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Information professionnelle sur Piperazillin/Tazobactam-Teva, Lyophilisat pour solution pour perfusion i.v.:Teva Pharma AG
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Composit.Forme gal.Indic./emploiPosolog./mode d'empl.Contre-Ind.PrécautionsInteract.Grossesse
Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
PrésentationsTitulaireMise à jour 

Propriétés/Effets

Code ATC
J01CR05
Piperazillin/Tazobactam-Teva est une préparation à usage intraveineux associant la pipéracilline (antibiotique semi-synthétique) et le tazobactam (inhibiteur des bêtalactamases).
Mécanisme d'action
La pipéracilline exerce son activité bactéricide en inhibant la synthèse du septum et de la paroi cellulaire. La pipéracilline et les autres antibiotiques bêtalactames bloquent la phase finale de transpeptidation de la biosynthèse du peptidoglycane de paroi cellulaire des organismes sensibles en interagissant avec les protéines liant la pénicilline (PLP), les enzymes bactériennes qui développent cette réaction. La pipéracilline agit in vitro contre une multitude de bactéries anaérobies et aérobies gram-positives et gram-négatives. L'efficacité de la pipéracilline contre les bactéries formant certaines bêtalactamases inactivant chimiquement la pipéracilline et d'autres antibiotiques bêtalactames, est diminuée. Le tazobactam sodique qui exerce une action antimicrobienne intrinsèque très faible en raison de son affinité limitée aux PLP, peut reproduire ou renforcer l'effet de la pipéracilline contre une grande partie de ces organismes résistants.
Le tazobactam (une sulfone de l'acide triazolylméthylpénicillanique) est un inhibiteur puissant de nombreuses bêtalactamases de classe A (pénicillinases, céphalosporinases et bêtalactamases à large spectre). Il exerce une action variable contre les carbapénèmases de classe A et les bêtalactamases de classe D. Il n'agit pas contre la plupart des céphalosporinases de classe C et est inefficace contre les métallo-bêtalactamases de classe B.
Deux propriétés de pipéracilline/tazobactam augmentent l'action contre quelques organismes formant des bêtalactamases, qui – s'ils sont testés comme des préparations enzymatiques – sont moins inhibés par le tazobactam et d'autres inhibiteurs:
·Le tazobactam n'induit aucune bêtalactamase chromosomique, pour les taux du tazobactam obtenus avec le schéma de dosage recommandé.
·La pipéracilline est relativement insensible à l'action de certaines bêtalactamases.
Comme d'autres antibiotiques bêtalactames, la pipéracilline exerce, avec ou sans tazobactam, une activité bactéricide contre les organismes sensibles, en fonction du temps.
Pharmacodynamique
Voir chapitre «Mécanisme d'action».
Efficacité clinique
Voir chapitre «Mécanisme d'action».
Mécanisme de résistance
Il existe trois principaux mécanismes de résistance contre les antibiotiques bêtalactames:
·Modifications des PLP cibles entraînant une affinité réduite aux antibiotiques
·Destruction des antibiotiques par les bêtalactamases bactériennes
·Taux d'antibiotique intracellulaire faible en raison de la diminution de l'apport ou de l'efflux actif des antibiotiques.
Pour les bactéries gram-positives, les modifications des PLP constituent le mécanisme de résistance primaire contre les antibiotiques bêtalactames, y compris pipéracilline/tazobactam. Ce mécanisme est responsable de la résistance à la méthicilline des staphylocoques ainsi que de la résistance à la pénicilline de Streptococcus pneumoniae et des streptocoques du groupe viridans. La résistance provoquée par la modification des PLP survient également chez les espèces gram-négatives délicates, comme Haemophilus influenzae et Neisseria gonorrhoeae. Pipéracilline/tazobactam est inefficace contre les souches affichant une résistance aux antibiotiques bêtalactames transmise par la modification des PLP. Comme il a déjà été indiqué, il existe quelques bêtalactamases qui ne sont pas inhibées par le tazobactam.
Sensibilité
Le test de sensibilité doit être réalisé à partir des méthodes de laboratoire standardisées, comme le définit par exemple le European Committee on Antimicrobial Susceptibility (EUCAST). En font partie les méthodes de dilution (détermination de la concentration minimale inhibitrice, CMI) ainsi que les tests de diffusion par disque. L'EUCAST a défini des critères d'interprétation pour la sensibilité de certaines espèces bactériennes à partir de ces méthodes.
L'EUCAST a également déterminé des valeurs critiques cliniques pour pipéracilline/tazobactam contre certains organismes. Les critères de sensibilité de la CMI EUCAST s'appuient sur une concentration fixe de 4 mg/l de tazobactam. Pour la détermination des zones d'inhibition, les disques contiennent toutefois 30 µg de pipéracilline et 6 µg de tazobactam. L'EUCAST indique pour pipéracilline/tazobactam que les valeurs critiques pour Pseudomonas aeruginosa aux doses de 4 g s'appliquent à une administration de 4 fois par jour, tandis que les valeurs critiques pour les autres organismes se basent sur 4 g, à raison de 3 fois par jour.
Les valeurs critiques EUCAST pour pipéracilline/tazobactam sont présentées dans le tableau ci-dessous:
Critères d'interprétation EUCAST pour la sensibilité à pipéracilline/tazobactam

Concentration minimale
inhibitrice (CMI) en mg/l
de pipéracillinea

Méthode de diffusion sur disqueb
Zone d'inhibition
(diamètre en mm)

Agent

S

R

S

R

Enterobacteriaciae

≤8

>16

≥20

<17

Pseudomonas aeruginosa

≤16

>16

≥19

<19

Anaérobies gram-positifs

≤8

>16

-

-

Anaérobies gram-négatifs

≤8

>16

-

-

Valeurs limites non spécifiques à l'espèce

≤4

>16

-

-

Source:
·EUCAST Clinical Breakpoint Table v. 2.0, 1 janvier 2012
·Piperacillin/Tazobactam: Rationale for the EUCAST clinical breakpoints, version 1.0, 22 novembre 2010
S = Sensible. R = Résistant.
a Les CMI sont définies au moyen d'une concentration fixe de 4 mg/l de tazobactam et de concentrations variables de pipéracilline.
b Les critères d'interprétation EUCAST s'appuient sur des plaquettes avec 30 µg de pipéracilline et 6 µg de tazobactam.
Pour les espèces sans valeurs critiques de pipéracilline/tazobactam, les principes suivants s'appliquent, selon l'EUCAST: la sensibilité des staphylocoques est déduite de la sensibilité à la céfoxitine/l'oxacilline. Pour les streptocoques des groupes A, B, C et G et pour Streptococcus pneumoniae, la sensibilité est déduite de la sensibilité à la benzylpénicilline. Pour les autres streptocoques, entérocoques ainsi que pour Haemophilus influenzae non producteur de bêtalactamases, elle est déduite de la sensibilité à l'amoxicilline-clavulanate. Il n'existe aucune valeur critique EUCAST pour l'Acinetobacter. L'EUCAST indique que pour l'association pipéracilline/tazobactam, les directives nationales ou internationales doivent être respectées en cas d'endocardite provoquée par des streptocoques d'autres groupes que les groupes A, B, C et G et par S. pneumoniae.
Sensibilité
La prévalence de la résistance acquise des espèces individuelles peut différer en fonction de la géographie et dans le temps. C'est pour cette raison, notamment pour le traitement des infections graves, que les informations locales concernant la situation de résistance sont requises. Le cas échéant, un expert doit être consulté lorsque la prévalence locale d'une résistance met en doute l'intérêt de l'utilisation de l'agent actif, au moins pour certaines infections.
Situation de résistance en Europe

Résumé des espèces concernées en termes de sensibilité à pipéracilline/tazobactam

ESPÈCES GÉNÉRALEMENT SENSIBLES

Micro-organismes aérobies gram-positifs

Micro-organismes anaérobies gram-positifs

Enterococcus faecalis

Espèces Clostridium

Listeria monocytogenes

Espèces Eubacterium

Staphylococcus aureus, sensible à la méthicilline£

Espèces Peptostreptococcus

Espèces de staphylocoques – coagulase négatif, sensible à la méthicilline

-

Streptococcus pyogenes

-

Streptocoques du groupe B

-

Micro-organismes aérobies gram-négatifs

Micro-organismes anaérobies gram-négatifs

Citrobacter koseri

Groupe Bacteroides fragilis

Haemophilus influenzae

Espèces Fusobacterium

Moraxella catarrhalis

Espèces Porphyromonas

Proteus mirabilis

Espèces Prevotella

ESPÈCES CHEZ LESQUELLES UNE RÉSISTANCE ACQUISE PEUT SE RÉVÉLER PROBLÉMATIQUE

Micro-organismes aérobies gram-négatifs

Micro-organismes aérobies gram-positifs

Acinetobacter baumannii$

Enterococcus faecium$,+

Burkholderia cepacia

Streptococcus pneumoniae

Citrobacter freundii

Groupe Streptococcus viridans

Espèces Enterobacter

Escherichia coli

-

Klebsiella pneumoniae

-

Morganella morganii

-

Proteus vulgaris

-

Providencia ssp.

-

Pseudomonas aeruginosa

-

Espèces Serratia

-

ORGANISMES NATURELLEMENT RÉSISTANTS

Micro-organismes aérobies gram-positifs

Autres micro-organismes

Corynebacterium jeikeium

Chlamydophila pneumoniae

Mycoplasma pneumoniae

Micro-organismes aérobies gram-négatifs

-

Espèces Legionella

-

Stenotrophomonas maltophilia+,$

-

$ Espèces présentant une sensibilité modérée naturelle.
+ Espèces pour lesquelles des taux de résistance supérieurs à 50% ont été observés dans un(e) ou plusieurs pays/régions/territoire de l'UE.
£ Tous les staphylocoques résistants à la méthicilline sont résistants à pipéracilline/tazobactam.
Situation de résistance en Suisse
Sensibilité à pipéracilline/tazobactam* ou à la pénicilline** des organismes individuels (en % par rapport au nombre (N) d'isolats testés) analysée par le centre suisse pour le contrôle de l'antibiorésistance (www.anresis.ch) pendant les années 2011 à 2013:

Organisme

Année

Sensibilité (%)

N

Acinetobacter spp.*

2011

86.4

1061

2012

77.9

901

2013

78.7

834

Citrobacter koseri*

2011

95.2

1405

2012

89.9

1575

2013

95.0

1791

Citrobacter non-koseri*

2011

83.6

1435

2012

80.6

1430

2013

81.9

1598

Enterobacter spp.*

2011

78.9

4989

2012

77.1

5041

2013

77.5

5498

Escherichia coli*

2011

92.2

53541

2012

92.0

58208

2013

92.1

62567

Klebsiella oxytoca*

2011

91.8

2522

2012

90.3

2630

2013

88.1

2878

Klebsiella pneumoniae*

2011

90.1

8560

2012

89.9

9340

2013

88.1

10071

Morganella morganii*

2011

88.3

1150

2012

89.2

1296

2013

93.3

1542

Proteus mirabilis*

2011

98.6

4534

2012

97.9

4731

2013

98.5

5037

Proteus non-mirabilis*

2011

95.3

1199

2012

95.8

1291

2013

98.0

1470

Pseudomonas aeruginosa*

2011

88.8

9487

2012

85.9

9763

2013

84.9

10348

Serratia spp*

2011

96.0

1545

2012

94.0

1707

2013

96.1

2072

Enterococcus faecalis**

2011

95.5

3910

2012

94.4

3416

2013

95.7

3602

Enterococcus faecium**

2011

14.5

1267

2012

13.1

895

2013

13.6

898

Espèces Enterococcus (not identified to species level)**

2011

90.6

2448

2012

95.3

803

2013

96.2

1057

Neisseria gonorrhoeae**

2011

25.8

124

2012

24.1

108

2013

18.0

128

Neisseria meningitidis**

2011

73.3

30

2012

67.9

28

2013

53.6

28

Staphylococcus aureus**

2011

22.9

22049

2012

20.7

21399

2013

21.3

21232

Staphylococcus saprophyticus**

2011

22.2

481

2012

12.3

779

2013

13.1

918

Staphylococcus, coagulase-negative, not saprophyticus**

2011

19.0

15145

2012

16.8

14809

2013

17.3

15666

Streptococcus pneumoniae**

2011

90.8

2104

2012

90.2

1821

2013

91.0

1950

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