Mises en garde et précautionsNébivolol
Les interactions suivantes concernent en général les antagonistes des récepteurs bêta.
Anesthésie:
Le maintien du bêtablocage diminue les risques d'arythmie pendant l'induction et l'intubation. Si l'administration de bêtabloquants est interrompue pour la préparation à une intervention chirurgicale, l'antagoniste du bêtarécepteur doit être supprimé au minimum 24 heures avant le début de l'anesthésie.
Il faut être prudent en cas d'utilisation d'anesthésiants provoquant un ralentissement du myocarde, comme le cyclopropane, l'éther ou le trichloréthylène. Une réaction vagale peut être évitée en administrant par voie intraveineuse de l'atropine au patient.
Cardio-vasculaires:
D'une manière générale, les bêtabloquants ne devraient pas être administrés aux patients présentant une insuffisance cardiaque non traitée, jusqu'à la stabilisation de leur état.
Chez les patients avec une pathologie cardiaque ischémique, l'arrêt du traitement aux bêtabloquants doit se faire progressivement – sur une ou deux semaines. Au besoin, une thérapie de substitution doit être initiée simultanément, afin d'éviter une aggravation de l'angine de poitrine.
Les bêtabloquants peuvent causer une bradycardie. Si le pouls au repos passe en dessous de 50 à 55 battements/minute et/ou que le patient présente des symptômes suspects (vertiges debout et couché, troubles visuels), la posologie doit être réduite.
Les bêtabloquants doivent être utilisés avec prudence chez les patients ayant les maladies et perturbations suivantes: troubles circulatoires périphériques (maladie ou syndrome de Raynaud, claudication intermittente), bloc AV du premier degré, angor de type Prinzmetal.
La combinaison du nébivolol avec des inhibiteurs des canaux calciques du type vérapamil ou diltiazem, avec des anti-arythmiques de classe I ou des antihypertenseurs à action centrale n'est en général pas recommandée (voir «Interactions»).
Métaboliques/endocrinologiques:
Nebilet n'a pas d'influence sur la glycémie. Les patients diabétiques doivent cependant être traités avec prudence parce que le nébivolol peut masquer certains symptômes de l'hypoglycémie (tachycardie, palpitations).
Les bêtabloquants peuvent masquer des symptômes de tachycardie en cas d'hyperthyroïdie. Une interruption brusque de la thérapie peut renforcer ces symptômes.
Respiratoires:
Les bêtabloquants doivent être utilisés avec prudence chez les patients avec maladies obstructives chroniques des voies respiratoires, car la constriction des voies respiratoires peut être renforcée.
Autres précautions:
Les patients ayant des antécédents de psoriasis ne devraient être traités avec des bêtabloquants qu'après avoir bien pesé les avantages et les inconvénients.
Les bêtabloquants peuvent renforcer la sensibilité aux allergènes et renforcer les réactions anaphylactiques.
Hydrochlorothiazide
Limitation de la fonction rénale:
Chez les patients présentant des troubles de la fonction rénale, les thiazidiques peuvent entraîner une azotémie. En cas de d'insuffisance rénale, le principe actif peut s'accumuler dans l'organisme. Si une élévation des valeurs d'azote non protéinogène indique une progression de l'aggravation de la fonction rénale, une réévaluation soigneuse du traitement devrait être faite ou en tout cas il convient d'interrompre le traitement diurétique (voir également «Posologie/Mode d'emploi» et «Contre-indications»).
Métaboliques/endocriniennes:
Les thiazidiques peuvent diminuer la tolérance au glucose. Le cas échéant, la posologie de l'insuline ou des antidiabétiques oraux doit être adaptée. Un diabète latent peut devenir manifeste.
Des élévations des taux sériques de cholestérol et de triglycérides ont été mises en rapport avec les diurétiques thiazidiques. Chez certains patients, les diurétiques thiazidiques peuvent déclencher une hyperuricémie ou une attaque de goutte.
Electrolytes:
Comme chez tous les patients sous traitement diurétique, un dosage des électrolytes sériques doit être effectué à intervalles appropriés.
Les thiazidiques, y compris l'hydrochlorothiazide, peuvent provoquer un déséquilibre dans la balance hydrique ou électrolytique (hypokaliémie, hyponatrémie, alcalose hypochlorémique, hypercalcémie, hypomagnésémie). Les signes annonciateurs d'un trouble de l'équilibre hydrique ou électrolytique sont: sécheresse buccale, soif, sensation de faiblesse, léthargie, somnolence, agitation, douleurs ou crampes musculaires, fatigue musculaire, hypotension, oligurie, tachycardie et troubles gastro-intestinaux tels que nausée et vomissement.
Le risque d'hypokaliémie est augmenté chez les patients présentant une cirrhose hépatique, une diurèse très importante, chez les patients dont la supplémentation en électrolytes est insuffisante ou chez les patients traités de manière concomitante par des corticoïdes ou par l'ACTH.
Une hyponatrémie peut survenir en période de chaleur chez les patients présentant des œdèmes. La déficience en chlorure est en général légère et ne nécessite habituellement aucun traitement spécifique.
Les thiazidiques peuvent réduire l'excrétion urinaire du calcium et entraîner une élévation légère et transitoire de la calcémie. L'apparition d'une hypercalcémie marquée peut être le signe d'une hyperparathyroïdie sous-jacente. Le traitement aux thiazidiques devra être interrompu avant de réaliser des tests de la fonction parathyroïdienne.
Il a été montré que les thiazidiques peuvent augmenter l'excrétion urinaire du magnésium.
Lupus érythémateux:
Des cas d'exacerbation ou d'activation de lupus érythémateux disséminé ont été rapportés lors de l'utilisation de diurétiques thiazidiques.
Épanchement choroïdien (effusion uvéale), myopie aiguë et glaucome secondaire à angle fermé
Les sulfamides et les médicaments dérivés des sulfamides peuvent provoquer une réaction idiosyncrasique qui peut conduire à un épanchement choroïdien avec perte de champ visuel, à une myopie transitoire et à un glaucome aigu à angle fermé. Les symptômes comprennent une perte aiguë de l'acuité visuelle ou des douleurs oculaires et surviennent généralement dans les heures ou les semaines qui suivent le début du traitement. Le glaucome à angle fermé non traité peut entraîner une perte de vision permanente. La thérapie primaire consiste en un arrêt immédiat du médicament. Si la pression intraoculaire reste élevée, il convient d'envisager un traitement médical immédiat ou une intervention chirurgicale. Les facteurs de risque pour le développement d'un glaucome à angle fermé peuvent être des antécédents d'allergie aux sulfamides ou à la pénicilline.
Tumeurs malignes non mélanocytaires de la peau
Deux études épidémiologiques sur la base du registre national danois des cancers ont permis de constater une augmentation du risque de tumeurs malignes non mélanocytaires de la peau (NMSC) sous forme de carcinomes basocellulaires et spinocellulaires (BCC et SCC) lors d'une exposition cumulée accrue à l'hydrochlorothiazide (HCTZ). L'effet photosensibilisateur de l'HCTZ pourrait être un mécanisme potentiel impliqué dans le développement des NMSC.
Il convient d'expliquer le risque de NMSC aux patients traités par HCTZ et de leur demander de contrôler régulièrement leur peau pour signaler immédiatement toute lésion nouvelle et toute modification suspecte de la peau. Les patients doivent être informés des mesures préventives telles que l'exposition limitée au soleil et aux rayons UV et l'utilisation d'une protection solaire adéquate en cas d'exposition afin de réduire le risque de cancer de la peau. Les modifications suspectes de la peau doivent être examinées immédiatement, si nécessaire grâce à l'analyse histologique de biopsies. Chez les patients ayant des antécédents de NMSC, l'utilisation de l'HCTZ doit éventuellement être reconsidérée (voir également sous «Effets indésirables»).
Toxicité respiratoire aiguë
De très rares cas graves de toxicité respiratoire aiguë, notamment de syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA), ont été rapportés après la prise d'hydrochlorothiazide. L'œdème pulmonaire se développe généralement quelques minutes à quelques heures après la prise d'hydrochlorothiazide. Au début, les symptômes comportent dyspnée, fièvre, détérioration pulmonaire et hypotension. Si un diagnostic de SDRA est suspecté, Nebilet plus doit être retiré et un traitement approprié doit être administré. L'hydrochlorothiazide ne doit pas être administré à des patients ayant déjà présenté un SDRA à la suite d'une prise d'hydrochlorothiazide.
Tests anti-dopage:
En raison de la présence d'hydrochlorothiazide dans Nebilet plus, un contrôle anti-dopage peut donner des résultats positifs.
Autres précautions
Des réactions d'hypersensibilité peuvent survenir chez les patients ayant ou non des antécédents d'allergie ou d'asthme bronchique.
Sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par comprimé filmé, c'est-à-dire qu'il est essentiellement «sans sodium».
Lactose
Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
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