Mises en garde et précautionsHypersensibilité/Réactions anaphylactiques
Des réactions anaphylactiques graves avec menace du pronostic vital, dont un choc anaphylactique, ont été observées pendant les perfusions. En raison de réactions potentielles sévères associées à la perfusion, des mesures médicales d'urgence appropriées, incluant un dispositif de réanimation cardio-respiratoire, doivent être immédiatement disponibles lorsque Myozyme est administré. Si des réactions anaphylactiques ou d'hypersensibilité sévères se produisent, un arrêt immédiat de la perfusion de Myozyme s'impose et un traitement médical adéquat doit être initié. Les normes médicales actuelles pour le traitement d'urgence des réactions anaphylactiques doivent être observées.
Réactions associées à la perfusion
Environ la moitié des patients traités par Myozyme dans le cadre des essais cliniques portant sur la forme infantile de la maladie, ainsi que 28% des patients traités par Myozyme dans le cadre d'une étude clinique sur la forme tardive de la maladie, ont présenté des réactions associées à la perfusion. Il a été observé que les patients atteints de la forme infantile de la maladie et recevant une dose plus élevée (40 mg/kg) ont tendance à manifester un nombre plus élevé de symptômes lorsqu'ils développent des réactions associées à la perfusion. Les patients atteints d'une forme infantile de la maladie de Pompe qui développent des titres élevés d'anticorps semblent présenter un risque accru de développer des réactions associées à la perfusion plus fréquemment. Les patients atteints d'une pathologie aiguë (par exemple pneumonie, sepsis) au moment de la perfusion semblent présenter un risque supérieur de réactions associées à la perfusion. Une attention particulière doit être accordée à l'état clinique du patient avant l'administration de Myozyme. Les patients doivent faire l'objet d'une surveillance très étroite. Tous les cas de réactions associées à la perfusion, de réactions tardives et de réactions immunologiques potentielles doivent être signalés aux centres régionaux de pharmacovigilance ou à sanofi-aventis (suisse) sa.
Les patients qui ont présenté des réactions associées à la perfusion (en particulier des réactions anaphylactiques) doivent être traités avec une prudence particulière lors d'une nouvelle administration de Myozyme (voir rubriques «Contre-indications» et «Effets indésirables»). Des effets légers et transitoires peuvent ne pas nécessiter de traitement médical ni d'interruption de la perfusion. Une réduction du débit de la perfusion, une interruption temporaire de la perfusion ou un traitement préalable, généralement sous forme d'antihistaminiques et/ou d'antipyrétiques oraux et/ou de corticostéroïdes, ont permis de gérer efficacement la plupart de ces réactions.
Les réactions associées à la perfusion peuvent survenir à tout moment pendant la perfusion de Myozyme ou généralement jusqu'à 2 heures après, et sont plus probables en cas de débits plus élevés.
Les patients atteints d'une maladie de Pompe avancée peuvent présenter des fonctions cardiaque et respiratoire affaiblies, ce qui peut les prédisposer à un risque accru de complications sévères résultant des réactions associées à la perfusion. Ces patients doivent donc être encore plus étroitement surveillés pendant l'administration de Myozyme.
Immunogénicité
Dans les études cliniques, la majorité des patients a développé des anticorps IgG anti-alpha alglucosidase généralement dans les 3 premiers mois de traitement. Ainsi une séroconversion est attendue chez la plupart des patients traités par Myozyme. On a observé que les patients atteints de la forme infantile recevant une dose plus élevée (40 mg/kg) ont eu tendance à avoir un titre d'anticorps IgG plus élevé. Il ne semble pas y avoir de corrélation entre la survenue des réactions associées à la perfusion et le délai d'apparition des anticorps IgG. Les IgG d'un nombre limité de patients testés positifs ont montré un effet inhibiteur de l'activité enzymatique lors d'un test in vitro.
En raison de la rareté de la pathologie et de l'expérience limitée à ce jour, l'effet de l'apparition d'anticorps IgG sur la tolérance et l'efficacité n'est actuellement pas entièrement établi. La probabilité d'obtenir une réponse insuffisante au traitement et de développer des titres d'anticorps IgG élevés persistants s'avère plus forte chez les patients CRIM-négatifs (Cross Reactive Immunologic Material; patients chez qui aucune protéine GAA endogène n'a été détectée par l'analyse du western blot et/ou prédite à partir du génotype) que chez les patients CRIM-positifs (patients chez qui la protéine GAA endogène a été détectée par l'analyse du western blot).
Toutefois, certains patients CRIM-positifs peuvent également présenter des titres d'anticorps IgG élevés persistants. L'origine d'une réponse clinique insuffisante et du développement de titres d'anticorps IgG élevés persistants semble être multifactorielle. Le titre des anticorps IgG doit être régulièrement surveillé.
Chez les patients présentant des réactions d'hypersensibilité, la présence éventuelle d'anticorps IgE anti-alpha alglucosidase et d'autres médiateurs de l'anaphylaxie devrait également être recherchée. Il apparaît que les patients développant des anticorps IgE à Myozyme présentent un risque accru de survenue de réactions sévères associées à la perfusion en cas d'administration répétée d'alpha alglucosidase (voir rubrique «Effets indésirables»). Par conséquent, ces patients devront faire l'objet d'une surveillance plus étroite durant l'administration de Myozyme. Chez certains patients positifs aux anticorps IgE ayant présenté des réactions sévères, la reprise du traitement par Myozyme a été possible après un traitement réussi de désensibilisation et sous étroite surveillance médicale. Toutefois, un tel traitement de désensibilisation ne doit être mis en œuvre qu'après consultation du département de gestion des risques de sanofi-aventis (suisse) sa et uniquement dans une unité de soins intensifs.
Un syndrome néphrotique transitoire ayant disparu après une brève interruption de la thérapie a été observé chez un patient atteint d'une maladie de Pompe de forme précoce et traité sur une longue période par de fréquentes doses de rhGAA (10 mg/kg, 5 fois par semaine).
Réactions à médiation immunitaire
Des réactions cutanées sévères, probablement à médiation immunitaire, ont été rapportées avec l'alpha alglucosidase, y compris des lésions cutanées ulcéreuses et nécrosantes. Un syndrome néphrotique a été observé chez quelques patients atteints de maladie de Pompe traités par alpha alglucosidase et présentant un titre d'anticorps IgG élevé (≥102 400). Chez ces patients, une biopsie rénale a mis en évidence un dépôt de complexes immuns. L'état des patients s'est amélioré après l'arrêt du traitement. Il est donc recommandé d'effectuer un examen des urines régulièrement chez les patients présentant un titre d'anticorps IgG élevé.
Les patients doivent être surveillés afin de détecter tout signe ou symptôme de réactions systémiques à médiation immunitaire impliquant la peau et d'autres organes pendant le traitement par alpha alglucosidase. En présence de telles réactions, l'interruption du traitement par alpha alglucosidase doit être envisagée, ainsi que la mise en place d'un traitement médical approprié. Les risques et bénéfices d'une nouvelle administration d'alpha alglucosidase à la suite d'une réaction à médiation immunitaire doivent être soigneusement pesés. L'alpha alglucosidase a été réintroduite avec succès chez certains patients qui ont continué à être traités sous stricte surveillance médicale.
Utilisation d'immunosuppresseurs
Les données d'immunogénicité tirées d'essais cliniques et de la documentation publiée concernant les patients atteints de la forme infantile de la maladie de Pompe (IOPD) négatifs au CRIM suggèrent que l'administration d'un traitement d'induction de la tolérance immunitaire (ITI) aux patients naïfs à l'alpha alglucosidase (ITI prophylactique) pourrait prévenir ou réduire efficacement le développement du titre à anticorps hautement soutenu (HSAT) de l'alpha alglucosidase. Les données d'un petit nombre de patients ayant déjà été traités par HSAT, avec ou sans activité inhibitrice, ont montré un effet thérapeutique limité. De meilleures réponses thérapeutiques ont été observées chez des patients plus jeunes atteints d'une maladie moins avancée ayant reçu une ITI prophylactique avant l'apparition du HSAT, ce qui suggère que l'initiation précoce de l'ITI peut entraîner une amélioration des résultats cliniques. Les régimes d'ITI peuvent devoir être adaptés aux besoins individuels des patients. (voir la rubrique «Efficacité clinique»).
Les patients atteints de la maladie de Pompe sont exposés à un risque d'infections des voies respiratoires en raison de l'influence progressive de la maladie sous-jacente sur les muscles respiratoires. Les patients atteints de la maladie de Pompe traités avec des agents immunosuppresseurs peuvent présenter un risque accru d'infections graves et la vigilance est recommandée. Chez certains de ces patients, des infections des voies respiratoires mortelles ou menaçant le pronostic vital ont été observées.
Excipients
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par flacon, c.-à-d. qu'il est essentiellement « sans sodium ».
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