Mises en garde et précautionsSoliris ne devrait pas affecter la composante aplasique de l’anémie des patients atteints d’HPN.
Infection à méningocoque :
Du fait de son mécanisme d’action, l’utilisation de Soliris augmente la prédisposition du patient à une infection à méningocoque (Neisseria meningitidis). Une infection à méningocoque due à tout type sérologique peut survenir. Pour réduire le risque d’infection, tous les patients doivent être vaccinés au moins 2 semaines avant l’administration de Soliris à moins que le risque de retarder le traitement par Soliris ne soit supérieur à celui de développer une infection à méningocoque. Les patients pour lesquels le traitement par Soliris a été initié dans un délai inférieur à 2 semaines après la vaccination antiméningococcique tétravalente doivent recevoir une antibioprophylaxie appropriée, jusqu’à 2 semaines après la vaccination. Dans la mesure où disponibles, les vaccins contre les types sérologiques A, C, Y, W135 sont recommandés dans la prévention des infections dues aux sérotypes méningococciques les plus souvent pathogènes. Si disponible, la vaccination contre le sérogroupe B est également recommandée. Les patients doivent être vaccinés conformément aux recommandations vaccinales nationales.
La vaccination peut suractiver le complément. Par conséquent, les patients souffrant de maladies médiées par le complément, dont l’HPN, le SHU atypique, la MAg réfractaire et la NMOSD, peuvent présenter une augmentation des signes et des symptômes de leur pathologie sous-jacente, tels qu’une hémolyse (HPN), une microangiopathie thrombotique (SHU atypique) ou une exacerbation de la myasthénie acquise (MAg réfractaire) ou une poussée (NMOSD). Les patients doivent donc être étroitement suivis, après avoir reçu la vaccination recommandée, pour surveiller les symptômes de leur maladie.
La vaccination peut ne pas suffire à éviter une infection à méningocoque. Les recommandations officielles relatives à l’utilisation appropriée d’antibactériens doivent être prises en compte. Des cas d’infections à méningocoque, graves ou d’évolution fatale, ont été rapportés chez des patients traités par Soliris. La septicémie est une conséquence fréquente de l’infection à méningocoque chez les patients traités par Soliris (voir «Effets indésirables»). Tous les patients doivent être surveillés afin de dépister tout signe précoce d’infection à méningocoque, examinés immédiatement en cas de suspicion d’infection et traités par une antibiothérapie appropriée si nécessaire. Les patients doivent être informés des signes et symptômes, ainsi que de la conduite à tenir pour obtenir une prise en charge médicale immédiate. Les médecins traitants doivent discuter avec les patients des avantages et des risques du traitement par Soliris et leur remettre la brochure d’information et la carte du patient.
Autres infections systémiques :
Du fait de son mécanisme d’action, le traitement par Soliris doit être administré avec précaution chez les patients présentant des infections systémiques actives. Les patients pourraient présenter une prédisposition accrue aux infections, en particulier à Neisseria et aux bactéries encapsulées. Des infections de type Neisseria (également à Neisseria meningitidis) y compris des infections gonococciques disséminées ont été rapportées. Les médecins doivent conseiller les patients sur la manière d’éviter une gonorrhée.
Réactions à la perfusion :
Comme avec toutes les protéines thérapeutiques, l’administration de Soliris peut entraîner des réactions lors de la perfusion ou une immunogénicité susceptible de provoquer des réactions allergiques ou d’hypersensibilité (y compris une anaphylaxie). Au cours d’études cliniques, 1 (0,9 %) patient atteint de MAg réfractaire a présenté une réaction à la perfusion nécessitant l’arrêt du traitement par Soliris. Aucun des enfants et adolescents atteints d’HPN, de SHU atypique, de MAg réfractaire ou de NMOSD n’a présenté de réaction à la perfusion ayant nécessité l’arrêt du traitement par Soliris. L’administration de Soliris doit être interrompue chez tous les patients présentant des réactions sévères à la perfusion; ceux-ci doivent alors recevoir un traitement médical approprié.
Les patients doivent être informés de ce risque et des options thérapeutiques en cas de réactions allergiques graves. Il convient d’envisager la fourniture d’un kit d’urgence (y compris un auto-injecteur d’adrénaline) accompagné de son mode d’emploi. En plus de l’utilisation du kit d’urgence, les patients doivent être informés qu’ils doivent consulter immédiatement un médecin en cas de réactions allergiques systémiques sévères, d’angio-œdème, de difficulté à avaler, de difficulté à respirer, de dysphonie ou de boule dans la gorge.
Immunogénicité :
Dans de rares cas, des réponses en anticorps ont été détectées chez les patients traités par Soliris au cours de toutes les études cliniques. Dans les études contrôlées versus placebo dans l’HPN, de faibles taux d’anticorps ont été rapportés avec une fréquence (3,4 %) similaire à celle observée sous placebo (4,8 %). Chez des patients atteints de SHU atypique traités par Soliris, des anticorps dirigés contre Soliris ont été détectés chez 3 patients sur 100 (3 %) par un test ECL.
Un patient atteint de SHU atypique sur 100 (1 %) avait de faibles valeurs positives en anticorps neutralisants.
Dans une étude contrôlée versus placebo menée dans la MAg réfractaire, aucun patient (0/62) traité par Soliris n’a développé d’anticorps anti-médicament pendant la période de 26 semaines de traitement actif, tandis que dans une étude d’extension menée dans la MAg réfractaire, 3/117 (2,6 %) des patients au total ont été positifs pour les anticorps anti-médicament (AAM) lors d’au moins une des visites après le début de l’étude. Les résultats positifs pour les AAM semblaient être transitoires, car il n’a pas été observé de titres positifs lors des visites suivantes et ces patients ne présentaient pas de signes cliniques évocateurs d’un effet des titres d’AAM positifs.
Dans une étude portant sur la NMOSD, contrôlée par placebo, 2 patients sur 95 (2,1 %) traités par Soliris ont développé des anticorps antimédicament (AAM) après le début de l’étude. Les deux patients étaient négatifs pour les anticorps neutralisants. Dans les échantillons positifs pour les AAM, les titres d’anticorps étaient faibles, et les anticorps transitoires. Il n’a pas été observé de corrélation entre le développement d’anticorps et la réponse clinique ou les effets indésirables.
Vaccination :
Avant de débuter un traitement par Soliris, il est recommandé que les patients atteints d’HPN, de SHU atypique, de MAg réfractaire et de NMOSD soient vaccinés conformément aux recommandations vaccinales en vigueur. De plus, tous les patients doivent être vaccinés contre les infections à méningocoque au moins 2 semaines avant d’administrer le traitement par Soliris à moins que le risque de retarder le traitement par Soliris ne soit supérieur à celui de développer une infection à méningocoque. Les patients pour lesquels le traitement par Soliris a été initié dans un délai inférieur à 2 semaines après la vaccination antiméningococcique tétravalente doivent recevoir une antibioprophylaxie appropriée, jusqu’à 2 semaines après la vaccination. Dans la mesure où disponibles, les vaccins contre les types sérologiques A, C, Y et W 135 sont recommandés dans la prévention des infections dues aux sérotypes méningococciques les plus souvent pathogènes. Si disponible, la vaccination contre le sérogroupe B est également recommandée (voir «Infection à méningocoque»).
Les patients âgés de moins de 18 ans doivent être vaccinés contre les infections à Haemophilus influenza et à pneumocoque, conformément aux recommandations vaccinales nationales valables pour chaque tranche d’âge.
La vaccination peut suractiver le complément. Par conséquent, les patients souffrant de maladies médiées par le complément, dont l’HPN, le SHU atypique, la MAG réfractaire et la NMOSD, peuvent présenter une augmentation des signes et des symptômes de leur pathologie sous-jacente, tels qu’une hémolyse (HPN), une microangiopathie thrombotique (SHU atypique), une exacerbation de la myasthénie acquise (MAg réfractaire) ou une poussée (NMOSD) Les patients doivent donc être étroitement suivis, après avoir reçu la vaccination recommandée, pour surveiller les symptômes de leur maladie.
Traitement anticoagulant :
Le traitement par Soliris ne doit pas modifier le traitement par anticoagulant.
Traitements immunosuppresseurs et anticholinestérasiques :
MAg réfractaire
En cas d’arrêt ou de diminution des doses des traitements immunosuppresseurs et anticholinestérasiques, les patients doivent être étroitement surveillés afin de détecter des signes d’exacerbation de la maladie.
Maladie du spectre de la neuromyélite optique (NMOSD)
Lorsque le traitement immunosuppresseur est réduit ou interrompu, les patients sont étroitement surveillés pour détecter les signes et les symptômes d’une éventuelle poussée de la NMOSD.
Surveillance biologique dans l’HPN :
Les patients atteints d’HPN doivent être surveillés afin de détecter tout signe ou symptôme d’hémolyse intravasculaire, y compris un suivi des taux sériques de lactate déshydrogénase (LDH). Les patients atteints d’HPN sous Soliris doivent être surveillés de la même manière afin de dépister toute hémolyse intravasculaire par le dosage des taux de LDH; un ajustement de la dose peut alors s’avérer nécessaire dans les limites du schéma posologique recommandé de 14 jours ± 2 jours lors de la phase d’entretien (jusqu’à 12 jours).
Surveillance biologique dans le SHU atypique :
La surveillance de la microangiopathie thrombotique (MAT) des patients atteints de SHU atypique traités par Soliris doit être réalisée par la numération plaquettaire, le dosage des taux sériques de LDH et de créatinine; un ajustement de la dose peut alors s’avérer nécessaire dans les limites du schéma posologique recommandé de 14 jours ± 2 jours lors de la phase d’entretien (jusqu’à 12 jours).
Interruption du traitement chez les patients atteints d’HPN :
Une interruption du traitement doit être médicalement justifiée. Les patients atteints d’HPN qui interrompent le traitement par Soliris doivent être étroitement suivis afin de dépister tout signe ou symptôme d’hémolyse intravasculaire grave. Une hémolyse grave est mise en évidence par des taux sériques de LDH supérieurs au taux de LDH avant traitement associés à l’un des signes suivants : baisse absolue de la taille du clone HPN supérieure à 25 % en une semaine ou moins (en l’absence de dilution due à la transfusion); taux d’hémoglobine <5 g/dl ou baisse du taux d’hémoglobine >4 g/dl en une semaine ou moins; modification de l’état mental; augmentation de 50 % du taux sérique de créatinine ou thrombose. La surveillance de tout patient interrompant le traitement par Soliris doit se poursuivre pendant au moins 8 semaines pour détecter toute hémolyse grave et toute autre réaction.
En cas d’apparition d’une hémolyse grave après l’arrêt du traitement par Soliris, les procédures/traitements suivants doivent être envisagés : transfusion sanguine (concentrés érythrocytaires) ou exsanguinotransfusion si le clone HPN érythrocytaire est >50 % des érythrocytes totaux, en cytométrie en flux, traitements anticoagulants, corticostéroïdes ou reprise du traitement par Soliris. Dans les études cliniques portant sur des patients atteints d’HPN, 16 patients ont interrompu le traitement par Soliris. Aucune hémolyse grave n’a été observée.
Interruption du traitement chez les patients atteints de SHU atypique :
Une interruption du traitement doit être médicalement justifiée.
Des complications de microangiopathie thrombotique (MAT) ont été observées chez certains patients à partir de 4 semaines après l’interruption du traitement par Soliris et jusqu’à 127 semaines. L’interruption du traitement doit être envisagée uniquement si elle est médicalement justifiée.
Au cours des études cliniques dans le SHU atypique, 61 patients (21 patients pédiatriques) ont interrompu le traitement par Soliris avec une période de suivi médiane de 24 semaines. 15 complications sévères de MAT ont été observées chez 12 patients après l’interruption du traitement et 2 autres complications sévères de MAT ont été observées chez 2 autres patients qui avaient reçu une posologie réduite de Soliris non conforme au schéma posologique approuvé. Les complications sévères de MAT sont survenues chez les patients indépendamment du fait qu’ils présentaient ou non une mutation génétique identifiée, un risque élevé de polymorphisme ou des auto-anticorps. D’autres complications médicales sévères sont survenues chez ces patients, incluant : altération importante de la fonction rénale, hospitalisation liée à la maladie et progression au stade terminal de l’insuffisance rénale nécessitant une dialyse. Malgré la reprise du traitement par Soliris, 1 patient a progressé vers l’insuffisance rénale terminale.
Si les patients atteints de SHU atypique interrompent le traitement par Soliris, ils doivent être étroitement surveillés afin de dépister tout signe de complications sévères de microangiopathie thrombotique.
Après l’interruption du traitement par Soliris, la surveillance peut s’avérer insuffisante pour prévoir ou prévenir les complications sévères de MAT chez les patients atteints de SHU atypique.
Les complications sévères de microangiopathie thrombotique après interruption du traitement peuvent être identifiées par (i) deux des mesures suivantes ou la répétition d’une de ces mesures :
baisse de la numération plaquettaire d’au moins 25 % par rapport à la valeur avant traitement ou à la valeur la plus élevée sous Soliris; augmentation de la créatininémie d’au moins 25 % par rapport à la valeur avant traitement ou au nadir sous Soliris; ou augmentation des LDH sériques d’au moins 25 % par rapport à la valeur avant traitement ou au nadir sous Soliris; ou (ii) l’un des signes ou symptômes suivants : modification de l’état mental ou convulsions, angor ou dyspnée, ou thrombose.
En cas d’apparition de complications sévères de microangiopathie thrombotique après l’arrêt du traitement par Soliris, il faut envisager une reprise du traitement par Soliris, un traitement symptomatique avec plasmaphérèse / échange plasmatique ou transfusion de plasma frais congelé, des mesures thérapeutiques appropriées telles qu’une dialyse pour la fonction rénale, une ventilation mécanique pour la fonction respiratoire ou un traitement anticoagulant.
Arrêt du traitement chez les patients atteints de MAg réfractaire :
L’utilisation de Soliris dans le traitement de la MAg réfractaire a uniquement été étudiée dans le cadre d’une administration chronique. Les patients chez lesquels le traitement par Soliris est interrompu doivent être soigneusement surveillés sur les signes et les symptômes d’exacerbation de la maladie.
Arrêt du traitement chez les patients atteints de NMOSD :
L’utilisation de Soliris dans le traitement de la NMOSD n’a été étudiée que dans le cadre d’une utilisation chronique et l’effet de l’arrêt de Soliris n’a pas été décrit. Les patients qui arrêtent le traitement par Soliris doivent être étroitement surveillés pour détecter les signes d’une éventuelle poussée de la NMOSD.
Informations concernant Soliris :
Tous les médecins ayant l’intention de prescrire Soliris doivent s’assurer qu’ils ont pris connaissance du guide de prescription médecin. Les médecins doivent discuter avec les patients des bénéfices et des risques du traitement par Soliris, et leur remettre le guide d’information patient et la carte de surveillance patient. Les patients devront être informés qu’en cas de fièvre, de maux de tête accompagnés de fièvre et/ou de raideur de la nuque ou de sensibilité à la lumière, ils doivent solliciter immédiatement des soins médicaux, car ces signes peuvent être évocateurs d’une infection à méningocoque.
Excipients :
Ce médicament contient 5,00 mmol de sodium par dose (1 flacon), correspondant à 6 % de l’apport quotidien maximal de 2 g avec l’alimentation chez l’adulte recommandé par l’OMS.
La prudence est requise lors du passage à une autre forme pharmaceutique et/ou un autre médicament contenant le même principe actif. Le patient doit être surveillé de manière adéquate.
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