OEMédCompositionPrincipe actif: ceftobiprole sous forme de 666,6 mg médocaril de ceftobiprole.
Excipients: monohydrate d’acide citrique, hydroxyde de sodium.
Forme galénique et quantité de principe actif par unitéPoudre lyophilisée jaunâtre ou brunâtre pour préparer une solution pour perfusion.
Chaque flacon de 20 ml contient 500 mg de ceftobiprole.
1 ml de solution reconstituée contient 50 mg de ceftobiprole.
Indications/Possibilités d’emploiTraitement des complications des infections cutanées et des parties molles, y compris du pied diabétique non atteint d’ostéomyélite, lorsque les infections sont déclenchées par les agents pathogènes à Gram positif sensibles (par exemple, SARM) et/ou des souches à Gram négatif (voir paragraphe «Mises en garde et précautions» et «Propriétés/Effets»).
Les recommandations officielles concernant l’utilisation raisonnée des antibiotiques, tenant compte des données épidémiologiques et des sensibilités locales, doivent être respectées, en particulier les recommandations visant à réduire la résistance croissante aux antibiotiques. C’est pour cette raison qu’il est recommandé de décider si Zevtera est indiqué et si un traitement doit être initié en milieu hospitalier sous la direction d’un spécialiste, comme par exemple un infectiologue.
Posologie/Mode d’emploiLa posologie recommandée pour le Zevtera s’élève à 500 mg toutes les 8 heures par voie intraveineuse, en perfusion de 120 minutes.
Dans le cas d’infections causées exclusivement par un agent pathogène Gram positif prouvé (pas d’infections mixtes, ni d’infections du pied diabétique), il est possible d’administrer Zevtera 500 mg toutes les 12 heures par perfusion intraveineuse de 120 minutes. La durée de traitement habituelle est de 7 à 14 jours et dépend du degré de gravité, de la localisation et de la réponse clinique du patient.
La prudence est recommandée lorsque le patient est traité pendant plus de 14 jours car les données existantes sont limitées.
Enfants et adolescents
L’utilisation et la sécurité du Zevtera chez les enfants et les adolescents n’ont pas encore été contrôlées.
Recommandations posologiques particulières
Chez les patients âgés, aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire (voir paragraphe «Pharmacocinétique»).
Patients insuffisants rénaux
Chez les patients présentant une insuffisance rénale légère (clairance à la créatinine [CrCl] 50 à 80 ml/min), aucune adaptation de la posologie n’est nécessaire. Chez les patients présentant une insuffisance rénale moyenne (CrCl 30 à <50 ml/min), la posologie recommandée pour le Zevtera est de 500 mg toutes les 12 heures par perfusion intraveineuse de 120 minutes. Chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (CrCl <30 ml/min), la posologie recommandée pour le Zevtera est de 250 mg toutes les 12 heures par perfusion intraveineuse de 120 minutes. En raison du nombre limité de données cliniques et de la forte exposition attendue au ceftobiprole et à ses métabolites, on n’administrera Zevtera aux insuffisants rénaux graves qu’avec prudence.
Patients dialysés
Le ceftobiprole est hémodialysable, mais on dispose de trop peu d’informations pour pouvoir formuler de recommandation concernant un ajustement de la dose pour les patients dialysés. C’est pourquoi, Zevtera n’est pas recommandé pour les patients sous dialyse (quel que soit le type de dialyse) (voir paragraphe «Pharmacocinétique/Cinétique pour certains groupes de patients»).
Patients insuffisants hépatiques
Il n’existe aucune expérience concernant l’utilisation chez les patients présentant une insuffisance hépatique. Comme le ceftobiprole n’est métabolisé dans le foie qu’en faible quantité et qu’il est principalement éliminé par les reins, on peut supposer qu’aucune adaptation de la posologie ne sera nécessaire chez les patients présentant une insuffisance hépatique.
Mode d’administration correct
Il convient de reconstituer le Zevtera et de le diluer ensuite (voir paragraphe «Remarques pour le maniement»), avant de l’administrer par perfusion intraveineuse pendant deux heures.
Contre-indicationsHypersensibilité grave au principe actif ou à l’un des excipients conformément à la composition. Les patients présentant des antécédents d’hypersensibilité avérée à d’autres céphalosporines ou les patients ayant présenté une réaction anaphylactique à la suite d’un antibiotique de la famille des bêtalactamines ont, dans certaines circonstances, des réactions d’hypersensibilité au ceftobiprole.
Mises en garde et précautionsLe traitement aux antibiotiques de la famille des bêtalactamines a parfois provoqué des réactions d’hypersensibilité sévères, voire parfois fatales (choc anaphylactique) (voir paragraphe «Contre-indications»). En cas de survenue de réaction d’hypersensibilité au ceftobiprole, il convient de suspendre le traitement au Zevtera et d’appliquer les mesures de traitement adaptées.
Les types d’infections les plus souvent traités au cours des études de phase III étaient les abcès (38%), suivis des infections des plaies (26%), des inflammations du tissu cellulaire (18%) et des infections du pied diabétiques sans ostéomyélite associée (18%). Les patients présentant une ostéomyélite, des lésions nécrotiques de l’aponévrose, une gangrène gazeuse ou une ischémie des extrémités n’ont pas été inclus dans cette étude. Le traitement de patients présentant ce type de profil ne peut donc pas être recommandé pour l’instant.
Comme avec les autres antibiotiques de la famille des bêtalactamines, des convulsions peuvent survenir pendant le traitement au Zevtera. Les convulsions associées au Zevtera sont principalement survenues chez les patients ayant une affection du système nerveux central ou des crises préexistantes. Pour cette raison la prudence est recommandée chez ces patients.
Pour pratiquement tous les antibiotiques, on a rapporté des cas de colite pseudomembraneuse légère à potentiellement fatale. Il convient donc de tenir compte de ces diagnostics chez les patients ayant reçu du Zevtera et présentant une diarrhée pendant le traitement ou après celui-ci. Les médicaments antipéristaltiques sont contre-indiqués dans ce cas.
L’utilisation de Zevtera peut conduire à la prolifération de souches insensibles, y compris de mycoses. Si une surinfection est avérée sous traitement, il convient de prendre les mesures adaptées.
InteractionsAucune étude clinique n’a été effectuée pour les interactions. D’après les études effectuées in vitro, le risque d’interaction entre le ceftobiprole et d’autres médicaments est très faible (voir paragraphe «Pharmacocinétique»).
Grossesse/AllaitementIl n’existe aucune donnée clinique concernant l’exposition au ceftobiprole pendant la grossesse. Les expérimentations animales n’ont indiqué aucune influence néfaste directe ou indirecte sur la grossesse et le développement embryonnaire ou foetal, ni sur la naissance et le développement postnatal (voir paragraphe «Données précliniques»). En cas de prescription de ceftobiprole à une femme enceinte, la prudence est recommandée.
Allaitement
Les modalités de passage du ceftobiprole dans le lait maternel ne sont pas connues. Les études animales ont permis de mettre en évidence le passage du ceftobiprole dans le lait maternel. Pour décider s’il convient d’interrompre ou de poursuivre l’allaitement ou le traitement au ceftobiprole, il convient de tenir compte du bénéfice de l’allaitement maternel pour l’enfant et du bénéfice du traitement au Zevtera pour la mère.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesAucune étude correspondante n’a été effectuée.
Zevtera peut causer des vertiges et de ce fait peut entraver l’aptitude à conduire et à utiliser des machines. Pour cette raison, il est déconseillé aux patients sous traitement par Zevtera de conduire un véhicule ou de se servir de machines.
Effets indésirablesL’évaluation de la sécurité du Zevtera chez les patients présentant des infections compliquées de la peau et des parties molles (y compris les patients présentant une infection du pied diabétique sans ostéomyélite associée) a été effectuée par deux essais cliniques contrôlés en double aveugle sur 1’593 patients adultes, dont 932 ont reçu du ceftobiprole. Tous les traitements de l’étude ont été administrés pendant 7 à 14 jours. Des effets indésirables liés au médicament sont survenus chez environ 37% des patients traités au ceftobiprole. Chez 2,6% des patients, le traitement a été interrompu en raison des effets indésirables liés au médicament.
Au cours des essais cliniques, les événements indésirables le plus souvent provoqués par le médicament étaient: nausées (12%), réactions au point de perfusion (8%), vomissements (7%), diarrhées (7%), céphalées (7%) et troubles du goût (6%). Les nausées étaient le plus souvent légères et ont disparu spontanément, elles n’ont pas conduit à l’arrêt du traitement au ceftobiprole. Chez les patients recevant la perfusion sur 120 minutes, les nausées ont été moins fréquentes (10%) que chez les patients la recevant sur 60 minutes (14%).
Les effets indésirables liés au médicament provoqués par l’administration de Zevtera 500 mg toutes les 8 heures ou toutes les 12 heures en perfusion de 60 ou 120 minutes sont indiqués en fonction de leur fréquence. Les catégories de fréquence sont définies comme suit:
très fréquemment ≥1/10; fréquemment ≥1/100 à <1/10; occasionnellement ≥1/1’000 à <1/100).
A l’intérieur de chaque catégorie de fréquence, les effets indésirables sont classés par ordre de gravité décroissante.
Infections et infestations
Fréquemment: mycoses (y compris mycose vulvo-vaginale, orale et cutanée).
Troubles du système immunitaire
Fréquemment: hypersensibilité (y compris urticaire, exanthème avec démangeaison et hypersensibilité au principe actif).
Occasionnellement: anaphylaxie (y compris choc anaphylactique).
Troubles de l’alimentation et du métabolisme
Fréquemment: hyponatrémie.
Troubles du système nerveux
Fréquemment: céphalées, vertiges, troubles du goût.
Occasionnellement: convulsions.
Troubles gastro-intestinaux
Très fréquemment: nausées (12%).
Fréquemment: diarrhées, vomissements, dyspepsie.
Occasionnellement: colite à Clostridium difficile.
Troubles hépato-biliaires
Fréquemment: augmentation des enzymes hépatiques (y compris augmentation des paramètres ALAT [GPT] et AST [GOT]).
Troubles fonctionnels de la peau et des cellules sous-cutanées
Fréquemment: exanthème (y compris exanthème maculeux, papuleux, maculo-papuleux et généralisé), prurit.
Troubles généraux et réactions au point d’application
Fréquemment: réactions locales au point de perfusion.
L’expérience clinique du ceftobiprole est encore limitée. Les autres effets indésirables très rares suivants sont connus chez les céphalosporines également administrées par voie parentérale. On devrait par prudence compter aussi sur leur apparition pendant un traitement au ceftobiprole: éosinophilie, leucopénie, anémie hémolytique, thrombocytopénie, oedème, érythème, érythème multiforme, syndrome de Stevens-Johnson, paresthésie, douleurs abdominales, augmentation de la phosphatase alcaline, fièvre, phlébite/thrombophlébite, test de Coombs positif, augmentation de l’urée sanguine et/ou de la créatinine sérique, allongement du temps de thromboplastine.
SurdosageIl n’existe aucune donnée concernant le surdosage au Zevtera chez l’homme. La dose totale la plus élevée administrée au cours des essais cliniques de phase I s’élevait à 3 g (1 g toutes les 8 heures). A cette dose, les nausées, les vomissements et les troubles du goût étaient plus fréquents.
Dans les essais précliniques, on a observé en cas de surdosage une toxicité rénale réversible, une diminution de la fonction rénale et des convulsions (voir paragraphe «Données précliniques»).
Tout surdosage devra être traité de façon symptomatique.
Les concentrations plasmatiques de ceftobiprole peuvent être diminuées par hémodialyse.
Propriétés/EffetsCode ATC: J01DI01
Le ceftobiprole se lie avec une forte affinité à de nombreuses protéines essentielles liant la pénicilline, les PBP, fréquemment rencontrées dans les bactéries Gram positif ou Gram négatif.
Le ceftobiprole a montré une activité bactéricide caractéristique contre les staphylocoques résistants à la méthicilline. Cette activité repose essentiellement sur la forte liaison à la PBP2a des staphylocoques, qui est principalement responsable de la résistance aux bêtalactamines des staphylocoques méthicilline-résistants, dont le staphylocoque aureus résistant à la méthicilline (SARM).
Pharmacodynamie
Au cours des études pharmacocinétiques et pharmacodynamiques précliniques, il a été montré que, comme pour d’autres antibiotiques de la famille des bêtalactamines, la durée pendant laquelle la concentration plasmatique du ceftobiprole dépasse la CMI (% t > CMI) de l’agent pathogène est corrélée au mieux avec l’efficacité.
Résistance
Le ceftobiprole est résistant à l’hydrolyse par les pénicillinases de Staphylococcus aureus ainsi qu’à l’hydrolyse par les nombreuses bétalactamases de classe A et C des bactéries Gram négatif. Comme la plupart des céphalosporines, le ceftobiprole est hydrolysé par les bétalactamases à spectre étendu (ESBL), les sérine-carbapénémases et les metallo-bétalactamases. In vitro , aucune sélection de staphylocoques, streptocoques et Haemophilus influenzae hautement résistants n’a pu être mise en évidence.
Valeurs limites (breakpoints)
Les valeurs limites définies par l’EUCAST (European Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing) pour la concentration minimale inhibitrice (CMI) sont les suivantes:
Enterococcus faecalis (uniquement isolats sensibles à la vancomycine) S≤2 mg/l et R >2 mg/l.
Enterobacteriaceae S≤1 mg/l et R >4 mg/l.
Pseudomonas aeruginosa S≤4 mg/l et R >4 mg/l.
Staphylococcus aureus (y compris isolats résistant à la méthicilline) S≤4 mg/l et R >4 mg/l.
Autres Streptococcus spp. comme S. pneumoniae S≤0,5 mg/l et R >0,5 mg/l.
Non associé à une espèce spécifique S≤2 mg/l et R >4 mg/l.
Sensibilité
La prévalence des résistances acquises peut varier dans le temps et dans l’espace pour certaines espèces, ainsi, les informations locales relatives à la résistance sont souhaitables, en particulier dans le traitement des infections sévères. Le cas échéant, il convient de demander l’avis d’un expert, lorsque, en raison de la prévalence des résistances locales, le bénéfice de la substance n’est pas évident au moins sur certains types d’infections.
La sensibilité des espèces individuelles, basée sur les données CMIet CMIest présentée dans le tableau ci-dessous. Les données ont été obtenues par des tests de dilution sérielle selon la méthode CLSI. Des tests de diffusion sur disque ont également été effectués selon les méthodes CLSI.
Espèces généralement sensibles
Citrobacter freundii.
Citrobacter koseri.
Enterobacter aerogenes.
Enterobacter cloacae*.
Enterococcus faecalis*.
Klebsiella oxytoca.
Moraxella catarrhalis.
Morganella morganii.
Neisseria spp.
Proteus mirabilis*.
Providencia spp.
Serratia marcescens.
Staphylococcus aureus.*
Staphylococcus epidermidis*.
Staphylococcus haemolyticus.
Staphylococcus hominis.
Staphylococcus lugdunensis.
Staphylococcus saprophyticus.
Streptococcus agalactiae*.
Streptococcus pyogenes*.
Streptocoques du groupe viridans.
Espèces sur lesquelles une résistance acquise pourrait poser un problème
Acinetobacter spp.
Burkholderia cepacia.
Citrobacter spp.
Enterobacter spp.
+ Escherichia coli*.
+ Klebsiella pneumoniae*.
Pseudomonas aeruginosa*.
Espèces résistantes naturellement
Groupe des Bacteroides fragilis.
Clostridium perfringens.
Enterococcus faecium.
Peptostreptococcus spp.
Prevotella spp.
Proteus vulgaris.
Stenotrophomonas maltophilia.
* Espèces contre lesquelles une activité a pu être mise en évidence au cours des essais cliniques.
+ Les bêtalactamases à spectre étendu (ESBL) et les souches formant la carbapénémase sont régulièrement résistantes.
Efficacité clinique
L’efficacité du ceftobiprole contre les souches Gram positif et Gram négatif dans les complications des infections cutanées et des parties molles a été déterminée à l’aide de deux essais cliniques contrôlés actifs en double aveugle (souches Gram positif dans les essais 1 et 2, souches Gram négatif uniquement dans l’essai 2) sur différentes infections cutanées et des parties molles (voir paragraphe «Mises en garde et précautions»). Dans l’étude 1, les taux de guérison clinique des patients exploitables cliniquement lors de la visite d’évaluation du traitement (Test of Cure), 7 à 14 jours après l’arrêt du traitement, étaient de 93,3% (263/282) pour le ceftobiprole et de 93,5%
(259/277) pour la vancomycine. Dans l’étude 2, les taux de guérison clinique des patients exploitables cliniquement lors de la visite d’évaluation du traitement (Test of Cure) 7 à 14 jours après l’arrêt du traitement chez les patients qui avaient reçu du ceftobiprole s’élevaient à 90,5% (439/486) et chez les patients qui avaient reçu de la vancomycine associée à la ceftazidime, à 90,2% (439/485).
PharmacocinétiqueLes paramètres pharmacocinétiques moyens du ceftobiprole chez les adultes après administration d’une dose unique de 500 mg par perfusion d’une heure et de doses répétées de 500 mg par perfusion de deux heures toutes les 8 heures sont résumés dans le tableau 1. Les marqueurs pharmacocinétiques étaient comparables après administration d’une dose unique et après administration de plusieurs doses.
Tableau 1: Paramètres pharmacocinétiques moyens (écart type) du ceftobiprole chez les adultes
Paramètre Dose unique de Doses répétées de
500 mg par perfu- 500 mg par perfu
sion de 60 minutes sions de 120 mi
nutes toutes les
8 heures
-------------------------------------------------------
Cmax (µg/ml) 34,20 (6,05) 33,00 (4,83)
AUC (µg × h/ml) 116 (20,20) 102 (11,90)
t½ (heures) 2,85 (0,55) 3,30 (0,30)
CL (l/h) 4,46 (0,84) 4,98 (0,58)
Le ceftobiprole présente une pharmacocinétique linéaire et sans lien avec la durée. La Cet l’AUC du ceftobiprole augmentent dans une fourchette thérapeutique de 125 mg à 1 g proportionnellement à la dose. Des concentrations de principe actif stables sont atteintes au cours du premier jour d’administration. Chez les patients présentant des fonctions rénales normales, avec une administration toutes les 8 et 12 heures, aucune accumulation notable ne s’est produite.
Distribution
Le ceftobiprole ne se lie que dans une faible mesure (16%) aux protéines plasmatiques et la liaison est indépendante de la concentration. Le volume de distribution du ceftobiprole stabilisé (18 l) correspond à peu près au volume de liquide extracellulaire chez l’homme.
Métabolisme
La transformation du promédicament médocaril de ceftobiprole en partie active ceftobiprole se termine rapidement et est transmise par les estérases plasmatiques. Les concentrations de promédicament sont négligeables et, dans le plasma et les urines, uniquement mesurables pendant les perfusions.
Le ceftobiprole n’est transformé que dans une faible mesure en métabolites à cycle ouvert microbiologiquement inactifs. L’exposition systémique aux métabolites à cycle ouvert était sensiblement inférieure à celle au ceftobiprole et représentait environ 4% de l’exposition à la substance mère.
Les études in vitro effectuées avec le ceftobiprole ont montré une inhibition très faible et aucune induction des CYP1A2, CYP2C9, CYP2C19, CYP2D6 et CYP3A4. Pour cette raison et parce que la distribution du ceftobiprole dans le volume extracellulaire est limitée, le risque que le ceftobiprole influence la clairance dépendante des CYP450 d’autres médicaments administrés simultanément est faible. C’est pour cela qu’aucune interaction médicamenteuse métabolique importante n’est prévisible et qu’aucune étude d’interaction n’a été effectuée sur l’homme (voir paragraphe «Interactions»).
Comme le ceftobiprole n’est pas soumis à la sécrétion tubulaire et qu’il n’est que partiellement réabsorbé, aucune interaction médicamenteuse rénale n’est prévisible.
Les analyses pharmacocinétiques de population n’ont montré aucun effet des médicaments associés ci-dessous sur la pharmacocinétique du ceftobiprole: fentanyl, lidocaïne, paracétamol, diclofénac, acide acétylsalicylique (aspirine), héparine, diphénhydramine, propofol, chlorhydrate d’hydromorphone, méthadone, bitartrate d’hydrocodone, métamizol-sodique, furosémide.
Elimination
Le ceftobiprole est principalement éliminé inchangé par voie rénale, avec une demi-vie d’environ 3 heures. Le mécanisme principal d’élimination est la filtration glomérulaire avec une certaine réabsorption active. Dans les études précliniques, le probénécide n’a eu aucune influence sur le ceftobiprole, ce qui indique qu’il n’existe aucun mécanisme de sécrétion tubulaire active. Après administration d’une dose unique, environ 89% de la dose administrée était décelable dans les urines en tant que ceftobiprole actif (83%), métabolite à cycle ouvert (5%) et médocaril de ceftobiprole (<1%).
Cinétique pour certains groupes de patients
La pharmacocinétique du ceftobiprole est similaire chez les volontaires sains et chez les patients présentant une insuffisance rénale légère (CrCl 50 à 80 ml/min). Chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée (CrCl 30 à <50 ml/min) ou sévère (CrCl <30 ml/min), l’AUC du ceftobiprole était respectivement 2,5 et 3,3 fois plus élevée que chez les personnes ayant des fonctions rénales normales. Chez les patients présentant une insuffisance rénale modérée à sévère, une adaptation de la dose est recommandée (voir paragraphe «Recommandations posologiques particulières»).
Les AUC du ceftobiprole et de son métabolite à cycle ouvert, microbiologiquement inactif, sont nettement plus grandes chez les patients qui requièrent une hémodialyse que chez les patients sains. Dans le cadre d’une étude, six patients dialysés insuffisants rénaux terminaux ont reçu une dose unique de 250 mg de ceftobiprole en perfusion i.v. Au cours des 4 heures de la séance de dialyse, 70 mg (28% de la dose) de ceftobiprole ont été éliminés.
Insuffisance hépatique
La pharmacocinétique du ceftobiprole chez les patients présentant une insuffisance hépatique n’a pas été déterminée. Comme le ceftobiprole n’est métabolisé que pour une très faible part dans le foie, et qu’il est principalement éliminé tel quel dans les urines, il n’est pas à craindre qu’une insuffisance hépatique influence la clairance du ceftobiprole (voir paragraphe «Recommandations posologiques particulières»).
Patients âgés
Les données pharmacocinétiques de population ont montré qu’il n’existait aucun effet indépendant lié à l’âge sur la pharmacocinétique du ceftobiprole. Chez les patients âgés présentant des fonctions rénales normales, une adaptation de la dose n’est pas considérée comme nécessaire (voir paragraphe «Recommandations posologiques particulières»).
Sexe
L’exposition systémique au ceftobiprole était plus élevée chez les femmes que chez les hommes (21% pour Cet 15% pour l’AUC), alors que le % t > CMI était similaire chez la femme et chez l’homme. Par conséquent, les adaptations de la dose en raison du sexe du patient n’ont pas été jugées nécessaires.
Origine ethnique
Les analyses pharmacocinétiques de population (entre autres caucasiens et un nombre limité de personnes noires et appartenant à d’autres groupes ethniques) indiquent que l’origine ethnique n’a aucune influence sur la pharmacocinétique du ceftobiprole. Par conséquent, les adaptations de la dose en raison de l’origine ethnique du patient n’ont pas été jugées nécessaires.
Données précliniquesLes données non cliniques collectées à partir d’études conventionnelles et relatives à la pharmacologie de sécurité, à la génotoxicité et à la toxicité pour la reproduction n’ont mis en évidence aucun risque particulier pour l’homme.
Dans les tubules distaux on a observé chez les rats et les ouistitis, à hautes doses, une toxicité rénale réversible, basée sur une précipitation du matériel semblable au médicament. Des convulsions ont été observées à des posologies élevées après des doses uniques et des doses multiples. Des effets thromboemboliques liés à des réactions au point d’injection ont été signalés pendant les études de toxicité chronique chez les petits animaux (rats et ouistitis), mais pas chez les chiens.
Les effets rénaux et thromboemboliques sont apparus chez les rats à des expositions qui étaient juste supérieures du facteur 1,5–1,7 à l’exposition chez l’homme. Les effets rénaux ont été observés chez les chiens à des expositions qui étaient supérieures du facteur 4,9 à l’exposition chez l’homme.
Remarques particulièresCe médicament ne doit être mélangé qu’avec les médicaments indiqués dans le paragraphe «Remarques concernant la manipulation».
Stabilité
Ce médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant sur l’emballage après la mention «EXP».
Durée de conservation de la solution reconstituée prête à l’emploi
La stabilité chimique et physique de la solution reconstituée prête à l’emploi a été démontrée pour une durée de 1 heure à 25 °C et jusqu’à 24 heures entre 2 et 8 °C. Les données chimiques, physiques et microbiologiques confirment les temps globaux indiqués dans le tableau suivant pour la reconstitution, la dilution et la perfusion.
Durée globale pendant laquelle la reconstitution, la dilution et la perfusion doivent être terminées
Solution Solutions pour Solutions pour
pour diluer perfusion conservées perfusion conserla solution à 25 °C vées à 2–8 °C
pour (réfrigérateur)
perfusion
à l’abri PAS à l’abri de la
de la à l’abri lumière
lumière de la
lumière
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------
0,9% 24 heures 8 heures 96 heures
Chlorure
de sodium
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------
5% Glucose 12 heures 8 heures 96 heures
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Solution de 24 heures 8 heures Ne pas conserver
Ringer- au froid
lactate
La solution pour perfusion reconstituée prête à l’emploi ne doit pas être congelée. Elle ne doit pas non plus être exposée directement aux rayons du soleil.
La solution pour perfusion conservée au réfrigérateur doit être amenée à température ambiante avant d’être administrée. L’administration de la solution pour perfusion peut aussi se faire sans protection contre la lumière.
Il convient de préparer et d’utiliser la solution pour perfusion conformément aux indications figurant dans le paragraphe «Remarques concernant la manipulation».
Remarques concernant le stockage
Conserver au réfrigérateur (entre 2 et 8 °C). Conserver le récipient dans l’emballage d’origine afin de protéger le contenu de la lumière.
Remarques concernant la manipulation
N’utiliser qu’une seule fois chaque flacon.
Il convient de reconstituer le ceftobiprole avant la perfusion et de continuer à le diluer.
Etape 1. Reconstitution
La poudre lyophilisée ne doit être reconstituée qu’avec 10 ml d’eau injectable ou de solution de glucose injectable à 50 mg/ml (5%). Bien agiter le flacon avec le liquide de reconstitution. La dilution complète de la poudre peut prendre jusqu’à 10 minutes. La solution reconstituée doit être soumise à un contrôle visuel soigneux afin de vérifier que le produit est dissous et qu’il n’y a pas de particules non dissociées. La solution reconstituée est de couleur variable qui peut aller du jaune pâle au marron clair opalescent. Avant dilution avec la solution pour perfusion, il convient de vérifier que les éventuels résidus mousseux ont disparu.
Etape 2. Dilution
Transférer 10 ml de la solution reconstituée, prélevée dans le flacon à percer, dans un récipient adapté (par exemple, poche pour perfusion en PVC ou PE, flacon en verre), puis la diluer avec 250 ml de solution de chlorure de sodium injectable à 0,9% (9 mg/ml), ou de solution de glucose injectable à 5% (50 mg/ml), ou de solution de Ringer-lactate injectable. La solution pour perfusion doit être mélangée 5 à 10 fois avec précaution, en retournant le récipient, afin d’obtenir une solution homogène. Afin d’éviter la formation de mousse, il convient de ne pas agiter trop fort.
Indications spéciales pour les patients présentant une insuffisance rénale sévère (voir paragraphe «Recommandations posologiques particulières»)
Diluer 5 ml de solution reconstituée avec 125 ml de chlorure de sodium injectable 0,9% (9 mg/ml), de solution de glucose injectable 5% (50 mg/ml) ou de solution de Ringer-lactate injectable.
Etape 3. Administration par perfusion
La solution pour perfusion doit être claire et légèrement jaune. Une inspection visuelle avant l’administration doit permettre de s’assurer qu’il n’y a aucune particule en suspension. Si la présence de particules dans la solution est constatée, il convient de jeter la solution.
Zevtera est administré par perfusion intraveineuse de 120 minutes. Pour la durée de conservation de la solution reconstituée, voir «Remarques particulières, Stabilité».
Il convient d’éliminer les restes inutilisés ou les déchets conformément à la réglementation locale.
Numéro d’autorisation58430 (Swissmedic).
Titulaire de l’autorisationJanssen-Cilag AG, Baar, ZG.
Mise à jour de l’informationJuillet 2009.
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