OEMédCompositionPrincipe actif: Ibuprofenum.
Excipients: Conserv.: E 200 (acidum sorbicum), Excip. pro compr. obducto.
Forme galénique et quantité de principe actif par unité1 comprimé filmé avec rainure de fragmentation (sécable) contient 400 mg ou 600 mg d’ibuprofène.
Indications/Possibilités d’emploiArthrite rhumatoïde y compris arthrite rhumatoïde juvénile ou maladie de Still, spondylite ankylosante, arthropathies séronégatives.
Rhumatismes dégénératifs
Arthroses, gonarthroses, coxarthroses, polyarthroses, spondyloses.
Rhumatismes extra-articulaires
Myalgies, périarthrite, périarthropathie huméro-scapulaire, bursite, tendinite, tendovaginite et douleurs dorsales, névralgies dues à des lésions sur les disques intervertébraux.
Traumatologie
Blessures des tissus mous telles que les entorses ou les distorsions, névralgies postopératoires (cf. «Contre-indications»). Névralgies dentaires ou suite à des interventions dentaires.
Autres
Dysménorrhées et en tant qu’adjuvant dans le traitement des infections avec inflammation importante ou fièvre.
Ibuprofen-CIMEX peut également être utilisé en cas de céphalée ou de migraine.
Posologie/Mode d’emploiMaladies rhumatismales: la posologie doit être adaptée aux besoins du patient. La posologie initiale recommandée pour l’ibuprofène en cas de maladies rhumatismales est de 1200–1800 mg/jour répartis sur la journée. Pour certains patients, une posologie de maintien de 600–1200 mg/jour est suffisante. Dans certains cas, il peut s’avérer nécessaire d’augmenter la dose journalière à 2400 mg.
Dysménorrhées: 1200–1800 mg/jour répartis en plusieurs prises.
Céphalées, migraine: dose unitaire de 400 mg. Initialement, il est possible d’augmenter la dose à 800 mg. La dose journalière maximale est de 2400 mg.
Enfants
La posologie journalière est de 20 mg/kg de poids corporel en plusieurs prises. En cas d’arthrite rhumatoïde juvénile, la dose peut être augmentée à 40 mg/kg de poids corporel. Pour les enfants dont le poids corporel est inférieur à 30 kg, la dose journalière maximale ne doit pas dépasser 500 mg d’ibuprofène.
Les comprimés filmés sécables Ibuprofen-CIMEX 400 mg et 600 mg ne conviennent aux enfants que sous condition, en fonction du poids corporel.
Recommandations posologiques particulières
La plupart des patients peuvent prendre Ibuprofen-CIMEX à jeun sans perturbations gastriques, ce qui représente un avantage important lorsqu’il s’agit de soulager la raideur articulaire matinale. Ces patients peuvent donc prendre chaque jour la première dose immédiatement après le lever avec un peu de thé ou avec une autre boisson.
Les doses suivantes doivent être prises après les repas.
La raideur articulaire matinale en outre peut être réduite en prenant la dernière dose peu avant le coucher. Dans ce cas, il est possible de prendre 1 comprimé filmé de 400 mg.
Les effets indésirables peuvent être réduits en utilisant la dose la plus faible efficace durant la période la plus courte nécessaire au contrôle des symptômes (cf. «Mises en garde et précautions»).
Contre-indicationsHypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients cités dans la composition.
Antécédents de spasme bronchique, d’urticaire ou de symptômes allergiques après administration d’acide acétylsalicylique ou d’autres antirhumatismaux non stéroïdiens.
Pendant le troisième trimestre de la grossesse (voir «Grossesse/Allaitement»).
Ulcère gastrique et/ou duodénal ou hémorragie gastro-intestinale actifs ou dans l’anamnèse (au moins deux épisodes distincts d’ulcération détectable ou d’hémorragie dans l’anamnèse).
Maladies inflammatoires intestinales actives ou avérées (comme la maladie de Crohn ou la recto-colite hémorragique).
Antécédent d’hémorragies ou de perforation gastro-intestinale en rapport avec un traitement antérieur par des antirhumatismaux/anti-inflammatoires non stéroïdiens.
Troubles hépatiques fonctionnels graves (cirrhose du foie ou ascites).
Insuffisance rénale grave (clairance de la créatinine inférieure à 30 ml/min.).
Insuffisance cardiaque grave (classes III–IV de la classification de la NYHA).
Traitement de douleurs postopératoires après opération de pontage aorto-coronarien (ou après utilisation d’un coeur-poumon artificiel).
Les comprimés filmés sécables Ibuprofen-CIMEX 400 mg et 600 mg ne conviennent pas aux enfants de moins de 6 ans en raison de leur dosage (la dose minimale d’un demi-comprimé filmé d’Ibuprofen-CIMEX à 400 mg est de 200 mg).
Mises en garde et précautionsDes ulcérations, des hémorragies ou des perforations gastro-intestinales peuvent survenir à tout moment pendant le traitement par des antirhumatismaux non stéroïdiens, sélectifs de la COX-2 ou non, sans symptômes avant-coureurs ni signes dans l’anamnèse. Afin de limiter ce risque, administrer la dose efficace minimale pendant la durée de traitement la plus courte possible.
Concernant les inhibiteurs sélectifs de la COX-2, un risque accru de complications thrombotiques cardio-vasculaires et cérébro-vasculaires a été observé au cours d’études contrôlées par placebo. On ne sait pas encore si ce risque est directement corrélé à la sélectivité pour la COX-1/COX-2 de l’antirhumatismal non stéroïdien concerné. Puisque nous ne disposons pas à l’heure actuelle de données d’études cliniques comparables pour l’ibuprofène à une dose maximale et pendant un traitement à long terme, nous ne pouvons pas exclure qu’un tel traitement présente un risque accru similaire. En l’absence de telles données, l’ibuprofène ne doit être administré qu’après une évaluation soigneuse du rapport bénéfice-risque en cas de coronaropathie cliniquement avérée, de troubles cérébro-vasculaires, de maladie artérielle oblitérante périphérique et chez les patients présentant des facteurs de risque importants (p.ex. hypertension, hyperlipidémie, diabète sucré, tabagisme). En raison de ce risque, il convient d’administrer la dose efficace minimale pendant la durée de traitement la plus courte possible.
Les effets des antirhumatismaux non stéroïdiens sur le rein incluent une rétention liquidienne avec oedèmes et/ou une hypertension artérielle. Chez les patients présentant une atteinte de la fonction cardiaque et d’autres conditions prédisposant à une rétention liquidienne, l’ibuprofène ne doit donc être utilisé qu’avec prudence. Il convient aussi d’être prudent pour les patients prenant simultanément des diurétiques ou des inhibiteurs de l’enzyme de conversion ainsi qu’en cas de risque accru d’hypovolémie.
Chez les patients souffrant ou ayant souffert d’asthme bronchique, l’ibuprofène peut déclencher un spasme bronchique.
Il convient d’être prudent pour les patients présentant une limitation des fonctions hépatiques, rénales ou cardiaques; la dose administrée doit être la plus basse possible et la fonction rénale doit être régulièrement contrôlée.
Les AINS peuvent aggraver l’insuffisance cardiaque et le taux de filtration glomérulaire et augmenter la concentration plasmatique des glycosides cardiaques.
Sécurité gastro-intestinale
L’utilisation d’Ibuprofen-CIMEX en combinaison avec des AINS, incluant des inhibiteurs sélectifs de la cyclo-oxygénase-2, doit être évitée.
Patients âgés
Chez le patient âgé, les effets indésirables sont fréquents pendant le traitement par AINS, principalement des hémorragies et des perforations gastro-intestinales potentiellement mortelles.
Hémorragies gastro-intestinales, ulcères, perforations
Des cas d’hémorragies gastro-intestinales, d’ulcères ou de perforations potentiellement mortels ont été rapportés en association avec tous les AINS. Ces événements indésirables sont survenus avec ou sans symptômes avant-coureurs et antécédents d’événements gastro-intestinaux, à tout moment du traitement.
Le risque d’hémorragies gastro-intestinales, d’ulcères et de perforation augmente avec la dose d’AINS chez les patients présentant un antécédent d’ulcère, en particulier en cas de complications (hémorragie ou perforation) (voir «Contre-indications»), ainsi que chez les patients âgés. Chez ces patients, le traitement doit commencer à la dose la plus faible disponible. Pour ces patients, ainsi que pour les patients devant suivre un traitement concomitant par une faible dose d’acide acétylsalicylique ou d’autres médicaments susceptibles d’augmenter le risque gastro-intestinal, il convient d’envisager de mettre en place un traitement associé incluant des médicaments protecteurs (par exemple misoprostol ou inhibiteurs de la pompe à protons) (voir «Interactions»).
Les patients présentant un antécédent de toxicité gastro-intestinale, en particulier les patients âgés, doivent signaler tout symptôme abdominal inhabituel (principalement hémorragies gastro-intestinales), en particulier au début du traitement.
Il convient d’être prudent pour les patients prenant simultanément des médicaments pouvant accroître le risque d’ulcères ou d’hémorragies, p.ex. corticostéroïdes oraux, anticoagulants comme la warfarine, inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ou inhibiteurs de l’agrégation plaquettaire comme l’acide acétylsalicylique (voir «Interactions»).
En cas de survenue d’hémorragies gastro-intestinales ou d’ulcères chez des patients sous Ibuprofen-CIMEX, le traitement doit être interrompu.
En cas de troubles gastro-intestinaux et de troubles fonctionnels hépatiques, l’ibuprofène ne doit être administré que lorsque cela est formellement indiqué, sous surveillance médicale, car il peut aggraver ces troubles (voir «Effets indésirables»).
Effets cardio-vasculaires et cérébro-vasculaires
Les patients présentant un antécédent d’hypertension et/ou d’insuffisance cardiaque décomposée légère à modérée nécessitent une surveillance mesurée et des conseils car des accumulations de liquide et des oedèmes ont été rapportés en relation avec un traitement par AINS.
Des études cliniques et les données épidémiologiques indiquent que l’utilisation d’ibuprofène, en particulier à une dose élevée (2400 mg par jour) et dans le cadre d’un traitement prolongé, peut être liée à une légère augmentation du risque d’événements thrombotiques artériels (p.ex. infarctus du myocarde et AVC). Dans l’ensemble, les études épidémiologiques n’indiquent pas que de faibles doses d’ibuprofène (p.ex. moins de ou égal à 1200 mg par jour) seraient liées à une augmentation du risque d’infarctus du myocarde.
Les patients présentant une hypertension non maîtrisée, une insuffisance cardiaque, une maladie cardiaque ischémique, une maladie artérielle obstructive périphérique et/ou des atteintes cérébro-vasculaires ne doivent être traités par ibuprofène qu’après mûre réflexion. Il convient d’être également prudent avant de commencer un traitement prolongé pour les patients présentant des facteurs de risque d’événements cardio-vasculaires (p.ex. hypertension, hyperlipidémie, diabète sucré, tabagisme).
Réactions cutanées
Des cas très rares de réactions cutanées graves, certaines mortelles, incluant dermatite exfoliante, syndrome de Stevens-Johnson et nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell) ont été rapportés pendant un traitement par AINS (voir «Effets indésirables»).
Le risque maximal de réactions de ce type semble être présent au début du traitement; en effet, la majorité de ces réactions ont eu lieu au cours du premier mois de traitement. Dès les premiers signes d’éruption cutanée, de lésion muqueuse ou autres signes d’hypersensibilité, le traitement par Ibuprofen-CIMEX doit être interrompu.
Effets sur les reins
Les patients souffrant d’une forte déshydratation ou de modifications postopératoires de la volémie doivent être réhydratés avant de commencer un traitement avec l’ibuprofène et être ensuite étroitement surveillés.
Pendant un traitement de longue durée, comme chez les autres antirhumatismaux non stéroïdiens, une nécrose papillaire rénale et d’autres pathologies rénales peuvent apparaître. Une toxicité rénale a également pu être observée chez des patients chez lesquels les prostaglandines rénales jouent un rôle compensateur dans la perfusion rénale. Chez ces patients, l’administration d’antirhumatismaux non stéroïdiens peut inhiber la synthèse de prostaglandine dans les reins en fonction de la dose administrée, diminuer l’irrigation sanguine des reins et provoquer une décompensation rénale manifeste. Ces réactions apparaissent principalement chez les patients souffrant d’insuffisance fonctionnelle hépatique, rénale ou cardiaque, lors de la prise concomitante de diurétiques ou d’inhibiteurs de l’ECA (enzyme de conversion de l’angiotensine) et chez les patients âgés.
Effets hématologiques
Tout comme les autres antirhumatismaux non stéroïdiens, l’ibuprofène inhibe l’agrégation thrombocytaire et allonge le temps de saignement.
Comme les autres antirhumatismaux non stéroïdiens, l’ibuprofène peut cacher les signes d’une infection.
Méningite aseptique
Des cas isolés de symptômes d’une méningite aseptique ont été rapportés lors de l’utilisation de l’ibuprofène. Les patients ayant développé un lupus érythémateux ou une collagénose semblent y être prédisposés. Toutefois, la méningite aseptique a aussi été observée chez les patients n’ayant aucune de ces maladies chroniques.
InteractionsL’administration simultanée de plusieurs AINS, incluant les inhibiteurs sélectifs de la cyclo-oxygénase-2, peut augmenter le risque d’ulcères et d’hémorragies gastro-intestinales en raison de l’effet synergique. L’utilisation simultanée d’ibuprofène et d’autres AINS doit donc être évitée (voir «Mises en garde et précautions»). L’acide salicylique empêche la liaison de l’ibuprofène aux protéines.
Glucocorticoïdes
Renforcement des effets secondaires gastro-intestinaux, augmentation du risque d’hémorragies gastro-intestinales et d’ulcérations (voir «Mises en garde et précautions»).
Alcool
Renforcement des effets secondaires gastro-intestinaux, augmentation du risque d’hémorragies gastro-intestinales.
Diurétiques, antihypertenseurs
Il faut s’attendre à une diminution de l’efficacité des diurétiques. Les diurétiques peuvent également augmenter le risque de néphrotoxicité due aux AINS. Il n’existe aucune interaction cliniquement significative entre l’ibuprofène et les bêtabloquants; toutefois, les patients devant être traités avec des antihypertenseurs tels que les inhibiteurs de l’ECA doivent être soumis à un contrôle plus rigoureux.
Probénécide, sulfinpyrazone
L’ibuprofène est éliminé plus lentement, l’action uricosurique du probénécide et de la sulfinpyrazone est réduite.
Anticoagulants oraux
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent renforcer l’effet des anticoagulants comme la warfarine (voir «Mises en garde et précautions»).
Inhibiteurs de l’agrégation plaquettaire et inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine
Risque accru d’hémorragies gastro-intestinales (voir «Mises en garde et précautions»).
Aminoglycosides
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent limiter l’élimination des aminoglycosides.
Aspirine
Les données expérimentales indiquent qu’en cas d’utilisation concomitante, l’ibuprofène peut inhiber l’efficacité de l’aspirine faiblement dosée sur l’agrégation plaquettaire. Toutefois, les données sont limitées et l’extrapolation des données ex vivo à la situation clinique n’est pas sûre. Par conséquent, on ne peut pas tirer de conclusions sûres en ce qui concerne la prise régulière d’ibuprofène; un effet clinique pertinent lors de la prise occasionnelle est invraisemblable (voir «Propriétés/Effets»).
Antidiabétiques oraux
L’effet des antidiabétiques oraux (sulfonylurées) peut être potentialisé par l’ibuprofène, comme par d’autres AINS, et le risque d’hypoglycémies peut être accru. Les taux de glycémie devraient être contrôlés régulièrement et la dose des antidiabétiques oraux devrait également être ajustée.
Antagonistes des récepteurs histaminiques H2
Une interaction d’importance clinique de l’ibuprofène avec la cimétidine ou la ranitidine n’a pas été prouvée.
Digoxine
Il se peut que la concentration plasmatique de la digoxine soit augmentée.
Phénytoïne
La concentration plasmatique de la phénytoïne peut être augmentée.
Lithium
Il est recommandé de contrôler les concentrations plasmatiques du lithium.
Méthotrexate
Augmentation de la toxicité du méthotrexate.
Baclofène
La toxicité du baclofène est accrue.
Quinolones
L’action centrale est augmentée.
Cyclosporine
L’effet toxique sur les reins peut être augmenté.
Extraits végétaux
Le ginkgo biloba peut renforcer le risque d’hémorragies lié aux AINS.
Mifépristone
Après administration de mifépristone, les AINS devraient être évités 8 à 12 jours, étant donné que les AINS peuvent diminuer l’effet de la mifépristone.
Antibiotiques quinolones
Des études effectuées sur les animaux ont montré que sous traitement d’AINS des convulsions, en association avec des quinolones, peuvent être entraînées plus fréquemment. Le risque de convulsions peut être augmenté chez les patients traités par des quinolones en association avec des AINS.
Tacrolimus
Le risque de néphrotoxicité peut être accru en cas de prise concomitante de tacrolimus et d’AINS.
Zidovudine
La prise concomitante de zidovudine et d’AINS augmente le risque de toxicité hématologique. Chez les hémophiles VIH positifs, il existe des indices démontrant que la prise concomitante de zidovudine et d’AINS augmente le risque d’hémarthrose et d’hématomes.
Grossesse/AllaitementL’inhibition de la synthèse de la prostaglandine peut avoir une incidence négative sur la grossesse ainsi que sur le développement embryonnaire et foetal. Selon certaines données tirées d’études épidémiologiques, l’administration d’inhibiteurs de la synthèse de la prostaglandine au début de la grossesse accroît en effet le risque de fausses couches, de malformatinos cardiaques et de laparoschisis. L’on présume que ce risque est proportionnel à la dose administrée et à la durée du traitement.
Chez les animaux, il est prouvé que l’administration d’inhibiteurs de la synthèse de la prostaglandine entraîne une augmentation des pertes pré- et post-implantatoires ainsi que da la létalité embryo-foetale. En outre, une incidence accrue de différentes malformations, cardiovasculaires notamment, a été rapportée chez les animaux qui avaient reçu un inhibiteur de la synthèse de la prostaglandine pendant la phase de l’organogenèse.
Pendant les premier et deuxième trimestres de la grossesse, l’ibuprofène ne devrait être administré qu’en cas de nécessité absolue. Si de l’ibuprofène est donné à une femme qui envisage une grossesse ou qui est au premier ou au deuxième trimestre de sa grossesse, la dose devrait être aussi faible et la durée du traitement aussi courte que possible.
L’ibuprofène est contre-indiqué pendant le troisième trimestre de la grossesse. Tous les inhibiteurs de la synthèse de la prostaglandine peuvent:
– exposer le foetus aux risques suivants:
Toxicité cardio-pulmonaire (avec fermeture prématurée du canal artériel et hypertension pulmonaire);
atteintes rénales allant jusqu’à l’insuffisance rénale et l’oligoamnios.
– exposer la mère et l’enfant aux risques suivants:
Allongement potentiel du temps de saignement, un effet antiagrégant plaquettaire pouvant intervenir même après administration de doses très faibles;
inhibition des contractions utérines retardant ou allongeant l’accouchement.
L’utilisation de l’ibuprofène n’est pas recommandée pendant les contractions et la naissance. Le déclenchement des contractions peut être retardé et leur durée prolongée. En outre, des hémorragies plus fréquentes peuvent survenir chez la mère et l’enfant.
Fécondité
L’utilisation d’ibuprofène peut avoir un impact négatif sur la fécondité féminine et n’est dès lors pas recommandé aux femmes qui envisagent une grossesse. L’arrêt des traitements à base d’ibuprofène devrait également être envisagé chez les femmes qui ne parviennent pas à débuter une grossesse ou qui subissent des tests de fécondité.
Allaitement
Les AINS passent dans le lait maternel. Par prudence, l’ibuprofène ne doit donc pas être pris pendant l’allaitement. Si le traitement est indispensable, le nourrisson doit être sevré.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesDes études correspondantes n’ont pas été réalisées. Il est cependant connu que l’ibuprofène peut occasionnellement conduire à des effets secondaires nerveux centraux comme la limitation de la capacité de réaction.
Effets indésirablesLes effets secondaires les plus fréquemment observés avec les AINS affectent l’appareil digestif. Des ulcères gastro-duodénaux, des perforations ou des hémorragies, parfois mortels, peuvent survenir, en particulier chez les patients âgés (voir «Mises en garde et précautions»). Des nausées, vomissements, diarrhées, flatulences, constipations, troubles de la digestion (dyspepsie), douleurs abdominales, selles noires, hématémèses, stomatites ulcéreuses, aggravations de la colite et de la maladie de Crohn (voir «Mises en garde et précautions») ont été rapportés après utilisation. Des cas de gastrite ont été observés, plus rarement.
Des oedèmes, ainsi que des cas d’hypertension et d’insuffisance cardiaque ont été rapportés en relation avec un traitement par AINS.
Des données cliniques et épidémiologiques indiquent que l’utilisation d’ibuprofène, en particulier à une dose élevée (2400 mg par jour) et dans le cadre d’un traitement prolongé, peut être liée à une légère augmentation du risque d’événements thrombotiques artériels (p.ex. infarctus du myocarde et AVC) (voir «Mises en garde et précautions»).
Les effets indésirables suivants ont été observés avec l’ibuprofène:
Troubles du système sanguin et lymphatique
Rarement (<0,1%): altérations de la formule sanguine telles que agranulocytose, thrombocytopénie, neutropénie, anémie aplastique, anémie hémolytique (décrite dans l’information destinée aux patients comme «angine, forte fièvre, tuméfaction des ganglions lymphatiques de la région du cou»).
Troubles du système immunitaire
Rarement (<0,1%): lupus érythémateux, anémie hémolytique auto-immune.
Troubles psychiatriques
Occasionnel à fréquent (0,1–5%): dépressions, anxiété, états confusionnels.
Très rare (<0,01%): états psychotiques.
Troubles du système nerveux
Occasionnel à fréquent (0,1–5%): effets secondaires sur le système nerveux central tels que limitation de la capacité de réaction (principalement en association avec l’alcool), céphalées, vertiges, somnolence.
Rarement (<0,1%): paresthésies.
Troubles ophtalmologiques
Occasionnels à fréquent (0,1–5%): troubles visuels. Les troubles visuels sont généralement réversibles à l’arrêt du traitement.
Rarement (<0,1%): amblyopie toxique, névrite optique.
Troubles fonctionnels de l’oreille et de l’oreille interne
Occasionnel à fréquent (0,1–5%): bourdonnements d’oreille, troubles auditifs.
Organes respiratoires
Rarement (<0,1%): bronchospasme, risque d’oedème pulmonaire aigu chez les patients présentant une insuffisance cardiaque.
Troubles digestifs
Fréquent (>5%): effets secondaires gastro-intestinaux tels que sensation de réplétion, pyrosis, douleurs épigastriques, anorexie, diarrhée ou constipation, nausées, vomissements, gastrite érosive et pertes sanguines occultes (pouvant aller jusqu’à l’anémie).
Rarement (<0,1%): ulcérations du tractus gastro-intestinal avec hémorragies (décrites dans l’information destinée aux patients comme «douleurs au niveau de l’abdomen supérieur et/ou coloration noire des selles»).
Très rare (<0,01%): pancréatite.
Affections hépatobiliaires
Rarement (<0,1%): troubles de la fonction hépatique, défaillance hépatique.
Troubles fonctionnels de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquent (>5%): réactions d’hypersensibilité telles que urticaire, prurit, purpura et exanthème.
Rarement (<0,1%): photosensibilité.
Très rarement (<0,01%): réactions cutanées bulleuses, p.ex. syndrome de Stevens-Johnson et nécrolyse épidermique toxique (syndrome de Lyell).
Affections du rein et des voies urinaires
Rarement (<0,1%): nécrose papillaire des reins, néphrite interstitielle et troubles de la fonction rénale avec formation d’oedèmes.
Des cas isolés de méningite aseptique réversible ont été observés chez des patients ayant développé un lupus érythémateux ou surveillés pour une collagénose.
SurdosageLes symptômes en cas de surdosage sont les suivants: nausées, vomissements, étourdissements et perte de connaissance. De fortes surdoses sont en général bien tolérées lorsque qu’aucun autre médicament n’est co-administré. Il convient cependant de procéder à un lavage d’estomac ou d’induire le vomissement.
Lorsque le médicament est déjà absorbé, il convient d’administrer des substances alcalinisantes favorisant l’élimination de l’acide d’ibuprofène dans les urines.
Propriétés/EffetsCode ATC: M01AE01
L’ibuprofène est un antirhumatismal non stéroïdien avec une courte demi-vie et les propriétés analgésiques, antiphlogistiques et antipyrétiques requises pour un traitement efficace des maladies rhumatismales.
Il a été prouvé expérimentalement que les prostaglandines étaient responsables de l’apparition de la douleur et de l’inflammation. L’ibuprofène présente de fortes propriétés d’inhibition de la synthèse des prostaglandines, ce qui explique ses propriétés analgésiques, antiphlogistiques et antipyrétiques.
Les propriétés d’inhibition de l’agréation thrombocytaire non utilisées thérapeutiquement ainsi que l’action ulcérante, la rétention d’eau et de sodium et les réactions de bronchospasme en tant qu’effets indésirables possibles sont également basées sur le même mécanisme.
Bien que l’ibuprofène puisse influencer l’agrégation thrombocytaire et le temps de saignement, il n’entraîne pas de changement clinique relevant du temps de prothrombine ou du temps de coagulation sanguine.
Les données expérimentales indiquent qu’en cas d’utilisation concomitante, l’ibuprofène peut inhiber l’efficacité de l’aspirine faiblement dosée sur l’agrégation plaquettaire. Dans une étude, une diminution de l’effet de l’acide acétylsalicylique sur la production de thromboxane ou sur l’agrégation plaquettaire a été observée. Dans cette étude, 400 mg d’ibuprofène ont été administrés une fois en l’espace de 8 heures avant ou 30 minutes après la prise d’aspirine se dissolvant rapidement (81 mg). Toutefois, les données sont limitées et l’extrapolation des données ex vivo à la situation clinique n’est pas sûre. Par conséquent, on ne peut pas tirer de conclusions sûres en ce qui concerne la prise régulière d’ibuprofène. Un effet clinique pertinent lors de la prise occasionnelle est invraisemblable.
PharmacocinétiqueL’ibuprofène est rapidement résorbé, principalement dans l’intestin grêle. Les pics plasmatiques de 15–55 µg/ml (C) sont en moyenne atteints 1–2 heures (t) après administration orale de 200–600 mg d’ibuprofène.
Si l’ibuprofène est pris après un repas, l’absorption est considérablement plus lente et les concentrations plasmatiques maximales sont plus faibles.
Après administration orale d’une dose unique de 400 mg d’ibuprofène, une concentration maximale de 8–13 µg/ml est atteinte dans la synovie au bout de 6 heures.
Distribution
L’ibuprofène est lié aux protéines plasmatiques à raison de 99%. La liaison est réversible.
Métabolisme
Plus de 50 à 60% d’une dose orale d’ibuprofène sont métabolisés dans le foie sous forme de 2 métabolites inactifs A + B et de leurs conjugués.
Le métabolisme de l’ibuprofène est semblable chez l’enfant et chez l’adulte.
Élimination
La demi-vie plasmatique est de 1½–2 heures. Du fait de sa brièveté, des prises répétées d’ibuprofène n’entraînent pas d’accumulation. L’ibuprofène et ses métabolites sont presque totalement éliminés 24 heures après l’administration orale.
Il est excrété par les reins principalement sous forme de métabolites inactifs.
Données précliniquesLes études in vitro et in vivo (bactéries, lymphocytes humains) concernant la mutagénicité n’ont pas permis de mettre en évidence une action mutagène de l’ibuprofène. Les études sur la carcinogénicité de l’ibuprofène chez le rat et la souris n’ont pas permis de mettre en évidence un effet carcinogène.
Toxicité pour la reproduction
Des études expérimentales chez deux espèces animales ont montré que l’ibuprofène passait la barrière placentaire, mais des effets tératogènes n’ont pas été montrés.
Remarques particulièresRare: augmentation de l’urée, de l’azote, des transaminases et de la phosphatase alcaline dans le sérum; diminution de l’hémoglobine et des hématocrites. Diminution de la concentration sérique en calcium. Inhibition de l’agrégation thrombocytaire et allongement du temps de saignement.
Stabilité
Ce médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Remarques concernant le stockage
Conserver à température ambiante (15–25 °C). Tenir hors de la portée des enfants.
Numéro d’autorisation58138 (Swissmedic).
Titulaire de l’autorisationAcino Pharma SA, Liesberg.
Mise à jour de l’informationOctobre 2009.
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