Données précliniquesLa vinorelbine est mutagène dans les modèles in vitro et in vivo. En raison de l'action sur l'appareil microtubulaire pendant la division cellulaire, des erreurs de division des chromosomes sont induites (aneuploïdies et polyploïdies) et il faut s'attendre à ce que de tels effets peuvent aussi apparaître chez l'homme.
Dans les études de carcinogénèse en application intraveineuse chez la souris et le rat, des doses de 0,8 mg/kg de vinorelbine ont été administrées toutes les 2 semaines pendant 78–104 semaines. Bien qu'une incidence plus élevée des adénomes hépatiques et de la glande de Harder a été retrouvée chez la souris et de leucémies chez le rat, ils n'ont pas été imputables au principe actif.
Les études de reproduction en administration intraveineuse chez le rat ne révèlent pas un réel potentiel tératogène, une toxicité péri-/postnatale ou une réduction de la fertilité, en revanche chez le lapin des malformations dans les études de toxicité maternelle ont été observées.
La toxicité après administration orale répétée de vinorelbine chez le rat a été marquée par la survenue d'anémies, de neutropénies et de lymphopénies. Parmi les conséquences ont été retrouvées des hémorragies et des infections. Des élévations des enzymes hépatiques se sont révélées être en corrélation avec les nécroses hépatocellulaires et les infections. Des lésions gastro-intestinales ont également été observées, dont certaines anomalies morphologiques ont été irréversibles. Le NOEL était de 7,5 mg/kg dans l'étude subaiguë en administration orale et de 3 mg/kg dans l'étude subchronique chez le rat. Des symptômes similaires ont également été observés chez le chien, avec un NOEL de 0,25 mg/kg.
Des troubles de repolarisation cardiaque ont été constatés avec d'autres vinca-alcaloïdes.
|