Données précliniquesPharmacologie de sécurité
Une étude de tolérance pharmacologique avec administration intraveineuse de lacosamide chez des chiens anesthésiés a montré des augmentations transitoires de l'espace PR et de la durée du complexe QRS et des diminutions de la pression sanguine plus probablement dues à une action cardiodépressive. Les modifications transitoires commençaient dans le même intervalle de concentration que celui des posologies maximales recommandées. Un ralentissement de la conductivité atriale et ventriculaire, un bloc auriculoventriculaire et une dissociation auriculo-ventriculaire ont été observés à des doses intraveineuses de 15 mg/kg à 60 mg/kg chez des chiens anesthésiés et des singes Cynomolgus.
Toxicité en cas d'administration répétée
Lors des études de toxicité, les concentrations plasmatiques en lacosamide obtenues étaient similaires ou légèrement plus élevées que celles observées chez les patients, ce qui laisse de faibles marges ou pas de marge pour une exposition chez l'homme.
Dans les études de toxicité à doses répétées, de légers changements hépatiques réversibles ont été observés chez le rat démarrant à environ 3 fois l'exposition clinique. Ces changements ont inclus une augmentation du poids de l'organe, une hypertrophie des hépatocytes, des augmentations des concentrations sériques en enzymes hépatiques et des augmentations du cholestérol total et des triglycérides. Mise à part l'hypertrophie des hépatocytes, aucune autre modification histopathologique n'a été observée.
Mutagénicité
Le lacosamide n'a induit aucune mutation génétique lors du test d'Ames, mais une réponse faiblement positive à des concentrations extrêmement élevées lors de l'essai in vitro sur le lymphome de souris. On n'a observé aucun effet dans les tests in vivo conduits chez la souris (test du micronoyau) et chez le rat (UDS-Test).
Carcinogénicité
Des études de carcinogénicité relatives au lacosamide menées chez la souris et le rat n'ont mis en évidence aucune carcinogénicité dépendante de la substance chez ces espèces, et ce jusqu'aux doses les plus hautes ayant été testées (env. 1 et 2,3 à 3 fois supérieures à l'exposition chez l'homme, en se basant sur l'AUC observée lors de la dose maximale recommandée de respectivement 600 mg/jour ou 400 mg/jour).
Toxicité sur la reproduction
Les études de toxicité de la reproduction et du développement chez les rongeurs et le lapin n'ont révélé aucun effet tératogène. En revanche, une augmentation du nombre de mort-nés et de décès dans la période du péripartum, une diminution légère des tailles de portée vivante et du poids des petits à des doses maternelles toxiques chez le rat (correspondant à des niveaux d'exposition systémique similaires à l'exposition clinique attendue), ont été observées. Étant donné que des niveaux d'exposition plus élevés n'ont pas pu être étudiés chez l'animal en raison d'une toxicité maternelle, il n'y a pas de données suffisantes pour caractériser complètement le potentiel embryofœtotoxique et tératogène du lacosamide.
Les études chez le rat ont révélé que le lacosamide et/ou ses métabolites franchissaient facilement la barrière placentaire.
Animaux juvéniles
La nature des effets toxiques chez des jeunes rats et chiens ne présentait pas de différence qualitative en comparaison aux animaux adultes. Les jeunes rats ont présenté une diminution du poids corporel à des expositions systémiques approximativement similaires à l'exposition clinique attendue. Chez de jeunes chiens, des signes cliniques transitoires et proportionnels à la dose, touchant le SNC ont été observés à des taux d'exposition systémique inférieurs à l'exposition clinique attendue.
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