Propriétés/EffetsCode ATC
V03AE03
Classe pharmacothérapeutique: traitement de l'hyperphosphatémie
Mécanisme d'action/pharmacodynamie
Fosrenol contient du carbonate de lanthane hydraté. L'effet du carbonate de lanthane hydraté en tant que chélateur du phosphate résulte de la forte affinité des ions lanthane – libérés par le sel de carbonate dans l'environnement acide de l'estomac – pour le phosphate alimentaire. Il se forme du phosphate de lanthane insoluble qui réduit l'absorption du phosphate à partir du tube digestif.
Efficacité clinique
Au total, 1130 patients atteints d'insuffisance rénale chronique, sous hémodialyse ou sous dialyse péritonéale continue ambulatoire pour le maintien de leur fonction rénale, ont été étudiés dans le cadre de deux études de Phase II et deux études de Phase III. Trois études étaient contrôlées avec un placebo (1 étude à doses fixes et 2 études avec ajustement de la dose) et une étude avec pour comparateur actif, le carbonate de calcium. Au cours de ces études, 1016 patients ont reçu du carbonate de lanthane hydraté, 267 ont reçu du carbonate de calcium et 176 ont reçu le placebo.
Après 4 semaines de traitement dans les deux études avec ajustement de la dose, 61 à 82% des patients traités par le carbonate de lanthane hydraté avaient leur taux de phosphate sérique sous contrôle, par rapport à 24 à 31 % des patients sous placebo. Le taux moyen de phosphate sérique sous Fosrenol était inférieur de 0,45 à 0,6 mmol/l à celui obtenu avec le placebo.
L'étude avec le comparateur actif a montré que le taux de phosphate sérique avait été baissé à la valeur cible de 1,8 mmol/l, à la fin de la période d'ajustement posologique de 5 semaines, chez 58 % des patients du groupe sous carbonate de lanthane, par rapport à 70 % des patients du groupe sous carbonate de calcium. Après 25 semaines de traitement, les proportions de patients ayant des taux de phosphate contrôlés étaient de 66 % (carbonate de lanthane hydraté) et de 64 % (carbonate de calcium), avec des réductions moyennes du taux de phosphate sérique atteignant respectivement 0,89 ± 0,72 mmol/l et 0,81 ± 0,50 mmol/l. Des études additionnelles d'extension à long terme ont démontré qu'il est possible d'obtenir le maintien d'un contrôle efficace de la phosphatémie après une administration prolongée de carbonate de lanthane hydraté sur au moins 2 ans.
Après 25 semaines de traitement, le produit phosphocalcique a été réduit par rapport à sa valeur initiale dans les deux groupes de traitement, le carbonate de lanthane hydraté obtenant une réduction légèrement supérieure à celle enregistrée chez les patients traités par le carbonate de calcium: produit phosphocalcique moyen respectivement de 6,037 mmol²/l² et de 4,009 mmol²/l² dans le groupe sous lanthane et respectivement de 6,024 mmol²/l² et de 4,194 mmol²/l² dans le groupe sous carbonate de calcium.
Une hypercalcémie a été rapportée chez 0,4 % des patients traités par Fosrenol contre 20,2 % des patients traités par des chélateurs du phosphate à base de calcium dans les études comparatives. Les taux sériques de PTH (hormone parathyroïdienne) peuvent fluctuer en fonction des taux sériques de calcium, de phosphate et de vitamine D du patient. Un effet direct de Fosrenol sur les taux sériques de PTH n'a pas été démontré.
Dans les études à long terme sur l'os, les moyennes des données obtenues ont révélé une tendance à l'augmentation des concentrations osseuses de lanthane en fonction du temps, avec une concentration moyenne triplée en l'espace de 24 mois à partir d'un taux initial de 53 µg/kg. Chez les patients traités par le carbonate de lanthane hydraté, les concentrations osseuses de lanthane ont augmenté pendant les 12 premiers mois de traitement par la carbonate de lanthane hydraté, pour atteindre une concentration moyenne de 1328 µg/kg (concentrations allant de 122 à 5513 µg/kg). Les concentrations moyennes et les plages de concentration à 18 et 24 mois étaient similaires à celles observées à 12 mois. La concentration moyenne à 54 mois était de 4246 µg/kg (concentrations allant de 1673 à 9792 µg/kg).
Sur des biopsies osseuses appariées (lors de l'évaluation initiale et après un ou deux ans) réalisées chez des patients randomisés pour recevoir soit Fosrenol soit du carbonate de calcium dans une étude, ainsi que chez des patients randomisés pour recevoir soit Fosrenol soit un traitement alternatif dans une seconde étude, il n'a été observé aucune différence entre les groupes en matière de développement de défauts de minéralisation.
Population pédiatrique
Une étude en ouvert incluant au total 63 patients a été menée pour évaluer l'efficacité et la sécurité de Fosrenol chez des patients pédiatriques atteints de néphropathie chronique sous dialyse. Cette étude n'a pas atteint la taille d'échantillon initialement prévue requise pour une comparaison statistique avec le carbonate de calcium; seule une analyse descriptive des données finales a donc été réalisée.
Parmi les 52 patients de la population FAS qui ont été traités par Fosrenol dans la partie 2b et dans une partie 3 ultérieure de l'étude, 10 patients sur 51 inclus dans la partie 2b et 7 patients sur 42 inclus dans la partie 3 n'ont pas participé à l'étude jusqu'à la fin du traitement; l'exposition totale était de 26,4 patients-années et la période d'observation totale était de 36,8 patients-années.
Après 8 semaines de traitement par Fosrenol, 35 % des sujets inclus dans la population d'analyse primaire ont atteint les taux cibles de phosphore sérique spécifiés par la Kidney Disease Outcome Quality Initiative (KDOQI) (c.-à-d. < 1,94 mmol/l pour les enfants < 12 ans; < 1,78 mmol/l pour les adolescents âgés de 12 à 18 ans).
Aucun nouveau problème de sécurité significatif avec Fosrenol n'a été identifié dans cette étude chez des sujets pédiatriques atteints de néphropathie chronique sous dialyse recevant une dose journalière moyenne de 1705 mg (médiane de 1500 mg).
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