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Information professionnelle sur Fluvastatin-Mepha capsules:Mepha Pharma AG
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Apt.conduiteEffets indésir.SurdosagePropriétésPharm.cinét.Donn.précl.RemarquesNum. Swissmedic
PrésentationsTitulaireMise à jour 

Composition

Principes actifs
Fluvastatinum ut Fluvastatinum natricum.
Excipients
Lactosum monohydricum, silica colloidalis anhydrica, crospovidonum, magnesii stearas, gelatina, Color: titanii dioxidum (E171), ferrum oxydatum (E172).

Indications/Possibilités d’emploi

Dyslipidémie
Adultes:
Diminution des concentrations anormalement élevées de cholestérol total, de cholestérol LDL, d'apolipoprotéine B et de triglycérides, ainsi qu'augmentation du cholestérol HDL chez les adultes atteints d'une hypercholestérolémie primaire ou d'une dyslipidémie mixte primaire (de type IIa ou IIb selon Fredrickson) insuffisamment contrôlée par les mesures diététiques.
Enfants et adolescents:
Diminution des concentrations anormalement élevées de cholestérol total, de cholestérol LDL, d'apolipoprotéine B et de triglycérides ainsi qu'augmentation du cholestérol HDL chez les garçons (9 à 16 ans) et les filles ayant eu la première menstruation (10 à 16 ans), atteints d'une hypercholestérolémie familiale hétérozygote insuffisamment contrôlée par les mesures diététiques.
Autres indications:
Chez les adultes atteints de coronaropathie, pour réduire le risque d'une nouvelle intervention de revascularisation coronarienne.

Posologie/Mode d’emploi

Les capsules de Fluvastatin-Mepha seront prises le soir ou avant de se coucher.
Les capsules de Fluvastatin-Mepha doivent être avalées entières avec un verre d'eau, sans les croquer. Le médicament peut être pris indépendamment des repas.
Recommandations posologiques usuelles
Adultes
Le patient doit être soumis à un régime hypocholestérolémiant standard avant de commencer le traitement par Fluvastatin-Mepha. Le régime doit être poursuivi pendant le traitement médicamenteux.
La dose journalière recommandée est de 20 mg, de 40 mg ou de 80 mg. 1 capsule de Fluvastatin-Mepha correspond à la dose journalière de 20 mg resp. 40 mg. Pour la dose journalière de 80 mg, une préparation correspondante doit être choisie. La dose initiale doit être adaptée individuellement en fonction de la valeur initiale du cholestérol LDL et de la valeur cible.
Chez les patients atteints de coronaropathie, la dose quotidienne adéquate après une intervention coronarienne percutanée est de 80 mg.
Pour une dose donnée, l'effet maximal sur la baisse des lipides est atteint en 4 semaines. La dose doit être adaptée en fonction de la réponse thérapeutique du patient. Les ajustements posologiques doivent avoir lieu toutes les 4 semaines ou plus. L'effet thérapeutique de Fluvastatin-Mepha se maintient lors d'un traitement prolongé.
Fluvastatin-Mepha produit son effet thérapeutique en monothérapie.
Des études ont démontré l'efficacité et la tolérance de la fluvastatine en association avec l'acide nicotinique, la cholestyramine ou les fibrates (cf. «Interactions»). Cependant, une surveillance particulière des patients en ce qui concerne les myopathies est nécessaire.
Recommandations posologiques particulières
Posologie chez l'enfant et l'adolescent atteints d'hypercholestérolémie familiale hétérozygote
Garçons (9 à 16 ans)
Filles ayant eu la première menstruation (10 à 16 ans)
Le patient doit être soumis pendant six mois à un régime hypocholestérolémiant standard avant de commencer le traitement par Fluvastatin-Mepha. Le régime doit être poursuivi pendant le traitement médicamenteux.
La dose initiale doit être adaptée individuellement en fonction de la valeur initiale du cholestérol LDL et de la valeur cible. Dans les études cliniques, une dose initiale journalière de 20 mg a été administrée. La dose journalière recommandée est de 20 mg, de 40 mg ou de 80 mg. 1 capsule de Fluvastatin-Mepha correspond à la dose journalière de 20 mg resp. 40 mg. Pour la dose journalière de 80 mg, une préparation correspondante doit être choisie.
L'administration concomitante de fluvastatine et d'acide nicotinique, de cholestyramine ou de fibrates n'a pas été étudiée chez l'enfant et l'adolescent.
Insuffisance rénale
La fluvastatine est éliminée presque exclusivement par le foie; seuls environ 6% de la dose administrée se retrouvent dans l'urine. Étant donné que la pharmacocinétique de la fluvastatine reste inchangée en présence d'une insuffisance rénale, que celle-ci soit légère ou grave, un ajustement posologique n'est pas nécessaire chez ces patients.
Insuffisance hépatique
Fluvastatin-Mepha est contre-indiqué chez les patients présentant une affection hépatique active ou une augmentation persistante et inexpliquée du taux sérique des transaminases (cf. «Contre-indications» et «Mises en garde et précautions»).
Patients âgés
Des études cliniques ont démontré l'efficacité et la tolérance de la fluvastatine aussi bien chez les patients de plus de 65 ans que chez ceux de moins de 65 ans. D'une manière générale, les patients plus âgés (> 65 ans) ont mieux répondu au traitement, sans pour autant moins bien le tolérer. C'est pourquoi aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les patients âgés.

Contre-indications

Hypersensibilité connue à la fluvastatine ou à l'un des excipients.
Affection hépatique active ou augmentation persistante et inexpliquée du taux sérique des transaminases (cf. «Mises en garde et précautions»).
Grossesse et allaitement (cf. «Grossesse, Allaitement»).

Mises en garde et précautions

Fonction hépatique
Après la mise sur le marché, des cas mortels et non mortels d'insuffisance hépatique ont été rapportés pendant le traitement par des statines, y compris par fluvastatine. Les patients doivent être informés de la nécessité de signaler immédiatement les signes et symptômes possibles d'une insuffisance hépatique (p.ex. nausées, vomissements, perte d'appétit, jaunisse, troubles des fonctions cérébrales, légers hématomes ou hémorragies). Un arrêt du traitement doit être envisagé.
Comme avec d'autres hypolipémiants, des analyses de la fonction hépatique sont recommandées chez tous les patients avant l'instauration du traitement, 12 semaines après le début du traitement ou une augmentation de la dose, puis à intervalles réguliers. Le traitement doit être arrêté si une augmentation du taux d'aspartate aminotransférase (ASAT) ou d'alanine aminotransférase (ALAT) dépassant trois fois la limite supérieure de la normale se manifeste et persiste. De très rares cas d'hépatite, éventuellement d'origine médicamenteuse, ont été observés.
La prudence est de rigueur lorsque la fluvastatine est utilisée chez des patients présentant des antécédents d'affection hépatique ou d'abus d'alcool.
Musculature squelettique
Des cas de myopathie ont été observés rarement, des cas de myosites et rhabdomyolyse très rarement pendant le traitement par fluvastatine.
Les inhibiteurs de la HMG-CoA réductase (statines), y compris la fluvastatine, ne doivent pas être pris en concomitance avec des préparations systémiques d'acide fusidique.
Des cas de rhabdomyolyse (y compris quelques décès) ont été signalés chez des patients qui avaient reçu des préparations systémiques d'acide fusidique en association avec des statines (cf. «Interactions»).
Le traitement à la fluvastatine doit être arrêté pendant un traitement systémique indispensable à l'acide fusidique. Les patients doivent être informés du fait qu'ils doivent consulter immédiatement un médecin s'ils constatent une faiblesse, des douleurs ou une sensibilité musculaires.
Le traitement aux statines peut être poursuivi 7 jours après la dernière dose d'acide fusidique.
Dans des situations exceptionnelles, si un traitement systémique de longue durée à l'acide fusidique est nécessaire, l'utilisation simultanée de fluvastatine et d'acide fusidique doit être envisagée uniquement au cas par cas et sous étroite surveillance médicale.
Chez des patients présentant des myalgies diffuses d'étiologie inconnue, une hypersensibilité ou une faiblesse musculaire et/ou une augmentation marquée du taux de créatine phosphokinase (CPK), la présence d'une myopathie, d'une myosite ou d'une rhabdomyolyse doit être envisagée. C'est pourquoi les patients doivent être avertis que toute douleur musculaire inexpliquée, toute sensibilité ou faiblesse musculaires, notamment accompagnées de malaise ou de fièvre, sont à signaler immédiatement à leur médecin.
Myopathie nécrosante immuno-médiée (IMNM)
De très rares cas de myopathies nécrosantes immuno-médiées (immune-mediated necrotizing myopathy, IMNM) ont été signalés pendant ou après le traitement par certaines statines Les caractéristiques cliniques d'une IMNM sont une faiblesse musculaire proximale persistante et des taux de créatine-kinase sérique accrue, qui se maintiennent malgré l'arrêt du traitement par statines.
Mesure du taux de créatine phosphokinase (CPK):
Le taux de créatine phosphokinase (CPK) ne doit pas être mesuré après un effort physique ou s'il existe d'autres causes possibles, quelles qu'elles soient, d'augmentation des taux de créatine phosphokinase, car l'interprétation de la mesure réalisée s'en trouverait compliquée.
Avant le traitement:
Comme pour toutes les autres statines, les médecins doivent prescrire la fluvastatine uniquement avec prudence chez les patients qui ont tendance à développer une rhabdomyolyse et ses troubles séquellaires. Dans les situations suivantes, le taux de créatine phosphokinase doit être déterminé avant d'initier un traitement par une statine:
·altération de la fonction rénale,
·hypothyroïdie,
·antécédent personnel ou familial de troubles musculaires héréditaires,
·anamnèse de toxicité musculaire par une statine ou un fibrate,
·alcoolisme,
·septicémie,
·hypotension,
·traumatisme,
·interventions chirurgicales majeures,
·troubles métaboliques, endocriniens ou électrolytiques sévères,
·épilepsie non contrôlée;
·Chez les patients âgés (> 70 ans), la nécessité de ce type de dosage doit être pris en considération, compte tenu de l'existence possible de facteurs prédisposant à une rhabdomyolyse.
Dans de telles situations, on devra évaluer le risque thérapeutique par rapport au bénéfice du traitement. Une surveillance clinique est recommandée.
Dans le cas où les valeurs initiales du taux de créatine phosphokinase sont significativement élevées (> 5 × LSN), les valeurs devront être confirmées 5 à 7 jours plus tard par une nouvelle mesure.
Dans le cas où les valeurs initiales du taux de créatine phosphokinase sont toujours significativement élevées (> 5 × LSN), il faut renoncer à un traitement par une statine.
Pendant le traitement
Le dosage de la créatine phosphokinase plasmatique doit être réalisé en cas de survenue de douleurs, de faiblesse ou de crampes musculaires chez des patients traités par la fluvastatine. Le traitement devra être arrêté dans le cas où ces valeurs sont significativement élevées (> 5 × LSN).
Si les symptômes musculaires sont graves et à l'origine de douleurs quotidiennes, un arrêt du traitement doit être envisagé, même dans le cas où un taux élevé de créatine phosphokinase est ≤5 × LSN.
Si les symptômes disparaissent grâce à l'arrêt du traitement et si le taux de créatine phosphokinase revient à des valeurs normales, la réinstauration d'un traitement par la fluvastatine ou par une autre statine avec la dose efficace la plus faible et sous une surveillance stricte peut être envisagée.
Le risque de rhabdomyolyse peut être plus élevé en cas de traitement concomitant par des inhibiteurs de l'isoenzyme du CYP3A4 ainsi que par des fibrates ou de la ciclosporine.
Un risque plus élevé de myopathie a été rapporté chez des patients traités par d'autres inhibiteurs de la HMG-CoA-réductase en association avec un immunosuppresseur (ciclosporine incluse), des fibrates, de l'acide nicotinique, de l'érythromycine, ou des dérivés azolés antifongiques en association avec la ciclosporine (cf. «Interactions»). Après la mise sur le marché, des cas isolés de myopathie ont été rapportés chez des patients ayant reçu de la ciclosporine ou bien de la colchicine en même temps que la fluvastatine. C'est pourquoi la fluvastatine doit être administrée avec prudence chez ces patients (cf. «Interactions»).
Dans quelques cas, il a été rapporté que les statines induisaient de novo ou aggravaient une myasthénie préexistante ou une myasthénie oculaire (voir «Effets indésirables»). Fluvastatin-Mepha capsules doit être arrêté en cas d'aggravation des symptômes. Des récurrences ont été rapportées lorsque la même statine ou une statine différente a été (ré)administrée.
Les inhibiteurs de la HMG-CoA-réductase et les dérivés azolés antifongiques inhibent la biosynthèse du cholestérol à différents niveaux. Chez les patients recevant de la fluvastatine et de la ciclosporine en même temps et qui, en plus, nécessitent un traitement par une substance active du groupe des azoles, les taux sanguins de ciclosporine doivent être contrôlés attentivement. Il est préférable que les patients présentant simultanément une mycose ne reçoivent pas de préparation pouvant interagir avec la fluvastatine.
Diabète sucré
Certains signes indiquent que les substances de la classe des statines élèvent le taux sanguin de glucose et que des hyperglycémies pour lesquelles un traitement antidiabétique est indiqué se développent chez certains patients à haut risque de développer un diabète. Ce risque est toutefois compensé par la diminution du risque vasculaire due aux statines et ne doit donc pas être un motif d'arrêt du traitement par les statines. Les patients à risque (glycémie à jeun comprise entre 5,6 et 6,9 mmol/l, IMC > 30 kg/m2, triglycérides élevés, hypertension) doivent être surveillés tant au niveau clinique que biochimique, conformément aux directives nationales.
Hypercholestérolémie familiale homozygote
Aucune donnée sur l'utilisation de la fluvastatine chez les patients atteints d'hypercholestérolémie familiale homozygote, qui est une maladie rare, n'est disponible.
Pédiatrie
Onze patients âgés de 5 ans ou moins et traités par la fluvastatine ont été suivis dans des études cliniques.
La fluvastatine n'a été étudiée que chez les garçons âgés de 9 à 16 ans et chez les filles âgées de 10 à 16 ans ayant eu la première menstruation atteints d'hypercholestérolémie familiale hétérozygote (voir également «Propriétés/Effets»).
Lactose
Les capsules contiennent du lactose et ne doivent pas être administrées aux patients atteints de problèmes héréditaires rares d'intolérance au galactose, de déficience en lactase ou de malabsorption du glucose-galactose.

Interactions

Sur la base des résultats d'études réalisées avec des inhibiteurs du CYP3A4 in vitro (mibéfradil) et in vivo (itraconazole et érythromycine), aucune interaction médicamenteuse significative avec les inhibiteurs du CYP3A4 n'est escomptée, étant donné que le CYP3A4 joue un rôle de moindre importance dans le métabolisme de la fluvastatine.
De plus, la fluvastatine n'est ni un inducteur ni un inhibiteur du CYP3A4. C'est pourquoi les interactions médicamenteuses entre la fluvastatine et les substrats du CYP3A4 sont improbables.
Interactions avec les aliments
Aucune différence manifeste n'a été observée sur l'effet hypolipémiant de la fluvastatine, que celle-ci soit administrée avec le repas du soir ou 4 heures après.
Étant donné que le CYP3A4 a une influence minimale sur le métabolisme de la fluvastatine, une interaction avec le jus de pamplemousse est improbable.
Interactions avec les médicaments
Impact d'autres médicaments sur la fluvastatine
Dérivés de l'acide fibrique (fibrates) et de la niacine (acide nicotinique):
L'utilisation simultanée de fluvastatine et de gemfibrozil ou de niacine (acide nicotinique) n'a pas d'effet cliniquement significatif sur la biodisponibilité de la fluvastatine ou des autres hypolipémiants.
L'administration concomitante du bézafibrate et de la fluvastatine augmente la biodisponibilité de la fluvastatine d'environ 50%. Étant donné qu'un risque accru de myopathie a été observé chez les patients ayant reçu simultanément d'autres inhibiteurs de la HMG-CoA-réductase avec l'une de ces substances, ces associations doivent être utilisées avec prudence (cf. «Mises en garde et précautions»).
Itraconazole et érythromycine: l'administration concomitante de fluvastatine et des inhibiteurs puissants du cytochrome P 450 (CYP) 3A4 itraconazole et érythromycine (seule la dose unique a été étudiée) n'a qu'un effet minimal sur la biodisponibilité de la fluvastatine. Compte tenu de l'effet minimal de cette enzyme sur le métabolisme de la fluvastatine, il est peu probable que d'autres inhibiteurs du CYP3A4 (p.ex. le kétoconazole) puissent avoir une influence notable sur la biodisponibilité de la fluvastatine. En ce qui concerne la ciclosporine, voir ci-dessous.
Fluconazole: l'administration de fluvastatine à des volontaires sains traités au préalable par fluconazole (inhibiteur du CYP2C9) a entraîné une augmentation de l'AUC et de la Cmax d'environ 84% et 44% respectivement. C'est pourquoi la prudence est de rigueur lors de l'administration concomitante de fluvastatine et de fluconazole.
Ciclosporine: des études menées chez des transplantés rénaux déjà stabilisés par la ciclosporine et recevant simultanément de la fluvastatine (jusqu'à 40 mg/j.) montrent que la biodisponibilité de la fluvastatine augmente (augmentation de l'AUC de 94%) sans que cela n'affecte la tolérance.
Les résultats d'une autre étude, au cours de laquelle des comprimés à libération prolongée de fluvastatine (80 mg de fluvastatine) ont été administrés à des transplantés rénaux déjà stabilisés par la ciclosporine, ont montré que l'AUC et la Cmax de la fluvastatine ont doublé par rapport aux données antérieures chez des sujets sains. C'est pourquoi cette association doit être utilisée avec prudence (cf. «Mises en garde et précautions»).
Résines échangeuses d'ions: la fluvastatine doit être administrée au plus tôt 4 heures après la prise d'une résine échangeuse d'ions (p.ex. cholestyramine) afin d'éviter toute interaction résultant de la liaison de la fluvastatine à la résine.
Rifampicine: l'administration de fluvastatine à des sujets sains traités au préalable par la rifampicine a entraîné une diminution d'environ 50% de la biodisponibilité de la fluvastatine. Bien qu'il n'existe pas encore d'indices cliniques permettant d'affirmer que la rifampicine administrée dans le cadre d'un traitement à long terme (p.ex. d'une tuberculose) modifie l'effet hypolipémiant de la fluvastatine, un ajustement approprié de la dose de fluvastatine peut s'avérer nécessaire pour obtenir une diminution satisfaisante du taux des lipides.
Antagonistes des récepteurs histaminiques H2 et inhibiteurs de la pompe à protons: l'administration concomitante de fluvastatine et de cimétidine, de ranitidine ou d'oméprazole entraîne une augmentation de la biodisponibilité de la fluvastatine (augmentation de l'AUC de 24 à 33%), augmentation qui est toutefois sans portée clinique. Des études d'interactions avec d'autres antagonistes des récepteurs H2/inhibiteurs de la pompe à protons n'ont pas encore été effectuées.
Phénytoïne: la phénytoïne ne modifiant guère la cinétique de la fluvastatine, aucun ajustement posologique de fluvastatine n'est nécessaire en cas d'administration concomitante.
Médicaments cardiovasculaires
L'administration concomitante de fluvastatine et de propanolol, de losartan, de clopidogrel, de digoxine ou d'amlodipine n'entraîne pas d'interactions pharmacocinétiques cliniquement significatives. Si l'on s'en réfère aux données pharmacocinétiques, l'administration de fluvastatine avec l'une de ces substances ne nécessite pas de suivi ni d'ajustements posologiques.
Impact de la fluvastatine sur d'autres médicaments
Ciclosporine: les capsules de fluvastatine (40 mg de fluvastatine), de même que les comprimés à libération prolongée de fluvastatine (80 mg de fluvastatine), administrés simultanément avec de la ciclosporine n'ont pas eu d'effet sur la biodisponibilité de cette dernière (cf. «Impact d'autres médicaments sur la fluvastatine»).
Colchicine: il n'existe pas de données concernant une interaction pharmacocinétique entre la fluvastatine et la colchicine. Cependant, des cas de myotoxicité, y compris myalgie et faiblesse musculaire, et de rhabdomyolyse lors d'administration concomitante de colchicine ont été signalés.
Phénytoïne: l'ordre de grandeur des changements observés au niveau de la pharmacocinétique de la phénytoïne lors de l'administration concomitante de fluvastatine est relativement minime (augmentation de l'AUC à l'état d'équilibre estimée à environ 33%). Toutefois, cette augmentation pourrait être cliniquement significative chez les patients qui nécessitent des taux élevés de phénytoïne pour le contrôle des crises. Lorsque ces deux substances sont administrées en même temps, une surveillance de routine du taux plasmatique de phénytoïne est suffisante, hormis dans les cas précités.
Warfarine et autres dérivés de la coumarine: chez les volontaires sains, l'administration de fluvastatine et de warfarine sous forme de dose unique n'a entraîné aucune différence en terme de concentration plasmatique et de temps de prothrombine en comparaison avec l'administration de warfarine seule. Cependant, des cas de saignements et/ou d'élévation du temps de prothrombine ont été très rarement observés chez les patients qui avaient reçu la fluvastatine en même temps que la warfarine ou d'autres dérivés de la coumarine. C'est pourquoi, chez les patients qui reçoivent de la warfarine ou d'autres dérivés de la coumarine, il est conseillé de surveiller les temps de prothrombine lors de l'instauration ou de l'arrêt d'un traitement par la fluvastatine ainsi que lors d'une modification de la posologie. Aucune étude d'interactions n'a été menée avec les anticoagulants disponibles en Suisse (acénocoumarol, phénprocoumone).
Antidiabétiques oraux: chez les patients recevant des sulfonylurées par voie orale (glibenclamide, tolbutamide) pour le traitement d'un diabète non insulinodépendant (type 2), l'administration concomitante de fluvastatine ne perturbe pas notablement le contrôle de la glycémie.
Chez des patients (n = 32) ayant reçu du glibenclamide pour le traitement d'un diabète non insulinodépendant (type 2), la Cmax, l'AUC et le t½ du glibenclamide ont augmenté respectivement de 50%, 69% et 121% lors de l'administration concomitante de fluvastatine (40 mg 2× jour pendant 14 jours). Le glibenclamide (de 5 à 20 mg par jour) a augmenté la Cmax et l'AUC moyennes de la fluvastatine respectivement de 44% et 51%. Aucune modification de la glycémie, de l'insulinémie et du taux de peptide C n'a été constatée dans cette étude. Les patients traités simultanément par glibenclamide et fluvastatine doivent cependant être surveillés de manière continue lorsque la dose de fluvastatine est augmentée à 80 mg par jour.
Clopidogrel: la fluvastatine n'a pas influencé l'effet antiagrégant plaquettaire du clopidogrel. La fluvastatine peut donc être administrée en même temps que le clopidogrel sans ajustements de la dose.
Préparations systémiques d'acide fusidique: l'association de statines, y compris la fluvastatine, avec l'acide fusidique, peut entraîner des rhabdomyolyses à évolution potentiellement fatale. Des cas de rhabdomyolyse (y compris quelques décès) ont été signalés chez des patients qui recevaient des préparations systémiques d'acide fusidique en association avec des statines (cf. «Mises en garde et précautions»). Le mécanisme de cette interaction n'est pas connu.
Le traitement par fluvastatine doit être arrêté pendant un traitement systémique indispensable à l'acide fusidique.
Le traitement par fluvastatine peut être repris sept jours après l'administration de la dernière dose d'acide fusidique.

Grossesse, allaitement

Grossesse
Étant donné que les inhibiteurs de la HMG-CoA-réductase diminuent la synthèse du cholestérol et vraisemblablement celle de dérivés du cholestérol biologiquement actifs, ils peuvent être nocifs pour le fœtus ou le nourrisson. Par conséquent, les inhibiteurs de la HMG-CoA-réductase sont contre-indiqués durant la grossesse, l'allaitement et chez les femmes en âge de procréer qui ne prennent aucune mesure contraceptive fiable. Si une grossesse survient malgré tout en cours de traitement, le médicament doit être arrêté.
Allaitement
Aucune donnée sur le passage de la fluvastatine dans le lait maternel n'est disponible. Par conséquent, il ne faut pas que les femmes qui allaitent prennent ce médicament.

Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machines

En raison des effets indésirables possibles, la capacité de réaction, l'aptitude à la conduite et à l'utilisation d'outils et de machines peut être diminuée.

Effets indésirables

Les fréquences ont été définies comme suit: «très fréquents» (≥1/10), «fréquents» (<1/10 à ≥1/100), «occasionnels» (<1/100 à ≥1/1'000), «rares» (<1/1'000 à ≥1/10'000), «très rares» (<1/10'000), «fréquence inconnue» (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Les effets indésirables les plus fréquents observés sont de légers troubles gastro-intestinaux, une insomnie et des céphalées.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Très rares: thrombocytopénie.
Affections du système immunitaire
Très rares: réaction anaphylactique.
Affections du système nerveux
Fréquents: céphalées, fatigue, insomnie, vertiges.
Très rares: paresthésie, dysesthésie et hypoesthésie, également connus en relation avec des troubles déjà présents du métabolisme des lipides, polyneuropathie.
Fréquence inconnue: myasthénie.
Affections oculaires
Fréquence inconnue: myasthénie oculaire.
Affections vasculaires
Très rares: vasculite.
Affections gastro-intestinales
Fréquents: dyspepsie, douleurs abdominales, nausées, aigreurs d'estomac, constipation, flatulence, diarrhée.
Très rares: pancréatite.
Affections hépatobiliaires (cf. «Mises en garde et précautions»)
Très rares: hépatite.
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Rares: réactions d'hypersensibilité telles que rash, urticaire.
Très rares: autres réactions cutanées (p.ex. eczéma, dermatite et exanthème bulleux), œdème de la face, angioedème, réaction de type lupus érythémateux.
Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif (cf. «Mises en garde et précautions»)
Rares: myalgie, faiblesse musculaire, myopathie.
Très rares: myosite, rhabdomyolyse, syndrome lupoïde.
La rhabdomyolyse est un effet indésirable potentiellement mortel.
Cas isolés de douleurs du tendon d'Achille, rarement associées à une rupture du tendon d'Achille.
Investigations
Fréquents: augmentation des taux sanguins de créatine phosphokinase et de transaminases.
Autres effets indésirables provenant de rapports spontanés et de la littérature (fréquence inconnue)
Les effets indésirables suivants, décrits après la commercialisation de la fluvastatine, proviennent de rapports spontanés et de la littérature. Ces effets étant rapportés volontairement à partir d'une population de taille indéterminée, leur fréquence ne peut être estimée avec fiabilité (fréquence inconnue). Les effets indésirables sont répertoriés selon les classes de systèmes d'organes MedDRA. Ils sont énumérés dans chaque classe de systèmes d'organes selon leur degré de sévérité.
Affections hépatobiliaires
Insuffisance hépatique.
Affection des organes de reproduction et du sein
Troubles de l'érection.
Affections musculo-squelettiques et du tissu conjonctif
Myopathie nécrosante immuno-médiée (cf. «Mises en garde et précautions»).
Enfants et adolescents
Dans deux études cliniques, le profil de sécurité de la fluvastatine chez des enfants et adolescents atteints d'hypercholestérolémie familiale hétérozygote a été semblable à celui observé chez les adultes. Dans les deux études cliniques, tous les enfants et adolescents ont présenté une croissance et une maturation sexuelle normales au cours de l'évolution ultérieure.
Examens de laboratoire: les inhibiteurs de la HMG-CoA-réductase et d'autres substances hypolipémiantes ont été mises en rapport avec des modifications biochimiques de la fonction hépatique. Des augmentations confirmées des transaminases sériques, plus de trois fois supérieures à la limite supérieure de la normale, ont été relevées chez un petit nombre de patients (1 à 2%). Des augmentations marquées du taux de créatine phosphokinase, plus de cinq fois la limite supérieure de la normale, ont été observées chez un très petit nombre de patients (0,3 à 1,0%).
L'annonce d'effets secondaires présumés après l'autorisation est d'une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d'effet secondaire nouveau ou grave via le portail d'annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.

Surdosage

Au cours d'une étude contrôlée par placebo menée chez 40 patients présentant une hypercholestérolémie, Fluvastatine comprimés à libération prolongée (80 mg de fluvastatine) a été administré pendant 2 semaines à des doses allant jusqu'à 320 mg/j (n = 7 par groupe posologique) sans poser de problèmes de tolérance.
Aucune recommandation spécifique pour le traitement d'un surdosage ne peut être donnée. Le traitement d'un surdosage sera symptomatique et sera accompagné des mesures de soutien usuelles. Des tests de la fonction hépatique doivent être effectués et les taux sériques de la créatine phosphokinase surveillés.

Propriétés/Effets

Code ATC
C10AA04
Mécanisme d'action
La fluvastatine, une substance hypocholestérolémiante entièrement synthétique, est un inhibiteur compétitif de la HMG-CoA-réductase responsable de la conversion de la HMG-CoA en acide mévalonique, un précurseur des stérols auxquels le cholestérol appartient.
La fluvastatine exerce son effet principal dans le foie et est présente sous forme de racémate constitué essentiellement d'un ensemble de deux énantiomères érythro dont l'un est responsable de l'activité pharmacologique du produit. L'inhibition de la biosynthèse du cholestérol entraîne une diminution de la concentration en cholestérol dans les cellules hépatiques, ce qui stimule la synthèse de récepteurs des LDL et augmente ainsi la fixation de particules de LDL. Cette succession de phénomènes se traduit finalement par une baisse de la concentration plasmatique de cholestérol.
Pharmacodynamique
Chez les patients présentant une hypercholestérolémie et une dyslipidémie mixte, la fluvastatine abaisse le cholestérol total (total-C), le cholestérol LDL (LDL-C), l'apolipoprotéine B (apo B) et les triglycérides (TG), tandis qu'elle augmente le cholestérol HDL (HDL-C). L'effet thérapeutique est atteint en 2 semaines et l'effet maximum en 4 semaines après l'instauration du traitement. L'effet se maintient pendant toute la durée du traitement chronique.
Efficacité clinique
Dans trois études multicentriques en double aveugle, contrôlées par substances actives et ayant porté sur environ 1'700 patients (hypercholestérolémie primaire ou dyslipidémie primaire mixte), les comprimés retard de fluvastatine (80 mg/jour) et les capsules de fluvastatine (40 mg avant le coucher ou 2 fois 40 mg/j) ont été comparés au cours d'un traitement de 24 semaines. Le tableau 1 montre le taux de réponse enregistré sous capsules de fluvastatine 1 fois par jour (baisse moyenne du LDL-C = 26%) et sous comprimés à libération prolongée de fluvastatine (baisse moyenne du LDL-C = 36%) après obtention de l'effet thérapeutique maximum.
Tableau 1: Taux de réponse en pourcent de la baisse du LDL-C après 4 semaines (données groupées de 3 études comparatives)

Taux de réponse en %

≥15%

≥30%

≥35%

≥40%

Fluvastatine capsules (40 mg, 1×/j)

84,8

39,0

19,7

9,1

Fluvastatine comprimés retard (80 mg, 1×/j)

95,9

73,5

58,0

40,2

Dans ces études, les capsules de fluvastatine et les comprimés retard de fluvastatine ont tous deux entraîné, après 24 semaines de traitement, une baisse significative du cholestérol total, du LDL-C, de l'apolipoprotéine B et des triglycérides ainsi qu'une augmentation du HDL-C proportionnelle à la dose (voir tableau 2).
Tableau 2: Modification moyenne par rapport à la valeur initiale après 24 semaines (tous les patients)

Médicament

Total-C

LDL-C

HDL-C

HDL-C (référence
≤35 mg/dl)

apo-B

TG*

Fluvastatine capsules (40 mg, 1×/j)

-17%

-25%

+6%

+10%

-18%

-12%

Fluvastatine comprimés retard (80 mg, 1×/j)

-23%

-34%

+9%

+14%

-26%

-19%

* median percent change
Parmi les 857 patients randomisés dans le groupe fluvastatine sous forme de comprimés retard, une baisse médiane des taux de triglycérides de 25% a été observée chez 271 patients présentant une dyslipidémie primaire mixte (type IIb selon Fredrickson) définie par des valeurs initiales ≥200 mg/dl. En outre, les comprimés retard de fluvastatine ont entraîné chez ces patients une augmentation significative du HDL-C de 13%. Cet effet s'est avéré être encore plus prononcé, avec une augmentation du HDL-C de 16% en moyenne, chez les patients présentant des valeurs initiales de HDL-C très basses (i.e. < 35 mg/dl). De plus, une réduction significative du cholestérol total, du LDL-C et de l'apo B a été enregistrée (cf. tableau 3). (Les patients présentant des concentrations de triglycérides > 400 mg/dl ont été exclus de ces études.)
Tableau 3: Modification moyenne par rapport à la valeur initiale après 24 semaines (dyslipidémie primaire mixte)

Médicament

Total-C

LDL-C

HDL-C

apo-B

TG*

Fluvastatine capsules (40 mg, 1×/j)

-17%

-23%

+7%

-17%

-18%

Fluvastatine comprimés retard (80 mg, 1×/j)

-24%

-33%

+13%

-24%

-25%

* median percent change
L'étude «Lipoprotein and Coronary Atherosclerosis Study (LCAS)» a étudié les effets de la fluvastatine sur la sclérose coronarienne au moyen d'angiographies coronariennes quantitatives chez des patients masculins et féminins (35 à 75 ans) présentant une hypercholestérolémie légère à moyenne (LDL-C en début d'étude: 115–190 mg/dl ou 3,0–4,9 mmol/l) ainsi qu'une maladie coronarienne. Au cours de cette étude clinique contrôlée, randomisée et en double aveugle, 429 patients ont reçu soit 20 mg de fluvastatine deux fois par jour soit un placebo, en plus des mesures conventionnelles. Les angiogrammes ont été évalués en début de traitement ainsi qu'après 2,5 ans.
La fluvastatine a ralenti de manière significative la progression des lésions athérosclérotiques coronariennes quantifiée par le changement du diamètre minimal de la lumière chez chaque patient (MDL, critère d'évaluation primaire), le diamètre relatif de la sténose ou l'émergence de nouvelles lésions.
Dans une étude clinique (LIPS) l'effet de la fluvastatine sur les événements cardiaques indésirables majeurs (MACE) chez les patients de sexe masculin et féminin (âgés de 18 à 80 ans) atteints de coronaropathie et présentant un grand spectre de taux de cholestérol (valeurs de base du cholestérol total: 3,5–7,0 mmol/l). Dans cette étude randomisée, en double aveugle et contrôlée contre placebo, la fluvastatine (n = 542), administrée à une dose quotidienne de 80 mg pendant 4 ans, a réduit significativement (p = 0,045) le risque d'une nouvelle intervention de revascularisation chez les patients coronariens, par rapport au placebo (n = 425). L'effet a été particulièrement favorable chez les diabétiques et les patients atteints d'une affection touchant plusieurs vaisseaux. Le traitement par la fluvastatine n'a pas entraîné de réduction du risque de décès d'origine cardiaque et/ou d'infarctus du myocarde (p = 0,958).
Enfants et adolescents
Dans deux études de titration en ouvert (ZA01 et 2301), l'efficacité et la sécurité de la fluvastatine à une dose comprise entre 20 et 80 mg ont été étudiées pendant deux ans chez un total de 113 enfants et adolescents atteints d'hypercholestérolémie familiale hétérozygote.
Ces études ont inclus des garçons âgés de 9 à 12 ans (ZA01) ainsi que des garçons âgés de 10 à 16 ans et des filles âgées de 10 à 16 ans ayant eu la première menstruation (2301), chez lesquels le diagnostic d'hypercholestérolémie familiale hétérozygote avait été posé. Cette dernière était définie comme suit:
·un taux de LDL-C ≥190 mg/dl (4,9 mmol/l);
·ou un taux de LDL-C ≥160 mg/dl (4,1 mmol/l) et un ou plusieurs facteurs de risque (antécédents familiaux positifs de cardiopathie coronarienne précoce, tabagisme, hypertension artérielle, taux avéré de cholestérol High-density-Lipoprotein (HDL-C) < 35 mg/dl, diabète sucré);
·ou un défaut avéré au niveau de l'acide désoxyribonucléique (ADN) du récepteur LDL-C et un taux de LDL-C >160 mg/dl (4,1 mmol/l) avec des taux sériques de triglycérides pouvant atteindre jusqu'à 600 mg/dl.
Les principaux critères d'exclusion ont été: les patients atteints d'hypercholestérolémie familiale homozygote; les formes secondaires de dyslipoproteinémie; les taux sériques de triglycérides > 600 mg/dl; ALAT, ASAT ou créatininémie > 1,5 × LSN (limite supérieure de la normale); CK sérique ou TSH sérique > 2 × LSN; indice de masse corporelle (IMC) > 30 kg/m2.
La dose initiale de fluvastatine a été de 20 mg pendant la première semaine. Elle a été augmentée progressivement (toutes les 6 semaines) à 40 mg, puis à 80 mg (deux capsules à 40 mg ou un comprimé à 80 mg à libération prolongée), quand le taux de LDL-C a été de > 3,2 mmol/l et 3,4 mmol/l, respectivement.
La fluvastatine a diminué significativement les concentrations plasmatiques de cholestérol total, de LDL-C, de triglycérides (TG) et d'apo B et a augmenté le HDL-C pendant la période d'observation de 2 ans (cf. tableau 4).
Tableau 4: Action hypolipémiante de la fluvastatine chez des enfants et des adolescents atteints d'hypercholestérolémie familiale hétérozygote

Étude ZA 01
(garçons prépubertaires)

Référence (mmol/l)
n = 29

24 mois (mmol/l)
n = 27

Pourcentage moyen (%) de modification depuis le début de l'étude (référence)
(IC à 95%)

n = 27

Cholestérol LDL
(moyenne [DS])

5,8 (1,4)

4,2 (1,5)

-27,0%
(-34,7%, -19,4%)

Cholestérol total
(moyenne [DS])

7,7 (1,4)

5,9 (1,5)

-21,1%
(-26,8%, -15,4%)

Cholestérol HDL
(moyenne [DS])

1,4 (0,3)

1,4 (0,4)

1,3%
(-8,0%, 10,7%)

Triglycérides (médiane [intervalle de variation])

0,8 (0,4-2,5)

0,7 (0,4-2,8)

-7,0%
(-22,1%, 8,0%)

Étude 2301
(prépuberté, puberté et postpuberté)

Référence (mmol/l)
n = 84

24 mois (mmol/l)
n = 84

Pourcentage moyen (%) de modification depuis le début de l'étude (référence)
(IC à 95%)

n = 84

Cholestérol LDL
(moyenne [DS])

6,0 (1,27)

4,1 (1,14)

-30,5%
(-34,8%, -26,2%)

Cholestérol total
(moyenne [DS])

7,7 (1,33)

5,8 (1,16)

-23,6%
(-27,2%, -19,9%)

Cholestérol HDL
(moyenne [DS])

1,2 (0,23)

1,3 (0,23)

5,0%
(1,6%, 8,5%)

Triglycérides (médiane [intervalle de variation])

0,93 (0,5-3,0)

0,84 (0,4-2,4)

-5,2%
(-13,2%, 2,7%)

Dans les deux études, tous les patients ont présenté une croissance et une maturation sexuelle normales au cours de l'évolution ultérieure. La fluvastatine n'a pas été étudiée chez l'enfant de moins de 9 ans.
Ces études ne permettent pas de tirer de conclusions sur le succès cardiovasculaire d'un traitement par des statines instauré précocement chez l'enfant.

Pharmacocinétique

Absorption
Après la prise à jeun d'une solution par des sujets sains, la fluvastatine est absorbée rapidement et complètement (98%). Après la prise orale de comprimés retard de fluvastatine, la vitesse d'absorption est ralentie par rapport aux capsules (tmax des comprimés retard de fluvastatine environ 3 h, tmax des capsules de fluvastatine environ 1 h), tandis que le temps de séjour moyen (mean residence time) de la fluvastatine est prolongé d'environ 4 h. Après un repas, la substance active est absorbée plus lentement. Après administration d'une capsule de fluvastatine à 20 ou 40 mg, le pic plasmatique est atteint après environ 1 h. Les concentrations plasmatiques maximales sont d'environ 140 ng/ml et 365 ng/ml, respectivement.
Le fait que la fluvastatine soit administrée au moment d'un repas vespéral pauvre en lipides ou 4 h plus tard n'a aucune incidence sur l'AUC. La biodisponibilité absolue de la fluvastatine sous forme de capsules à 20 mg et 40 mg respectivement, établie d'après les concentrations sanguines systémiques, s'élève à 24%. Après un repas riche en lipides, la biodisponibilité augmente d'environ 50%. La pharmacocinétique de la fluvastatine n'est pas linéaire; le doublement de la dose de 40 mg à 80 mg (1 capsule de fluvastatine à 40 mg 2×/j) conduit à une augmentation de l'AUC et de la Cmax d'environ 50% (effet de premier passage saturable).
Après la prise de comprimés retard de fluvastatine, l'AUC et la Cmax sont nettement diminuées par rapport aux capsules de fluvastatine (effet de premier passage plus marqué en raison de la libération retardée de la fluvastatine). La biodisponibilité de la fluvastatine sous forme de comprimés retard (80 mg) s'élève à environ 25% de celle de la fluvastatine sous forme de capsules (2 capsules à 40 mg).
Distribution
Le volume apparent de distribution (Vz/f) est de 330 l. Dans le plasma, la substance se lie pour plus de 98% aux protéines, et ce taux n'est pas influencé par la concentration de fluvastatine, ni par la warfarine, l'acide salicylique ou le glibenclamide.
Métabolisme
La fluvastatine exerce son effet principal dans le foie, qui est également le siège principal de son métabolisme. Les principaux composants trouvés dans le sang sont la substance active et un métabolite pharmacologiquement inactif, l'acide N-désisopropylpropionique. Les métabolites hydroxylés ont bien une activité pharmacologique mais ne se trouvent pas dans la circulation systémique.
Il existe plusieurs voies de dégradation alternatives par le cytochrome P450 (CYP450). C'est pourquoi le métabolisme de la fluvastatine réagit assez faiblement à l'inhibition du CYP450 qui est la cause principale de nombreuses interactions médicamenteuses indésirables.
Le potentiel inhibiteur de la fluvastatine sur les isoenzymes CYP les plus connus a fait l'objet de plusieurs études in vitro approfondies. Il s'est avéré que la fluvastatine est un puissant inhibiteur du CYP2C9, et qu'il influence ainsi le métabolisme des substances métabolisées par le CYP2C9. Bien que ces essais aient démontré l'existence d'un potentiel d'interactions compétitives entre la fluvastatine et les substrats du CYP2C9, tels que le diclofénac, la phénytoïne, le tolbutamide et la warfarine, les données cliniques suggèrent que des interactions sont peu probables (cf. «Interactions»).
Étant donné que l'enzyme CYP3A4 joue un faible rôle dans le métabolisme de la fluvastatine, les inhibiteurs du CYP3A4 ne devraient globalement pas influencer le métabolisme de la fluvastatine.
De même, les substrats du CYP3A4 ne devraient pas être influencés par la fluvastatine, étant donné que la fluvastatine n'est pas connue comme étant un inducteur ni comme étant un inhibiteur du CYP3A4 (CI 50> 100 μM).
Élimination
Après l'administration de 3H-fluvastatine à des sujets sains, l'excrétion de la radioactivité est d'environ 6% dans l'urine et 93% dans les selles, la fluvastatine représentant moins de 2% de la radioactivité totale excrétée. La clairance plasmatique (CL/F) de la fluvastatine a été évaluée à 1,8 ± 0,8 l/min chez l'homme. Les concentrations plasmatiques à l'état d'équilibre ne révèlent aucun signe d'accumulation de la fluvastatine après administration de 80 mg/j. Après l'administration orale de 40 mg de fluvastatine, la demi-vie terminale s'est élevée à 2,3 ± 0,9 h.
Cinétique pour certains groupes de patients
Étant donné que la fluvastatine est principalement éliminée par la voie biliaire et qu'elle subit un métabolisme pré-systémique important, une accumulation de la substance chez les patients souffrant d'une insuffisance hépatique ne peut être exclue (cf. «Contre-indications» et «Mises en garde et précautions»).
Les concentrations plasmatiques de fluvastatine ne varient généralement pas en fonction de l'âge ou du sexe. Toutefois, on a constaté que les femmes et les personnes âgées ont tendance à réagir plus fortement.

Données précliniques

Cancérogénicité
Chez le rat, pour des taux plasmatiques de fluvastatine qui étaient environ 9, 13, 26 ou 35 fois plus élevés que chez l'homme après administration orale de 40 mg de fluvastatine, on a observé la survenue de papillomes squameux dans le vestibule gastro-œsophagien ainsi que, à la dose de 24 mg/kg/jour, celle d'un carcinome dans le vestibule gastro-œsophagien. Cette manifestation a été interprétée comme étant la conséquence d'une hyperplasie de longue durée due au contact direct avec la fluvastatine, plutôt que comme un effet systémique (génotoxique) du produit. De plus, l'incidence des adénomes folliculaires et des carcinomes de la thyroïde était augmentée chez les rats mâles traités en premier lieu par 18 mg/kg/jour pendant une année, puis par 24 mg/kg/jour pendant une année supplémentaire. L'augmentation de ces néoformations chez le rat mâle sous fluvastatine concorde avec les résultats spécifiques de l'espèce observés avec d'autres inhibiteurs de la HMG-CoA-réductase. Aucun adénome ou carcinome du foie n'a été observé sous fluvastatine.
Une étude de cancérogénicité réalisée chez la souris avec 0,3, 15 et 30 mg/kg/jour a montré, comme chez le rat, une augmentation statistiquement significative des papillomes squameux du vestibule gastro-œsophagien aussi bien chez les animaux mâles que femelles pour des doses de 30 mg/kg/jour, ainsi que chez les animaux femelles pour des doses de 15 mg/kg/jour. Ces doses correspondent environ à 0,2, 10 ou 21 fois les taux plasmatiques mesurés chez l'homme après administration orale de 40 mg.
L'étude de cancérogénicité réalisée chez la souris a été répétée avec des doses orales de 50, 150 et 350 mg/kg/jour. À ces doses, aucune augmentation de la fréquence des néoplasies n'a pu être mise en évidence, mais une hyperkératose et une hyperplasie de l'épithélium pavimenteux ont été constatées.
Mutagénicité
La mutagénicité de la fluvastatine a été étudiée de façon détaillée in vitro et in vivo avec et sans activation métabolique. Aucun indice en faveur d'un potentiel mutagène n'a été relevé dans aucun des systèmes d'investigation utilisés, à savoir:
le test d'Ames avec souches mutantes de Salmonella typhimurium ou d'Escherichia coli, le test de transformation maligne sur des cellules BALB/3T3, la synthèse supplémentaire de l'ADN dans des cellules hépatiques primitives du rat, le test d'aberration chromosomique sur des cellules V79 et les tests HGPRT sur des cellules V79 de hamsters chinois ainsi que des tests du micronoyau chez la souris et le rat.
Toxicité sur la reproduction
Des études ont été réalisées chez le rat avec des doses quotidiennes de 0,6, 2 et 6 mg/kg/jour chez les animaux femelles, et de 2, 10 et 20 mg/kg/jour chez les animaux mâles. Aucune diminution de la fertilité ou des capacités de reproduction n'a été observée avec ces doses. Des études de tératogénicité chez le rat et le lapin ont montré une toxicité maternelle à doses élevées, cependant aucun indice de potentiel embryotoxique ou tératogène n'a été noté.
Une étude chez des rats femelles qui ont reçu tous les jours au troisième trimestre 12 et 24 mg/kg/jour de fluvastatine a montré une mortalité périnatale chez les mères. De même, la létalité fœtale et néonatale a augmenté. Pour les doses faibles de 2 mg/kg/jour, aucun effet toxique ni chez les mères ni chez les fœtus n'a été observé.
Ces résultats ont été confirmés dans une deuxième étude avec des doses de 2, 6, 12 et 24 mg/kg/jour. Une étude modifiée péri- et postnatale avec 12 ou 24 mg/kg/jour a été menée par la suite. Dans ce cadre, l'acide mévalonique, un produit intermédiaire de la biosynthèse du cholestérol, a été administré ou non selon le cas. Le fait que l'administration simultanée d'acide mévalonique puisse empêcher la mortalité maternelle aussi bien que la mortalité néonatale est une preuve indirecte de l'effet pharmacodynamique de la fluvastatine (inhibition de l'HMG-CoA-réductase et ainsi de la synthèse de l'acide mévalonique) qui se répercute plus fortement pendant la grossesse.

Remarques particulières

Remarque sur le retrait correct des capsules du blister
Pour éviter d'endommager les capsules, les presser doucement à travers le blister, tel qu'indiqué sur l'illustration.

Stabilité
Le médicament ne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l'emballage.
Remarques particulières concernant le stockage
Ne pas conserver au-dessus de 25°C. Conserver dans l'emballage d'origine. Tenir hors de la portée des enfants.

Numéro d’autorisation

58671 (Swissmedic).

Présentation

Fluvastatin-Mepha 20 mg/40 mg capsules: EO de 30 et 100 (B)

Titulaire de l’autorisation

Mepha Pharma AG, Basel.

Mise à jour de l’information

Juillet 2023.
Numéro de version interne: 10.1

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