 2) de type sauvage. Au total, 1 010 patients réfractaires à la chimiothérapie ont été randomisés selon un ratio de 1:1 dans le groupe de traitement par Vectibix ou dans le groupe de traitement par cétuximab pour vérifier la non-infériorité de Vectibix par rapport au cétuximab. Le critère d'évaluation principal était la survie globale (SG). Les critères d'évaluation secondaires comprenaient la survie sans progression (SSP) et le taux de réponse objective (RO).
La SG médiane était de 10,4 mois pour Vectibix contre 10,0 mois pour le cétuximab (HR: 0,97 [IC 95%: 0,84; 1,11]). La SSP médiane était de 4,1 mois pour Vectibix contre 4,4 mois pour le cétuximab (HR: 1,00 [IC 95%: 0,88; 1,14]).
Globalement, le profil de sécurité de Vectibix était similaire à celui du cétuximab, en particulier en ce qui concerne la toxicité cutanée. Toutefois, les réactions liées à la perfusion étaient plus fréquentes avec le cétuximab (13% vs 3%), tandis que les troubles électrolytiques, en particulier l'hypomagnésémie, étaient plus fréquents avec Vectibix (29% vs 19%).
Efficacité clinique en association avec une chimiothérapie
Chez les patients atteints d'un CCRm RAS de type sauvage, la SSP, la SG, la RO ont été améliorées chez les patients qui avaient reçu un traitement par panitumumab plus chimiothérapie (FOLFOX ou FOLFIRI) par rapport à ceux qui avaient reçu uniquement la chimiothérapie. Les patients présentant des mutations RAS supplémentaires au-delà de l'exon 2 du KRAS, ne profitaient vraisemblablement pas d'une association FOLFIRI-panitumumab. Chez ces patients, un effet défavorable a été observé lors de l'association de FOLFOX avec le panitumumab. Les mutations du BRAF dans l'exon 15 ont été identifiées comme un facteur pronostique associé à une évolution plus défavorable de la maladie. Les mutations du BRAF n'étaient pas prédictives du résultat d'un traitement par panitumumab associé à FOLFOX ou FOLFIRI.
Efficacité clinique en traitement de première ligne en association avec FOLFOX
L'efficacité de Vectibix en association avec l'oxaliplatine, le 5fluorouracile (5-FU) et la leucovorine (FOLFOX) vs FOLFOX seul a été évaluée dans une étude randomisée et contrôlée, menée chez 1 183 patients atteints d'un cancer colorectal métastatique. Le critère d'évaluation principal était la survie sans progression (SSP). Les critères d'évaluation secondaires comprenaient la survie globale (SG) et le taux de réponse objective (RO). L'étude a été analysée en fonction du statut tumoral KRAS (exon 2) qui était évaluable chez 93% des patients.
Dans une analyse rétrospective prédéfinie, 641 des 656 patients atteints d'une tumeur KRAS (exon 2) de type sauvage ont été examinés par séquençage bidirectionnel type Sanger et selon la méthode Surveyor®/WAVE® à la recherche de mutations supplémentaires de l'exon 3 (codon 61) et de l'exon 4 (codons 117/146) du gène KRAS, et de l'exon 2 (codons 12/13), de l'exon 3 (codon 61) et de l'exon 4 (codons 117/146) du gène NRAS, ainsi que de l'exon 15 (codon 600) du gène BRAF.
L'incidence de ces mutations supplémentaires des gènes RAS dans la population KRAS (exon 2) de type sauvage était d'environ 16%. La population RAS de type sauvage (n = 512) a été définie en excluant les patients dont la tumeur présentait ces mutations nouvellement identifiées et ceux dont le statut mutationnel était inconnu. Dans ce groupe, la SSP médiane a été de 10,1 mois avec l'association panitumumab plus FOLFOX vs 7,9 mois avec FOLFOX seul. La différence absolue était de 2,2 mois et le hazard ratio, statistiquement significatif, était de 0,72 (IC 95%: 0,58; 0,90), p = 0,004.
La survie globale médiane s'est élevée à 26,0 mois vs 20,2 mois, avec une différence absolue de 5,8 mois. Le hazard ratio était de 0,78 (IC 95%: 0,62; 0,99), p = 0,043, et s'est avéré significativement meilleur avec l'association panitumumab plus FOLFOX.
En revanche, chez les patients atteints d'une tumeur RAS muté, la SSP a été raccourcie de 1,4 mois (HR: 1,31 [IC 95%: 1,07; 1,60]) et la survie globale a été raccourcie de 3,6 mois (HR: 1,25 [IC 95%: 1,02; 1,55]) avec l'association panitumumab plus FOLFOX par rapport à FOLFOX seul.
Dans cette analyse, les mutations BRAF n'ont pas constitué un facteur prédictif d'un effet négatif du traitement par le panitumumab.
Suite à l'analyse prédéfinie, des mutations supplémentaires de l'exon 3 des gènes KRAS et NRAS (codon 59) ont été identifiées (n = 7). Dans une analyse exploratoire, le codon 59 a semblé avoir également une valeur prédictive d'un résultat négatif du traitement par panitumumab.
Efficacité clinique en association avec une chimiothérapie à base d'irinotécan
L'efficacité du Vectibix en traitement de seconde ligne en association avec l'irinotécan, le 5fluorouracile (5-FU) et la leucovorine (FOLFIRI) a été évaluée dans un essai randomisé et contrôlé, mené chez 1 186 patients atteints d'un CCRm; les critères principaux d'évaluation étaient la survie globale (SG) et la survie sans progression (SSP).
Une analyse rétrospective prédéfinie des sous-groupes a été réalisée chez 586 des 597 patients atteints d'un CCRm KRAS (exon 2) de type sauvage. Le taux de détermination du statut RAS/BRAF s'élevait à 85% au total (1 014 des 1 186 patients randomisés). L'incidence de ces mutations RAS supplémentaires (exons 3, 4 du gène KRAS et exons 2, 3, 4 du gène NRAS) dans la population KRAS (exon 2) de type sauvage était d'environ 19%. Les mutations de l'exon 15 du gène BRAF survenaient avec une incidence d'environ 8% dans la population KRAS (exon 2) de type sauvage.
Chez les patients atteints d'un CCRm RAS de type sauvage, la SSP médiane était de 6,4 mois (IC 95%: 5,5; 7,4) dans le bras panitumumab plus FOLFIRI et de 4,6 mois (IC 95%: 3,7; 5,6) dans le bras FOLFIRI seul. Le hazard ratio était de 0,701 (IC 95%: 0,542; 0,907), en faveur du bras panitumumab plus FOLFIRI. La SG médiane était de 16,2 mois (IC 95%: 14,5; 19,7) dans le bras panitumumab plus FOLFIRI et de 13,9 mois (IC 95%: 11,9; 16,0) dans le bras FOLFIRI seul. Le hazard ratio était de 0,807 (IC 95%: 0,634; 1,027), en faveur du bras panitumumab plus FOLFIRI.
Chez les patients atteints d'un CCRm RAS muté, la SSP médiane était de 4,8 mois (IC 95%: 3,7; 5,5) dans le bras panitumumab plus FOLFIRI et de 4,0 mois (IC 95%: 3,6; 5,5) dans le bras FOLFIRI seul. Le hazard ratio était de 0,861 (IC 95%: 0,705; 1,053). La SG médiane était de 11,8 mois (IC 95%: 10,4; 13,1) dans le bras panitumumab plus FOLFIRI et de 11,1 mois (IC 95%: 10,2; 12,4) dans le bras FOLFIRI seul. Le hazard ratio était de 0,914 (IC 95%: 0,759; 1,101).
L'efficacité de Vectibix dans le traitement de première ligne en association avec FOLFIRI a été déterminée dans un essai à un bras mené chez 154 patients, dans lequel le taux de réponse objective (RO) était le critère d'évaluation principal. Les autres critères décisifs d'évaluation incluaient la survie sans progression (SSP).
Une analyse rétrospective prédéfinie des sous-groupes a été réalisée chez 143 des 154 patients atteints d'un CCRm KRAS (exon 2) de type sauvage. Les échantillons tumoraux de ces patients y ont été analysés à la recherche de mutations RAS supplémentaires. L'incidence de ces mutations RAS supplémentaires (exons 3, 4 du gène KRAS et exons 2, 3, 4 du gène NRAS) dans la population KRAS (exon 2) de type sauvage s'élevait à environ 10%.
Le taux de réponse objective s'élevait à 59% (IC 95%: 46; 71) chez les patients atteints d'une tumeur RAS de type sauvage (n = 69) et à 41% (IC 95%: 30; 53) chez les patients atteints d'une tumeur RAS muté (n = 74).
La SSP médiane était de 11,2 mois (IC 95%: 7,6; 14,8) chez les patients atteints d'une tumeur RAS de type sauvage et de 7,3 mois (IC 95%: 5,8; 7,5) chez les patients atteints d'une tumeur RAS muté.

Pharmacocinétique

La pharmacocinétique de Vectibix administré en monothérapie ou en association avec une chimiothérapie est non linéaire.
Après une administration unique de panitumumab en perfusion d'une heure, l'aire sous la courbe (AUC = Area Under the Curve) a augmenté plus que proportionnellement à la dose. La clairance (CL) du panitumumab est descendue de 30,6 à 4,6 ml/jour/kg pour des doses augmentées de 0,75 à 9 mg/kg de PC. Cependant, à des doses supérieures à 2 mg/kg de PC, l'AUC du panitumumab a augmenté presque proportionnellement à la dose.
En respectant le schéma posologique recommandé (6 mg/kg de PC une fois toutes les 2 semaines en perfusion d'une heure), les concentrations de panitumumab ont atteint leur état d'équilibre après la troisième perfusion, avec une concentration plasmatique maximale moyenne (± DS) de 213 ± 59 μg/ml et une concentration minimale moyenne (± DS) de 39 ± 14 μg/ml. L'AUC0-t moyenne (± DS) a été de 1 306 ± 374 μg × jour/ml et la clairance moyenne de 4,9 ± 1,4 ml/jour/kg de PC. La demi-vie d'élimination a été approximativement de 7,5 jours (fourchette de 3,6 à 10,9 jours).
Cinétique pour certains groupes de patients
Une analyse pharmacocinétique de population a été effectuée afin d'étudier les effets potentiels de co-variables sélectionnées sur les propriétés pharmacocinétiques du panitumumab. L'âge (de 21 à 88 ans), le sexe, l'appartenance ethnique, les fonctions hépatiques et rénales, les agents chimiothérapeutiques et l'expression de l'EGFR (1+, 2+, 3+) sur les cellules tumorales n'ont eu aucun impact évident sur la pharmacocinétique du panitumumab.
Aucune étude clinique n'a été menée sur la pharmacocinétique du panitumumab chez des patients présentant une insuffisance rénale ou hépatique.

Données précliniques

Mutagénicité et carcinogénicité
Aucune étude n'a été menée concernant le potentiel mutagène et carcinogène du panitumumab.
Toxicité sur la reproduction
Des études sur le développement embryo-fœtal chez les macaques de Java ont révélé que le panitumumab déclenchait un avortement spontané s'il était administré pendant l'organogenèse à des doses environ 1,25 à 5 fois supérieures à la dose humaine recommandée exprimée en mg/kg.
Aucune étude formelle sur la fertilité masculine n'a été menée; néanmoins, l'examen microscopique des organes de reproduction masculins de macaques de Java ayant reçu des doses environ 5 fois supérieures à la dose humaine (en mg/kg) pendant des périodes allant jusqu'à 26 semaines, n'a révélé aucune différence avec les singes mâles du groupe contrôle.
Des expérimentations animales effectuées sur des singes femelles ont mis en évidence des effets réversibles sur le cycle menstruel et une diminution de la fécondité féminine.
Aucune expérimentation animale relative à l'effet du panitumumab sur le développement pré- et postnatal n'a été menée à ce jour. Avant de commencer un traitement par Vectibix, les patients doivent donc être prévenus des risques potentiels du panitumumab sur le développement pré- et postnatal.

Remarques particulières

Incompatibilités
Ce médicament ne peut pas être mélangé à d'autres médicaments, à l'exception de ceux mentionnés sous «Remarques concernant la manipulation et l'élimination».
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
La solution préparée de Vectibix est physiquement et chimiquement stable pendant 24 heures à une température de 25°C.
Vectibix ne contient aucun conservateur antimicrobien ni agent bactériostatique. Pour des raisons microbiologiques, le produit doit être utilisé immédiatement après dilution. Si cela n'est pas possible, la durée et les conditions de stockage avant utilisation relèvent de la responsabilité de l'utilisateur, et ne devraient pas dépasser 24 heures, à une température comprise entre 2 et 8°C. Ne pas congeler la solution diluée.
Remarques particulières concernant le stockage
Conserver au réfrigérateur (2-8°C).
Ne pas congeler.
Ne pas agiter.
Conserver dans l'emballage d'origine, à l'abri de la lumière.
Conserver hors de portée des enfants.
Pour les conditions de conservation du médicament dilué, voir «Stabilité» dans la rubrique «Remarques particulières».
Remarques concernant la manipulation et l'élimination
Vectibix est destiné uniquement à un usage unique. Vectibix doit être dilué dans une solution pour perfusion de chlorure de sodium à 0,9%, par un professionnel de santé dans des conditions aseptiques. Le flacon ne doit être ni secoué ni agité vigoureusement. Avant administration, Vectibix doit faire l'objet d'un contrôle visuel. La solution doit être incolore et peut contenir des particules protéiques amorphes visibles, translucides à blanches (qui sont éliminées par la filtration en ligne). Ne pas administrer Vectibix si la solution n'a pas l'aspect décrit ci-dessus. Prélever la quantité nécessaire de Vectibix pour une dose de 6 mg/kg. Utiliser à cet effet des aiguilles à injection de 21 Gauge ou de diamètre inférieur. Ne pas utiliser de dispositif sans aiguille (p.ex. un adaptateur pour le flacon) pour prélever le contenu du flacon. Diluer afin d'obtenir un volume total de 100 ml. La concentration finale ne doit pas dépasser 10 mg/ml. Les doses supérieures à 1 000 mg doivent être diluées dans 150 ml de solution pour perfusion de chlorure de sodium à 0,9% (voir «Posologie/Mode d'emploi»). La solution diluée doit être mélangée avec précaution par retournement, ne pas agiter.
Après utilisation, jeter le flacon et le liquide éventuellement restant.
Vectibix est administré par perfusion intraveineuse (i.v.) via une pompe à perfusion reliée à un cathéter veineux périphérique ou à un cathéter à demeure, en utilisant un filtre en ligne avec des pores de 0,2 ou 0,22 µm et une faible capacité de liaison aux protéines.
La tubulure de perfusion doit être rincée avec une solution de chlorure de sodium avant et après l'administration de Vectibix, et ce, afin d'éviter que ce produit se mélange avec d'autres médicaments ou solutions i.v.
Aucune incompatibilité n'a été observée entre le Vectibix et une solution injectable de chlorure de sodium à 0,9% dans les poches en polyvinyle ou en polyoléfine.
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation locale en vigueur.

Numéro d’autorisation

57872 (Swissmedic)

Présentation

Flacons perforables à 100 mg/5 ml: 1 [A]
Flacons perforables à 400 mg/20 ml: 1 [A]

Titulaire de l’autorisation

Amgen Switzerland AG, Risch; Domicile: 6343 Rotkreuz

Mise à jour de l’information

Septembre 2021
Version #220421

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