Propriétés/EffetsCode ATC: L04AA11
L’étanercept est une protéine (humaine) de fusion du récepteur p75 Fc du facteur nécrosant des tumeurs (TNF); il est produit par la méthode des recombinants d’ADN (génie génétique) et exprimé dans des cellules ovariennes de hamster chinois (CHO). L’étanercept est un dimère d’une protéine chimère qui a été obtenue génétiquement en fusionnant le domaine de liaison extracellulaire du récepteur 2 humain du facteur nécrosant des tumeurs (TNFR2/p75) au domaine Fc de l’IgG1 humaine. Ce fragment Fc contient les régions charnière, CHet CH, mais non la région CHde l’IgG1. L’étanercept est constitué de 934 acides aminés et son poids moléculaire apparent est d’environ 150 kilodaltons. L’activité de l’étanercept est déterminée en mesurant sa capacité à neutraliser l’inhibition de la croissance des cellules A375 médiée par le TNFα. L’activité spécifique de l’étanercept est de 1,7× 10unités/mg.
Le facteur nécrosant des tumeurs (TNF) est une cytokine dominante dans le processus inflammatoire de la polyarthrite rhumatoïde (PR). Des taux élevés de TNF sont également retrouvés dans les membranes synoviales et les plaques de psoriasis des patients atteints de rhumatisme psoriasique, et dans le sérum et le tissu synovial des patients atteints de spondylarthrite ankylosante.
Dans le psoriasis en plaques, la migration des cellules de l’inflammation, entre autres les lymphocytes T, induit une concentration accrue du taux de TNF dans les lésions psoriasiques en comparaison avec les régions de la peau non touchées.
L’étanercept est un inhibiteur compétitif de la liaison du TNF à ses récepteurs de surface, inhibant ainsi l’activité biologique du TNF.
Le TNF et la lymphotoxine sont des cytokines pro-inflammatoires qui lient deux récepteurs distincts à la surface des cellules: les récepteurs du facteur nécrosant des tumeurs (TNFR) de 55 kilodaltons (p55) et de 75 kilodaltons (p75). Ces deux TNFR existent naturellement sous des formes membranaires et solubles. On pense que les TNFR solubles régulent l’activité biologique du TNF.
Le TNF et la lymphotoxine existent principalement sous forme d’homotrimères, leur activité biologique étant dépendante de la réticulation des TNFR à la surface des cellules. Les récepteurs dimères solubles tels que l’étanercept présentent une affinité plus marquée pour le TNF que les récepteurs monomères et sont ainsi des inhibiteurs compétitifs considérablement plus puissants de la liaison du TNF à ses récepteurs cellulaires. De plus, l’utilisation d’une région Fc d’immunoglobuline en tant qu’élément de fusion dans la construction d’un récepteur dimère confère à la molécule une demi-vie sérique plus longue.
L’étanercept peut également moduler les réponses biologiques contrôlées par d’autres molécules agissant en aval (par ex. cytokines, adhésines ou protéinases) dont l’activité est induite ou régulée par le TNF.
Essais cliniques
Cette rubrique présente les données issues de quatre études contrôlées randomisées et de deux études supplémentaires en ouvert (V et VI) chez l’adulte atteint de polyarthrite rhumatoïde, d’une étude dans l’arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire, d’une étude chez l’adulte atteint de rhumatisme psoriasique, de quatre études chez l’adulte atteint de spondylarthrite ankylosante, d’une étude chez l’enfant atteint de psoriasis en plaques et de quatre études en ouvert chez l’adulte atteint de psoriasis en plaques.
Polyarthrite rhumatoïde de l’adulte
La sécurité et l’efficacité d’Enbrel ont été évaluées chez 2’680 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde active (PR).
La sécurité et l’efficacité d’Enbrel ont été évaluées dans quatre études randomisées, en double aveugle, contrôlées contre placebo et deux études supplémentaires (V et VI).
L’étude I a évalué 234 patients, âgés de ≥18 ans, ayant une polyarthrite rhumatoïde active, qui ne répondaient pas au moins à un, et au plus à quatre traitements de fond (DMARD, p.ex.: hydroxychloroquine, sels d’or injectables ou per os, méthotrexate, azathioprine, D-pénicillamine, sulfasalazine). Ces patients avaient une polyarthrite rhumatoïde active définie par ≥12 articulations douloureuses, ≥10 articulations gonflées, et l’un des critères suivants: VS ≥28 mm/h, CRP >2,0 mg/dl, ou raideur matinale ≥45 minutes. Des doses de 10 mg ou 25 mg d’Enbrel ou un placebo ont été administrés par voie sous-cutanée deux fois par semaine pendant 6 mois consécutifs.
Les résultats des études contrôlées ont été exprimés en pourcentage d’amélioration de la PR, en utilisant les critères de réponse de l’American College of Rheumatology (ACR). Le critère principal d’évaluation de l’étude I était l’obtention d’une réponse ACR 20 à 3 mois. Dans l’étude II, le critère principal était l’obtention d’une réponse ACR 20 à 6 mois. Par définition, une réponse ACR 20 est obtenue si le patient a une amélioration de 20% du nombre d’articulations gonflées et du nombre d’articulations douloureuses, associée à ≥20% d’amélioration d’au moins trois des cinq critères suivants: (1) évaluation de la douleur par le patient, (2) évaluation globale de la maladie par le patient, (3) évaluation globale de la maladie par le médecin, (4) évaluation de la limitation fonctionnelle par le patient, et (5) marqueurs de l’inflammation (VS ou CRP). Les réponses ACR 50 et 70 sont définies selon les mêmes critères, avec respectivement une amélioration de 50% et de 70%.
Les réponses ACR 20 et ACR 50 étaient supérieures chez les patients traités par Enbrel par rapport au placebo à 3 et 6 mois (ACR 20: Enbrel 62% et 59%, placebo 23% et 11% respectivement à 3 et 6 mois; ACR 50: Enbrel 41% et 40%, placebo 8% et 5% respectivement à 3 et 6 mois; p <0,01 Enbrel vs placebo à tous les temps de mesure pour les réponses ACR 20 et ACR 50).
Environ 15% des patients recevant Enbrel ont obtenu une réponse ACR 70 à 3 mois et à 6 mois, comparativement à moins de 5% des patients sous placebo.
Parmi les patients recevant Enbrel, les réponses cliniques ont généralement débuté 1 à 2 semaines après l’initiation du traitement, et ont été quasiment toujours obtenues dans les 3 mois. Une réponse dose-dépendante a été observée; les résultats avec 10 mg étaient intermédiaires entre le placebo et 25 mg. Enbrel était significativement supérieur au placebo sur tous les items des critères ACR, ainsi que sur les autres mesures d’activité de la polyarthrite rhumatoïde non compris dans ces critères de réponse ACR, comme la durée de la raideur matinale. L’échelle HAQ (Health Assessment Questionnaire), incluant le handicap, l’activité, l’état mental, l’état général, l’état des fonctions articulaires, a été évaluée tous les 3 mois pendant l’étude. Tous les domaines de l’échelle HAQ ont été améliorés chez les patients traités par Enbrel comparés aux patients sous placebo à 3 et 6 mois.
Après l’arrêt d’Enbrel, les symptômes d’arthrite sont généralement réapparus au cours du mois suivant. Selon les résultats des études en ouvert, la reprise du traitement par Enbrel après des arrêts allant jusqu’à 24 mois, a entrainé la même amplitude de réponse que chez les patients recevant Enbrel sans interruption de traitement. Des réponses stables et durables ont été observées chez des patients recevant Enbrel sans interruption jusqu’à 48 mois dans les études en ouvert (phase d’extension des études thérapeutiques); une expérience à plus long terme n’est pas disponible.
L’efficacité d’Enbrel a été comparée avec le méthotrexate dans une étude randomisée, contrôlée contre traitement actif avec des examens radiographiques réalisés en aveugle comme critère principal d’évaluation, chez 632 patients adultes ayant une polyarthrite rhumatoïde active (de durée <3 ans) qui n’avaient jamais reçu de traitement par méthotrexate. Les patients devaient avoir >12 articulations sensibles à la pression, >10 articulations gonflées, et soit une vitesse de sédimentation (VS) >28 mm/h soit une concentration sérique de CRP >2,0 mg/dl, soit une raideur matinale >45 minutes. Des doses de 10 mg ou de 25 mg d’Enbrel ont été administrées par voie sous-cutanée deux fois par semaine jusqu’à 24 mois. Les doses de méthotrexate ont été augmentées de 7,5 mg/semaine à 20 mg/semaine maximum au cours des 8 premières semaines de l’essai et maintenues jusqu’à 24 mois. Avec Enbrel 25 mg l’amélioration clinique, y compris le délai d’action sous deux semaines, a été similaire à celle observée lors des essais précédents, et s’est maintenue jusqu’à 24 mois. Le temps de latence a été plus court avec la dose de 25 mg d’etanercept qu’avec le méthotrexate. A l’inclusion, les patients avaient un degré d’invalidité modéré, avec des scores moyens de HAQ de 1,4 à 1,5. Le traitement par Enbrel à 25 mg a entraîné une amélioration importante à 12 mois, avec environ 44% de patients obtenant un score de HAQ normal (moins de 0,5). Ce bénéfice a été maintenu la deuxième année de cette étude.
Dans cette étude, les dommages structuraux articulaires ont été évalués radiographiquement et exprimés en modification du Score Total de Sharp (STS) et de ses composants; le score d’érosion et le Score de Pincement Articulaire (SPA). Les radiographies des mains/poignets et pieds ont été lues à l’inclusion puis à 6, 12 et 24 mois. La dose de 10 mg d’Enbrel a eu constamment moins d’effet sur les dommages structuraux que la dose de 25 mg. Enbrel à 25 mg a été significativement supérieur au méthotrexate pour les scores d’érosion, à la fois à 12 et 24 mois. Les différences entre le groupe méthotrexate et le groupe Enbrel à 25 mg pour le STS et le SPA n’étaient pas statistiquement significatives. Les résultats sont présentés dans la figure ci-dessous.
Progression radiographique: comparaison d’Enbrel vs Méthotrexate chez des patients ayant une polyarthrite rhumatoïde d’ancienneté inférieure à 3 ans
Dans une autre étude contrôlée versus traitement actif, randomisée, en double aveugle, l’efficacité clinique, la tolérance, et l’évolution radiographique chez des patients atteints de PR traités par Enbrel seul (25 mg deux fois par semaine), ou méthotrexate seul (7,5 à 20 mg par semaine, dose médiane 20 mg) ou Enbrel associé au méthotrexate débutés simultanément, ont été comparées chez 682 patients adultes ayant une polyarthrite rhumatoïde active d’ancienneté de 6 mois à 20 ans (médiane 5 ans) et qui avaient eu une réponse insuffisante à au moins un traitement de fond autre que le méthotrexate.
Les patients traités par Enbrel associé au méthotrexate avaient des réponses ACR 20, ACR 50 et ACR 70 ainsi qu’une amélioration des scores DAS et HAQ significativement plus élevées à la fois à 24 et 52 semaines, comparativement aux patients de chacun des groupes en monothérapie (résultats présentés dans le tableau ci-dessous). Des avantages significatifs avec Enbrel associé au méthotrexate comparé à Enbrel en monothérapie et au méthotrexate en monothérapie ont aussi été observés après 24 mois.
Résultats d’efficacité clinique a 12 mois: comparaison d’Enbrel vs Méthotrexate vs Enbrel associé au Méthotrexate chez des patients ayant une PR d’ancienneté de 6 mois à 20 ans
Critère Méthotrexate Enbrel Enbrel +
Méthotrexate
(n= 228) (n= 223) (n= 231)
------------------------------------------------------
Réponses ACR¹
ACR 20 58,8% 65,5% 74,5%*#
ACR 50 36,4% 43,0% 63,2%*#
ACR 70 16,7% 22,0% 39,8%*#
------------------------------------------------------
DAS
Score à 5,5 5,7 5,5
l’inclusion²
Score 3,0 3,0 2,3*#
semaine 52
Rémission³ 14% 18% 37%*#
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HAQ
Inclusion 1,7 1,7 1,8
Semaine 52 1,1 1,0 0,8*#
¹ Les patients qui n’avaient pas terminé les 12 mois de l’étude ont été considérés comme non-répondeurs.
² Les valeurs du Disease Activity Score (DAS) sont des moyennes.
³ La rémission est définie par un DAS <1,6.
Valeur du p lors des comparaisons deux à deux: * = p <0,05 pour les comparaisons des groupes Enbrel + méthotrexate vs méthotrexate et # = p <0,05 pour les comparaisons des groupes Enbrel + méthotrexate vs Enbrel.
L’évolution radiographique à 12 mois était significativement moins importante dans le groupe Enbrel que dans le groupe méthotrexate, alors que l’association était significativement meilleure que chacune des monothérapies pour ralentir l’évolution radiographique (voir figure ci-dessous).
Evolution radiographique: comparaison d’Enbrel vs Méthotrexate vs Enbrel associé au Méthotrexate chez des patients ayant une PR d’ancienneté de 6 mois à 20 ans
Valeur du p lors des comparaisons deux à deux: * = p <0,05 pour les comparaisons d’Enbrel vs méthotrexate, ** = p <0,05 pour les comparaisons d’Enbrel + méthotrexate vs méthotrexate et # = p <0,05 pour les comparaisons d’Enbrel + méthotrexate vs Enbrel.
Des avantages significatifs avec Enbrel associé au méthotrexate comparativement à Enbrel en monothérapie et au méthotrexate en monothérapie ont aussi été observés après 24 mois. De même, des avantages significatifs avec Enbrel en monothérapie comparativement au méthotrexate en monothérapie ont aussi été observés après 24 mois.
Dans une analyse où tous les patients sortis prématurément de l’étude quelle qu’en soit la raison étaient considérés comme s’étant aggravés, le pourcentage de patients sans aggravation (variation du STS ≤0,5) à 24 mois était plus élevé dans le groupe Enbrel associé au méthotrexate, comparativement à Enbrel seul et au méthotrexate seul (respectivement 62%, 50% et 36%; p <0,05). La différence entre Enbrel seul et méthotrexate seul a aussi été significative (p <0,05). Parmi les patients ayant terminé la totalité des 24 mois de traitement dans l’étude, les taux de patients sans aggravation étaient respectivement de 78%, 70% et 61%.
La tolérance et l’efficacité d’Enbrel à la dose de 50 mg (deux injections de 25 mg en sous-cutanée) ont été évaluées dans une étude en double aveugle, contrôlée versus placebo chez 420 patients atteints de PR active. Dans cette étude, 53 patients ont reçu du placebo, 214 patients ont reçu 50 mg d’Enbrel une fois par semaine et 153 patients ont reçu 25 mg d’Enbrel deux fois par semaine. Les profils d’efficacité et de tolérance des deux schémas posologiques d’Enbrel ont été similaires à la 8semaine sur les signes et symptômes de la PR.
A la 16semaine cependant, les deux schémas posologiques n’étaient plus équivalents, avec une tendance non significative en faveur de l’administration plus fréquente d’Enbrel.
La biodisponibilité d’une injection unique de 50 mg d’Enbrel s’est avérée semblable à celle de 2 injections simultanées de 25 mg.
L’étude V a évalué 89 patients présentant des critères d’inclusion similaires à ceux de l’étude I, en dehors du fait que les patients de l’étude II avaient reçu, en plus, du méthotrexate pendant au moins 6 mois à une dose stable (12,5 à 25 mg/semaine) pendant au moins 4 semaines, et avaient au moins 6 articulations douloureuses. Les patients de l’étude II ont reçu en plus de leur dose stable de méthotrexate, une dose de 25 mg d’Enbrel ou un placebo, par voie sous-cutanée, deux fois par semaine pendant 6 mois.
L’étude VI enfin, a évalué 559 patients remplissant des critères d’inclusion similaires à ceux de l’étude I. Les patients ont été traités par Enbrel pendant une période allant jusqu’à 6 mois, selon un des quatre schémas thérapeutiques suivants: 10 mg une fois par semaine, 10 mg deux fois par semaine, 25 mg une fois par semaine ou 25 mg deux fois par semaine.
Les résultats des études contrôlées ont été exprimés en pourcentage d’amélioration de la PR, en utilisant les critères de réponse de l’American College of Rheumatology (ACR). Le critère principal d’évaluation de l’étude V était l’obtention d’une réponse ACR 20 à 6 mois. Par définition, une réponse ACR 20 est obtenue si le patient a une amélioration de 20% du nombre d’articulations douloureuses et du nombre d’articulations gonflées, associée à ≥20% d’amélioration d’au moins trois des cinq critères suivants: (1) évaluation de la douleur par le patient, (2) évaluation globale de la maladie par le patient, (3) évaluation globale de la maladie par le médecin, (4) évaluation de la limitation fonctionnelle par le patient, et (5) marqueurs de l’inflammation (VS ou CRP). Les réponses ACR 50 et 70 sont définies selon les mêmes critères, avec respectivement une amélioration de 50% et de 70%. Dans l’étude VI, le critère principal était le pourcentage d’amélioration des articulations douloureuses et gonflées à 3 mois.
Dans les études V et VI, les réponses ont été supérieures chez les patients traités par Enbrel, à 3 et à 6 mois.
Dans l’étude V; environ 15% des patients recevant Enbrel ont obtenu une réponse ACR 70 à 3 mois et à 6 mois, comparativement à moins de 5% des patients sous placebo. Parmi les patients recevant Enbrel, les réponses cliniques ont généralement début 1 à 2 semaines après l’initiation du traitement, et ont été quasiment toujours obtenues dans les 3 mois.
Enfants et adolescents atteints d’arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire
La sécurité et l’efficacité d’Enbrel ont été évaluées dans une étude en 2 phases, chez 69 enfants atteints d’arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire ayant présenté différentes formes de début de la maladie. Les patients inclus dans l’étude étaient âgés de 4 à 17 ans, présentaient une arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire d’intensité modérée à sévère et étaient réfractaires ou intolérants au méthotrexate. Une dose stable d’un seul anti-inflammatoire non stéroïdien et/ou de prednisone (<0,2 mg/kg/jour ou 10 mg maximum) a été maintenue chez les patients. Dans la première phase de l’étude, tous les patients ont reçu 0,4 mg/kg (maximum 25 mg par injection) d’Enbrel administré en sous-cutané deux fois par semaine. Dans la deuxième phase, les patients présentant une réponse clinique au 90jour, ont été randomisés soit pour rester sous Enbrel, soit pour recevoir le placebo pendant 4 mois et ont été surveillés pour détecter toute flambée de la maladie. Les réponses ont été mesurées en utilisant la définition de l’amélioration de l’ACJ, à savoir une amélioration ≥30% d’au moins trois des six critères-clés de l’ACJ et une aggravation ≥30% d’au plus 1 des 6 critères. Ces critères incluent le nombre d’articulations atteintes, la limitation des mouvements, l’évaluation globale de la maladie par le médecin et le patient/parent, le handicap fonctionnel et la vitesse de sédimentation (VS). Une flambée de la maladie était définie comme une aggravation ≥30% de trois des six critères-clés de l’ACJ et une amélioration ≥30% d’au plus un des six critères, ainsi qu’un minimum de 2 articulations atteintes.
Dans la première phase de l’étude, 51 des 69 patients (74%) ont bénéficié d’une réponse clinique et ont été inclus dans la deuxième phase de l’étude. Dans la deuxième phase de l’étude, 6 patients sur 25 (24%) maintenus sous Enbrel ont eu une flambée de la maladie, en comparaison à 20 patients sur 26 (77%) sous placebo (p= 0,007). A partir du début de la deuxième phase de l’étude, la médiane du délai d’apparition de la flambée a été supérieure ou égale à 116 jours pour les patients ayant reçu Enbrel et de 26 jours pour les patients sous placebo. Chaque item des critères de l’ACJ s’est aggravé dans le groupe placebo et est resté stable ou s’est même amélioré dans le groupe Enbrel. Les données suggèrent la possibilité d’un taux plus élevé de flambée chez les patients présentant une VS plus accélérée. Parmi les patients qui ont bénéficié d’une réponse clinique à 90 jours et qui ont été inclus dans la deuxième phase de l’étude, certains des patients maintenus sous Enbrel ont continué à s’améliorer entre le troisième mois et le septième mois alors que ceux sous placebo ne se sont pas améliorés.
A ce jour, aucune étude n’a été réalisée chez les patients ayant une arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire pour évaluer les effets de la poursuite du traitement par Enbrel chez les patients non répondeurs dans un délai de 3 mois après l’initiation du traitement par Enbrel, ni pour évaluer l’association de Enbrel au méthotrexate.
Patients adultes atteints de rhumatisme psoriasique
L’efficacité d’Enbrel a été évaluée au cours d’un essai clinique randomisé, en double aveugle, contrôlé contre placebo, chez 205 patients atteints de rhumatisme psoriasique. Les patients étaient âgés de 18 à 70 ans et souffraient d’un rhumatisme psoriasique actif (≥3 articulations gonflées et ≥3 articulations douloureuses) dans au moins l’une de ces formes: (1) atteinte interphalangienne distale (AID); (2) polyarthrite (absence de nodules rhumatoïdes et présence de psoriasis); (3) arthropathie destructrice; (4) rhumatisme psoriasique asymétrique; ou (5) ankylose vertébrale de type inflammatoire. Les patients avaient également un psoriasis en plaques avec une lésion caractéristique présentant un diamètre de ≥2 cm. Les patients étaient préalablement traités avec des AINS (86%), des traitements de fond (80%), et des corticoïdes (24%). Les patients également traités par méthotrexate MTX (stable depuis ≥2 mois) pouvaient continuer le méthotrexate à une dose constante ≤25 mg/semaine. Des doses de 25 mg d’Enbrel (basé sur les études de recherche de dose chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde) ou du placebo étaient administrées par voie s.c. deux fois par semaine pendant 6 mois. A la fin de l’étude en double aveugle, les patients pouvaient entrer dans une étude d’extension en ouvert au long cours pour une durée totale allant jusqu’ à 2 ans.
La réponse clinique a été exprimée en pourcentages de patients atteignant une réponse ACR 20, 50 et 70 et en pourcentages de patients avec une amélioration des critères de réponse du rhumatisme psoriasique (Psoriatic Arthritis Response Criteria ou PsARC). Les résultats sont résumés dans le tableau ci-après.
Reponses des patients atteints de rhumatisme psoriasique dans l’essai controle contre placebo
Pourcentage de patients
Réponse du rhumatisme Placebo Enbrel¹
psoriasique n= 104 n= 101
------------------------------------------------------
ACR 20
Mois 3 15 59²
Mois 6 13 50²
------------------------------------------------------
ACR 50
Mois 3 4 38²
Mois 6 4 37²
------------------------------------------------------
ACR 70
Mois 3 0 11²
Mois 6 1 9³
------------------------------------------------------
PsARC
Mois 3 31 72²
Mois 6 23 70²
¹ Enbrel 25 mg s.c. deux fois par semaine.
² p <0,001, Enbrel vs placebo.
³ p <0,01, Enbrel vs placebo.
Parmi les patients atteints de rhumatisme psoriasique qui ont reçu Enbrel, les réponses cliniques étaient visibles dès la première visite (à 4 semaines) et se maintenaient pendant les 6 mois de traitement. Enbrel a été significativement meilleur que le placebo sur tous les paramètres de l’activité de la maladie (p <0,001), et les réponses étaient similaires avec et sans traitement concomitant par le méthotrexate. La qualité de vie des patients atteints de rhumatisme psoriasique a été mesurée à plusieurs temps d’évaluation à l’aide de l’indice de handicap du questionnaire HAQ. L’indice de handicap était significativement amélioré à tous les temps d’évaluation chez les patients atteints de rhumatisme psoriasique traités par Enbrel par rapport au groupe placebo (p <0,001).
Les modifications radiographiques ont été évaluées dans l’étude sur le rhumatisme psoriasique. Des radiographies des mains et des poignets ont été réalisées à l’inclusion et à 6, 12 et 24 mois. Le STS modifié à 12 mois est présenté dans le tableau ci-dessous.
Différence moyenne annualisée du score total de Sharp comparé à l’inclusion
Placebo Etanercept
(n= 104) (n= 101)
----------------------------------------------------
Mois 12 1,00 (0,29) –0,03 (0,09)¹
¹ p= 0,0001.
Les capacités fonctionnelles ont été améliorées avec le traitement par Enbrel pendant la période en double aveugle, et ce bénéfice a été maintenu au cours de l’exposition à long terme jusqu’à 2 ans.
Dans la forme axiale du rhumatisme psoriasique, proche de la spondylarthrite ankylosante, les preuves d’efficacité d’Enbrel sont insuffisantes en raison du nombre trop faible de patients étudiés.
Aucune étude n’a été effectuée chez des patients atteints de rhumatisme psoriasique avec le schéma posologique de 50 mg une fois par semaine. Les preuves de l’efficacité de ce schéma posologique dans cette population de patients reposent sur des données provenant d’une étude chez des patients atteints de spondylarthrite ankylosante.
Patients adultes atteints de spondylarthrite ankylosante
L’efficacité d’Enbrel dans la spondylarthrite ankylosante a été évaluée dans 3 études contrôlées, randomisées, en double aveugle, comparant l’administration à deux fois par semaine d’Enbrel 25 mg versus placebo. Un total de 401 patients a été inclus dont 203 étaient traités par Enbrel. La plus importante de ces études (n= 277) a inclus des patients âgés de 18 à 70 ans et qui avaient une spondylarthrite ankylosante active. Celle-ci était définie par des scores d’échelle visuelle analogique (VAS) ≥30 pour la durée et l’intensité moyennes de la raideur matinale, associée à des scores VAS ≥30 pour au moins 2 des 3 paramètres suivants: évaluation globale par le patient; moyenne des valeurs VAS pour la douleur dorsale nocturne et la douleur dorsale totale; moyenne des 10 questions de l’indice fonctionnel de la spondylarthrite ankylosante de Bath (Bath Ankylosing Spondylitis Functional Index ou BASFI). Les patients recevant des traitements de fond, des AINS ou des corticoïdes pouvaient continuer ces traitements à des doses constantes. Les patients présentant une ankylose complète de la colonne vertébrale n’ont pas été inclus dans l’étude. Des doses de 25 mg d’Enbrel (déterminées lors des études de recherche de dose chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde) ou du placebo ont été administrées par voie sous-cutanée deux fois par semaine pendant 6 mois.
Le critère principal d’efficacité était une amélioration du critère de réponse ASAS (Assessment in Ankylosing Spondylitis, ou évaluation de la spondylarthrite ankylosante) de 20% (ASAS 20). Comparativement au placebo, le traitement avec Enbrel a montré des améliorations significatives des réponses ASAS 20, ASAS 50 et ASAS 70 dès la deuxième semaine après l’initiation du traitement (voir tableau ci-après).
Reponses des patients atteints de spondylarthrite ankylosante dans un essai contrôlé contre placebo
Pourcentage de patients
Réponse de la spondyl- Placebo Enbrel
arthrite ankylosante n= 139 n= 138
-----------------------------------------------------
ASAS 20
2 semaines 22 46¹
3 mois 27 60¹
6 mois 23 58¹
-----------------------------------------------------
ASAS 50
2 semaines 7 24¹
3 mois 13 45¹
6 mois 10 42¹
-----------------------------------------------------
ASAS 70
2 semaines 2 12²
3 mois 7 29²
6 mois 5 28²
¹ p <0,001, Enbrel vs placebo.
² p= 0,002, Enbrel vs placebo.
De plus, des améliorations significatives ont été observées pour les autres mesures d’activité de la maladie chez les patients atteints de spondylarthrite ankylosante. Comparativement au placebo, Enbrel a montré des améliorations significatives de tous les paramètres du critère ASAS (évaluations globales par le patient, douleur nocturne et dorsale, BASFI et inflammation), des marqueurs biologiques de l’inflammation (CRP et VS), de l’évaluation globale par le médecin, et de la mobilité du rachis (test de Schober, ampliation thoracique et mesure de la distance occipit-mur).
Parmi les patients atteints de spondylarthrite ankylosante ayant reçu Enbrel, les réponses cliniques sont apparues dès la première visite (2 semaines) et se sont maintenues au cours des 6 mois de traitement. Les réponses étaient similaires chez les patients qui initialement recevaient ou non des traitements concomitants.
Des résultats similaires ont été obtenus au cours des deux essais d’effectifs moins importants réalisés dans la spondylarthrite ankylosante.
Dans une quatrième étude, effectuée en double aveugle, contrôlée versus placebo chez 356 patients atteints de spondylarthrite ankylosante, on a évalué la tolérance et l’efficacité d’Enbrel 50 mg (deux injections sous-cutanées de 25 mg) administré une fois par semaine versus Enbrel 25 mg administré deux fois par semaine. Les profils de tolérance et d’efficacité des 2 schémas posologiques (50 mg une fois par semaine et 25 mg deux fois par semaine) ont été similaires.
Patients adultes atteints de psoriasis en plaques
La sécurité et l’efficacité d’Enbrel ont été évaluées dans quatre études randomisées, contrôlées en double aveugle par placebo.
Les patients «en échec» dans la population cible sont définis comme présentant une réponse insuffisante (PASI <50 ou PGA insatisfaisant), ou une aggravation de la maladie au cours du traitement avec au moins chacun des trois traitements systémiques majeurs disponibles utilisés à une posologie adéquate pendant une durée suffisamment longue pour évaluer la réponse au traitement.
L’efficacité d’Enbrel versus les autres traitements systémiques chez les patients avec un psoriasis modéré à sévère (répondeurs aux autres traitements systémiques) n’a pas été évaluée dans des études comparant directement Enbrel aux autres traitements systémiques. A la place, l’efficacité et la tolérance d’Enbrel ont été évaluées dans quatre études randomisées, contrôlées en double aveugle contre placebo. Le critère primaire d’efficacité dans les quatre études était la proportion de patients dans chaque groupe de traitement qui atteignait le PASI 75 (c’est-à-dire une amélioration par rapport à l’inclusion d’au moins 75% du score Psoriasis Area and Severity Index) à 12 semaines.
L’étude 1 était une étude de phase II chez des patients âgés d’au moins 18 ans et présentant un psoriasis en plaques actif mais cliniquement stable atteignant au moins 10% de la surface corporelle. Cent douze (112) patients ont été randomisés pour recevoir une dose de 25 mg d’Enbrel (n= 57) ou du placebo (n= 55) deux fois par semaine pendant 24 semaines.
L’étude 2 a évalué 652 patients atteints de psoriasis chronique en plaques avec les mêmes critères d’inclusion que dans l’étude 1 et un PASI ≥10 au moment du screening. Enbrel a été administré à des doses de 25 mg une fois par semaine, 25 mg deux fois par semaine ou 50 mg deux fois par semaine pendant 6 mois consécutifs. Au cours des 12 premières semaines de la période de traitement en double aveugle, les patients ont reçu du placebo ou l’une des trois doses d’Enbrel décrites ci-dessus. Après 12 semaines de traitement, les patients du groupe placebo ont commencé le traitement en aveugle par Enbrel (25 mg deux fois par semaine); les patients dans les groupes de traitement actif ont continué jusqu’à la semaine 24, à la dose à laquelle ils avaient été initialement randomisés.
L’étude 3 a évalué 583 patients et les critères d’inclusion étaient les mêmes que dans l’étude 2. Dans cette étude, les patients ont reçu une dose de 25 mg ou 50 mg d’Enbrel, ou du placebo, deux fois par semaine pendant 12 semaines; puis tous les patients ont reçu 25 mg d’Enbrel deux fois par semaine en ouvert pendant 24 semaines supplémentaires.
L’étude 4 a évalué 142 patients et les critères d’inclusion étaient similaires à ceux des études 2 et 3. Dans cette étude, les patients ont reçu une dose de 50 mg d’Enbrel ou du placebo une fois par semaine pendant 12 semaines; puis tous les patients ont reçu 50 mg d’Enbrel une fois par semaine en ouvert pendant 12 semaines supplémentaires.
Dans l’étude 1, le groupe traité par Enbrel avait une proportion significativement plus élevée de patients présentant une réponse PASI 75 à la semaine 12 (30%) comparativement au groupe traité par placebo (2%) (p <0,0001). A 24 semaines, 56% des patients dans le groupe traité par Enbrel avaient atteint le PASI 75 comparativement à 5% des patients traités par placebo. Les résultats principaux des études 2, 3 et 4 sont présentés ci-dessous.
Reponses des patients atteints de psoriasis dans les etudes 2, 3 et 4
Placebo Enbrel
25 mg 50 mg
2 fois/sem 2 fois/sem
n= 166 n= 162 n= 162 n= 164 n= 164
Réponse sem sem sem sem sem
12 12 24¹ 12 24¹
------------------------------------------------------
PASI 50, % 14 58* 70 74* 77
------------------------------------------------------
PASI 75, % 4 34* 44 49* 59
------------------------------------------------------
DSGA², pas 5 34* 39 49* 55
de lésions
apparentes
ou
presque pas
de lésions
apparentes
Etude 3
Placebo Enbrel
25 mg 50 mg
2 fois/sem 2 fois/sem
n= 193 n= 196 n= 196
Réponse sem 12 sem 12 sem 12
-----------------------------------------------------
PASI 50, % 9 64* 77*
-----------------------------------------------------
PASI 75, % 3 34* 49*
-----------------------------------------------------
DSGA², pas 4 39* 57*
de lésions
apparentes
ou
presque pas
de lésions
apparentes
Etude 4
Placebo Enbrel
50 mg 50 mg
1 fois/sem 1 fois/sem
n= 46 n= 96 n= 90
Réponse sem 12 sem 12 sem 12
-----------------------------------------------------
PASI 50, % 9 69* 83*
-----------------------------------------------------
PASI 75, % 2 38* 71
-----------------------------------------------------
DSGA², pas 4 39* 64*
de lésions
apparentes
ou
presque pas
de lésions
apparentes
* p ≤0,0001 comparé au placebo.
¹ Aucune comparaison statistique versus placebo n’a été faite à la semaine 24 dans les études 2 et 4 étant donné que le groupe initialement sous placebo a commencé à recevoir Enbrel 25 mg deux fois/sem ou 50 mg une fois/sem à partir de la semaine 13 jusqu’à la semaine 24.
² Dermatologist Static Global Assessment. Pas de lésions apparentes ou presque pas de lésions apparentes définies par 0 ou 1 sur une échelle de 0 à 5.
Parmi les patients atteints de psoriasis en plaques qui recevaient Enbrel, des réponses significatives comparativement au placebo sont apparues à la première visite (2 semaines) quant à l’amélioration moyenne du PASI, l’évaluation globale de l’activité de la maladie par le dermatologue, l’amélioration du Dermatology Life Quality Index, ainsi que l’évaluation globale de l’activité de la maladie par le patient. Ces améliorations ont été maintenues durant les 24 semaines de traitement.
L’étude 2 comprenait également une période d’arrêt du traitement au cours de laquelle les patients qui avaient atteint une amélioration du PASI d’au moins 50% à la semaine 24 arrêtaient le traitement. L’apparition d’un rebond (PASI ≥150% de la valeur à l’inclusion) et le délai de rechute (définie par la perte d’au moins la moitié de l’amélioration obtenue entre l’inclusion et la semaine 24) ont été évalués chez les patients qui n’étaient plus sous traitement. Au cours de la période sans traitement, les symptômes du psoriasis sont progressivement réapparus avec un délai médian de rechute de 3 mois. Aucun effet rebond de la maladie et aucun événement indésirable grave lié au psoriasis n’ont été observés. Il existe des données montrant le bénéfice de la reprise du traitement par Enbrel chez les patients qui répondaient initialement au traitement.
Dans l’étude 3, la majorité des patients (77%) qui étaient initialement randomisés à la dose de 50 mg deux fois par semaine et avaient leur dose d’Enbrel abaissée à 25 mg deux fois par semaine à la semaine 12, ont eu une réponse PASI 75 maintenue jusqu’à la semaine 36. Pour les patients qui recevaient 25 mg deux fois par semaine tout au long de l’étude, la réponse PASI 75 continuait de s’améliorer entre les semaines 12 et 36.
Dans l’étude 4, le groupe traité par Enbrel avait une proportion plus élevée de patients avec une réponse PASI 75 à la semaine 12 (38%) comparativement au groupe traité par placebo (2%) (p <0,0001). Pour les patients qui recevaient 50 mg une fois par semaine tout au long de l’étude, les réponses d’efficacité ont continué à s’améliorer avec un PASI 75 à la semaine 24 atteignant 71%.
Enfants et adolescents atteints de psoriasis en plaques
L’efficacité d’Enbrel a été évaluée dans une étude randomisée, en double aveugle, contrôlée contre placebo, chez 211 enfants et adolescents âgés de 4 à 17 ans, atteints de psoriasis en plaques modéré à sévère (défini par un score sPGA ≥3, une surface cutanée atteinte ≥10% (BSA) et un PASI ≥12). Les patients inclus avaient déjà reçu une photothérapie ou un traitement systémique ou avaient présenté une réponse insuffisante à un traitement topique.
Pendant 12 semaines, les patients ont reçu soit 0,8 mg d’Enbrel/kg de poids corporel une fois par semaine (jusqu’à 50 mg) soit un placebo. À la semaine 12, davantage de patients étaient répondeurs en ce qui concerne l’efficacité (p.ex. PASI 75) dans le groupe Enbrel que dans le groupe placebo.
Résultats à 12 semaines chez des enfants et adolescents atteints de psoriasis en plaques
Enbrel Placebo
0,8 mg/kg une fois
par semaine
(n= 106) (n= 105)
----------------------------------------------------
PASI 75, n (%) 60 (57%)¹ 12 (11%)
PASI 50, n (%) 79 (75%)¹ 24 (23%)
sPGA «pas de lésions 56 (53%)¹ 14 (13%)
apparentes» ou
«minimal», n (%)
Abréviation: sPGA-static Physician Global Assessment.
¹ p <0,0001 par rapport au placebo.
Après la phase de traitement en double aveugle de 12 semaines, tous les patients ont reçu 0,8 mg d’Enbrel/kg de poids corporel (jusqu’à 50 mg) une fois par semaine pendant 24 semaines supplémentaires. Les taux de réponse observés pendant la phase ouverte de l’étude ont été comparables à ceux observés pendant la phase en double aveugle.
Par rapport aux patients à nouveau randomisés dans le groupe Enbrel, un nombre significativement plus élevé de patients à nouveau randomisés dans le groupe placebo ont présenté une rechute de la maladie (perte de la réponse au PASI 75) pendant la phase randomisée d’arrêt. En cas de traitement continu, les taux de réponse se sont maintenus pendant une période allant jusqu’à 48 semaines.
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