CompositionPrincipes actifs
Nicorandilum.
Excipients
Acidum stearicum, Amylum pregelificatum, Carmellosum natricum conexum, Mannitolum
1 comprimé à 10 mg contient 0.93 mg de sodium, 1 comprimé à 20 mg contient 1.87 mg de sodium.
Indications/Possibilités d’emploiNicorandil Rivopharm est utilisé dans le traitement symptomatique de l’angor stable chez les patients adultes sans contrôle suffisant avec des traitements de première ligne contre l'angor (tels que les bêtabloquants et/ou les antagonistes calciques) ou présentant une contre-indication ou intolérance à ces traitements.
Posologie/Mode d’emploiPosologie usuelle
En général, administrer 2 fois par jour 1 comprimé de Nicorandil Rivopharm 10.
En cas de réponse insuffisante, on peut administrer jusqu’à 2 fois par jour 1 comprimé de Nicorandil Rivopharm 20. Prendre les comprimés matin et soir, sans les croquer, avec un peu de liquide. La prise peut se faire au cours ou en dehors des repas. Nicorandil Rivopharm doit pas être divisé au niveau du sillon décoratif.
Instructions posologiques particulières
Chez des patients particulièrement sujets aux maux de tête, il est possible de commencer avec une dose initiale de 5 mg 2 fois par jour pendant 2 à 7 jours.
Patients présentant des troubles de la fonction hépatique
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients souffrant de troubles de la fonction hépatique.
Patients présentant des troubles de la fonction rénale
Aucun ajustement posologique n’est nécessaire chez les patients souffrant de troubles de la fonction rénale.
Patients âgés
Il n’y a pas de recommandations posologiques particulières chez les patients âgés. Comme pour tous les médicaments, il est recommandé d’utiliser la plus faible dose efficace.
Enfants et adolescents
Nicorandil Rivopharm n'est pas recommandé chez les enfants et les adolescents, étant donné que la sécurité et l'efficacité de Nicorandil Rivopharm n'ont pas été démontrées chez ce groupe de patients.
Contre-indications- Hypersensibilité au principe actif ou à l’un des excipients selon la composition.
- État de choc (y compris choc cardiogénique), hypotension grave ou insuffisance cardiaque ventriculaire gauche avec faible pression de remplissage ou décompensation cardiaque.
- Hypovolémie.
- Administration simultanée d’inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (tels que le sildénafil, tadalafil, vardénafil) (cf. Mises en garde et précautions, Interactions), en raison du risque de chute grave de la tension.
- Administration concomitante de stimulateurs de la guanylate cyclase soluble (tels que riociguat), en raison du risque de chute grave de la tension.
- Œdème pulmonaire aigu.
Mises en garde et précautionsUlcérations
Des ulcérations gastro-intestinales, cutanées et muqueuses ont été rapportées sous nicorandil (cf. Effets indésirables).
Ulcérations gastro-intestinales
Des ulcérations causées par le nicorandil peuvent apparaître à différents endroits chez un même patient. Elles s'avèrent résistantes au traitement et ne répondent généralement qu'à un arrêt du traitement par nicorandil. Il est donc recommandé d’arrêter durablement le traitement par nicorandil si des ulcérations apparaissent (cf. Effets indésirables). Les médecins doivent être conscients de l'importance d'un diagnostic suffisamment précoce des ulcérations causées par le nicorandil et d'un arrêt rapide du traitement par nicorandil en cas d'apparition de telles ulcérations. Selon les informations disponibles, des ulcérations peuvent survenir peu de temps après l’instauration du traitement par nicorandil, mais aussi plusieurs années après le début du traitement par nicorandil.
Des hémorragies gastro-intestinales dues à une ulcération gastro-intestinale ont été rapportées sous nicorandil.
Les patients prenant simultanément de l'acide acétylsalicylique ou des AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) présentent un risque accru de complications graves, telles que des hémorragies gastro-intestinales. L’association d'acide acétylsalicylique ou d'AINS avec le nicorandil requiert donc la plus grande prudence (cf. Interactions).
Au stade avancé, ces ulcérations peuvent évoluer vers des perforations, des fistules ou des abcès. Les patients souffrant de diverticulose sont exposés à un risque particulièrement élevé de formation de fistules et de perforations intestinales sous nicorandil.
Des perforations gastro-intestinales ont également été rapportées dans le cadre de l'utilisation concomitante de nicorandil et de corticoïdes. La prudence est donc de mise en cas d'utilisation concomitante de corticostéroïdes.
Ulcérations oculaires
Des cas occasionnels de conjonctivites, d'ulcères conjonctivaux et d'ulcères cornéens ont été décrits en lien avec le nicorandil. Les patients doivent être informés des signes et symptômes et étroitement surveillés afin de détecter d'éventuelles ulcérations cornéennes. En cas d'ulcération(s), le traitement par nicorandil doit être arrêté (cf. Effets indésirables).
Hyperkaliémie
De très rares cas d'hyperkaliémie grave ont été rapportés sous nicorandil. La prudence est de mise lorsque le nicorandil est associé à d'autres médicaments qui augmentent le taux de potassium d en particulier chez les patients souffrant d'insuffisance rénale modérée à grave (cf. Interactions et Effets indésirables).
Médicaments hypotenseurs
La prudence est également de mise en cas d’utilisation concomitante de nicorandil et d’autres médicaments hypotenseurs (cf. Interactions).
Insuffisance cardiaque
En l'absence de données, la prudence est de mise en cas d'utilisation de nicorandil chez les patients souffrant d'insuffisance cardiaque de classe NYHA III ou IV.
Troubles de la fonction hépatique
Nicorandil peut, dans de très rares cas, provoquer des troubles de la fonction hépatique.
Inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5
En raison de son effet pharmacologique (inhibition de la dégradation du GMPc), les inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (tels que le sildénafil, tadalafil, vardénafil) potentialisent l’effet hypotenseur des nitrates et autres substances libérant de l’oxyde nitrique, ce qui peut entraîner une hypotension grave, souvent résistante au traitement. C’est pourquoi l’administration d’inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 est contre-indiquée pendant le traitement par Nicorandil Rivopharm. Le patient doit être informé de cette interaction pouvant menacer le pronostic vital.
Médicaments bloquant le canal potassique
L’effet potentiel de blocage du canal potassique des sulfonylurées, et l’effet antagoniste sur le nicorandil qui en résulte, varient dans leur intensité. Cet effet est particulièrement marqué dans le sous-groupe de sulfonylurées auquel appartient également le glibenclamide. Lors du traitement de diabétiques de type II présentant un risque de coronaropathies aiguës, il faudra en tenir compte lors du choix de l’antidiabétique approprié.
Déficit en glucose-6-phosphate-déshydrogénase
Nicorandil Rivopharm doit être utilisé avec la prudence de rigueur chez les patients souffrant d'un déficit en glucose-6-phosphate-déshydrogénase. Nicorandil agit en partie par le biais de son groupe nitrate organique. La métabolisation de nitrates organiques peut entraîner la formation de nitrites susceptibles de déclencher une méthémoglobinémie chez les patients souffrant d'un déficit en glucose-6-phosphate-déshydrogénase.
Sodium
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé de 10 mg ou 20 mg, c.-à-d. qu’il est essentiellement « sans sodium ».
InteractionsLors d’expériences sur l’animal et de recherches chez l’homme, on n’a observé aucune interaction pharmacologique et pharmacocinétique entre le nicorandil et l’acénocoumarol, la rifampicine et la cimétidine. Des recherches particulières sur des interactions avec les β-bloquants, des antagonistes calciques, la digoxine ainsi qu’avec une association de digoxine et de furosémide n’ont pas été effectuées.
Il ne peut pas être exclu que l’effet hypotensif d’autres médicaments entraînant une vasodilatation (vasodilatateurs, antagonistes calciques) ou de médicaments hypotensifs (comme les β-bloquants), d’antidépresseurs tricycliques et de l’alcool soit renforcé en cas d’utilisation concomitante.
La dapoxétine doit être prescrite avec prudence aux patients sous nicorandil en raison d'une diminution potentielle de la tolérance orthostatique.
La prudence est également de mise lors de l'administration concomitante de nicorandil et de corticostéroïdes, car des cas de perforations gastro-intestinales ont été rapportés.
Les patients utilisant simultanément des AINS, y compris l'acide acétylsalicylique, en prévention cardiovasculaire ou en tant qu'anti-inflammatoire, présentent un risque accru de complications graves, telles que des ulcérations gastro-intestinales, des perforations et des hémorragies (cf. Mises en garde et précautions).
La prudence est de mise lorsque le nicorandil est associé à d'autres médicaments susceptibles d'augmenter le taux de potassium (cf. «Mises en garde et précautions» et «Effets indésirables»).
L’effet hypotenseur des nitrates et d’autres substances libérant de l’oxyde nitrique en administration aiguë ou chronique est renforcé par les inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 (tels que le sildénafil, le tadalafil ou le vardénafil). C’est pourquoi l’administration d’inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 est contre-indiquée pendant le traitement par Nicorandil Rivopharm. Si toutefois des inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 ont été pris, l’utilisation de Nicorandil Rivopharm est contre-indiquée dans les 24 heures qui suivent la prise de ces substances.
L'administration concomitante de nicorandil et de stimulateurs de la guanylate cyclase soluble (tels que le riociguat) peut entraîner une chute grave de la tension et est donc contre-indiquée (cf. Contre-indications).
Grossesse, AllaitementGrossesse
Jusqu'à ce jour aucune expérience concernant l'utilisation de nicorandil chez la femme enceinte n'est disponible. Les expérimentations animales n'ont révélé aucun effet tératogène (cf. Données précliniques). Le médicament ne doit pas être administré pendant la grossesse, sauf en cas de nécessité absolue.
Allaitement
Chez les animaux, une faible partie passe dans le lait maternel. On ignore si le nicorandil passe dans le lait maternel chez l'être humain. L’utilisation de Nicorandil Rivopharm pendant l’allaitement n’est donc pas recommandée.
Effet sur l’aptitude à la conduite et l’utilisation de machinesNicorandil Rivopharm a une influence sur l'aptitude à la conduite et l'utilisation de machines. L'effet hypotenseur ainsi que les vertiges et la sensation de faiblesse induits par le nicorandil peuvent limiter l'aptitude à la conduite et l'utilisation de machines. Cet effet peut être renforcé en association avec l'alcool ou lors de l'utilisation d'autres médicaments hypotenseurs. Les patients doivent donc être informés qu'ils ne doivent pas conduire de véhicule ni utiliser des machines si ces symptômes surviennent.
Effets indésirablesLes effets indésirables suivants peuvent survenir après l’administration de Nicorandil Rivopharm 10/- 20. . Les fréquences sont définies comme suit: « très fréquents » (≥1/10; « fréquents » (≥1/100 à <1/10); « occasionnels » (≥1/1'000 à <1/100); « rares » (≥1/10'000 à <1/1'000); fréquence « inconnue »: effets indésirables surtout basés sur des annonces spontanées dans le cadre de la pharmacovigilance et dont la fréquence exacte ne peut pas être estimée .
Infections et infestations
Fréquents: abcès cutanés.
Occasionnels: abcès (anaux, génitaux ou gastro-intestinaux) (cf. Mises en garde et précautions).
Troubles du métabolisme et de la nutrition
Très rares: hyperkaliémie (cf. Mises en garde et précautions, Interactions ).
Affections du système nerveux
Très fréquents: en fonction de la dose, des maux de tête passagers,notamment au cours des premiers jours de traitement (22 à 48%).
Fréquents: vertiges et sensation générale de faiblesse (fatigue, confusion).
Affections oculaires
Occasionnels : conjonctivite, ulcère conjonctival, ulcère cornéen (cf. Mises en garde et précautions).
Cas isolés: diplopie.
Affections cardiaques et affections vasculaires
Fréquents: tachycardie, vasodilatation cutanée avec flush.
Occasionnels: chute de la pression artérielle (cf. Mises en garde et précautions).
Affections gastro-intestinales
Fréquents: diverticulite, hémorragies gastro-intestinales (cf. Mises en garde et précautions), ulcères gastro-intestinaux, tels que stomatite, aphtose, ulcères buccaux, ulcères linguaux, ulcères de l’intestin grêle, ulcères du côlon et ulcères anaux. Ceux-ci peuvent, à un stade avancé, se perforer, développer des fistules ou conduire à des abcès, ou provoquer des hémorragies gastro-intestinales et une perte de poids (cf. Mises en garde et précautions), nausées, vomissements .
Occasionnels: perforations gastro-intestinales (cf. Mises en garde et précautions), fistules gastro-intestinales (cf. Mises en garde et précautions).
Rares: douleurs abdominales.
Affections hépatobiliaires
Très rares: troubles de la fonction hépatique (par exemple hépatite, cholestase ou ictère).
Affections de la peau et du tissu sous-cutané
Fréquents:ulcérations de la peau et des muqueuses, (surtout périanales, génitales et parastomiales) (cf. Mises en garde et précautions).
Occasionnels: fistules anales et génitales ainsi que fistules cutanées (cf. Mises en garde et précautions).
Rares: éruptions cutanées, prurit.
Très rares: œdème angioneurotique, photosensibilité.
Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif
Rares: myalgies.
L’annonce d’effets secondaires présumés après l’autorisation est d’une grande importance. Elle permet un suivi continu du rapport bénéfice-risque du médicament. Les professionnels de santé sont tenus de déclarer toute suspicion d’effet secondaire nouveau ou grave via le portail d’annonce en ligne ElViS (Electronic Vigilance System). Vous trouverez des informations à ce sujet sur www.swissmedic.ch.
SurdosageSignes et symptômes
En cas de surdosage, il faut s'attendre à une vasodilatation périphérique et à une chute de la pression artérielle avec tachycardie réflexe.
Traitement
En cas de chute de la pression artérielle extrême, il faut prendre des mesures générales, par exemple surélever les jambes. En complément, on peut corriger le volume sanguin et administrer de l'adrénaline, ou d'autres substances stabilisant la circulation.
Propriétés/EffetsCode ATC
C01DX16
Mécanisme d’action
Le nicorandil, le principe actif de Nicorandil Rivopharm, est un vasodilatateur coronarien. Le nicorandil possède deux mécanismes d’action différents qui provoquent une relaxation de la musculature lisse tonique des vaisseaux au niveau veineux et artériel. L’effet d’ouverture des canaux potassiques exercé par le nicorandil entraîne une hyperpolarisation des cellules musculaires lisses et donc une vasodilatation des artères coronaires et des vaisseaux artériels périphériques. Il en résulte une diminution de la post-charge. De plus, on constate une cardioprotection par reproduction du préconditionnement ischémique. L’effet du groupe nitrate entraîne une vasodilatation des veines avec une diminution de la précharge et une dilatation des artères coronaires et donc une baisse de la pression de remplissage du ventricule gauche.
Pharmacodynamique
Le nicorandil agit aussi directement sur les coronaires. Le nicorandil dilate les segments coronariens normaux et sténosés. De plus, la diminution de la pression diastolique finale provoque une baisse de la pression s’effectuant sur les parois, cette pression étant considérée comme composante extravasculaire de la résistance coronaire. Au total, il s’ensuit une amélioration du bilan en oxygène au niveau du myocarde avec amélioration de l’irrigation.
Le nicorandil n’agit pas directement sur la contractilité du myocarde.
Efficacité clinique
Angine de poitrine stable
Des études ont montré l’efficacité d’une dose unique de nicorandil (5 – 60 mg) par voie orale chez des patients souffrant d’angor d’effort stable. On a alors observé une augmentation significative (20 à 80%) de la durée jusqu’à la survenue de l’angine de poitrine, une diminution significative des segments ST (25 à 90%), et une prolongation de la durée du test d’effort (jusqu’à 36%).
L’utilisation à court terme de nicorandil par voie orale (2 à 12 semaines) à des doses de 5 mg trois fois par jour jusqu’à 10 à 40 mg deux fois par jour, améliore les paramètres testés (p.ex. durée jusqu’à la survenue de l’angine de poitrine) et réduit les symptômes chez les patients présentant un angor d’effort stable, aussi bien dans des études ouvertes et contrôlées contre placebo que par rapport à d’autres médicaments antiangineux. L’incidence des crises d’angine de poitrine a été réduite de près de 50%.
Dans des études à long terme, l’efficacité de nicorandil a été observée pendant plus d’un an.
L’efficacité est dose-dépendante, l’angine de poitrine ayant été stabilisée chez 60 à 80% des patients traités par une dose de 20 mg 2 fois par jour, respectivement chez 20% de ceux traités par une dose de 10 mg 2 fois par jour.
Dans une étude ouverte à long terme, l’intervalle jusqu’à la survenue de l’angine de poitrine, la durée, ainsi que la diminution des segments ST ont tous été améliorés (respectivement de 4, 14, 33%). Le nombre de patients ayant présenté plus de trois crises d’angor par semaine après 12 mois de traitement a diminué de 64% à 24%.
Angine de poitrine instable
Le nicorandil (20 mg 2× par jour ou 5 à 10 mg 4× par jour) par voie orale est également efficace chez les patients souffrant d’angor instable qui ne répondent pas à une thérapie antiangineuse antérieure (p.ex. par nitrates d’isosorbide, nifédipine, diltiazem).
Dans une étude multicentrique en double aveugle (n= 188), le nicorandil a réduit la survenue d’ischémies myocardiques transitoires et de tachyarythmies chez des patients présentant une angine de poitrine instable, les patients ayant reçu 20 mg de nicorandil 2× par jour pendant 28 jours ou un placebo. Un total de 37 ischémies myocardiques douloureuses ou silencieuses se sont manifestées chez 11 patients (12,4%) sous nicorandil. Un total de 74 épisodes a touché 21 patients (21,1%) sous placebo (p = 0,0028/épisodes; p = 0,12/nombre de patients). Trois épisodes de tachycardie ventriculaire non prolongée et 4 épisodes de tachycardie supraventriculaire sont survenus chez les patients traités par nicorandil par rapport à respectivement 31 et 15 épisodes chez les patients témoins (p < 0,001 ou p = 0,017).
La mortalité et l’incidence d’infarctus du myocarde n’ont pas été influencées de manière significative.
Réduction des complications en cas de cardiopathie coronaire
Dans une étude menée en double aveugle, contrôlée contre placebo, 5126 patients présentant un angor d’effort et recevant un traitement antiangineux standard ont reçu du nicorandil ou un placebo par randomisation. La durée moyenne du suivi a été de 1,6 an. Le critère d’évaluation primaire combiné (cardiopathie coronaire mortelle, infarctus du myocarde non mortel, hospitalisation imprévue pour cause de douleurs pectangineuses) a montré un résultat significatif en faveur du nicorandil avec un hazard ratio de 0,83 (0,72 à 0,97; p= 0,014). Parmi les critères d’évaluation secondaires, le critère combiné de mortalité cardiaque et d’infarctus du myocarde non mortel, n’a pas révélé de différence significative. En revanche, le critère d’évaluation combiné «syndrome coronarien aigu» (mortalité CPC, infarctus du myocarde non mortel, angor instable) ainsi que tous les événements cardiovasculaires ont été significativement plus rares sous nicorandil que sous placebo.
PharmacocinétiqueAbsorption
Après administration orale, le nicorandil est absorbé rapidement et totalement à partir du tube digestif, indépendamment de la prise de nourriture. Les concentrations plasmatiques maximales sont atteintes après environ 30 à 60 minutes. La biodisponibilité absolue est de 75% environ. Le nicorandil ne subit pas d’effet de premier passage hépatique significatif. La concentration plasmatique présente une dépendance linéaire par rapport à la dose.
Distribution
Le nicorandil n’est lié que faiblement aux protéines plasmatiques humaines (fraction libre >75%).
Chez les animaux en lactation, 1% environ de la quantité administrée passe dans le lait maternel.
Métabolisme
Le métabolisme principal du nicorandil conduit par dissociation du groupe nitrate au métabolisme de la nicotinamide et aboutit ainsi dans le bilan de vitamines de l’organisme.
Élimination
La diminution de la concentration plasmatique révèle deux phases d’élimination différentes. En dehors d’une phase d’élimination rapide (t½ = 1 heure) concernant environ 96% de la quantité de principe actif dans le plasma, on peut observer une phase d’élimination lente entre les 8 et 24 heures. Seul 1% environ de la dose administrée est éliminé sous forme inchangée et jusqu’à 8% après dissociation du groupe nitrate par voie rénale.
Cinétique pour certains groupes de patients
La cimétidine et la rifampicine qui peuvent inhiber ou activer les enzymes microsomales hépatiques, n’agissent pas significativement sur la cinétique du nicorandil.
Troubles de la fonction hépatique
Jusqu'à ce jour, aucune influence sur la cinétique n'est connue chez des patients souffrant de maladies hépatiques.
Troubles de la fonction rénale
Jusqu'à ce jour, aucune influence sur la cinétique n'est connue chez des patients souffrant de troubles de la fonction rénale.
Patients âgés
Jusqu'à ce jour, aucune influence sur la cinétique n'est connue chez des patients âgés.
Enfants et adolescents
Il n'existe pas de données pharmacocinétiques chez les enfants et les adolescents.
Données précliniquesDes expérimentations animales à des doses significativement maternotoxiques, et allant bien au-delà des doses thérapeutiques habituelles chez l’humain ont montré une certaine toxicité sur la reproduction, comme une réduction du nombre d’implantations, une augmentation du taux de décès embryonnaires et foetaux ainsi qu’une mortalité accrue chez la descendance. Aucun effet tératogène n’a été constaté. Ni la capacité d’accouplement ni le taux de grossesses n’ont été affectés.
Dans des conditions expérimentales, le nicorandil n’a montré aucun effet dans des études de mutagénicité et de carcinogénicité.
Remarques particulièresIncompatibilités
Des incompatibilités ne sont pas connues.
Influence sur les méthodes de diagnostic
Une influence sur les méthodes de diagnostic n’est pas connue à ce jour.
Stabilité
Le médicamentne doit pas être utilisé au-delà de la date figurant après la mention «EXP» sur l’emballage.
Stabilité après ouverture
Nicorandil Rivopharm doit être utiliser dans les 30 jours après ouverture du blister. Si seulement une moitié d’un comprimé est prise, l’autre moitié doit être jetée, sans l’utiliser.
Remarques particulières concernant le stockage
Nicorandil Rivopharm est sensible à l’humidité.Conserver les comprimés jusqu’au moment de la prise dans les blister pour les protéger de l’humidité.. Ne pas conserver au-dessus de 25 °C. Conserver hors de portée des enfants.
Même lorsque le blister est entamé, l’emballage garantit une protection suffisante contre l’humidité pour les comprimés restants pendant 30 jours. Lorsque le blister est entamé depuis plus de 30 jours, les comprimés n'ayant pas été utilisés doivent être éliminés de manière appropriée. Outre les comprimés de Nicorandil Rivopharm, le blister contient un comprimé de tamis moléculaire (sans principe actif) utilisé comme dessiccateur et placé dans une partie spécialement marquée. Ce comprimé ne doit pas être avalé. Une éventuelle prise de ce dessiccateur par mégarde est certes inoffensive, mais peut conduire à un mode de prise erroné des comprimés contenant le principe actif et donc à un échec du traitement.
Numéro d’autorisation60 431 (Swissmedic).
PrésentationNicorandil Rivopharm 10 mg, comprimés (avec sillon de sécabilité, sécables ): emballages à 30 et 60 comprimés [B]
Nicorandil Rivopharm 20 mg, comprimés (avec sillon décoratif ): emballages à 30 et 60 comprimés [B]
Titulaire de l’autorisationRivopharm SA, 6928 Manno, Suisse.
Mise à jour de l’informationOctobre 2019.
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