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Information professionnelle sur Abstral®:Pro Concepta Zug AG
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Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
TitulaireMise à jour 

OEMéd

Composition

Principe actif: fentanyl (sous forme de citrate de fentanyl).
Excipients: Excipiens pro compresso.

Forme galénique et quantité de principe actif par unité

Un comprimé sublingual contient 100 µg, 200 µg, 300 µg, 400 µg, 600 µg ou 800 µg de fentanyl, respectivement sous forme de 157 µg, 314 µg, 471 µg, 628 µg, 943 µg ou 1257 µg de citrate de fentanyl.
Les comprimés sublinguaux d’Abstral existent en plusieurs dosages se présentant chacun sous une forme différente:
Le comprimé sublingual de 100 µg est un comprimé blanc rond.
Le comprimé sublingual de 200 µg est un comprimé blanc ovale.
Le comprimé sublingual de 300 µg est un comprimé blanc triangulaire.
Le comprimé sublingual de 400 µg est un comprimé blanc en forme de losange.
Le comprimé sublingual de 600 µg est un comprimé blanc en forme de «D».
Le comprimé sublingual de 800 µg est un comprimé blanc oblong.

Indications/Possibilités d’emploi

Traitement des accès douloureux paroxystiques chez des patients recevant déjà des opioïdes comme traitement d’entretien de douleurs chroniques d’origine cancéreuse. L’accès douloureux paroxystique est défini comme étant une exacerbation passagère d’une douleur chronique par ailleurs bien contrôlée par un traitement de fond.

Posologie/Mode d’emploi

Abstral est réservé aux patients ayant développé une tolérance au traitement opioïde de fond de la douleur cancéreuse chronique. Peuvent être considérés comme tolérants aux opioïdes les patients recevant au moins 60 mg de morphine par jour par voie orale, au moins 25 µg (microgrammes) de fentanyl par heure par voie transdermique ou une dose équianalgésique d’un autre opioïde depuis une semaine au minimum sans montrer de réponse.
Toute modification du dosage ou de la médication doit être effectuée sous surveillance médicale.
Les comprimés sublinguaux d’Abstral doivent être placés le plus loin possible sous la langue. Les comprimés sublinguaux d’Abstral ne doivent pas être avalés, mais fondre complètement sous la langue sans être ni mâchés ni sucés. Les patients doivent être informés qu’ils ne doivent ni manger ni boire avant la dissolution complète du comprimé sublingual.
Les patients souffrant de sècheresse buccale peuvent boire de l’eau pour humidifier la muqueuse buccale avant la prise d’Abstral.

Titration de la dose
La dose optimale d’Abstral doit être déterminée pour chaque patient par titration progressive. La substitution d’autres préparations orales contenant du citrate de fentanyl doit donner lieu à une nouvelle titration en raison de la différence significative de la biodisponibilité des préparations. Plusieurs dosages sont disponibles pour la phase de titration. La dose initiale d’Abstral utilisée doit être de 100 µg, avec augmentation de la posologie si nécessaire, dans la gamme des dosages disponibles.
Les patients doivent être surveillés attentivement jusqu’à obtention de la dose efficace, c’est-à-dire procurant une analgésie adéquate avec des effets indésirables acceptables lors de chaque accès douloureux paroxystique.
Le schéma posologique suivant est recommandé pour la titration; le médecin doit toutefois toujours prendre en compte les besoins cliniques du patient, son âge et ses maladies concomitantes.
Tous les patients doivent initier le traitement par un seul comprimé sublingual de 100 µg. Si une analgésie adéquate n’est pas obtenue dans les 15 à 30 minutes suivant l’administration du comprimé sublingual, un deuxième comprimé sublingual de 100 µg peut être administré. Le patient aura alors pour consigne de prendre un comprimé sublingual de 200 µg pour le traitement de l’accès douloureux paroxystique suivant. L’augmentation posologique doit se poursuivre par étapes jusqu’à obtention d’une analgésie adéquate. Cette adaptation doit suivre le schéma suivant: administration d’un seul comprimé sublingual, puis administration d’un deuxième comprimé sublingual 15 à 30 minutes plus tard si un soulagement adéquat de la douleur n’a pas été obtenu. Aux posologies égales ou supérieures à 400 µg, le comprimé sublingual supplémentaire de 100 µg doit être remplacé par un comprimé de 200 µg (voir schéma ci-dessous). Pendant la phase d’adaptation, le nombre maximal de comprimés sublinguaux administrés par accès douloureux paroxystique unique ne doit pas être supérieur à deux (2).

Dosage (en µg) du premier   Dosage (en µg) du second
comprimé sublingual par     comprimé sublingual à   
accès douloureux paroxy-    administrer au besoin   
stique                      15 à 30 minutes après le
                            premier comprimé        
----------------------------------------------------
100                         100                     
200                         100                     
300                         100                     
400                         200                     
600                         200                     
800                         –                       

Si la dose supérieure permettant d’obtenir une analgésie efficace provoque des effets indésirables considérés comme inacceptables, une dose intermédiaire peut être administrée (en utilisant, le cas échéant, un comprimé sublingual de 100 µg).
Afin de minimiser le risque d’effet indésirable lié aux opioïdes et de déterminer la dose appropriée, il est impératif que les patients soient placés sous surveillance médicale stricte pendant le processus de titration.

Dose d’entretien
Lorsque la dose appropriée (qui peut être supérieure à un comprimé sublingual administré à la fois) a été déterminée, elle doit continuer à être utilisée tout en surveillant l’efficacité de l’analgésique et les effets indésirables. La consommation doit être limitée à quatre doses d’Abstral par jour . Si le patient présente plus de quatre accès douloureux paroxystiques par jour, il est recommandé que le médecin traitant évalue la cause des douleurs.

Réajustement de la dose
Si le patient présente plus de quatre accès douloureux paroxystiques par jour pendant plus de quatre jours consécutifs, la dose de l’opioïde à longue durée d’action utilisé pour traiter la douleur chronique doit être réévaluée. Si la dose de l’opioïde à longue durée d’action est augmentée, il convient de réévaluer également la dose d’Abstral pour traiter les accès douloureux paroxystiques.

Interruption du traitement
Lorsque le traitement par opioïdes n’est plus nécessaire, la dose d’Abstral doit être prise en compte avant toute réduction progressive des opioïdes afin de minimiser l’éventuel syndrome de sevrage.
Pour les patients poursuivant le traitement opioïde de la douleur chronique chez qui le traitement des accès douloureux paroxystiques n’est plus nécessaire, Abstral peut généralement être arrêté immédiatement.

Utilisation chez l’enfant
Compte tenu de l’absence de données de sécurité et d’efficacité pour cette population, Abstral ne doit pas être utilisé chez les patients de moins de 18 ans.

Utilisation chez le sujet âgé
Aucune étude officielle n’a été réalisée sur le traitement avec Abstral chez les patients âgés.
La titration de la dose doit être effectuée avec une prudence particulière et l’apparition éventuelle de signes de toxicité du fentanyl doit faire l’objet d’une surveillance stricte (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).

Utilisation chez certains groupes de patients
L’apparition éventuelle de signes de toxicité du fentanyl pendant la phase de titration d’Abstral doit faire l’objet d’une surveillance stricte chez les patients atteints de troubles hépatiques ou rénaux (voir rubrique «Mises en garde et précautions»).

Contre-indications

Hypersensibilité à la substance active ou à d’autres composantes du médicament.
L’utilisation de ce médicament est contre-indiquée chez les sujets n’ayant jamais reçu de traitement opioïde en raison du risque de dépression respiratoire pouvant mettre en jeu le pronostic vital.
Dépression respiratoire sévère ou pathologies pulmonaires obstructives sévères.
L’administration d’inhibiteurs de la monoamine-oxidase (inhibiteurs MAO) en même temps ou dans les 14 jours précédant la prise d’Abstral.
L’utilisation concomitante d’agonistes-antagonistes partiels comme par exemple la buprénorphine.
Patients de moins de 18 ans.

Mises en garde et précautions

En raison des effets indésirables potentiellement graves des traitements opioïdes comme Abstral, les patients et le personnel soignant doivent être informés de l’importance d’une prise correcte d’Abstral ainsi que des mesures à prendre en cas de symptômes de surdosage.
Avant le début de la thérapie avec Abstral, le traitement opioïde à longue durée d’action utilisé pour contrôler la douleur chronique doit avoir été stabilisé.
Toute nouvelle adaptation de la dose d’un analgésique opioïde et tout particulièrement tout changement à l’intérieur de la même classe d’opioïdes doivent être impérativement effectués sous surveillance médicale.
Une accoutumance et une dépendance physique et/ou psychique sont susceptibles d’apparaître lors de l’administration répétée d’opioïdes tels que le fentanyl. La toxicomanie iatrogène est pourtant rare dans le cadre de l’utilisation thérapeutique d’opioïdes.
Comme tous les autres opioïdes, Abstral est associé à un risque de dépression respiratoire cliniquement significative. La phase de titration doit être réalisée avec une prudence particulière chez les patients atteints de broncho-pneumopathie chronique obstructive ou d’une autre pathologie (par exemple myasténie grave) les prédisposant à une dépression respiratoire, en raison de la majoration du risque de dépression respiratoire pouvant entraîner une insuffisance respiratoire.
Abstral ne doit être administré qu’avec une extrême prudence aux patients susceptibles de présenter une sensibilité particulière aux effets cérébraux de l’hypercapnie, comme les patients présentant des signes d’hypertension intracrânienne, des troubles de la conscience, un coma ou des tumeurs cérébrales. Les opioïdes pouvant masquer l’évolution clinique chez les patients atteints de traumatismes crâniens, ils ne doivent être utilisés dans ce cadre qu’en cas de nécessité absolue.
Administré par voie intraveineuse, le fentanyl peut provoquer une bradycardie. Abstral doit par conséquent être utilisé avec précaution chez les patients présentant une bradyarythmie.
Les données obtenues à la suite de l’administration intraveineuse de fentanyl suggèrent la possibilité d’une réduction de sa clairance et d’une augmentation de sa demi-vie chez les patients âgés qui pourraient être plus sensibles à la substance active que les patients plus jeunes. Les patients âgés, cachectiques ou affaiblis doivent faire l’objet d’une surveillance attentive en cas d’apparition de signes de toxicité du fentanyl entraînant, si nécessaire, une réduction de la dose.
Abstral doit être administré avec prudence chez les patients présentant des troubles hépatiques ou rénaux, en particulier pendant la phase de titration. L’utilisation d’Abstral chez des patients insuffisants hépatiques ou rénaux pourrait augmenter la biodisponibilité du fentanyl et réduire sa clairance systémique, ce qui pourrait entraîner une accumulation ainsi qu’une augmentation et une prolongation des effets opioïdes.
Une prudence particulière doit être apportée au traitement des patients hypovolémiques ou hypotendus.
Un risque d’augmentation de l’exposition systémique au médicament peut exister chez les patients présentant des lésions buccales ou une mucite; une prudence particulière est donc recommandée pendant la titration.
Le fentanyl étant excrété dans le lait maternel, il peut entraîner une sédation et/ou une dépression respiratoire chez le nourrisson. Les patientes qui utilisent Abstral ne doivent donc pas allaiter. Il faut attendre au minimum 24 heures après la dernière prise de fentanyl avant de reprendre l’allaitement.
La suspension du traitement par Abstral ne devrait pas entraîner d’effet notable, mais les symptômes possibles de sevrage incluent: anxiété, tremblements, sueurs, pâleur, nausées et vomissements.
Les patients doivent être incités à retourner tous les produits non utilisés à la pharmacie, où ils seront éliminés en bonne et due forme.

Interactions

Le fentanyl est métabolisé en norfentanyl dans le foie et la muqueuse intestinale par l’iso-enzyme CYP3A4 du cytochrome P450. Les médicaments qui inhibent l’activité du CYP3A4 sont susceptibles d’augmenter la biodisponibilité du fentanyl en diminuant sa clairance systémique, ce qui pourrait accroître ou prolonger les effets opioïdes. Il s’agit par exemple des antibiotiques macrolides (par ex. érythromycine), des antifongiques azolés (par ex. kétoconazole, itraconazole) ou de certains inhibiteurs de la protéase (par ex. ritonavir). Le jus de pamplemousse est également un inhibiteur du CYP3A4 et pourrait donc avoir des effets similaires. Le fentanyl doit donc être administré avec prudence lorsque des inhibiteurs du CYP3A4 sont administrés de façon concomitante.
L’administration concomitante d’autres dépresseurs du SNC tels que: autres dérivés morphiniques (analgésiques ou antitussifs), anesthésiques généraux, myorelaxants, antidépresseurs sédatifs, antihistaminiques H1 sédatifs, barbituriques, anxiolytiques (c’est-à-dire benzodiazépines), hypnotiques, neuroleptiques, clonidine et substances apparentées peuvent augmenter les effets dépresseurs du SNC. Une dépression respiratoire, une hypotension et une sédation profonde peuvent apparaître.
L’alcool potentialise les effets sédatifs des analgésiques morphiniques; l’administration concomitante de boissons alcoolisées ou de médicaments contenant de l’alcool et Abstral n’est donc pas recommandée.
L’interaction entre la péthidine et les inhibiteurs de la monoamine-oxydase (MAO) est connue. L’utilisation d’Abstral est contre-indiquée chez les patients ayant reçu des inhibiteurs de la MAO dans les deux semaines précédant la prise en raison de la potentialisation sévère des effets d’Abstral par les inhibiteurs de la MAO.
L’utilisation de médicaments à activité antagoniste opioïde tels que la naloxone ou l’utilisation d’analgésiques agonistes-antagonistes partiels (par ex. buprénorphine, nalbuphine et pentazocine) peut réduire l’effet analgésique du fentanyl et entraîner des symptômes de sevrage.
Les anticonvulsifs comme par ex. carbamazépine, phénytoïne et primidone, peuvent augmenter le métabolisme hépatique du fentanyl de sorte à l’éliminer plus rapidement de l’organisme. Chez les patients recevant un traitement à long terme aux anticonvulsifs, il peut s’avérer nécessaire d’utiliser une dose plus élevée de fentanyl pour contrôler les accès douloureux paroxystiques.

Grossesse/Allaitement

L’innocuité du fentanyl durant la grossesse n’a pas été vérifiée.
Des études effectuées chez l’animal ont mis en évidence une réduction de la fertilité et une augmentation de la mortalité embryonnaire (voir rubrique «Données précliniques»). Le risque potentiel pour l’homme n’est pas connu.
Abstral ne doit être utilisé au cours de la grossesse qu’en cas de nécessité absolue.
Un traitement au cours de la grossesse est associé à un risque de symptômes de sevrage chez le nouveau-né.
Le fentanyl ne doit pas être utilisé pendant les contractions et l’accouchement (y compris en cas de Sectio caesarea /césarienne), car il franchit la barrière placentaire et peut entraîner une dépression respiratoire chez le foetus ou le nouveau-né.
Le fentanyl étant excrété dans le lait maternel, il peut entraîner une sédation et/ou une dépression respiratoire chez le nourrisson. Les patientes qui utilisent Abstral ne doivent donc pas allaiter. Il faut attendre au minimum 24 heures après la dernière prise de fentanyl avant de reprendre l’allaitement.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

L’incidence sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n’a pas été étudiée.
Toutefois, le fentanyl peut altérer les capités mentales ou physiques nécessaires à l’exécution de tâches potentiellement dangereuses telles que la conduite d’un véhicule ou l’utilisation de machines. Il doit être conseillé aux patients de ne pas conduire de véhicule ni d’utiliser de machine s’ils éprouvent une somnolence, des vertiges ou des troubles visuels (vision floue ou double) après avoir pris Abstral.

Effets indésirables

Les effets indésirables attendus avec Abstral sont les effets indésirables typiques des opioïdes. Ils diminueront d’intensité avec la poursuite du traitement. Les réactions indésirables potentielles les plus graves associées aux opioïdes sont la dépression respiratoire (qui peut entraîner un arrêt respiratoire), l’hypotension et l’état de choc. Les autres réactions indésirables fréquemment rapportées incluent nausées, vomissements, constipation, céphalées, somnolence/fatigue et vertiges.
Les effets indésirables susceptibles d’être liés au traitement observés chez les patients et volontaires des études cliniques sur Abstral sont énumérés ci-dessous par classe d’organe et par fréquence (très fréquent ≥1/10; fréquent ≥1/100 à <1/10).

Troubles psychiatriques
Fréquent: euphorie, dépression, anorexie, troubles de la concentration.

Troubles du système nerveux
Très fréquent: céphalées (24%), somnolence (28%), vertiges (21%).
Fréquent: réactions vasovagales, paresthésies, hypoesthésies, hyperacousie.

Troubles oculaires
Fréquent: troubles de la vision.

Troubles vasculaires
Fréquent: hypotension orthostatique, bouffées vasomotrices, bouffées de chaleur.

Organes respiratoires (troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux)
Fréquent: dépression respiratoire, rhinite, pharyngite.

Troubles gastro-intestinaux
Très fréquent: nausée (21%).
Fréquent: vomissements, diarrhées, douleurs abdominales, constipation, dyspepsie, malaise gastrique, sécheresse buccale.

Troubles cutanés et des tissus sous-cutanés
Fréquent: prurit, rash.

Troubles généraux et accidents liés au site d’administration
Très fréquent: fatigue (12%).
Fréquent: asthénie, irritation au site d’application.
Tous les effets indésirables ci-dessus ont été rapportés par des volontaires ayant reçu Abstral mais n’ayant jamais reçu d’autres traitements opioïdes. Les patients déjà traités par des opioïdes comme traitement d’entretien ont rapporté principalement des vertiges, nausées et vomissements.
Les effets indésirables suivants associés à d’autres produits contenant du fentanyl ont également été rapportés (très fréquent ≥1/10; fréquent ≥1/100 à <1/10; peu fréquent ≥1/1000 à <1/100; rare ≥1/10’000 à <1/1000; très rare <1/10’000):

Troubles psychiatriques
Fréquent: confusion, anxiété, nervosité, hallucinations, troubles de la pensée, rêves anormaux.
Peu fréquent: agitation, dépersonnalisation, labilité émotionnelle.

Troubles du système nerveux
Fréquent: myoklone, insomnie, troubles du goût.
Peu fréquent: tremblements, troubles de la parole, amnésie, démarche anormale/incoordination, vertiges.

Troubles cardiaques
Peu fréquent: bradycardie, tachycardie, hypertension.
Très rare: arythmies.

Troubles vasculaires
Fréquent: vasodilatation.

Organes respiratoires (troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux)
Peu fréquent: dyspnée, hypoventilation, asthme.
Très rare: apnée, hémoptyse.

Troubles gastro-intestinaux
Fréquent: ulcération buccal/stomatite, affections linguales, occlusion gastro-intestinale, dysphagie.
Peu fréquent: hypertrophie abdominale, flatulence, soif.
Rare: hoquet.

Troubles cutanés et des tissus sous-cutanés
Très fréquent: sueurs.

Troubles rénaux et urinaires
Peu fréquent: rétention urinaire, modification de la fréquence des urines.
Très rare: oligurie, spasme vésical.

Troubles généraux et accidents liés au site d’administration
Peu fréquent: malaise.

Surdosage

Les symptômes d’un surdosage de fentanyl constituent une intensification de son action pharmacologique. L’effet indésirable le plus grave est la dépression respiratoire, qui peut entraîner un arrêt respiratoire.
Les mesures à prendre immédiatement en présence d’un surdosage opioïde consistent à retirer immédiatement tous les comprimés sublinguaux d’Abstral de la bouche du patient s’ils s’y trouvent encore, à effectuer des stimulations physiques et verbales du patient et à déterminer son niveau de conscience. La perméabilité des voies respiratoires doit être assurée. Selon le cas, une intubation oro-pharyngée ou endo-trachéale, un apport d’oxygène et une ventilation assistée doivent être instaurés si nécessaire. Une température corporelle adéquate et un apport liquidien par voie parentérale doivent être assurés.
Pour le traitement du surdosage accidentel chez une personne qui n’a jamais reçu de traitement opioïde, il faut administrer de la naloxone ou d’autres antagonistes opioïdes en se référant aux indications cliniques et au résumé des caractéristiques du produit en question. En cas de dépression respiratoire prolongée, il peut être nécessaire de répéter l’administration de l’antagoniste opioïde.
La naloxone et les autres antagonistes opioïdes doivent être utilisés avec prudence dans le traitement du surdosage chez les patients sous opioïdes en raison du risque de déclenchement d’un syndrome de sevrage aigu.
Une hypotension sévère et persistante doit évoquer une hypovolémie à prendre en charge par un apport liquidien approprié par voie parentérale.
Le fentanyl et d’autres opioïdes ont été associés à une rigidité musculaire inhibant la respiration. Dans ce cas, une intubation endo-trachéale, l’instauration d’une ventilation assistée et l’administration d’un antagoniste des opioïdes ainsi que d’un relaxant musculaire sont nécessaires.

Propriétés/Effets

Code ATC: N02AB03
Le fentanyl est un puissant analgésique agissant sur le récepteur opioïde µ et présentant un effet analgésique rapide et une courte durée d’action. Le fentanyl présente un effet analgésique environ 100 fois plus puissant que celui de la morphine. Les effets secondaires du fentanyl sur le système nerveux central (SNC) et les fonctions respiratoire et gastro-intestinale sont ceux des analgésiques opioïdes et sont considérés comme des effets de classe.
Les effets analgésiques du fentanyl sont liés aux concentrations plasmatiques en substance active. Chez les sujets n’ayant jamais reçu de traitement opioïde, les concentrations sanguines minimales de fentanyl produisant un effet analgésique efficace sont comprises entre 0,3 et 1,2 ng/ml. Les concentrations comprises entre 10 et 20 ng/ml produisent un effet anesthésique chirurgical et une profonde dépression respiratoire.
Il a pu être montré que chez des patients cancéreux dont les douleurs chroniques étaient contrôlées par des administrations régulières de doses stables d’opioïdes, le fentanyl induit un soulagement des accès douloureux paroxystiques significativement supérieur à celui obtenu avec un placebo déjà 15 minutes après l’administration. La nécessité de recourir à un traitement analgésique de secours a également été significativement réduite.
Comme tous les antagonistes des récepteurs opioïdes µ, le fentanyl provoque une dépression respiratoire dépendant de la dose prise. Le risque est plus élevé chez les sujets n’ayant jamais reçu de traitement opioïde que chez les patients souffrant de douleurs sévères et recevant un traitement opioïde de fond. Le traitement prolongé par opioïdes entraîne généralement le développement d’une accoutumance à leurs effets secondaires.
Les opioïdes augmentent la tonicité et réduisent les contractions péristaltiques du muscle lisse urétral, l’effet global est variable, entraînant dans certains cas des urgences mictionnelles et dans d’autres cas une dysurie.
Les opioïdes augmentent la tonicité et réduisent les contractions péristaltiques du muscle lisse intestinal, prolongeant la durée du transit intestinal. Cela peut ainsi être à l’origine de l’effet constipant du fentanyl.

Pharmacocinétique

Le fentanyl est un médicament très lipophile; il est absorbé très rapidement par la muqueuse buccale et plus lentement par le tractus gastro-intestinal. Administré par voie orale, le fentanyl subit un métabolisme par effets de premier passage hépatique et intestinal prononcés. Ses métabolites ne contribuent pas à son activité pharmacologique.

Linéarité de dosage
A travers une plage de dosage entre 100 et 800 µg, Abstral présente une pharmacocinétique linéaire avec des concentrations plasmatiques proportionnelles à la dose.

Absorption
Les comprimés d’Abstral constituent une forme galénique du fentanyl qui se dissout rapidement par voie sublinguale. L’absorption rapide du fentanyl a lieu dans les 30 minutes après l’administration d’Abstral. La biodisponibilité d’Abstral n’a pas été étudiée, mais elle est estimée à 70%. Les concentrations plasmatiques maximales moyennes de fentanyl sont comprises entre 0,2 et 1,3 ng/ml (après administration de 100 à 800 µg Abstral). Elles sont obtenues respectivement en 22,5 et 240 minutes.

Distribution
Environ 80 à 85% du fentanyl se lient aux protéines plasmatiques, essentiellement à l’α1-glycoprotéine et dans une moindre mesure à l’albumine et aux lipoprotéines. Le volume de distribution du fentanyl à l’état d’équilibre est d’environ 3 à 6 l/kg.

Métabolisme
Le fentanyl est métabolisé en plusieurs métabolites pharmacologiquement inactifs, notamment en norfentanyl essentiellement sous l’effet de l’iso-enzyme CYP3A4 humain du cytochrome P450.

Elimination
Après administration intraveineuse de fentanyl, environ 75% de la dose administrée sont excrétés dans les urines dans les 72 heures. Seuls moins de 10% sont excrétés sous forme inchangée par voie rénale. Environ 9% de la dose sont excrétés dans les selles, essentiellement sous forme de métabolites. La clairance plasmatique totale du fentanyl est d’environ 0,5 l/h/kg. Après administration d’Abstral, la demi-vie d’élimination principale du fentanyl est d’environ 7 heures (largeur de bande 3 à 12,5 heures).

Pharmacocinétique pour certains groupes de patients
L’insuffisance hépatique ou rénale risque d’entraîner une augmentation des concentrations sériques. La clairance du fentanyl peut être réduite chez les patients âgés, cachectiques ou affaiblis, ce qui peut entraîner la prolongation de la demi-vie terminale du produit (voir rubriques «Posologie/Mode d’emploi» et «Mises en garde et précautions»).

Données précliniques

Les données de pharmacologie de sécurité et de toxicologie en administration répétée n’ont pas révélé d’autres risques particuliers chez l’homme que ceux indiqués dans les autres rubriques de cette information professionnelle.
Des tests de mutagénicité bactérienne et chez le rongeur ont abouti à des résultats négatifs. Comme d’autres opioïdes, le fentanyl a fait preuve d’effets mutagènes in vitro sur des cellules de mammifères. Il semble improbable que l’utilisation thérapeutique entraîne un risque mutagène puisque les effets ont été induits uniquement à des concentrations très élevées. Aucune étude d’expérimentation animale de la carcinogénicité du citrate de fentanyl n’est disponible.
Des études de toxicité sur la reproduction chez le rat ont montré une réduction de la fertilité et une augmentation de la mortalité embryonnaire. Aucun effet tératogène n’a toutefois été observé.

Remarques particulières

Sans objet.

Durée de conservation
Abstral ne doit plus être utilisé après la date de péremption («EXP») mentionnée sur l’emballage.

Remarques concernant le stockage
A conserver à température ambiante (15 à 25 °C).
A conserver dans l’emballage d’origine à l’abri de l’humidité.
Il est recommandé aux patients de conserver Abstral dans un espace de rangement sûr fermé à clé.

Numéro d’autorisation

58142 (Swissmedic).

Titulaire de l’autorisation

Pro Concepta Zug SA, 6300 Zug.

Mise à jour de l’information

Mars 2009.

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