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Information professionnelle sur Epirubicin Cancernova®:Dermapharm AG
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Composition

Principe actif: Epirubicini hydrochloridum.
Excipients: Natrii chloridum, Natrii lactas, Aqua ad iniectabilia.

Forme galénique et quantité de principe actif par unité

Flacon-ampoules: 10 mg/5 ml, 20 mg/10 ml, 50 mg/25 ml ou 200 mg/100 ml de chlorhydrate d’épirubicine.

Indications/Possibilités d’emploi

Traitement adjuvant du carcinome mammaire au stade précoce.
Traitement du carcinome mammaire au stade avancé.
Traitement du/des lymphomes malins, sarcome des parties molles, carcinome de l’estomac, carcinome bronchique, carcinome de l’ovaire.
Instillation intravésicale pour traiter et prévenir les récidives des carcinomes vésicaux papillomateux superficiels après résection transuréthrale.

Posologie/Mode d’emploi

Dans tous les cas, la préparation doit être administrée uniquement sous la direction d’un spécialiste expérimenté.
Epirubicin Cancernova est administré en injection intraveineuse ou en instillation intravésicale. Pour la préparation des solutions et leur administration, voir «Remarques particulières/Remarques concernant la manipulation».
Pour l’administration intraveineuse, la posologie sera calculée en fonction de la surface corporelle. La dose totale par cycle peut être répartie sur 2 jours consécutifs.
Le schéma posologique doit tenir compte de la toxicité médullaire (leucopénie). En particulier, la thérapie à dose élevée requiert une surveillance étroite des patients en raison des complications cliniques possibles liées à la forte dépression médullaire. La formule sanguine se normalise habituellement en l’espace de 21 jours après le traitement. Si la formule sanguine ne revient pas à la normale dans ce laps de temps, une réduction de la dose ou un allongement de l’intervalle entre les doses s’imposent.
Si l’épirubicine est administrée en association avec d’autres cytostatiques de toxicité similaire, la dose recommandée par cycle doit être réduite. Une dose plus faible est particulièrement recommandée chez les patients dont la fonction médullaire a été perturbée par une chimiothérapie ou une radiothérapie antérieures, ainsi que chez les patients âgés (voir «Instructions spéciales pour le dosage»).

Traitement adjuvant du cancer du sein au stade précoce avec atteinte des ganglions lymphatiques
En association avec d’autres cytostatiques, la dose d’épirubicine est de 100–120 mg/m² de surface corporelle par voie i.v. toutes les 3–4 semaines.

Traitement du cancer du sein au stade avancé
En général, la dose recommandée chez l’adulte est de 75–120 mg/m² de surface corporelle par voie i.v. toutes les 3 semaines, en association avec d’autres cytostatiques. Si un traitement combiné ne peut être envisagé, une monothérapie par 135 mg/m² de surface corporelle par voie i.v. toutes les 3 semaines est recommandée.

Autres domaines d’indication
En général, la dose recommandée est de 75–90 mg/m² de surface corporelle par voie i.v., pouvant être répétée à 21 jours d’intervalle. Pour des données plus précises, voir les schémas de dosage des traitements combinés.

Instillation intravésicale lors de carcinome vésical papillomateux
Instillation de 50 mg de chlorhydrate d’épirubicine dans 50 ml de solution saline physiologique, 1× par semaine pendant 4 semaines, puis 1× par mois pendant 11 mois.

Traitement du cancer vésical superficiel
Instillation de 50 mg de chlorhydrate d’épirubicine dans 50 ml de solution saline physiologique, 1× par semaine pendant 8 semaines.
En cas d’intolérance locale, la dose doit être réduite à 30 mg de chlorhydrate d’épirubicine dans 50 ml de solution saline physiologique.

Instructions spéciales pour le dosage
Chez les patients âgés, les patients préalablement traités de manière intensive et ceux dont la moelle osseuse est atteinte, une dose de 60–75 mg/m² (dose élevée: 100–120 mg/m²) i.v. est généralement recommandée.

Pédiatrie
On ne possède pas de données relatives à l’efficacité et à la sécurité chez les patients pédiatriques.

Insuffisance hépatique
L’élimination du principe actif étant essentiellement hépatobiliaire, la posologie doit être réduite chez les patients ayant une fonction hépatique réduite (voir «Pharmacocinétique/Cinétique pour certains groupes de patients»). Une réduction de la posologie est recommandée pour les valeurs hépatiques suivantes:
– Bilirubine 21–51 µmol/l ou ASAT 2–4× plus élevée que la valeur normale supérieure: réduction posologique d’env. 50%.
– Bilirubine >51 µmol/l ou ASAT >4× plus élevée que la valeur normale supérieure: réduction posologique d’env. 75%.
Les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère ne doivent pas recevoir d’épirubicine (voir «Contre-indications»).

Insuffisance rénale
La créatininémie doit être contrôlée avant et pendant le traitement. La dose doit être ajustée en cas de trouble sévère de la fonction rénale (créatininémie >5 mg/dl) (voir «Pharmacocinétique/Cinétique pour certains groupes de patients»).

Contre-indications

Grossesse et allaitement.
Hématurie.
Dépression médullaire prononcée consécutive à une chimiothérapie ou une radiothérapie préalables.
Cardiopathie aiguë documentée actuelle ou antécédent de cardiopathie aiguë.
Traitement par des doses cumulatives maximales d’épirubicine et/ou d’autres anthracyclines ou anthracènediones.
Infections généralisées.
Trouble sévère de la fonction hépatique.
Hypersensibilité à l’épirubicine, à d’autres anthracyclines ou anthracènediones ou à l’un des excipients.

En cas d’instillation vésicale
Les mêmes contre-indications que pour l’administration i.v. sont en principe valables, bien que la quantité absorbée par voie systémique ne corresponde qu’à une fraction de la dose instillée (voir «Pharmacocinétique»).
Les autres contre-indications sont: infections des voies urinaires, cystites et problèmes de cathétérisme.

Mises en garde et précautions

Le traitement par l’épirubicine devrait être administré dans un hôpital ou en coopération avec un hôpital, et sous le contrôle de médecins dûment qualifiés. Respecter strictement les directives d’utilisation.
Avant le début d’un traitement par l’épirubicine, les effets indésirables d’un traitement précédent (p.ex. stomatite, neutropénie, thrombocytopénie et maladies infectieuses généralisées) doivent avoir préalablement disparu. Dans les traitements à hautes doses, une surveillance particulière est de rigueur en raison des risques de complications cliniques pouvant résulter d’une forte myélosuppression.

Hématologie
Après l’administration i.v., on procédera à des contrôles hématologiques réguliers afin de déceler à temps la survenue possible d’une dépression médullaire. Une leucopénie et/ou une granulopénie (neutropénie) dose-dépendantes et réversibles sont les manifestations dominantes de la toxicité de l’épirubicine et le motif le plus fréquent d’une limitation de la dose. La leucopénie et la neutropénie peuvent être sévères, surtout après des doses élevées. Le nadir est généralement atteint entre le 10e et le 14e jour de traitement. On observe la plupart du temps une remontée du nombre de leucocytes et de neutrophiles jusqu’au 21e  jour après l’injection. Une thrombocytopénie et une anémie sont d’autres manifestations possibles. Les conséquences cliniques d’une myélosuppression sévère sont: fièvre, infections, septicémie, choc septique, hémorragies, hypoxie tissulaire, mort.

Leucémie secondaire
La survenue d’une leucémie myéloïde aiguë secondaire, avec ou sans phase préleucémique, a été rapportée dans des cas isolés chez les patients traités simultanément par la doxorubicine ou l’épirubicine en association avec des substances antinéoplasiques altérant l’ADN. Ce risque pourrait éventuellement augmenter en cas d’utilisation concomitante de facteurs de croissance hématopoïétiques ou d’association avec une radiothérapie. Ces cas peuvent présenter une courte période de latence (1–3 ans).

Syndrome de lyse tumorale/Hyperuricémie
L’épirubicine peut occasionnellement induire une hyperuricémie suite à la dégradation des purines déclenchée par la destruction rapide des cellules néoplastiques. Il faut donc surveiller l’uricémie pendant le traitement par l’épirubicine et instaurer un traitement approprié si l’uricémie s’accroît.

Fonction cardiaque
Une prudence particulière est de rigueur en ce qui concerne la cardiotoxicité associée à l’épirubicine, laquelle peut se manifester sous forme immédiate ou tardive.

Toxicité immédiate
La cardiotoxicité précoce survient de manière aiguë durant le traitement (le plus souvent 24 à 48 heures après l’instauration du traitement) et se manifeste essentiellement par des tachycardies sinusales et/ou des anomalies de l’ECG, telles que des modifications non spécifiques du segment ST. Des cas de tachyarythmies, y compris des contractions ventriculaires prématurées, une tachycardie ventriculaire et une bradycardie, ainsi que des blocs AV ou des blocs de branche gauche ont été rapportés. Ceux-ci ne sont que rarement cliniquement pertinents et ne motivent généralement pas l’arrêt du traitement par l’épirubicine.

Toxicité tardive
La cardiotoxicité différée peut survenir plus tard au cours du traitement ou 2 à 3 mois voire même plusieurs mois ou années après la fin du traitement, sous la forme d’une cardiomyopathie. Celle-ci se manifeste par une réduction de la FEVG (fraction d’éjection ventriculaire gauche), un sous-voltage et un allongement du segment QT, et/ou une insuffisance cardiaque décompensée avec des symptômes tels que dyspnée, oedème pulmonaire, oedème congestif, cardiomégalie et hépatomégalie, oligurie, ascite, épanchement pleural et rythme de galop. Des effets subaigus tels que péricardite/myocardite ont également été observés. Une insuffisance cardiaque potentiellement fatale est la forme la plus grave de cardiomyopathie induite par les anthracyclines et représente la toxicité cumulée dose-limitante de la substance.

Surveillance de la fonction cardiaque
La fonction cardiaque doit être déterminée avant le début du traitement, puis surveillée pendant toute la durée de celui-ci pour diminuer le risque d’atteinte cardiaque sévère. La surveillance de la fonction cardiaque doit être particulièrement stricte chez les patients recevant des doses cumulatives élevées ou présentant des facteurs de risque. Une cardiotoxicité peut néanmoins aussi apparaître avec de faibles doses et indépendamment de la présence ou non de facteurs de risque.
Le traitement doit être immédiatement arrêté dès les premiers signes d’un trouble de la fonction cardiaque, en particulier en cas de doses cumulées >600 mg/m².
Les méthodes quantitatives adéquates pour des déterminations répétées de la FEVG sont l’angiographie multiplane (multi-gated radionuclide angiography ou MUGA) ou l’échocardiographie (ECHO).
Chez les enfants, la fonction cardiaque doit être surveillée à long terme et à intervalles réguliers.

Dose cumulée totale
Le risque d’insuffisance cardiaque décompensée augmente rapidement avec la dose cumulée totale d’épirubicine. Une dose cumulée de 900 mg/m² ne devra donc être dépassée qu’avec une extrême prudence. En calculant la dose d’épirubicine, il convient de tenir compte d’un éventuel traitement antérieur ou simultané par d’autres anthracyclines, telles que la doxorubicine, l’idarubicine, la daunorubicine ou des dérivés anthracéniques. Les patients ayant déjà reçu des doses cumulées de 500 mg/m² de doxorubicine ou de daunorubicine sont particulièrement exposés au développement d’une insuffisance cardiaque. Il y a tout lieu de penser que la toxicité de l’épirubicine s’additionne à celle d’autres anthracyclines.

Facteurs de risque
Les facteurs de risque de cardiotoxicité sont les maladies cardiovasculaires manifestes ou latentes, une irradiation médiastinale/péricardique antérieure ou simultanée, un traitement antérieur par d’autres anthracyclines ou anthracènediones, ainsi que l’administration simultanée de médicaments pouvant diminuer la contractilité cardiaque ou potentiellement cardiotoxiques (p.ex. trastuzumab).
Les anthracyclines, y compris l’épirubicine, ne doivent être administrées avec d’autres substances cardiotoxiques que sous surveillance simultanée étroite de la fonction cardiaque du patient. Le risque d’effet cardiotoxique des anthracyclines peut aussi être accru même après l’arrêt d’autres médicaments cardiotoxiques, en particulier lorsque ceux-ci présentent une longue demi-vie. La demi-vie du trastuzumab est d’environ 28,5 jours et la substance peut être présente dans le sang pendant une durée allant jusqu’à 24 semaines. Il convient donc d’éviter d’administrer un traitement par des anthracyclines pendant cette période ou de ne l’administrer que sous surveillance étroite de la fonction cardiaque.
L’épirubicine et l’épirubicinol subissant une glucuronoconjugaison, la cardiotoxicité est limitée (voir «Pharmacocinétique»). La fonction cardiaque devra donc être étroitement surveillée chez les patients présentant des troubles de la glucuronoconjugaison.

Fonctions hépatique et rénale
Avant le début du traitement et si possible pendant le traitement, il faut évaluer la fonction hépatique (ASAT, ALAT, phosphatase alcaline, γ-GT, bilirubine). La créatinine sérique doit être contrôlée avant et pendant le traitement.

Réactions au site d’injection, extravasation
L’administration d’Epirubicin Cancernova doit se faire par voie intraveineuse stricte. Une injection paraveineuse accidentelle peut provoquer des douleurs locales, des lésions tissulaires sévères (vésication, cellulite sévère), une nécrose locale et une thrombophlébite. Si le médicament est administré conformément aux prescriptions d’emploi, le risque d’une thrombophlébite au site d’injection est minime.

Effet immunosuppresseur
L’administration de vaccins vivants ou atténués chez les patients immunosupprimés par une chimiothérapie (épirubicine y compris) peut provoquer des infections sévères ou fatales. Une immunisation par des vaccins vivants doit être évitée chez les patients sous épirubicine. Lors de l’utilisation de vaccins inactivés ou tués, il faut tenir compte de l’éventualité d’une diminution de la protection vaccinale.

Autres
L’épirubicine peut provoquer une aménorrhée ou une ménopause précoce chez les femmes préménopausées.

Administration intravésicale
Les mêmes précautions sont en principe valables pour les instillations vésicales, bien que la quantité de substance absorbée par voie systémique ne corresponde qu’à une fraction de la dose instillée.
Epirubicin Cancernova ne devrait pas être utilisée pour traiter des tumeurs invasives qui ont traversé la paroi vésicale (voir «Indications/Possibilités d’emploi»).

Interactions

L’épirubicine est utilisée principalement en association à d’autres cytostatiques. La toxicité peut être additive, en particulier au niveau de la moelle osseuse, de l’hématologie et des effets gastro-intestinaux (voir «Mises en garde et précautions»). En cas d’administration simultanée d’épirubicine et d’autres médicaments cardiotoxiques (p.ex. 5-fluorouracile et/ou cyclophosphamide) ainsi que lors de l’administration simultanée de médicaments agissant sur le coeur (p.ex. antagonistes du calcium), une surveillance particulière de la fonction cardiaque est nécessaire pendant tout le traitement.
La cimétidine augmente l’AUC de l’épirubicine de 50% et ne doit pas être associée à un traitement par l’épirubicine.
En cas d’administration simultanée d’épirubicine et d’inhibiteurs de la glucuronidation, la fonction cardiaque doit être étroitement surveillée (voir «Pharmacocinétique»).

Grossesse/Allaitement

Des études chez l’animal ont montré des anomalies foetales et les expérimentations animales ont révélé des risques foetaux qui dépassent largement les bénéfices thérapeutiques possibles. Ce médicament est contre-indiqué pendant la grossesse. Les femmes en âge de procréer doivent recourir à une contraception sûre pendant le traitement.
L’activité génotoxique et mutagène de l’épirubicine, qui peut causer des lésions chromosomiques dans les spermatozoïdes, oblige aussi à recourir chez l’homme à une contraception sûre pendant le traitement.
Allaitement: le médicament est contre-indiqué.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

Il n’existe pas d’études ciblées examinant l’effet de l’épirubicine sur l’aptitude à la conduite et à l’utilisation de machines.

Effets indésirables

La dépression médullaire et les cardiomyopathies sont les effets indésirables les plus graves.
Le profil d’effets indésirables de l’épirubicine à haute dose (>90 mg/m² toutes les 3–4 semaines) correspond à celui de doses plus faibles (<90 mg/m² toutes les 3–4 semaines), mais la fréquence des neutropénies sévères et des stomatites/mucites augmente avec la dose administrée.
Les effets indésirables sont répertoriés selon les classes d’organes et pondérés en fonction de leur degré de sévérité, en tenant compte des définitions suivantes: très fréquent (>10%), fréquent (>1% – ≤10%), occasionnel (>0,1% – ≤1%), rare (≥0,01% – ≤0,1%).

Infections
Inconnu: infections, septicémie, pneumonie.

Néoplasmes
Très rare: leucémie myéloïde aiguë secondaire, leucémie lymphoblastique aiguë.

Circulation sanguine et lymphatique
Très fréquent: leucopénie (50%; degré 4 <5%), thrombocytopénie (10%), anémie, neutropénie.
Inconnu: neutropénie fébrile.

Système immunitaire
Occasionnel: anaphylaxie, choc.

Troubles du métabolisme et de la nutrition
Occasionnel: hyperuricémie.
Inconnu: anorexie.

Troubles oculaires
Occasionnel: conjonctivite, kératite.

Troubles cardiaques
Occasionnel: cardiomyopathie, insuffisance cardiaque, modifications de l’ECG, tachycardie sinusale, tachycardie ventriculaire, tachyarythmie, bradycardie, bloc AV et bloc de branche gauche, rythme de galop.

Troubles vasculaires
Occasionnel: thrombophlébite.
Très rare: réactions thromboemboliques, y compris embolie pulmonaire (d’issue fatale dans certains cas), bouffées de chaleur.
Inconnu: hémorragie, thrombophlébite, embolie artérielle.

Troubles gastro-intestinaux
Très fréquent: nausées, vomissements (chez 58–67% des patients au cours des 24 premières heures).
Fréquent: mucite (stomatite et oesophagite), hémorragies.
Occasionnel: ulcération des muqueuses, hyperpigmentation de la muqueuse buccale, déshydratation.
Inconnu: diarrhée.

Troubles hépatobiliaires
Fréquent: élévation des transaminases, élévation de la bilirubine.

Troubles cutanés et des tissus souscutanés
Très fréquent: alopécie réversible (chez pratiquement tous les patients; degré 2–4 20%), érythème, modifications cutanées, démangeaisons.
Fréquent: photosensibilité, hypersensibilité de la zone irradiée («radiation recall reaction»).
Occasionnel: hyperpigmentation cutanée (lit unguéal, le long de la veine utilisée pour la perfusion ou hyperpigmentation généralisée), urticaire.

Troubles rénaux et voies urinaires
Fréquent: coloration rouge de l’urine, due au médicament, au cours des 1 à 2 premiers jours du traitement.

Organes de reproduction et seins
Fréquent: aménorrhée (chez les femmes préménopausées, voir «Mises en garde et précautions»).

Troubles généraux et réactions au site d’administration
Fréquent: malaise, abattement.
Occasionnel: fièvre, frissons.
Cas isolés d’extravasation avec vésication, cellulite sévère et nécrose.

Après instillation vésicale
Vu qu’en règle générale, seule une faible quantité de principe actif (épirubicine) est absorbée après instillation vésicale (voir «Pharmacocinétique»), on n’a guère à craindre d’effets indésirables systémiques graves.
Fréquent: réactions locales telles que brûlures et pollakiurie.
Occasionnel: cystite bactérienne ou chimique.
Rare: manifestations allergiques.

Surdosage

De très fortes doses uniques d’Epirubicin Cancernova peuvent, en 24 heures, conduire à une dégénérescence myocardique, et en 10 à 14 jours, à une dépression médullaire sévère. Le traitement devrait comporter des mesures de soutien telles que transfusions sanguines et séjour dans des locaux stériles. On a constaté des insuffisances cardiaques jusqu’à 6 mois après le surdosage avec les dérivés des anthracyclines. Aussi faut-il surveiller de près ces patients. En cas d’apparition d’une insuffisance cardiaque, celle-ci doit être traitée de manière conventionnelle.
Un surdosage provoque des effets gastro-intestinaux toxiques, principalement des mucites.

Propriétés/Effets

Code ATC: L01DB03
L’épirubicine est un antibiotique de type anthracycline possédant une activité antinéoplastique.
Elle pénètre rapidement dans la cellule, se lie à l’ADN et bloque la synthèse des acides nucléiques et la division cellulaire en inhibant l’ADN topoisomérase II et l’ADN hélicase.

Pharmacocinétique

L’absorption systémique après administration intravésicale est minime. Après administration intravésicale de 30 mg ou 50 mg de chlorhydrate d’épirubicine dans 50 ml de solution saline physiologique, les concentrations plasmatiques d’épirubicine étaient de l’ordre du nanogramme par ml (proches du seuil de détection).

Distribution
L’épirubicine est entièrement distribuée dans les tissus et le volume de distribution est de 32–46 l/kg. Elle est absorbée par les érythrocytes et les leucocytes. Elle ne traverse pas la barrière hémato-encéphalique. Elle se lie à env. 77% aux protéines plasmatiques.

Métabolisme
L’épirubicine est métabolisée principalement par le foie. Les principaux métabolites identifiés sont l’épirubicinol (13-OH-épirubicine, qui est active, mais 10 fois moins que la substance mère), des aglycones et des glucuronides de l’épirubicine et de l’épirubicinol. Les concentrations plasmatiques du dérivé 13-OH sont inférieures à celles de l’épirubicine en dépit de courbes de métabolisation analogues.
La 4’-O-glucuronidation, qui distingue l’épirubicine de la doxorubicine, pourrait expliquer l’élimination plus rapide et la toxicité réduite de l’épirubicine.

Élimination
L’épirubicine est éliminée principalement sous forme de métabolites par le système biliaire. Près de 40% de la dose administrée est retrouvée dans la bile après 72 heures, tandis qu’env. 9–10% de la dose est éliminée par les reins dans les 48 heures. Les taux plasmatiques d’épirubicine présentent une courbe triphasique. La clairance plasmatique est de 0,9 l/min et la demi-vie terminale est d’environ 40 heures.

Cinétique pour certains groupes de patients
Des taux plasmatiques accrus d’épirubicine ont été observés chez des patients porteurs de métastases hépatiques. Chez les patients présentant une élévation des transaminases et de la bilirubine de degré 2, la clairance plasmatique médiane de l’épirubicine est diminuée d’environ 50%. Les patients présentant des troubles de la fonction hépatique selon Child Pugh n’ont pas été étudiés.

Patients insuffisants rénaux
Aucune modification significative de la pharmacocinétique de l’épirubicine et de son métabolite principal épirubicinol n’a été observée chez les patients présentant une créatininémie <5 mg/dl. Chez 4 patients présentant une créatininémie ≥5 mg/dl, une réduction de 50% de la clairance plasmatique a été observée. Il n’existe pas de données concernant les patients sous dialyse.

Patients âgés et pédiatriques
Il n’existe pas de données concernant la pharmacocinétique chez les patients âgés et pédiatriques.

Données précliniques

La DL50 de l’épirubicine a été respectivement de 29,3 et 14,2 mg/kg chez la souris et le rat et d’environ 2,0 mg/kg chez le chien.
Des études de cardiotoxicité (chez le rat et le chien) ont montré pour l’épirubicine une toxicité cardiaque inférieure à celle de la doxorubicine.
L’épirubicine s’est révélée carcinogène chez le rat. La substance a montré des propriétés mutagènes et génotoxiques dans la plupart des tests in vitro et in vivo.
Des effets toxiques sur les organes de reproduction et une embryotoxicité sont apparus chez le rat; bien que l’on n’ait pas observé de malformations foetales, l’épirubicine (à l’instar d’autres anthracyclines) doit être considérée comme un tératogène potentiel.

Remarques particulières

Epirubicin Cancernova ne peut pas être mélangé à l’héparine, celle-ci étant chimiquement incompatible avec l’épirubicine; un précipité pourrait se former. Epirubicin Cancernova ne peut pas être mélangé à d’autres solutions, un contact prolongé avec des solutions à pH alcalin pouvant entraîner une hydrolyse du principe actif.

Stabilité
Le médicament ne peut être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.

Remarques concernant le stockage
Tenir le médicament hors de la portée des enfants.
Conserver Epirubicin Cancernova au réfrigérateur (2–8 °C). Le stockage d’Epirubicin Cancernova au réfrigérateur peut entraîner la formation d’un produit de consistance gélatineuse. Toutefois, à température ambiante (15–25 °C), le produit retrouve sa forme légèrement visqueuse voire complètement fluide après deux à quatre heures au maximum.
Epirubicin Cancernova ne contient pas d’agent conservateur. Après ouverture du flacon-ampoule, le concentré doit être utilisé immédiatement. Si nécessaire, le flacon-ampoule entamé peut être conservé pendant max. 24 h au réfrigérateur (2–8 °C) et à l’abri de la lumière.
Du point de vue microbiologique, la solution pour l’instillation vésicale (voir «Remarques concernant la manipulation») doit être utilisée immédiatement. Si nécessaire, elle peut être conservée au réfrigérateur et à l’abri de la lumière pendant une durée maximale de 24 heures (2–8 °C).

Remarques concernant la manipulation
Epirubicin Cancernova peut être utilisée directement. Elle doit toutefois être amenée à température ambiante auparavant.

Injection intraveineuse
Epirubicin Cancernova est injectée dans la tubulure d’une perfusion de solution saline physiologique ou de solution de glucose 5% pendant 3 à 20 minutes, en fonction de la dose administrée et du volume de solution de perfusion. Cette administration sera suivie d’une perfusion intraveineuse de solution saline physiologique ou de solution de glucose 5% pendant 10 à 15 minutes.
Cette technique minimise les risques de thrombose ou d’extravasation periveineuse qui pourrait provoquer une cellulite et une nécrose grave. C’est pourquoi la préparation ne devrait pas être perfusée dans des veines de petit calibre. Une sclérose veineuse peut survenir en cas d’injection répétée dans une même veine.

Instillation vésicale
Pour l’instillation vésicale, on dissout 50 mg de chlorhydrate d’épirubicine dans 50 ml de solution saline physiologique: il faut encore ajouter 25 ml de solution saline physiologique à Epirubicin Cancernova 50 mg/25 ml. La solution instillée doit rester dans la vessie durant une heure au moins. Durant l’instillation, il faut tourner de temps en temps le patient. La vessie doit être vidée à la fin de l’instillation. Le patient ne doit pas absorber de liquide pendant les 12 heures qui précèdent le traitement.

Manipulation de cytostatiques
Les directives relatives des produits cytostatiques doivent être respectées lors de la manipulation et de l’élimination des solutions d’Epirubicin Cancernova.

Numéro d’autorisation

57994 (Swissmedic).

Titulaire de l’autorisation

Dermapharm SA, Hünenberg.

Mise à jour de l’information

Décembre 2011.

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