Mises en garde et précautionsUne méta-analyse de 17 études contrôlées menées avec des antipsychotiques atypiques y compris Rispéridone Streuli a montré une mortalité augmentée chez le patient âgé sous antipsychotiques par rapport au placebo. Pour cette population, le taux de mortalité dans les études contrôlées par placebo était de 4,0% chez les patients traités par rispéridone et de 3,1% dans le groupe placebo. Les patients décédés avaient une moyenne d’âge de 86 ans (intervalle 67–100 ans).
Un profil de facteur de risque spécifique pour la mortalité accrue sous rispéridone n’est pas identifiable. Par contre, les motifs de décès étaient habituels pour le groupe d’âge >65 ans: évènements cardiovasculaires et cérébro-vasculaires, tumeurs, infections (par ex. pneumonie) et diabète.
Augmentation des accidents vasculaires cérébraux
Dans les études contrôlées par placebo et menées auprès de patients âgés atteints de démence, l’incidence des accidents vasculaires cérébraux (accidents vasculaires cérébraux et accidents ischémiques transitoires [AIT]), y compris ceux avec issue fatale, a été significativement plus élevée chez les patients traités par rispéridone que chez les patients sous placebo (âge moyen 85 ans; intervalle 73–97 ans).
Les données groupées de six essais contrôlés par placebo menés avec des patients âgés atteints de démence (≥65 ans) ont montré l’apparition d’accidents vasculaires cérébraux (accidents graves et non graves) chez 3,3% (33/989) des patients traités par rispéridone et chez 1,2% (8/693) des patients sous placebo. Le rapport entre le groupe sous rispéridone et le groupe sous placebo (Odds Ratio; intervalle de confiance de 95%) a été de 2,96 (1,33; 7,45), dans le sous-groupe des patients atteints de démence d’origine vasculaire, il était de 5,26 (1,18; 48,11).
Lors de la prescription de Rispéridone Streuli à des patients âgés atteints de démence, on évaluera soigneusement et individuellement les bénéfices et les risques, notamment les facteurs prédisposant à un accident vasculaire cérébral. La prudence est particulièrement de mise chez les patients atteints de démence qui présentent une hypertension artérielle, des maladies cardio-vasculaires et chez les patients atteints de démence d’origine vasculaire. Le médecin traitant indiquera aux patients ou à leur personnel soignant qu’ils doivent signaler sans attendre tout signe d’éventuel accident vasculaire cérébral tel que faiblesse soudain, insensibilité au visage, aux bras ou aux jambes ainsi que troubles de la parole ou de la vision. On évaluera sans délai toutes les possibilités thérapeutiques, y compris l’interruption du traitement (voir aussi «Effets indésirables»).
Augmentation de la mortalité lors d’administration simultanée de furosémide
Dans les études contrôlées par placebo susmentionnées et menées chez le patient âgé avec démence, une augmentation du taux de mortalité a été observée lors d’un traitement simultané par rispéridone et furosémide (7,3%; âge moyen 89, intervalle 75–97 ans) comparée à un traitement par rispéridone seule (3,1%; âge moyen 84 ans, intervalle 70–96 ans) ou furosémide seul (4,1%; âge moyen 80 ans, intervalle 67–90 ans). L’augmentation du taux de mortalité a été observé dans deux des quatre études cliniques.
Aucun mécanisme pathophysiologique n’a été identifié pouvant expliquer ce résultat. De même, la cause de décès n’était pas uniforme. Toutefois, une prudence est de mise et le rapport bénéfice-risque de cette association doit être pesé avant l’utilisation.
Aucune augmentation du taux de mortalité n’a été observée chez le patient prenant d’autres diurétiques comme traitement concomitant avec rispéridone.
Indépendamment du traitement, une déshydratation était un facteur général de risque pour la mortalité. En conséquence, elle sera soigneusement évitée chez le patient âgé présentant une démence.
Enfants et adolescents
Evaluer scrupuleusement le rapport bénéfice/risque avant de prescrire Rispéridone Streuli chez l’enfant et l’adolescent. La nécessité d’une administration de Rispéridone Streuli doit être perpétuellement réévaluée (voir «Effets indésirables»). Les indications «traitement symptomatique des troubles de la sociabilité, du comportement lié à des réactions d’opposition ou d’autre comportement socialement dérangeant» et «troubles autistiques» ont été étudiées uniquement chez l’enfant de plus de 5 ans. En conséquence, Rispéridone Streuli ne doit pas être administré pour ces indications aux enfants de moins de 5 ans.
Dans les autres indications, aucune expérience chez les enfants et adolescents de moins de 15 ans n’est disponible.
Chez les enfants et adolescents, les données disponibles reposent sur des études qui couvrent la période d’un an. Ces données montrent que la croissance et le développement des sujets ne sont pas entravés. On ignore cependant les effets sur la croissance et le développement au-delà de la période d’un an. Des examens cliniques réguliers de l’état endocrinien, y compris le contrôle de la taille et du poids, du développement sexuel, d’effets prolactino-dépendants éventuels et des examens sur les symptômes extra-pyramidaux et autres dyskinésies, devraient donc être effectués.
Somnolence: la somnolence a été souvent observée dans des études contrôlées par un placebo sur des enfants autistes. La plupart des cas étaient de degré léger à modéré. Ils ont été surtout observés avec la plus grande fréquence pendant les deux premières semaines de traitement et étaient transitoires, avec une durée moyenne de 16 jours (voir «Effets indésirables»). Les patients dont la somnolence est persistante peuvent profiter d’un changement de schéma posologique (voir «Posologie/Mode d’emploi – Autisme»).
Hypotension orthostatique
En raison de son activité α1 -lytique, la rispéridone peut entraîner une hypotension (orthostatique), notamment durant le premier ajustement posologique. La prudence s’impose chez les patients atteints d’une maladie cardio-vasculaire confirmée (par exemple insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde, trouble de la conduction, déshydratation, hypovolémie ou maladie vasculaire cérébrale); dans de tels cas, ajuster la posologie graduellement, comme prescrit (voir «Posologie/Mode d’emploi»).
La survenue d’une hypotension incitera à envisager une réduction de la dose.
Dans les études cliniques, la rispéridone n’a pas été associée avec un allongement de l’intervalle QTc. Après le lancement, on a très rarement signalé un allongement du QT. Comme pour les autres antipsychotiques, la prudence est recommandée lorsqu’on prescrit la rispéridone chez les patients atteints d’une maladie cardio-vasculaire et/ou de troubles électrolytiques connus (hypokaliémie, hypomagnésémie) ou présentant un allongement du QT dans leur anamnèse familiale. La prudence est également de rigueur en association avec d’autres médicaments qui allongent l’intervalle QT (voir «Interactions»).
Dyskinésie tardive/symptômes extrapyramidaux (EPS)
Les médicaments ayant des propriétés antidopaminergiques ont été impliqués dans l’induction d’une dyskinésie tardive, qui peut se manifester par des mouvements rythmiques involontaires, surtout de la langue et/ou de la face. L’apparition de symptômes extrapyramidaux est un facteur de risque pour les dyskinésies tardives. Si des signes ou symptômes d’une dyskinésie tardive apparaissent,il faut envisager d’arrêter la prise de tous les antipsychotiques.
Maladie de Parkinson
La prudence est recommandée lorsque Rispéridone Streuli est prescrit au patient ayant une maladie de Parkinson car Rispéridone Streuli peut provoquer une aggravation de la maladie.
Syndrome malin des neuroleptiques
Dans de rares cas, les antipsychotiques peuvent entraîner un syndrome malin des neuroleptiques, qui se manifeste par une hyperthermie, une rigidité musculaire, une dystonie neurovégétative, des troubles de la conscience et une élévation des taux sériques de la créatine phosphokinase. D’autres symptômes peuvent être une myoglobinurie (rhabdomyolyse) et une défaillance rénale aiguë. Dans un tel cas, arrêter tous les médicaments antipsychotiques, y compris Rispéridone Streuli.
Hyperglycémie et diabète sucré
Une hyperglycémie, diabète sucré et l’exacerbation d’un diabète préexistant ont été rapportées pendant le traitement par la rispéridone. L’évaluation du lien de causalité entre l’administration d’antipsychotiques atypiques et la survenue d’anomalies du glucose est compliquée par la possibilité d’un risque de base plus élevé de diabète sucré chez les patients schizophrènes et par l’incidence en augmentation du diabète sucré dans la population générale. En raison de ces facteurs d’influence, le rapport entre l’administration d’antipsychotiques atypiques et les effets indésirables en lien avec une hyperglycémie n’est pas encore totalement compris. Néanmoins, les études épidémiologiques indiquent un risque accru de survenue d’effets indésirables dus à l’hyperglycémie chez les patients traités par des antipsychotiques atypiques. Tout patient traité par un antipsychotique atypique, y compris par rispéridone, devrait être surveillé en ce qui concerne les symptômes d’hyperglycémie et de diabète sucré.
Prise de poids
Des prises de poids significatives ont été rapportées avec l’utilisation de rispéridone. Une surveillance régulière du poids est donc recommandée.
Insuffisance rénale et hépatique
Il est recommandé de réduire de moitié les doses initiale et d’entretien chez les patients présentant des troubles des fonctions rénale et hépatique (voir «Instructions spéciales pour le dosage»).
Epilepsie
Les neuroleptiques sont connus pour abaisser le seuil épileptogène. En conséquence, la prudence est recommandée lors du traitement de patients épileptiques.
Tumeurs prolactinodépendantes
Rispéridone Streuli doit être utilisé uniquement avec prudence chez les malades présentant une tumeur prolactinodépendante (par ex. prolactinomes hypophysaires) ou une tumeur vraisemblablement prolactinodépendante (par ex. épithéliomas de la glande mammaire).
Hypersensibilité aux colorants azoïques
Les comprimés filmés de Rispéridone Streuli à 2 mg sont à utiliser avec prudence chez les patients développant des réactions d’hypersensibilité aux colorants azoïques (E 110), à l’acide acétylsalicylique ou d’autres inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines.
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