OEMédCompositionPrincipe actif: Epirubicini hydrochloridum.
Excipients
Methylparabenum (E218) 2 mg resp. 10 mg, Lactosum monohydricum pro vitro.
Epirubicin Actavis Solution
Natrii chloridum, Aqua q.s. ad solutionem.
Forme galénique et quantité de principe actif par unitéAmpoules perforables avec lyophilisat pour injection/instillation:
10 mg ou 50 mg de chlorhydrate d’épirubicine.
Epirubicin Actavis Solution 2 mg/ml
Ampoules perforables avec concentré pour injection/instillation:
10 mg/5 ml, 20 mg/10 ml ou 50 mg/25 ml ou 100 mg/50 ml ou 200 mg/100 ml de chlorhydrate d’épirubicine.
Indications/Possibilités d’emploiTraitement adjuvant du carcinome mammaire au stade précoce, traitement du carcinome mammaire au stade avancé, traitement du/des lymphomes malins, sarcomes des parties molles, carcinome de l’estomac, carcinome bronchique, carcinome de l’ovaire, instillation intravésicale pour traiter et prévenir les récidives de papillomatoses carcinomateuses vésicales superficielles après résection transurétrale.
Posologie/Mode d’emploiDans tous les cas, la préparation doit être administrée uniquement sous la direction d’un spécialiste expérimenté.
Epirubicin Actavis RD et Epirubicin Actavis Solution sont administrés en injection intraveineuse ou en instillation intravésicale. Pour la préparation des solutions et leur administration, voir «Remarques particulières/Remarques concernant la manipulation».
Pour l’administration intraveineuse, la posologie sera calculée en fonction de la surface corporelle. La dose totale par cycle peut être répartie sur 2 jours consécutifs.
Le schéma posologique doit tenir compte de la toxicité médullaire (leucopénie). En particulier, la thérapie à dose élevée requiert une surveillance étroite des patients en raison des complications cliniques possibles liées à la forte dépression médullaire. La formule sanguine se normalise habituellement en l’espace de 21 jours après le traitement. Si la formule sanguine ne revient pas à la normale dans ce laps de temps, une réduction de la dose ou un allongement de l’intervalle entre les doses s’imposent.
Si l’épirubicine est administrée en association avec d’autres cytostatiques de toxicité similaire, la dose recommandée par cycle doit être réduite. Une dose plus faible est particulièrement recommandée chez les patients dont la fonction médullaire a été perturbée par une chimiothérapie ou une radiothérapie antérieures, ainsi que chez les patients âgés (voir «Instructions spéciales pour le dosage»).
Traitement du cancer du sein au stade avancé
En général, la dose recommandée chez l’adulte est de 75–120 mg/m² de surface corporelle par voie i.v. toutes les 3 semaines, en association avec d’autres cytostatiques. Si un traitement combiné ne peut être envisagé, une monothérapie par 135 mg/m² de surface corporelle par voie i.v. toutes les 3 semaines est recommandée.
Autres domaines d’indication
En général, la dose recommandée est de 75–90 mg/m² de surface corporelle par voie i.v., pouvant être répétée à 21 jours d’intervalle. Pour des données plus précises, voir les schémas de dosage des traitements combinés.
Instillation intravésicale lors de papillomatose vésicale
Instillation de 50 mg de chlorhydrate d’épirubicine dans 50 ml de solution saline physiologique, 1× par semaine pendant 4 semaines, puis 1× par mois pendant 11 mois.
Traitement du cancer vésical superficiel
Instillation de 50 mg de chlorhydrate d’épirubicine dans 50 ml de solution saline physiologique, 1× par semaine pendant 8 semaines.
En cas d’intolérance locale, la dose doit être réduite à 30 mg d’épirubicine dans 50 ml de solution saline physiologique.
Instructions spéciales pour le dosage
Chez les patients âgés, les patients préalablement traités de manière intensive et ceux dont la moelle osseuse est atteinte, une dose de 60–75 mg/m² (dose élevée: 100–120 mg/m²) i.v. est généralement recommandée.
Pédiatrie
On ne possède pas de données relatives à l’efficacité et à la sécurité chez les patients pédiatriques.
Insuffisance hépatique
L’élimination du principe actif étant essentiellement hépatobiliaire, la posologie doit être réduite chez les patients ayant une fonction hépatique réduite (voir «Pharmacocinétique/Cinétique pour certains groupes de patients»). Une réduction de la posologie est recommandée pour les valeurs hépatiques suivantes:
Bilirubine 21–51 µmol/l ou ASAT 2–4× plus élevée que la valeur normale supérieure: réduction posologique d’env. 50%.
Bilirubine >51 µmol/l ou ASAT >4× plus élevée que la valeur normale supérieure: réduction posologique d’env. 75%.
Les patients atteints d’insuffisance hépatique sévère ne doivent pas recevoir d’épirubicine (voir «Contre-indications»).
Insuffisance rénale
La créatininémie doit être contrôlée avant et pendant le traitement. La dose doit être ajustée en cas de trouble sévère de la fonction rénale (créatininémie >5 mg/dl) (voir «Pharmacocinétique/Cinétique pour certains groupes de patients»).
Contre-indicationsGrossesse et allaitement. Hématurie. Dépression médullaire prononcée consécutive à une chimiothérapie ou une radiothérapie préalable. Cardiopathie aiguë documentée actuelle ou antécédent de cardiopathie aiguë. Traitement par des doses cumulatives maximales d’épirubicine et/ou d’autres anthracyclines ou anthracènediones. Infections généralisées. Trouble sévère de la fonction hépatique. Hypersensibilité à l’épirubicine, à d’autres anthracyclines ou anthracènediones ou à l’un des excipients.
En cas d’instillation vésicale
Les mêmes contre-indications que pour l’administration i.v. sont en principe valables, bien que la quantité absorbée par voie systémique ne corresponde qu’à une fraction de la dose instillée (voir «Pharmacocinétique»).
Les autres contre-indications sont: infections des voies urinaires, cystites et problèmes de cathétérisme.
Mises en garde et précautionsLe traitement par l’épirubicine devrait être administré dans un hôpital ou en coopération avec un hôpital, et sous le contrôle de médecins dûment qualifiés. Respecter strictement les directives d’utilisation.
Avant le début d’un traitement par l’épirubicine, les effets indésirables d’un traitement précédent (p.ex. stomatite, neutropénie, thrombopénie et maladies infectieuses généralisées) doivent avoir préalablement disparu. Dans les traitements à hautes doses, une surveillance particulière est de rigueur en raison des risques de complications cliniques pouvant résulter d’une forte myélosuppression.
Hématologie
Après l’administration i.v., on procédera à des contrôles hématologiques réguliers afin de déceler à temps la survenue possible d’une dépression médullaire. Une leucopénie et/ou une granulopénie (neutropénie) dose-dépendantes et réversibles sont les manifestations dominantes de la toxicité de l’épirubicine et le motif le plus fréquent d’une limitation de la dose. La leucopénie et la neutropénie peuvent être sévères, surtout après des doses élevées. Le nadir est généralement atteint entre le 10et le 14jour de traitement. On observe la plupart du temps une remontée du nombre de leucocytes et de neutrophiles jusqu’au 21jour après l’injection. Une thrombopénie et une anémie sont d’autres manifestations possibles. Les conséquences cliniques d’une myélosuppression sévère sont: fièvre, infections, septicémie, choc septique, hémorragies, hypoxie tissulaire, mort.
Leucémie secondaire
La survenue d’une leucémie myéloïde aiguë secondaire, avec ou sans phase préleucémique, a été rapportée dans des cas isolés chez les patients traités simultanément par la doxorubicine ou l’épirubicine en association avec des substances antinéoplasiques altérant l’ADN. Ce risque pourrait éventuellement augmenter en cas d’utilisation concomitante de facteurs de croissance hématopoïétiques ou d’association avec une radiothérapie. Ces cas peuvent présenter une courte période de latence (1–3 ans).
Hyperuricémie
L’épirubicine peut occasionnellement induire une hyperuricémie suite à la dégradation des purines déclenchée par la destruction rapide des cellules néoplasiques. Il faut donc surveiller l’uricémie pendant le traitement par l’épirubicine et instaurer un traitement approprié si l’uricémie s’accroît.
Fonction cardiaque
Une attention particulière doit être vouée au problème de la cardiotoxicité associée à Epirubicin Actavis RD et Epirubicin Actavis Solution. Dans de rares cas, une insuffisance ventriculaire gauche peut survenir, surtout à des doses cumulatives de plus de 900 mg/m² d’épirubicine. En définissant la dose d’épirubicine, il convient de tenir compte d’un traitement antérieur ou concomitant par d’autres anthracyclines telles que la doxorubicine, la daunorubicine ou les dérivés anthracéniques. Les patients ayant déjà reçu des doses cumulatives de 500 mg/m² de doxorubicine ou de daunorubicine sont particulièrement exposés à une insuffisance cardiaque. Il y a lieu d’admettre que la toxicité de l’épirubicine s’additionne à celle d’autres anthracyclines.
La cardiomyopathie est caractérisée par une faible amplitude du QRS, un allongement de l’intervalle QT et une réduction de la fraction d’éjection ventriculaire gauche. Les effets cardiotoxiques peuvent se manifester de manière aiguë pendant le traitement ou être subaigus. Dans sa manifestation précoce, la cardiotoxicité consiste essentiellement en tachycardies sinusales et/ou en anomalies de l’ECG telles que des modifications non-spécifiques du segment ST. Des tachyarythmies, des tachycardies ventriculaires, des bradycardies, des blocs AV et des blocs de branche gauche ont été rapportés. Ceux-ci ont rarement une importance clinique et ne motivent généralement pas l’arrêt du traitement par l’épirubicine.
Une cardiotoxicité tardive peut apparaître dans les phases ultérieures d’un traitement, 2–3 mois, voire plusieurs mois ou plusieurs années après la fin du traitement. Les manifestations en sont une fraction d’éjection ventriculaire gauche réduite et/ou une insuffisance cardiaque décompensée, avec des symptômes tels que dyspnée, oedème pulmonaire, oedèmes périphériques, cardiomégalie et hépatomégalie, oligurie, ascite, épanchement pleural et rythme de galop.
La fonction cardiaque doit être évaluée avant le début du traitement et surveillée pendant toute sa durée pour déceler tout risque d’insuffisance cardiaque. L’angiographie aux radionucléides (Multigated Radionuclide Angiography, MUGA) ou l’échocardiographie (ECHO) constituent des méthodes quantitatives appropriées pour mesurer de façon suivie la fraction d’éjection ventriculaire gauche. Aux premiers signes d’un trouble fonctionnel, en particulier lorsque la dose cumulative dépasse >600 mg/m², l’épirubicine doit être arrêtée immédiatement.
Une dose cumulative de 900 mg/m² ne saurait être dépassée qu’avec une extrême prudence, car le risque d’insuffisance cardiaque décompensée augmente rapidement au-delà de cette valeur. Les facteurs de risque de cardiotoxicité sont des maladies cardiovasculaires manifestes ou latentes, une irradiation médiastinale/péricardique antérieure ou simultanée, un traitement antérieur par d’autres anthracyclines ou anthracènediones, ainsi que l’administration concomitante de médicaments pouvant diminuer la contractilité cardiaque.
La surveillance de la fonction cardiaque doit être particulièrement stricte chez les patients traités par des doses cumulatives élevées ou présentant des facteurs de risque. Une cardiotoxicité peut néanmoins apparaître aussi à des faibles doses et indépendamment de l’existence ou non de facteurs de risque.
En raison de la glucuronidation de l’épirubicine et de l’épirubicinol, la cardiotoxicité de ces deux substances est limitée (voir «Pharmacocinétique»). La fonction cardiaque devra donc être tout particulièrement contrôlée chez les patients présentant des troubles de la glucuronidation.
Fonctions hépatique et rénale
Avant le début du traitement et si possible pendant le traitement, il faut évaluer la fonction hépatique (ASAT, ALAT, phosphatase alcaline, γ-GT, bilirubine). La créatinine sérique doit être contrôlée avant et pendant le traitement.
Réactions au site d’injection, extravasation
L’administration d’Epirubicin Actavis RD et Epirubicin Actavis Solution doit se faire par voie intraveineuse stricte. Une injection paraveineuse accidentelle peut provoquer des douleurs locales, des lésions tissulaires sévères (vésication, cellulite sévère), une nécrose locale et une thrombophlébite. Si le médicament est administré conformément aux prescriptions d’emploi, le risque d’une thrombophlébite au site d’injection est minime.
Autres
L’épirubicine peut provoquer une aménorrhée ou une ménopause précoce chez les femmes préménopausées.
Administration intravésicale
Les mêmes précautions sont en principe valables pour les instillations vésicales, bien que la quantité de substance absorbée par voie systémique ne corresponde qu’à une fraction de la dose instillée. Epirubicin Actavis RD et Epirubicin Actavis Solution ne devrait pas être utilisée pour traiter des tumeurs invasives qui ont traversé la paroi vésicale (voir «Indications/Possibilités d’emploi»).
InteractionsL’épirubicine est utilisée principalement en association à d’autres cytostatiques. La toxicité peut être additive, en particulier au niveau de la moelle osseuse, de l’hématologie et des effets gastro-intestinaux (voir «Mises en garde et précautions»). En cas d’administration simultanée d’épirubicine et d’autres médicaments cardiotoxiques (p.ex. 5-fluorouracile et/ou cyclophosphamide) ainsi que lors de l’administration simultanée de médicaments agissant sur le coeur (p.ex. antagonistes du calcium), une surveillance particulière de la fonction cardiaque est nécessaire pendant tout le traitement.
La cimétidine augmente l’AUC de l’épirubicine de 50% et ne doit pas être associée à un traitement par l’épirubicine.
En cas d’administration simultanée d’épirubicine et d’inhibiteurs de la glucuronidation, la fonction cardiaque doit être étroitement surveillée (voir «Pharmacocinétique»).
Grossesse/AllaitementDes études chez l’animal ont montré des anomalies foetales et les expérimentations animales ont révélé des risques foetaux qui dépassent largement les bénéfices thérapeutiques possibles. Ce médicament est contre-indiqué pendant la grossesse. Les femmes en âge de procréer doivent recourir à une contraception sûre pendant le traitement.
L’activité génotoxique et mutagène de l’épirubicine, qui peut causer des lésions chromosomiques dans les spermatozoïdes, oblige aussi à recourir chez l’homme à une contraception sûre pendant le traitement.
Allaitement
Le médicament est contre-indiqué.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesIl n’existe pas d’études ciblées examinant l’effet de l’épirubicine sur l’aptitude à la conduite et à l’utilisation de machines.
Effets indésirablesLa dépression médullaire et les cardiomyopathies sont les effets indésirables les plus graves.
Le profil d’effets indésirables de l’épirubicine à haute dose (>90 mg/m² toutes les 3–4 semaines) correspond à celui de doses plus faibles (<90 mg/m² toutes les 3–4 semaines), mais la fréquence des neutropénies sévères et des stomatites/mucites augmente avec la dose administrée.
Néoplasmes
Très rare: leucémie myéloïde aiguë secondaire.
Sang et système lymphatique
Très fréquent: leucopénie (50%; degré 4 <5%), thrombocytopénie (10%), anémie, neutropénie.
Système immunitaire
Occasionnel: fièvre, frissons, choc, urticaire, anaphylaxie.
Troubles endocriniens
Fréquent: aménorrhée (chez les femmes préménopausées, voir «Mises en garde et précautions»).
Très rare: bouffées de chaleur.
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Occasionnel: hyperuricémie.
Troubles oculaires
Occasionnel: conjonctivite, kératite.
Troubles cardiaques
Occasionnel: cardiomyopathie, insuffisance cardiaque, modifications de l’ECG, tachycardie sinusale, tachycardie ventriculaire, tachyarythmie, bradycardie, bloc AV et bloc de branche gauche, rythme de galop.
Troubles vasculaires
Occasionnel: thrombophlébite.
Très rare: réactions thromboemboliques, y compris embolie pulmonaire (d’issue fatale dans certains cas).
Troubles gastro-intestinaux
Très fréquent: nausées, vomissements (chez 58–67% des patients au cours des 24 premières heures).
Fréquent: mucite (stomatite et oesophagite), hémorragies.
Occasionnel: ulcération des muqueuses, hyperpigmentation de la muqueuse buccale, déshydratation.
Troubles hépato-biliaires
Fréquent: élévation des transaminases, élévation de la bilirubine.
Peau et tissus sous-cutanés
Très fréquent: alopécie réversible (chez pratiquement tous les patients; degré 2–4 20%), rougeurs, modifications cutanées, démangeaisons.
Fréquent: photosensibilité, hypersensibilité de la zone irradiée («radiation recall reaction»).
Occasionnel: hyperpigmentation cutanée (lit unguéal, le long de la veine utilisée pour la perfusion ou hyperpigmentation généralisée).
Troubles rénaux et urinaires
Fréquent: coloration rouge de l’urine pendant les 1 à 2 premiers jours du traitement.
Troubles généraux et réactions au site d’administration
Fréquent: malaise, abattement.
Thrombophlébite, extravasation avec vésication, cellulite sévère et nécrose.
Après instillation vésicale
Vu qu’en règle générale, seule une faible quantité de principe actif (épirubicine) est absorbée après instillation vésicale (voir «Pharmacocinétique»), on n’a guère à craindre d’effets indésirables systémiques graves.
Fréquent: réactions locales telles que brûlures et pollakiurie.
Occasionnel: cystite bactérienne ou chimique.
Rare: manifestations allergiques.
SurdosageDe très fortes doses uniques d’Epirubicin Actavis RD et Epirubicin Actavis Solution peuvent, en 24 heures, conduire à une dégénérescence myocardique, et en 10 à 14 jours, à une dépression médullaire sévère. Le traitement devrait comporter des mesures de soutien telles que transfusions sanguines et séjour dans des locaux stériles. On a constaté des insuffisances cardiaques jusqu’à 6 mois après le surdosage avec les dérivés des anthracyclines. Aussi faut-il surveiller de près ces patients. En cas d’apparition d’une insuffisance cardiaque, celle-ci doit être traitée de manière conventionnelle.
Un surdosage provoque des effets gastro-intestinaux toxiques, principalement des mucite.
Propriétés/EffetsCode ATC: L01DB03
L’épirubicine est un antibiotique de type anthracycline possédant une activité antinéoplasique.
Elle pénètre rapidement dans la cellule, se lie à l’ADN et bloque la synthèse des acides nucléiques et la division cellulaire en inhibant l’ADN topoisomérase II et l’ADN hélicase.
PharmacocinétiqueL’absorption systémique après administration intravésicale est minime. Après administration intravésicale de 30 mg ou 50 mg de chlorhydrate d’épirubicine dans 50 ml de solution saline physiologique, les concentrations plasmatiques d’épirubicine étaient de l’ordre du nanogramme par ml (proches du seuil de détection).
Distribution
L’épirubicine est entièrement distribuée dans les tissus et le volume de distribution est de 32–46 l/kg. Elle est absorbée par les érythrocytes et les leucocytes. Elle ne traverse pas la barrière hémato-encéphalique. Elle se lie à env. 77% aux protéines plasmatiques.
Métabolisme
L’épirubicine est métabolisée principalement par le foie. Les principaux métabolites identifiés sont l’épirubicinol (13-OH-épirubicine, qui est active, mais 10 fois moins que la substance mère), des aglycones et des glucuronides de l’épirubicine et de l’épirubicinol. Les concentrations plasmatiques du dérivé 13-OH sont inférieures à celles de l’épirubicine en dépit de courbes de métabolisation analogues.
La 4’-O-glucuronidation, qui distingue l’épirubicine de la doxorubicine, pourrait expliquer l’élimination plus rapide et la toxicité réduite de l’épirubicine.
Elimination
L’épirubicine est éliminée principalement sous forme de métabolites par le système biliaire. Près de 40% de la dose administrée est retrouvée dans la bile après 72 heures, tandis qu’env. 9–10% de la dose est éliminée par les reins dans les 48 heures. Les taux plasmatiques d’épirubicine présentent une courbe triphasique. La clairance plasmatique est de 0,9 l/min et la demi-vie terminale est d’environ 40 heures.
Cinétique pour certains groupes de patients
Des taux plasmatiques accrus d’épirubicine ont été observés chez des patients porteurs de métastases hépatiques. Chez les patients présentant une élévation des transaminases et de la bilirubine de degré 2, la clairance plasmatique médiane de l’épirubicine est diminuée d’environ 50%. Les patients présentant des troubles de la fonction hépatique selon Child Pugh n’ont pas été étudiés.
Patients insuffisants rénaux
Aucune modification significative de la pharmacocinétique de l’épirubicine et de son métabolite principal épirubicinol n’a été observée chez les patients présentant une créatininémie <5 mg/dl. Chez 4 patients présentant une créatininémie ≥5 mg/dl, une réduction de 50% de la clairance plasmatique a été observée. Il n’existe pas de données concernant les patients sous dialyse.
Patients âgés et pédiatriques
Il n’existe pas de données concernant la pharmacocinétique chez les patients âgés et pédiatriques.
Données précliniquesLa DLde l’épirubicine a été respectivement de 29,3 et 14,2 mg/kg chez la souris et le rat et d’environ 2,0 mg/kg chez le chien. Des études de cardiotoxicité (chez le rat et le chien) ont montré pour l’épirubicine une toxicité cardiaque inférieure à celle de la doxorubicine.
L’épirubicine s’est révélée carcinogène chez le rat. La substance a montré des propriétés mutagènes et génotoxiques dans la plupart des tests in vitro et in vivo.
Des effets toxiques sur les organes de reproduction et une embryotoxicité sont apparus chez le rat; bien que l’on n’ait pas observé de malformations foetales, l’épirubicine (à l’instar d’autres anthracyclines) doit être considérée comme un tératogène potentiel.
Remarques particulièresEpirubicin Actavis RD und Epirubicin Actavis Solution ne doit pas être mélangé à de l’héparine, en raison de l’incompatibilité chimique de cette substance avec l’épirubicine et du risque de précipitation. Epirubicin Actavis RD und Epirubicin Actavis Solution ne doit pas être mélangé à d’autres solutions car en cas de contact prolongé avec des solutions à pH alcalin, il peut se produire une hydrolyse du principe actif.
Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur le récipient.
Remarques concernant le stockage
Tenir le médicament hors de la portée des enfants.
Epirubicin Actavis RD: conserver à température ambiante (15–25 °C).
Une fois reconstituée (voir ci-dessous «Remarques concernant la manipulation»), la solution est chimiquement et physiquement stable à 2–8 °C pendant 48 heures et 24 heures à température ambiante pendant (15–25 °C) lorsqu’elle est tenue à l’abri de la lumière. Pour des raisons microbiologiques, il faut l’utiliser immédiatement après sa préparation. Si nécessaire, elle peut être conservée au réfrigérateur et à l’abri de la lumière pendant une durée maximale de 24 heures (2–8 °C).
Pour des raisons microbiologiques, la solution diluée pour l’instillation vésicale (voir «Remarques concernant la manipulation») doit être utilisée immédiatement après la préparation. Si nécessaire, elle peut être conservée au réfrigérateur et à l’abri de la lumière pendant une durée maximale de 24 heures (2–8 °C).
Epirubicin Actavis Solution: conserver au réfrigérateur (2–8 °C). Ne pas conserver la solution plus de 24 heures à température ambiante (15–25 °C) et la conserver à l’abri de la lumière. Le stockage d’Epirubicin Solution au réfrigérateur peut entraîner la formation d’un produit de consistance gélatineuse. Toutefois, à température ambiante (15–25 °C), le produit se transforme à nouveau en une solution légèrement visqueuse voire complètement fluide après deux à quatre heures au maximum.
Epirubicin Solution ne contient pas de conservateur. Après ouverture des ampoules, utiliser immédiatement la solution. Si nécessaire, elle peut être conservée au réfrigérateur et à l’abri de la lumière pendant une durée maximale de 24 heures (2–8 °C).
Pour des raisons microbiologiques, la solution diluée pour l’instillation vésicale (voir «Remarques concernant la manipulation») doit être utilisée immédiatement après la préparation. Si nécessaire, elle peut être conservée au réfrigérateur et à l’abri de la lumière pendant une durée maximale de 24 heures (2–8 °C).
Remarques concernant la manipulation
Pour la reconstitution d’Epirubicin Actavis RD, les ampoules perforables de lyophilisat à 10 mg doivent être dissoutes dans 5 ml et celles de 50 mg dans 25 ml de solution saline physiologique pour préparations injectables. Le cas échéant, on peut aussi avoir recours à de l’eau pour préparations injectables pour reconstituer le lyophilisat. Le solvant est ajouté à l’ampoule perforable de lyophilisat (rot). En raison de la pression négative régnant dans l’ampoule, une prudence particulière est de mise lors de l’introduction de l’aiguille. Après avoir ajouté le solvant, agiter brièvement l’ampoule afin que la poudre lyophilisée se dissolve complètement et que la solution devienne limpide. S’il se forme une masse gélatineuse lors de la mise en solution, celle-ci peut être facilement dissoute en agitant l’ampoule.
Epirubicin Actavis Solution
Epirubicin Solution est un concentré qui peut être utilisé directement. Avant de l’administrer au patient, il faut cependant le laisser se réchauffer à température ambiante 15–25 °C).
Injection intraveineuse
La solution injectable (reconstituée) Epirubicin Actavis RD ou le concentré Epirubicin Actavis Solution sera injectée dans la tubulure d’une perfusion de solution saline physiologique ou de solution de glucose à 5% déjà en cours pendant 3 à 20 minutes, selon la dose administrée et le volume de solution de perfusion. Cette administration sera suivie d’une perfusion intraveineuse de solution saline physiologique ou de solution de glucose à 5% pendant 10–15 min.
Cette technique minimise les risques de thrombose ou d’extravasation paraveineuse qui pourrait provoquer une cellulite et une nécrose grave. C’est la raison pour laquelle la préparation ne doit pas être perfusée dans des veines de petit calibre. Une sclérose veineuse peut survenir en cas d’injections répétées dans une même veine.
Instillation vésicale
Pour l’instillation vésicale, on dissout 50 mg de chlorhydrate d’épirubicine dans 50 ml de solution physiologique de NaCl. Par conséquent, il faut ajouter 50 ml de solution saline physiologique à une ampoule de lyophilisat Epirubicin Actavis RD 50 mg. En ce qui concerne Epirubicin Actavis Solution 50 mg, il convient d’ajouter encore 25 ml de solution saline physiologique. La solution instillée doit rester dans la vessie durant une heure au moins. Durant l’instillation, il faut tourner de temps en temps le patient. La vessie doit être vidée à la fin de l’instillation. Le patient ne doit plus boire de liquide pendant les 12 heures qui précèdent le traitement.
Manipulation de cytostatiques
Les directives relatives aux cytostatiques doivent être respectées lors de la préparation et de l’élimination des solutions d’épirubicine.
Numéro d’autorisation58275, 58274 (Swissmedic).
Titulaire de l’autorisationActavis Switzerland SA, 8105 Regensdorf.
Mise à jour de l’informationJanvier 2008.
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